De Simon Vouet à Charles Le Brun - article ; n°1 ; vol.122, pg 38-54

Barbara Brejondelavergnée

Description

Revue de l'Art - Année 1998 - Volume 122 - Numéro 1 - Pages 38-54
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: REVUE_DE_L-ART
• Publié le: 01 janvier 1998
• Nombre de lectures: 149
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Madame Barbara Brejon de
Lavergnée
De Simon Vouet à Charles Le Brun
In: Revue de l'Art, 1998, n°122. pp. 38-54.
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Brejon de Lavergnée Barbara. De Simon Vouet à Charles Le Brun. In: Revue de l'Art, 1998, n°122. pp. 38-54.
doi : 10.3406/rvart.1998.348415
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rvart_0035-1326_1998_num_122_1_348415Barbara Brejon de Lavergnée
De Simon Vouet
Charles Le Brun
Illustration non autorisée à la diffusion
Simon Vouet et son atelier Putto chevauchant un
de face le efficace langage pouvoir puissance lieu pour XIII Vouet parat ces ture propice tendants comme 1620 Le Saint-Germain Michel paré du court Louis 1629 cien meurait en royal Paris Hercule commandes demeures premier artiste apportant Lorsque Toutefois appartement décor petit de Testament que par la bâtit Jacques XIII leur cette affronter de Vouet faire Dorigny.et décoratif un sculpture prestige cabinet Tout eu répondre le entre Louis Paris financiers avec collaboration oratoire et de fonction ensemble rapidement grand sut demande Simon un royales Omphale ministres la le des artiste son Sarazin exécute un de décorer XIII prospère réalisation chef-d seul entreprend le ailleurs approprié solutions et est suite la de faste vastes qui chantier Vouet propriétaire véritable font et symbole au galerie importantes bain il dont est au la connu vient des grandissant avec intuition était sera Louvre il début un Richelieu programmes uvre leur et décorer chapelle revenu Luxembourg trouve pas fut de nouvelles pièces chaque des tableaux parisien appartement peu lequel sans étend et chacun compléter chantier organisa la format rappelé du dans des Simon par ensembles plus tenture il doute va un leurs de goût années en attelle la que et il élément les La un fructueuses commandes être de toute entourage renoue des tête Vouet dont gravure il alter Pour en décoratifs tard un la premières nouvelles de demeure ces moment et peu sa créa volière qui qualité peints 1627 1630 années traitée atelier surin sorte Louis ap pein An espa de pour ego con celui faire et pré sera de dès un la animal fantastique détail de plafond Paris coll part
des différents intervenants architectes sculp
teurs peintres... doit être égale pour parvenir
la réussite Le travail de Jacques Sarrazin avec
Vouet donnera au stuc un rôle décoratif nouveau
et la correspondance stylistique des deux artis
tes permettra un nouvel équilibre entre peinture
et sculpture De plus Vouet semble évoluer rapi
dement proposant des partis inédits dans les deux
domaines des compositions historiées et des mo
tifs purement décoratifs Il va chercher pour les
premières qui se déploient plutôt dans les gale
ries des effets de raccourci et de trompe-l il
tandis il enrichira la veine décorative de thè
mes et de motifs avec une inventivité rare Il
rassemble dans un véritable creuset des motifs
issus du XY siècle des thèmes vus en Italie des
éléments qui apparaissent sur des décors provisoi-
REVUE DE ART no 122 1998-4 38-54 Barbara Brejon de Lavergnée De Simon Vouet Charles Le Brun
res1 comme ceux des arcs entrée où les artistes
pouvaient laisser libre cours leur imagination
et transpose ce riche vocabulaire dans les hôtels
parisiens des années 1630
Le plafond petits compartiments décorés de
monstres et de griffons fig qui accompagnait
le cycle de Renaud et Armide exécuté comme
montré Jacques Thuillier2 au début des années
1630 pour le château de Chessy montre encore Illustration non autorisée à la diffusion une grande timidité histoire se déroulait sur les
murs dans une série de tableaux inclus dans les
lambris
est au château de Chilly entre 1630 et
1631 que Vouet se lance dans un programme
ambitieux consacré une galerie tout entière
voûte et murs traités ensemble puisque la Fable
se déploie sur les murs de la galerie tandis que le
plafond offre trois scènes principales dans trois
compartiments Assemblée des dieux au centre le
