Découverte de vestiges permettant de dater les Gravures sur Roches de la région des Grès de Fontainebleau - article ; n°9 ; vol.9, pg 537-548
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1912 - Volume 9 - Numéro 9 - Pages 537-548
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1912
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Frédéric Ede
Découverte de vestiges permettant de dater les Gravures sur
Roches de la région des Grès de Fontainebleau
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1912, tome 9, N. 9. pp. 537-548.
Citer ce document / Cite this document :
Ede Frédéric. Découverte de vestiges permettant de dater les Gravures sur Roches de la région des Grès de Fontainebleau. In:
Bulletin de la Société préhistorique française. 1912, tome 9, N. 9. pp. 537-548.
doi : 10.3406/bspf.1912.6545
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1912_num_9_9_6545SEANCE DU 25 JUILLET 1912
[Suite]
Présidence de M. A. VIRE.
I. — ARTICLES ORIGINAUX.
Découverte de vestiges permettant <le dater les
Gravures sur Roches de la région des Grès
de Fontainebleau.
Frédéric EDE (Montigny-sur-Loing, S.-et-M.).
Lorsque nous avons fait la description des gravures rupestres de la
Roche-abri du Mont-Aiveu (Foret de Fontainebleau), nos observat
ions n'avaient porté que sur trois rochers, présentant des signes
gravés.
Nous avons depuis considérablement élargi le champ de nos r
echerches, qui embrasse actuellement la presque totalité de la partie
sud de la région des Grès de Fontainebleau, c'est-à-dire une ligne
presque droite de rochers, s'étendant des Rochers du Marion (Sor-
ques) jusqu'aux Rochers du Vaudoué et de Noisy-sur-Ecole, plus
quelques groupes rocheux autour de Nemours, de Puiselet près Ne
mours, et de Larchant. Dans cette vaste étendue de terrain, nous
avons découvert une multitude de documents, qui nous permet, du
moins le croyons-nous, d'éclairer de quelques lueurs, le mystère qui
plane obstinément sur ces signes glyptiques.
Nous ne nous sommes pas borné, dans nos recherches, à recueill
ir le plus grand nombre possible de ces signes, si abondamment r
épandus à la surface des roches, mais aussi à faire des fouilles, sur
les emplacements même, ainsi qu'à reconstituer les milieux dans
lesquels ils se trouvent, la situation des sites archéologiques fvilla-
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE. 35 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 538
ges, stations, foyers) et leur voisinage immédiat, pouvant avoir un
rapport plus ou moins direct avec ces roches. Nous avions l'espoir
(jue ces fouilles et recherches nous révéleraient quelques éléments,
capables de donner des indications sur la date approximative de
l'exécution des gravures, sur le but auquel elles étaient destinées,
ainsi que sur leurs auteurs.
On s'est beaucoup occupé de chercher à assigner une date aux gra
vures qui nous intéressent. Dans ce but, on a cherché à les comparer
aux anciennes inscriptions et caractères alphabétiques, archaïques ou
primitifs, avec lesquels elles semblent avoir une affinité. On a cher
ché également à tourner la difficulté, en étudiant particulièrement le
Fig. 1. — Cartes des Rochers à
Gravures dans la région des
Grès do Fontainebleau.
trait des gravures et la trace laissée parle burin (silex ou métal), sans
que ces moyens desolation atteignent le but désiré. Même résultat
pour les fouilles.
Ce sont des témoins céramiques, qui nous apportent enfin une date
capable de signer nos gravures, et d'apprécier les civilisations qui ont
fréquenté nos rochers.
Le nombre de monuments glyptiques, qui se sont imposés à notre
attention, est de trente environ, répartis, d'après leur situation géo
graphique, en trois groupes principaux : Montigny-sur-Loing, Lar-
chant, Noisy-sur-Ecole. Quelques autres roches se trouvent hors de
ces trois groupes, et occupent: des espaces intermédiaires ou voisins,
comme les rochers du Mont-Aiveu, de Recloses, de Villiers-sur-
Grès, etc. Nécessairement, nous éliminons les moins importantes,
pour ne garder que celles qui ont fourni, par l'observation ou les SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 539
fouilles, des renseignements utiles, et des preuves sérieuses et indis
pensables à notre étude.
Pour le reste, nous indiquons sur la carte ci jointe, leur emplace
ment [Fig. 1).
