Cosmologie rationnelle - article ; n°11 ; vol.22, pg 1-26
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1925 - Volume 22 - Numéro 11 - Pages 1-26
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1925
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

J.-A. Le Bel
Cosmologie rationnelle
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1925, tome 22, N. 11-12. pp. 1-26.
Citer ce document / Cite this document :
Le Bel J.-A. Cosmologie rationnelle. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1925, tome 22, N. 11-12. pp. 1-26.
doi : 10.3406/bspf.1925.5862
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1925_num_22_11_5862cosmologie:
J.-A. LE BEL
Membre de la Société royale de Londres
PRÉFACE
Le titre ci-desus indique qu'il s'agit d'une théorie du système
cosmique et non d'une description. Une théorie de ce genre ne sera
rationnelle que si elle est hasée sur l'action de forces que l'on
puisse considérer comme inhérentes à la matière, donc permanentes
et capables de maintenir l'univers en son état actuel dans le passé
comme dans l'avenir. Au contraire, toute théorie basée sur l'action
de forces qui doivent s'épuiser au bout d'un temps aussi grand
qu'on voudra, doit être rejetée d'emblée puisqu'elle ne peut pas
expliquer la permanence du système cosmique; et une chose singul
ière, c'est que des savants qui n'admettent aucun miracle dans les
temps actuels, trouvent naturel qu'à une époque très reculée une
création miraculeuse ait pu avoir lieu; cela est tout à fait illogique,
car les lois qui régissent la matière ont dû subsister de tout temps !
Mais une fois qu'on admet le miracle, la logique perd ses droits.
Parmi les systèmes qui ne peuvent pas expliquer la permanence
de l'univers, nous parlerons cependant de celui de Laplace qui
admet un chaos primitif dont la concentration produirait la chaleur
des étoiles : un phénomène de ce genre ne peut avoir lieu que
pendant un temps limité : en effet, il n'est pas possible que les corps
obscurs ou lumineux qui existent au-delà de notre nébuleuse
tombent tous dans le domaine d'attraction de celle-ci pendant un
temps infini, attendu qu'il existe d'autres nébuleuses aussi import
antes que notre voie lactée, et que chacune a également une zone
d'attraction dans l'intérieur de laquelle elle peut attirer les nuages
cosmiques et les corps célestes, mais celte zone est limitée par les
zones des nébuleuses voisines, et la durée de la concentration le
serait également. Donc, si celle-ci avait commencé dans l'infini
passé, elle serait terminée depuis un temps infini.
L'idée du chaos primitif est tellement ancrée dans la tête de cer
tains savants (et non des moindres), qu'ils admettent une période
de concentration après laquelle se produit une explosion finale régé
nérant le chaos, cela constituerait un cycle, mais ils ne peuvent
expliquer la cause de cette explosion, sinon par un miracle.
Il est curieux que les races sémitiques, en général si logiques,
ont adopté l'hypothèse d'une création miraculeuse, tandis que les
1 anciens aryens considéraient la matière et les êtres vivants comme
un stade d'évolution de la divinité ; le mot créer n'existe même pas
en sanskrit, on ne dit pas Dieu créa la fleur, mais de Dieu naquit la
fleur. Epicure enseignait que les forces inhérentes à la matière suf
fisaient pour maintenir l'univers dans son état actuel, ce qui est
évident à priori, mais il n'a pas cherché à expliquer comment le
soleil, qui perd évidemment de la chaleur, peut recouvrer celle-ci.
Tissot est le premier qui ait cherché à donner une solution à cette
question : dans la préface de la Géologie du département de Cons-
tantine, chez Jourdan à Alger 1881, il a posé en principe : « Si un
astre perd sa chaleur par rayonnement, il répare nécessairement
cette perte par transformation du mouvement éthéré en chaleur ».
Néanmoins, cela n'est pas évident à priori, car on peut imaginer
encore un autre mode de retour de cette chaleur en admettant que
la matière de l'astre se décompose, comme le radium, avec produc
tion de calories, et que les particules ainsi produites se répandent
dans l'espace céleste où elles se recombinent avec absorption de
calories, puisque la matière ainsi reconstituée retombe sur le Soleil.
