Découverte d une petite Idole de l Age de la Pierre polie aux environs de Montauban (Tarn-et-Garonne) . [Nouvelles observations sur l Idole Néolithique de Lezoux (Puy-de-Dôme)] - article ; n°6 ; vol.15, pg 290-296
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Découverte d'une petite Idole de l'Age de la Pierre polie aux environs de Montauban (Tarn-et-Garonne) . [Nouvelles observations sur l'Idole Néolithique de Lezoux (Puy-de-Dôme)] - article ; n°6 ; vol.15, pg 290-296

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1918 - Volume 15 - Numéro 6 - Pages 290-296
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1918
Nombre de lectures 21
Langue Français

Extrait

I. Alibert
Alphonse Aymar
Découverte d'une petite Idole de l'Age de la Pierre polie aux
environs de Montauban (Tarn-et-Garonne) . [Nouvelles
observations sur l'Idole Néolithique de Lezoux (Puy-de-Dôme)]
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1918, tome 15, N. 6. pp. 290-296.
Citer ce document / Cite this document :
Alibert I., Aymar Alphonse. Découverte d'une petite Idole de l'Age de la Pierre polie aux environs de Montauban (Tarn-et-
Garonne) . [Nouvelles observations sur l'Idole Néolithique de Lezoux (Puy-de-Dôme)]. In: Bulletin de la Société préhistorique
française. 1918, tome 15, N. 6. pp. 290-296.
doi : 10.3406/bspf.1918.11916
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1918_num_15_6_11916SOCIÉTÉ PREHISTORIQUE FRANÇAISE 290
III. — ARTICLES ORIGINAUX.
Découverte d'une petite Idole de l'Age de la
Pierre polie aux environs de Montaubaa
(Tarn-et-Garonne) .
[Nouvelles observations sur l'Idole Néolithique de Lezoux
(Puy-de-Dôme)] .
PAR
Lé Dr I. ALIBERT et Alph. AYMAR.
La trouvaille faite par l'un de nous (Dr Alibert), il y a une
quinzaine d'années, aux environs de Montauban, offre un caractère
d'intérêt si marqué, au point de vue de la connaissance de l'évo
lution de l'idée religieuse pendant la civilisation de l'Age de la
Pierre polie, que nous croyons devoir la soumettre, sans plus long
délai, au jugement de nos confrères de la Société Préhistorique
Française .
Lieu de la découverte. — La terrasse des alluvions anciennes, où
s'élève la ville de Montauban, a été occupée, aux plus lointaines
époques, par des populations diverses, qui nous ont laissé de
nombreux vestiges de leur industrie lithique. L'Age de la Pierre
taillée y est surtout représenté par des outils Chelléens, Acheu-
léens et Moustériens. A l'Age de la Pierre polie, se rattachent
d'importantes stations, avec ateliers détaille et de polissage (1, 2).
Cette terrasse forme, à 8 kilomètres environ de Montauban, au
hameau de Mourailhes (commune d'Albias), un véritable promont
oire, d'une dizaine de mètres de hauteur, dominant la petite vallée
du ruisseau de la Tauge et la plaine des alluvions modernes de
l'Aveyron, limitée par cette rivière coulant à la base des formations
calcaires du Stampien.
Par sa situation entre deux cours d'eau, par son élévation et son
exposition, le site est particulièrement favorable à l'habitat de
l'homme et l'on ne saurait, dès lors, s'étonner d'y rencontrer des
vestiges abondants de cet habitat.
En effectuant des travaux de terrassement près de Mourailhes,
dans la parcelle section E, № 255, du plan cadastral de la commune
d'Albias, on découvrit les objets que nous allons énumérer, à
(1) Dr I. Alibert. — Les Vestiges de l'Industrie Paléolithique aux environ* de
Montauban. — Imp. Forestié, Montauban, 1880.
(2; Dr I. — Stations préhistoriques dans le Tarn-et-Garonne (dans le
volume publié par la ville de a l'occasion du Congrès de Г A. F. A. S.,
en 1902. — Imprimerie Forestié, Montauban. PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 291 SOCIÉTÉ
0m90 de profondeur, dans une couche de graviers, à petits éléments
quartzeux.
Nature des objets découverts. — La pioche a exhumé, au même
point, gisant l'un à côté de l'autre, au milieu de cendres et de
débris de charbon, les objets suivants :
1° Une pierre, en grès de moulin à bras (meule dormante), plate
au-dessous, concave au-dessus, et présentant, à une extrémité de la
face supérieure, un Polissoir usagé. Cette particularité, vraiment
rare, servira de base à une communication ultérieure.
2° Un broyeur, en grès, en forme de rouleau .
