Dissemblances de l état de paria dans l œuvre romanesque de Dominique Fernandez : d une certaine forme de magnificence. L être ordinaire et l artiste : un duo mimétique face aux incontournables du pouvoir, Dissemblances of the pariadom in the novels of Dominique Fernandez : of a certain form of magnificence. The ordinary being and the artist : a mimetic duo facing the inescapable radicalness of power
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Dissemblances de l'état de paria dans l'œuvre romanesque de Dominique Fernandez : d'une certaine forme de magnificence. L'être ordinaire et l'artiste : un duo mimétique face aux incontournables du pouvoir, Dissemblances of the pariadom in the novels of Dominique Fernandez : of a certain form of magnificence. The ordinary being and the artist : a mimetic duo facing the inescapable radicalness of power

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Description

Sous la direction de Daniel Leuwers
Thèse soutenue le 06 décembre 2008: Tours
L'oeuvre romanesque fernandézienne regroupe la dimension du paria selon deux axes tutélaires : l'artiste paria et le paria ordinaire. Le premier vit sous l'emprise du spectre binaire immortalité/oubli, intronisé par l'absence/présence du corps. En effet, le Caravage, réhabilité par une voix d'outre-tombe, part à la recherche de son corps physique, perdu définitivement sur une plage. Malgré l'écart spatio-temporel, Pasolini subit fatalement le même régime de la dépossession corporelle. De son côté, Tchaïkovski devient le modèle négatif d'un mal social qu'il faut extirper à tout prix. Aussi deviendra-t-il le bouc émissaire d'une société puritaine. L'immortel ne lance pas un cri de désespoir, un appel au secours à travers les siècles, mais plutôt il radicalise l'émergence d'une voix unique qui s'évertue à légitimer l'existence d'un corps artistique. Pasolini, le Caravage et Tchaïkovski représente l'épiphanie immortelle d'une telle posture statutaire. De nature éminemment profane, l'immortalité artistique a comme versant contraire l'oubli. Porporino, Gian Gaston et Friedrich/Franz s'opposent, par conséquent, aux artistes immortelles par la plongée définitive dans l'océan de l'oubli. En dernier lieu, l'être ordinaire, incapable de vivre d'une façon autonome un type d'amour qui ose dire son nom, trouve dans le mimétisme l'immanence d'un acte de survie afin de se soustraire à une société répressive. En proie à la nostalgie d'un temps révolu, il mène une existence éminemment souterraine, régie par la terreur de l'échec.
-Paria
The novels of Dominique Fernandez gather the dimension of pariahdom according to two tutelary axes : the artist as a pariah in relation with the ordinary outcast. The former lives under the influence of the dual spectrum of immortality /oblivion ordained by the presence/absence of one's body. Indeed, Caravaggio, rehabilitated by a voice from beyond the grave, leaves to find his own physical body that the definitively lost on a beach. In spite of the spatiotemporal differences between the two artists, Pasolini inevitably undergoes the same process of body dispossession. For his part, Tchaikovski becomes the negative model of the social wrongfulness that needs to be extirpated at all costs. Thus he will become the scapegoat of a Puritan society. The immortal artist does not shout out a desperate plea or a cry for help through the centuries ; he rather radicalizes the emergency of a unique voice which obstinately tries to legitimate the existence of the artistic body. Pasolini, Caravaggio and Tchaikovski represent the immortal epiphany of such a statuary posture. The artistic immortality is eminently profane and has a negative corollary the oblivion. Consequently, Porporino, Gian Gaston and Friedrich/Franz are different from the immortal artist and definitively immerse into oblivion. Finally, the ordinary being, incapable to autonomously live a type of love that dares say its name, finds in the mimetical approach the immanence of a survival act necessary in order to escape from a repressive society. Falling prey to nostalgia for the past, the ordinary being leads an underground life, governed by the terror of imminent failure
Source: http://www.theses.fr/2008TOUR2005/document

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 46
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait


UNIVERSITÉ FRANÇOIS - RABELAIS
DE TOURS


ÉCOLE DOCTORALE SCIENCES DE L’HOMME ET DE LA SOCIETE
ÉQUIPE de RECHERCHE HISTOIRE DES REPRÉSENTATIONS

THÈSE présentée par :
[ Marius-Liviu VOINEA]

soutenue le : 06 décembre 2008


pour obtenir le grade de : Docteur de l’université François - Rabelais
Discipline/ Spécialité : LITTERATURE ET CIVILISATION FRANÇAISES

DISSEMBLANCES DE L’ETAT DE PARIA DANS
L’ŒUVRE ROMANESQUE DE DOMINIQUE
FERNANDEZ : D’UNE CERTAINE FORME DE
MAGNIFICENCE. L’ÊTRE ORDINAIRE ET L’ARTISTE :
UN DUO MIMÉTIQUE FACE AUX INCONTOURNABLES
DU POUVOIR

THÈSE dirigée par :
M. LEUWERS Daniel Professeur, Université François – Rabelais, Tours

RAPPORTEURS :
M. SANZ Teofilo Professeur, Université de Burgos, Espagne
Mme TRAN VAN TON THAT Professeur, Université de Pau


JURY :
M. DANIEL Hani Professeur, Université EIN-CHAMS, Le Caire, Egypte
M. LEUWERS Daniel Professeur, Université François – Rabelais, Tours
M. SANZ Teofilo Professeur, Université de Burgos, Espagne
Mme TRAN VAN TON THAT Professeur, Université de Pau



0
Dédicace


aux parias, mon éternelle magie sympathique


1

Remerciements


Ce texte n’aurait pas pu voir le jour sans l’aide et la compréhension de
monsieur le professeur Daniel Leuwers. Chaque phrase rappelle le sommet
d’une indéfectible considération.

