Découvertes récentes au sanctuaire du Qasr à Pétra. III. - Les inscriptions du téménos - article ; n°1 ; vol.45, pg 41-66
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Découvertes récentes au sanctuaire du Qasr à Pétra. III. - Les inscriptions du téménos - article ; n°1 ; vol.45, pg 41-66

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Description

Syria - Année 1968 - Volume 45 - Numéro 1 - Pages 41-66
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean Starcky
C.-M. Bennet,
Découvertes récentes au sanctuaire du Qasr à Pétra. III. - Les
inscriptions du téménos
In: Syria. Tome 45 fascicule 1-2, 1968. pp. 41-66.
Citer ce document / Cite this document :
Starcky Jean, Bennet, C.-M. Découvertes récentes au sanctuaire du Qasr à Pétra. III. - Les inscriptions du téménos. In: Syria.
Tome 45 fascicule 1-2, 1968. pp. 41-66.
doi : 10.3406/syria.1968.6029
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1968_num_45_1_6029III. LES INSCRIPTIONS DU TÉMÉNOS
PAR
J. Starcky et C.-M. Bennett
(PL VIII-X) (*)
Le Département des Antiquités de Jordanie et la British School of
Archaeology de Jérusalem procèdent depuis 1959 au dégagement du
téménos du Qasr de Pétra, qui est sans doute le Temple de Dousarês dont
parle le lexicographe Suidas (au mot Theusarês) (1). Plusieurs inscriptions
ont ainsi été mises au jour, dont six ont été publiées récemment. Deux
sont nabatéennes (2), la plus ancienne, du tournant de l'ère, encore in situ
(au point C de la fig. 1; pi. II, 2 et 4). Une troisième, également in situ, est
grecque (3). Les trois autres sont des dédicaces d'autels offerts par le légat
d'Arabie Q. Aiacius Modestus, vers 204-208 (4) A ces six textes déjà connus
il faut ajouter l'inscription nabatéenne commémorant la restauration,
vers 67 avant Jésus-Christ, d'une statue de Rabbel I, et qui avait été décou-
(*) Voir p. 66 le détail de la légende des tique qui a embarrassé les éditeurs. J. Starcky
planches. a revu l'inscription en septembre 1967 : la
(x) Voir ci-dessus les comptes rendus de pierre est abîmée à cet endroit et si on lit d
P. J. Paru et de G. R. H. Wright. la hampe que les éditeurs considéraient comme
(2) J. Strugnell et J. Starcky, Pétra : la première du h, il faut restituer ce h dans un
deux nouvelles inscriptions nabatéennes, Rev. espace bien restreint.
Bibl., LXIII, 1966, p. 236-247, avec un impor (3) Eod. loco, p. 243, en note et pi. IX, a.
tant post-scriptum de P. J. Parr. L'une est Haut, de la base : 51 ; larg. : 26,5. Au point E
une plaquette de marbre trouvée dans l'angle de la figure 1. Nous remercions G. R. H. Wright
sud-est du téménos et nomme Maliku II et qui amicalement nous a établi ce plan.
son épouse Shuqailat. L'autre honore Arétas IV (4) P. J. Parr et J. Starcky, Three Altars
d'une statue et débute ainsi : slm' dnh lirtt. from Petra, Annual of the Department Antiquit
Mais J. T. Milik lit la préposition d entre dnh ies of Jordan, VI-VII, 1962, p. 13-20.
et hrtt, ce qui supprime une difficulté syntac- SYRIA fXLV 42
verte en 1897 entre le Qasr et l'arc. Elle est gravée sur un socle dont les
caractéristiques ne sont pas celles des blocs qui portent les dédicaces
récemment trouvées dans le téménos, lequel est sûrement postérieur à la
date de l'inscription. Comme ce monument n'a pu être retrouvé (1), nous
reproduisons (pi. VIII, 4) la photographie de V Album d'Antiquités Orient
ales de Ch. Clermont-Ganneau (XLV, 1) : c'est probablement celle du
Père Germer-Durand, qui a découvert l'inscription.
La plupart des inscriptions inédites que nous publions ici proviennent
de la double banquette adossée au mur méridional du téménos, que
P. J. Parr décrit ci-dessus, mais quatre autres, gravées sur des autels, ont
été dégagées dans l'angle sud-est, près de l'arc monumental, là où avaient
été trouvés les trois autels déjà publiés (fîg. 1, au point L). Les morceaux
de ces sept autels étaient dispersés à des niveaux variés dans le sable, comme
nous le précise Mohammed Murshed, le fonctionnaire du Département des
Antiquités qui en 1963 a dirigé le déblayement. A ce moment, on n'avait
pas encore commencé à dégager la tour au sud de l'arc.
Les nouveaux morceaux offrent un texte, une écriture et des moulura-
tions identiques à ceux déjà connus, et bien que trois de ces quatre nou