3° Une pierre conique, en parfait état de conservation, sauf une
brisure à l'extrémité de la pointe.
4° Des éclats de silex, sans adaptation bien déterminée.
5° De menus fragments d'une poterie, noire et grossière.
L'ensemble archéologique est assez complet pour qu'on soit fixé
sur l'époque à laquelle il appartient; et il ne paraît pas douteux,
d'autre part, qu'il ait été recueilli sur un véritable Foyer, sur un
fond de cabane vraisemblablement, dont aucune recherche n'a
permis d'établir la profondeur et l'étendue.
Si la meule à bras envisagée dans son rôle habituel, si les fra
gments de poterie et les éclats de silex ne doivent pas retenir l'atten
tion, en raison de la fréquence des trouvailles de ce genre, il n'en
est pas de même de la Pierre conique. Aussi notre examen ne por-
tera-t-il que sur elle.
Description. — La forme de cette pierre est celle d'un cône très
pointu, arrondi à la base, ou bien, géométriquement, celle d'un
cône et d'un tronc de cône superposés.
Sur une hauteur totale de 0m230, le tronc de cône n'atteint que
0m035; c'est dire que le cône donne à l'objet sa forme générale.
La pointe extrême a été brisée; la partie manquante ne devait
pas excéder la longueur d'un centimètre. D'après son aspect, la
cassure serait très ancienne.
Diamètre à la base (tronc de cône), 0m060; plus grand diamètre
(base commune des deux solides), 0m079; diamètre de l'extrémité
supérieure de la pointe, 0Œ009.
Poids : 1450 grammes. Patine : Couleur vert foncé; très lustrée.
Matière : Roche tendre, couleur gris verdâtre, probablement de
nature amphibolique, dont les gisements n'étaient pas éloignés
(Aveyron).
Le cône est asymétrique; un côté est plus oblique que l'autre.
La pierre, avant d'être polie, a été dégrossie par éclatement, ainsi
qu'en témoignent de légères saillies, surtout apparentes vers la
pointe et le milieu. 298 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
Sur aucun point, on ne remarque de traces de contact avec un
autre corps dur, soit par suite de martelage, soit par suite de
broyage.
A la base, existent deux petits trous, produits par la pioche du
terrassier et où il est facile de voir la couleur de la rocbe sans
patine.
Discussion. — La description a déjà permis de se rendre compte
que la pierre conique n'est pas plus un outil qu'une arme; elle ne
peut servir ni à percer, ni à broyer, ni à frapper. En voyant une
pointe aussi mince, aussi légère, on écarte, sans hésitation, toute
idée d'utilisation manuelle.
L'hypothèse d'un objet fétichiste ou cultuel se présente, après
réflexion, avec un tel degré de vraisemblance que l'on est obligé
de s'y arrêter. Nous allons en examiner la valeur à la lumière des
faits et des documents.
dans' ce Bulletin (p. 529), les En 1916, M. L. Jacquot a décrit,
Pierres des Sorciers de la Nouvelle Calédonie. Ces pierres, dit-il,
ont la forme de deux cônes opposés par leurs bases, lesquelles sont
légèrement arrondies, de manière à déterminer au milieu de la
pierre une gorge assez sensible. L'un des cônes a son sommet
presque pointu; le sommet de l'autre est tronqué. La hauteur
totale de l'objet est d'environ 0m25 à 0m30, avec un diamètre de
0m05 à 0m06.
Les pierres en question étaient destinées à faire la pluie et le
beau temps. Pour avoir du soleil, on plantait le cône pointu en
terre; pour avoir la pluie on le fixait en sens inverse.
La pierre conique des environs de Montauban pouvait-elle avoir
une semblable destination? C'est peu probable et même impossible.
En eflet, indépendamment des différences notables dans la
forme, il existe une particularité, qu'il importe de mettre en reliet.
Les pierres des sorciers sont divisées en deux parties égales par la
gorge du milieu; chaque partie a donc une longueur de 0m12 à
0m15. Grâce à cette disposition, les instruments sont équilibrés et
peuvent être facilement plantés en terre d'un côté ou de l'autre, la
pointe du cône possédant une solidité suffisante.
Mais, avec l'objet comparé, en raison du poids de sa base, de la
longueur et de la minceur de sa pointe, partant de sa fragilité, une
opération de ce genre n'aurait pas tardé à provoquer la brisure. Des
manipulations fréquentes auraient seules

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