Lever du Soleil et le Lever de la Lune fig aux
Gravure de Michel Dorigny darée 1638 après Simon Vouer Le Lever du Soleil parrie du plafond de la galerie du extrémités Les gravures de Michel Dorigny réa châreau de Chilly Paris Bibliorhèque narionale de France département des Estampes lisées en 1638 après les deux compositions3 du
Soleile.t de la rsignale importance que Vouet
leur accordait la diffusion de ces uvres mar
qué plusieurs générations de peintres car ouver
ture sur le ciel de chaque composition véritable
trouée dans le plafond la recherche illusion
portée par la présentation des chevaux cabrés vus
di sotto in su et par celle des figures réparties
avec science sur les nuées le rôle des figures
repoussoirs et la puissance des effets lumineux
étaient cette date sans équivalent dans la capi
tale Chilly constitue un repère fondamental dans Illustration non autorisée à la diffusion
histoire du plafond peint parisien Les compo
sitions incluses dans des compartiments en stuc
grosse moulure étaient peintes fresque La
technique permettait une grande liberté de fac Gravure de Fran ois ture mais exigeait tout autant de célérité et Vouet Perrier datée 1632 après se mesurait là aux Italiens Sur les murs alter Simon Vouer Diane et
naient des panneaux ovales et carrés peints Apollon chassant les harpies
Paris Bibliothèque huile accompagnés de cariatides et de groupes nationale de France enfants dus Jacques Sarrazin élégante com département des Estampes position ovale de Diane et Apollon chassant les
harpies fig gravée par Fran ois Perrier en
1632 après Simon Vouet peu après la collabo penetrable du maniérisme revient la Fable et une importance nouvelle Un dessin conservé au ration des deux artistes la chapelle du château choisit de illustrer par des compositions soi musée des Arts décoratifs fig Paris6 consti
de Chilly peut-elle être mise en rapport avec le gneusement agencées aisément lisibles et com tue semble-t-il un projet pour la composition cycle peint dans la galerie Les deux compositions préhensibles et fort éloignées du jeu formel si centrale décrite par Dezallier Argenville7
conservées dans le château de William Randolph complexe de Rosso et de Primatice De plus une Assemblée des dieux auxquels le Soleil se
Hearst San Simeon fig et ont été rappro Rosso et Primatice avaient concentré intérêt plaint de ce que les compagnons Ulysse avoient
chées par Fredericksen du cycle de Chilly4 si principal sur les murs tandis que Vouet porte de mangé des ufs qui lui étoient consacrés La
nous en avons pas la preuve le point de vue di plus en plus histoire sur la voûte Toutefois le science des groupes dont le dessin révèle une
sotto le jeu de la lumière la liberté de facture cycle de Primatice gardait tout son prestige il est élaboration conduite avec soin et la science de la
indiquent une datation proche et montrent tout gravé par Van Thulden en 1633 et Vouet reprend forme car chaque figure sera reprise séparément
ce que Vouet apportait la peinture parisienne son tour histoire Ulysse pour la galerie haute constitueront des éléments fondamentaux de art
Vouer renouait Chilly avec exemple pres de hôtel de Claude de Bullion décor dont le de Charles Le Brun
marché fut signé le 1er mars 16345 Vouet est tigieux de Fontainebleau où accord subtil entre Vers le milieu du siècle Sauvai regretté que
peintures et stucs dans la galerie peinte par le chargé des quinze tableaux sur les murs de la ordre des compositions peintes par Vouet
Rosso le goût du raccourci audacieux la multi galerie de dix-neuf la voûte et de hôtel Bullion ne suive pas celui du récit Ho
plicité des points de vue dans la galerie Ulysse ensemble décoratif des lambris Une nouveau mère et que les basses tailles de stuc de Sarrazin
peinte par le Primatice firent date Mais Vouet té trois des compositions de la voûte occupant ne se rapportent pas aux travaux Ulysse repré
délaissant le langage emblématique parfois im- toute la largeur de celle-ci donnent au plafond sentés8 La vraisemblance et une cohérence totale
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Illustration non autorisée à la diffusion
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allaient paraître indispensables la génération qui
succéda celle de Vouet
Vouet ne proposait pas seulement un traite
ment spectaculaire des compositi