Journal de la Société des océanistes - Année 1986 - Volume 42 - Numéro 82 - Pages 85-94La seule véritable tentative de création de grandes plantations en Nouvelle-Calédonie correspond à la phase d'immigration Bourbonnaise, entre 1860 et 1880. Il s'agissait d'implanter des «habitations» sucrières et des moulins en vue d'exporter du sucre vers l'Australie. Entre 1865 et 1875, pendant dix ans, la canne s'étend et les sucreries se multiplient dans le sud-ouest de la Grande Terre. De grandes exploitations se constituent avec une main-d'œuvre indienne importée de La Réunion. Mais les aléas climatiques et pédologiques, l'insuffisance de main-d'œuvre et de capitaux, la concurrence de l'élevage, contrarient l'essor de cette spéculation, à laquelle l'insurrection de 1878 porte un coup fatal. Désormais, jusqu'à la fin du siècle, la canne ne sera plus qu'une des cultures des concessionnaires pénaux et sa production entrera dans l'autarcie du Bagne calédonien. The only real attempt to establish large plantations in New Caledonia is linked with the period of immigration from Réunion between 1860 and 1880. Sugar-growing centres and mills were set up with the aim of exporting sugar to Australia. Over the decade 1865-1875 cane-growing expanded and sugar mills sprang up in the south-west part of New Caledonia. Large plantations were established with Indian labour imported from Réunion. But the unknown factors of climate and soil, shortages of labour and capital, and competition from cattle-grazing worked against the success of this Venture, while the 1878 insurrection dealt it its death-blow. From then on to the end of the century sugar-cane growing was confined to the farms of convict concessionaires. The production of sugar became part of the closed economy of the Caledonian penal establishment. 10 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.