veaux autels aient perdu le nom du dédicant, celui-ci est certainement
Q. Aiacius Modestus. Nous commencerons donc par donner ces restes
d'autels (2) et nous leur attribuons les n° IV à VII pour faire suite à ceux
qui sont déjà publiés (3). Rappelons que le n° III n'est qu'un fragment
I1) CIS II, 349. Le socle a 72 cm de haut (3) Nous sommes très reconnaissants au
et 52,5 de large. Il a été revu en 1936 par regretté Dr Auni Dajani, Directeur Général du
G. Horsfield et l'estampage qu'il a pris Département des Antiquités, de nous avoir autor
témoigne de la perte de nouvelles lettres, au isés et encouragés à publier les textes du témé
centre et à droite. Il l'a donné à l'École Biblique, nos du Qasr, et accordé toute l'aide nécessaire
avec un croquis situant le socle au milieu du pour leur étude sur les lieux. Faouzi Zayadine,
téménos à 94 (doubles?) pas du Qasr, à un du même Département, nous a prêté tout son
point situé aux 3/4 de la distance qui sépare concours à Pétra en septembre 1967. Le
le Qasr de l'arc (donc à une quarantaine de m. R. P. Benoit, Directeur de l'École Biblique de
Jérusalem, avait vu et photographié certaines celui-ci).
(2) Pour être complet, signalons, gisant à de ces inscriptions avant l'un des deux éditeurs
l'ouest de l'arc, un gros fragment de grès et nous a obligeamment communiqué ses photo
graphies (celles reproduites ici sont de J. Star- jaune, avec la mouluration caractéristique
de nos autels. Haut, conservée : 58. Larg. de cky).
la corniche, 58; du corps, 45,5. DÉCOUVERTES AU SANCTUAIRE DU QASR A PÉTRA 43 1968]
donnant deux bouts consécutifs de lignes (l. septimi et arabici), tandis,
que le n° I, dédié à Apollon (apolloni) et le n° II, où le nom divin est perdu,
nous fournissent la dédicace complète, répartie sur trois des quatre faces :
l'avant (A), l'arrière (B) et enfin le côté à gauche (C), ordre bizarre que
nous essaierons d'expliquer à propos de notre n° VI. Pour la commodité
de nos lecteurs, redonnons ici le texte du n° II, presque intact et qui ne
diffère du n° 1 que par les abréviations et la coupe des lignes :
A : Pro salute Imp. Cae. L. Septimi Severi Pu Pertinacis Aug. Ar[a]bici
Adiabenici Part. Max. et Imp. Caes. M. Aur. Antonini Aug. [[et P. Septimi
Getœ Caes.]] et Iuhae Aug. Matri. castrorum totiusque domus divinae
B : Q. Aiacius Modestus Crescentianus V(ir) C(larissimus) XVvir
s(acris) f(aciendis) Leg. Augg pr(o)prfaetore) Co(n)s(ul)
C : [de]s(ignatus) cum Danacia Quartilla Aureliana uxore et Q. Aiacio
Censorino Celsino Arabiano et L. Aiacio Modesto Aureliano Prisco Agricola
Salviano filis ^sic.^
IV. — Autel à Liber Pater (pi. VIII, 2).
Il ne reste que deux fragments du couronnement, avec la mouluration
des autels précédents : fasce, tore, cavet dont le bas forme une nouvelle
fasce, baguette, corps (Ann. of the Dep. of Ant. of Jordan, VI-VII, p. 14 et
pi. V, 1). Le fragment de droite est l'angle supérieur droit, avec le haut
du corps : haut. 31; larg. 27; épaiss. actuelle 36. Le fragment de gauche
est brisé partout, sauf en haut : haut. 14; larg. 21,5; épaiss. 15,5. Grès
rougeâtre.
Sur la fasce supérieure : LIBER[O PJATRI
Sur le corps : [PRO SALUTE IMP] CAE.L.SE
[PTIMI SEVERI PII PER]TINACI[S]
La face à gauche, qui pour les n° I et II, portait la troisième partie du
texte, n'est pas conservée, et la face à droite est anépigraphe. Si, comme
tout l'indique, le dédicant est bien Q. Aiacius Modestus, le texte est facile
à compléter. L'intérêt de ce qui en subsiste réside dans la dédicace à Liber
Pater, l'un des deux dieux protecteurs de la dynastie sévérienne, l'autre SYRIA [XLV 44
étant Hercule. Certes, Aiacius a pu avoir en vue le dieu titulaire du sanc
tuaire, Dousarês, puisque celui-ci était assimilé à Dionysos (1). Mais il
choisit la dénomination de Liber Pater, comme on le faisait à Leptis Magna,
la partie de Septime Sévère, et ce fait, ajouté à la teneur des autres dédicaces,
empêche de conclure à autre chose qu'à une simple coïncidence dans le
cas présent.
C'est au dieu ouest-sémitique Shadrapha qu'une bilingue latino-punique
de Leptis Magna identifie Liber Pater (2) et une inscription punique de la
même ville l'associe 

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