La matrice maternelle ensevelit de sa candeur l’agglutination de ces lignes.
J’y ai peint mon propre cœur en l’attribuant à un autre, en hommage à elle,
l’auteur de l’auteur.

L’esprit tutélaire de mon alliée essentielle hante ces pages. Son prénom
renvoie par allitération à Idéal,l’aspiration de toute quête amoureuse ou
artistique.

A l’origine de tout texte, il y a une histoire d’amitié. Marlène et Jérôme ont
suivi, dès le début, mes pérégrinations sous les traces des parias, artistes ou
hommes du monde. Ce texte témoigne également de mon infinie
reconnaissance envers eux.

2
Résumé
L’œuvre romanesque fernandézienne regroupe la dimension du paria selon deux axes
tutélaires : l’artiste paria et le le paria ordinaire. Le premier vit sous l’emprise du spectre
binaire immortalité/oubli, intronisé par l’absence/présence du corps. En effet, le Caravage,
réhabilité par une voix d’outre-tombe, part à la recherche de son corps physique, perdu
définitivement sur une plage. Malgré l’écart socio-temporel, Pasolini subit fatalement le
même régime de la dépossession corporelle. De son côté, Tchaïkovski devient le modèle
négatif d’un mal social qu’il faut extirper à tout prix. Aussi deviendra-t-il le bouc-émissaire
d’une société puritaine.
L’immortel ne lance pas un cri de désespoir, un appel aux secours à travers les siècles,
mais plutôt il radicalise l’émergence d’une voix unique qui s’évertue à légitimer l’existence
d’un corps artistique. Pasolini, le Caravage et Tchaïkovski représente l’épiphanie immortelle
d’une telle posture statutaire. De nature éminemment profane, l’immortalité artistique a
comme versant contraire l’oubli. Poporino, Gian Gaston et Friedrich/Franz s’opposent, par
conséquent, aux artistes immortelles par la plongée définitive dans l’océan de l’oubli.

En dernier lieu, l’être ordinaire, incapable de vivre d’une façon autonome un type
d’amour qui ose dire son nom, trouve dans le mimétisme, l’immanence d’un acte de survie
afin de se soustraire à une société répressive. En proie à la nostalgie d’un temps révolu, il
mène une existence éminemment souterraine, régie par la terreur de l’échec.

Mots-clés : paria, immortalité, oubli, corps artistique, mimésis




3
Résumé en anglais
The novels of Dominique Fernandez gather the dimension of pariahdom according to
two tutelary axes: the artist as a pariah in relation with the ordinary outcast. The former lives
under the influence of the dual spectrum of immortality/oblivion ordained by the
presence/absence of one’s body. Indeed, Caravaggio, rehabilitated by a voice from beyond the
grave, leaves to find his own physical body that he definitively lost on a beach. In spite of the
spatiotemporal differences between the two artists, Pasolini inevitably undergoes the same
process of body dispossession. For his part, Tchaikovski becomes the negative model of the
social wrongfulness that needs to be extirpated at all costs. Thus he will become the
scapegoat of a Puritan society.
The immortal artist does not shout out a desperate plea or a cry for help through the
centuries; he rather radicalizes the emergency of a unique voice which obstinately tries to
legitimate the existence of the artistic body. Pasolini, Caravaggio and Tchaikovski represent
the immortal epiphany of such a statuary posture. The artistic immortality is eminently
profane and has as a negative corollary the oblivion. Consequently, Porporino, Gian Gaston
and Friedrich/Franz are different from the immortal artist and definitively immerse into
oblivion.
Finally, the ordinary being, incapable to autonomously live a type of love that dares
say its name, finds in the mimetical approach the immanence of a survival act necessary in
order to escape from a repressive society. Falling prey to nostalgia for the past, the ordinary
being leads an underground life, governed by the terror of imminent failure.

Keywords: pariah, immortality, oblivion, artistic body, mimesis


4
Table des matières

Dédicace ..................................................................................................................................... 1
Remerciements ........................................................................................................................... 2
Résumé ....................................................................................................................................... 3
Résumé en anglais ...................................................................................................................... 4
Table des matières ..................................................................................................................... 5
Liste des annexes ....................................................................................................................... 6
Annexe 1 .................................................................................................................................... 7
Annexe 2 .................................................................................................................................... 8
Introduction : La genèse de l’art – l’origine du monde comme hémolyse vitale ..................... 10
Première partie : De l’artiste absolu à la décomposition
de l’être ou l’artiste face à son destin ...................................................................................... 20
1.2. L'artiste et la marge: les traces préexistantes de l'ostracisme ............................................ 28
1.3 La polyphonie artistique comme écho des voix d'outre-tombe .......................................... 54
1.4 Le cas Tchaïkovski. La symphonie pathétique –
harmonie musicale et cosmogonie du désordre ...................................................................... 112
1.5 Conclusion à première partie: portrait de l'artiste en tryptique ........................................ 175
Deuxième partie: L'artiste sans aura et les hommes du pouvoir:
une complicité dans l'oubli. L'être ordinaire face à son corps - la révélation de la mimésis 177
2.1. Introduction à la deuxième partie: la dimension érosive de l'oubli et l'effondrement
du socle immortel… .............................................................................................................. 179
2.2 "Le manuscrit retrouvé"/la note de l'éditeur: deux façons complémentaires
d'affronter l'oubli .................................................................................................................... 183
2.3 L'oubli comme errance: le brasier éclatant de l'exil intérieur .......................................... 222
2.4 L'artiste et "l'homme du monde": un rapprochement mimétique conspiratif ................... 251
2.5 Conclusion à la deuxième partie : l’artiste et l’oubli.
L’être ordinaire sous l’emprise mimétique ............................................................................ 295
Conclusion ........

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