Lorsqu'en suivant le chemin de grande communication n° 16
(Millv-Nemours), on arrive en face du village de Noisy-sur-Ecole,
on trouve à droite et entre les deux chemins vicinaux de la plaine de
Jean-des-Vignes et l'ancien chemin de Milly, une colline assez éle
vée (100 mètres environ) dont les flancs sont parsemés de très grosses
roches. Quatre ou cinq de ces roches, situées sur la pointe Sud-ouest
de la butte, attirent notre attention par les signes qu'on y trouve gra
vés. La première de ces roches (Fig. 1, n° 1), est distante de
100 mètres de l'ancien chemin de Milly, et 200 mètres de la route de
Nemours. Milly ; elle est remarquable par ses formes imposantes.
Fortement inclinée vers le Nord, elle forme avec le sol un abri sous
roche, long de 8m50, sur lm80 de haut et 5 mètres de profondeur.
Toute la partie inclinée le plafond et la paroi du fond sont couverts
de signes. Les nos 2, 3, 4, o, 6, 9, 10, 26, de la Figure 2 représentent
les plus remarquables. A quelques mètres, plus au Nord et toujours
au pied de la butte, se trouve une autre roche (n° 2), à laquelle quel
ques gravures donnent une valeur archéologique {Fig. 2; nos 11, 12,
13, 14). Elles sont sur le plancher et le fond incliné et représentent
des traits, ou droits rangés parallèlement et fortement sculptés dans le
grès. Quelques autres signes s'accompagnent de droits entrecroisés en
quadrillage, en V, etc.
En remontant sur le faîte de la colline, on trouve deux autres
abris immédiatement en dessous du banc, formant le plateau Dans
l'un (Fig. 1 , n° 3), mesurant 9 mètres de longueur, 2 mètres de largeur,
om80 de hauteur, les signes se caractérisent par le nombre considé
rable de petites cupules ou dépressions dont le plafond est complè
tement criblé. Bien que naturelles, toutes ces petites dépressions de
0m02 à 0L"04 de diamètre et de profondeur, sont travaillées et régu
larisées par la main de l'homme. Nécessairement, les signes qui se
trouvent gravés simultanément sur le plafond, sont enclavés dans ces
assemblages de cupules, sans toutefois qu'ils s'y confondent ou
prennent des formes en rapport avec la position des cupules, ce qui
semble démontrer que les signes ne sont pas dus au hasard ou au
caprice des graveurs, mais sont tracés suivant une forme déterminée
et préconçue.
A l'extrémité Ouest de notre abri, se trouve une niche de 0m15 à
0m30 de hauteur, formée par Féboulement d'une partie de la roche
en surplomb, nous y avons relevé dans une position presque inacces
sible des signes en forme de branches de palmiers, un signe de croix, 540 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
des quadrillages, etc., très|bien conservés par les sables qui les
recouvraient. Le n° 37 de la Fig. 2 donne l'ensemble de ces signes.
Fig. 2. — Principaux Signes gravés sur Roches.
Une dernière roche de la région de Noisy-sur-Ecole nous reste à
décrire (Fig. 1 ; n° 4). Plus grande que les précédentes, elle a été évi-
dée et aménagée en refuge par les carriers travaillant à proximité. S0C15ÎTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE 541
Très peu nombreuses, les gravures sont néanmoins très intéres
santes par leur disposition linéaire.
Passons aux roches de Puiselet, près Nemours. La cavité de la
roche de Puiselet (Fig. I, n° 5) est connue des archéologues, depuis
quelques années, en raison des belles gravures, qui s'y trouvent.
Nous nous arrêtons seulement pour signaler quelques signes aux
quels, nous attachons un intérêt particulier.
C'est d'abord le n° 32, de la Figura 2, un signe de croixà branches
égales, perlée et à points, cerclée et encadrée dans un carré, qui sur
monte un signe en forme de coutre de charrue. Nous avons désigné par
cette appellation plusieurs signes semblables, que nous avons découv
erts au Mont-Aiveu (1).
Mais ce signe peut aussi bien représenter la proue on la poupe
d'un navire- II nous semble même que cette interprétation serait
aussi plausible, car elle serait en rapport avec l'idée cultuelle : Le
Chariot Solaire et ses variétés. L'importance de notre signe de croix
vient de ce qu'il semble appartenir à une certaine; période détermi
née

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