Mais une circulation pareille de matière pondérable devrait se voir
à la surface de la terre, or, les rares poussières trouvées par Nor-
denskiôld sur les vieilles neiges du Groenland, semblent plutôt d'ori
gine terrestre. Cette théorie est donc assez improbable, quoique
rationnelle.
On a objecté que le principe de Carnot ne permet pas le retour
total d'énergie, mais il n'en est rien : selon Carnot le rendement
гтл rp
d'un phénomène peut aller jusqu'à — — -formule ou T représente
la température de l'étoile, et To celle de l'espace céleste qui doit être
très voisine du О absolu, le rendement peut donc être très voisin de
l'unité, et la fraction — sera la partie de la chaleur de l'étoile qui
va aux autres corps célestes, lesquels doivent en renvoyer autant.
Une objection beaucoup plus grave était que nous ne connaissions
aucun agent physique capable d'opérer ce retour en arrière, et s'il
était démontré qu'il n'en existe pas, la théorie de Tissot serait insou
tenable.
J'ai réussi à découvrir cet agent, que j'appelle l'effet catather-
mique pour rappeler qu'il transmet l'énergie en sens inverse du
rayonnement calorifique et lumiueux.
Comme il n'existait ancune technique pour révéler l'effet catather-
mique, on comprendra le temps énorme que j'ai dû lui consacrer,
et l'on excusera les quelques erreurs dans lesquelles je suis tombé
momentanément.
Je dois dire que si j'ai pu me tirer des grandes difficultés de cette — — 3
c'est grâce à mon fidèle collaborateur, M. Ma- sorte d'expériences,
tout, dont le nom doit rester attaché à cette découverte.
Les difficultés proviennent du fait suivant : l'effet catathermique
céleste agit sur le globe terrestre avec une intensité extrêmement
faible, puisque celui-ci ne dégage par kilomètre carré que la petite
quantité de chaleur nécessaire pour alimenter une machine de 10
chevaux vapeur, en calculant la chaleur que cet effet dégage sur
0m00l:i, on trouve qu'elle correspond à 10-14 watts, aucun instru
ment de physique ne peut mettre en évidence un effet si minime.
Néanmoins j'espérais que certaines matières pourraient dégager
une quantité d'énergie catathermique céleste mesurable, mais je me
suis aperçu qu'à côté de l'effet catathermique céleste, il existe autour
de nous des phénomènes cat athermiques d'origine terrestre, dus à la
circulation de chaleur dans les matières qui nous environnent, et
ce sont ces là que j'ai pu mettre en évidence, parce
qu'ils sont beaucoup plus forts et masquent les effets du phénomène
catathermique céleste.
Expériences démontrant l'existence de l'effet catathermique
terrestre.
Première expérience, fig. 3.
J'ai d'abord essayé d'observer directement si une matière telle que
le sable ou le granit, entourée d'isolants, pouvait dépasser la tempé
rature ambiante. J'espérais que l'énergie catathermique céleste
pourrait être captée de cette manière.
J'employais des cylindres de sable ou de granit de 0m20 de dia
mètre sur 0m30 de hauteur, entourés d'une couche d'asbeste épaisse
de 0in10. Un vide de 0ш04 était ménagé à l'extérieur, puis venait une
enceinte d'asbeste de 0ш20. Un thermomètre à mercure divisé en
centièmes de degrés donnait la température du cylindre central, et la
moyenne de deux autres, placés dans l'espace vide, donnait la tem
pérature de cette zone extérieure. Ils différaient généralement de
0°01, et au plus de 0°02,à condition que le local lui-même restât à la
même température, ce qui n'était obtenu que difficilement avec de
grands régulateurs à gaz; mais les maxima et minima duraient un
jour, ce qui donnait largement le temps de faire des observations.
On a pu supprimer le phénomène en construisant autour de l'ap
pareil une enceinte de sable de 0ni20 d'épaisseur, par contre une

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