Travaux de la Maison de l'Orient méditerranéen - Année 2000 - Volume 31 - Numéro 1 - Pages 147-155Dans le cadre des influences est-ouest sur Chypre tout au long de son histoire, La Pisanelle de G. D'Annunzio met en relief les paradoxes de Chypre : ses turbulences, ses intrigues, sa mythologie et ses romances. Tout comme la beauté de la Pisanelle, une tentation pour ceux qui essayèrent de la séduire par tous les moyens, ce qui entraîna sa fin horrible bien que sensuelle, Chypre est également ressentie dans un sens métaphorique comme un lieu au charme fatal, aux attraits stratégiques, politiques, économiques, menant à des violations et occupations incessantes. D'Annunzio, considéré par la plupart des critiques comme un écrivain innovateur qui dépassa les clichés littéraires de son époque, exposa une perspective plus large de l'Europe et des affaires européennes englobant, d'une certaine manière, l'île de Chypre. Bien que reconnu comme un patriote en Italie, D'Annunzio ne traita pas sa pièce sous un angle patriotique mais plutôt d'une manière académique, comme un érudit. Il vit, dans la mythologie de l'île, les ingrédients pour une histoire composée d'éléments mythologiques et historiques ainsi que des aspects sociaux de la période considérée. L'histoire raconte la réincarnation de Vénus tout en établissant simultanément des liens entre Aphrodite et le folklore local. 9 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.