En marge de quelques textes delphiques (suite) - article ; n°1 ; vol.34, pg 187-221
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1910 - Volume 34 - Numéro 1 - Pages 187-221
35 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1910
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Georg Heinrich Karo
En marge de quelques textes delphiques (suite)
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 34, 1910. pp. 187-221.
Citer ce document / Cite this document :
Karo Georg Heinrich. En marge de quelques textes delphiques (suite). In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 34,
1910. pp. 187-221.
doi : 10.3406/bch.1910.3192
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1910_num_34_1_3192EN MARGE DE QUELQUES TEXTES DELPHIQUES
Suite (1).
(PL IV-VII).
Je tiens à commencer par une rectification: j'avais dit
(BCH, XXXIII, p. 236) que M. Pomtow, lorsqu'il déblaya
une partie du Trésor de Corinthe, n'avait pas encore eu le
loisir de prendre connaissance de mes remarques sur ce
monument. Or, ainsi qu'il a eu soin de me le faire savoir et
de le publier dans la Berliner philoloyische Wochenschrift
(1909, col. 831), M. Pomtow n'avait point reçu les épreuves
de cette partie de mon article, par un accident que j'igno
rais et que je ne déplore pas moins que l'observation er
ronée qui en fut la suite.
IV. L'Hellenikô et la première partie
de la Voie sacrée.
Depuis l'étude rapide et claire que M. Homolle a consa
crée à l'enceinte du Sanctuaire, à ses portes et au dévelop
pement de la Voie sacrée (BCH, XXI (1897), p. 256 etsuiv.),
les différents monuments de Delphes ont été l'objet de nom
breux travaux de détail; mais la Voie même et l'enceinte
— le ruban ondulé qui relie ces monuments et le cadre qui
les enferme — ont été quelque peu négligés. MM. Pomtow
et Bulle n'en parlent guère dans leurs études circonstanc
iées et consciencieuses, et M. Kéramopoullos, sur le plan
en couleurs de son 'Οδηγός των Δελφών, n'a pu distinguer
les époques différentes de l'enceinte, puisque la première
construction en est postérieure à 548 et le dernier remai
l) Voir ΒΟΗ, XXXIII (1909), p. 201-237.
BULL. DE CORRKSP. HELLÉNIQUE, XXXIV li> 188 EN MARGE DE QUELQUES TEXTES DELPHIQUES
niement antérieur à 372, les deux dates qui limitent, sur
ce plan, l'«époque rouge» (1).
Je crois donc qu'il ne sera pas; tout à fait superflu de
réunir ici quelques observations recueillies au cours de
mes visites répétées à Delphes. A deux reprises, j'y ai prof
ité des conseils de M. Heberdey; je dois beaucoup à ses
aperçus ingénieux et à sa grande expérience des ruines.
Il est à croire que l'enceinte fut d'abord construite, vers
le milieu du VIe siècle ou peu après, en un appareil po
lygonal très soigné, mais d'un dessin moins compliqué
que celui du grand mur polygonal bâti en contrebas du
temple. L'enceinte appartient évidemment à une époque qui
connaissait parfaitement le mode de construction isodome.
Les murailles très archaïques qui formaient, selon M. Ké-
ramopoullos, un péribole antérieur au milieu du VIe siècle,
et dont quelques tronçons subsistent encore (2), sont éta
blies d'une façon beaucoup plus grossière. Dans le péri
bole du VIe siècle, l'appareil polygonal a été fort souvent
remplacé par des parties de mur dressées selon le système
isodome; mais la technique archaïque subsiste sur la plus
grande longueur des côtés Nord et Ouest et sur quelques
mètres du côté Est, au Nord de l'entrée principale (A sur
notre plan). Ici, comme au Nord de la porte qui lui co
rrespond à l'Ouest (A' sur le plan), le mur polygonal a été
coupé net pour faire place à la porte, sans qu'on puisse
(1) Notre plan (fig. 1), que je dois à l'amitié de M. Struck, est em
prunté, avec quelques retouches, à celui de M. Kéramopoullos. Le plan
de M. Kéramopoullos est, ù son tour, une reproduction corrigée de ce
lui de M. Tournaire; dans le plan définitif du sanctuaire, il faudra rec
tifier encore plusieurs erreurs. M. Pomtow annonce un nouveau plan
dans son dernier article de Klio (IX, p. 189), mais cette planche n'a pas
encore paru (lors de l'impression de mon article, août 1909) dans le
fascicule publié de la revue. Cependant, j'ai pu, grâce à l'obligeance -
d'un ami, consulter le plan que M. Pomtow a ajouté aux tirages à part
de ses Nachtràge zu Delphica II.
(2) M. Kéramopoullos a le mérite d'avoir, le premier, attiré l'atten
tion sur ces murailles, parallèles au péribole définitif et séparées de
lui par un intervalle constant d'une douzaine de mètres. EN ; MARGE DE QUELQUES TEXTES DELPHIQUES 189
reconnaître jusqu'à , quelle distance il se prolongeait vers
le Sud. Toute la partie du péribole qui se trouve au Sud de
ces deux portes — YHellenikô — est de construction plus
récente. Pourtant, là même, un petit tronçon de l'enceinte
polygonale a été conservé; seulement, il se dissimule sous
une sorte de déguisement : il forme la petite . terrasse qui
est située à l'Ouest du Trésor dit de Cnide (pi. IV; A sur
notre plan) et qu'on a d'ordinaire considérée comme faisant
partie de celui-ci. Mais, sans insister sur l'étrange contrastet
qu'offriraient alors les deux, parties du même édifice —
soubassement fait de beaux blocs réguliers, terrasse d'ap
pareil polygonal — , l'examen attentif des joints prouve de
façon certaine que le mur de la terrasse se prolongeait
jadis vers l'Est et qu'il a été coupe lors de la construction
du Trésor (notre fig. 2 me dispense ici d'une description dé
taillée).. Ainsi, le tronçon polygonal qui se perd, au Nord,
dans les remblais de la Voie sacrée ne saurait être qu'une
partie de l'enceinte du VIe siècle, dont le tracé différait
donc sensiblement de celui de PHelleniko. Je crois pouvoir
reconstituer ce tracé avec quelque probabilité.
A l'Est de la porte A', de vastes substructions en po-
ros s'avançaient autrefois assez loin vers l'angle de mur
polygonal que nous venons de mentionner; au Nord; c'est
un assemblage double ou triple de gros blocs ; au Sud,
l'Hellenikô reposait sur des fondations en blocs analo
gues. Avant d'avoir pratiqué des sondages, on ne saurait
décider si ces substructions sont encore en leur place pri
mitive, ou bien — ce qui me semble plus probable — si l'on
s'est servi, lors de la construction de l'Helleniko, de blocs
arrachés à quelque édifice déjà en ruines. En tout cas, la
partie qui demeure encore en place, au Nord, est de dimens
ions beaucoup trop vastes pour qu'on y dresse l'ex-voto
de Lipara, comme' le voudrait M. Pomtow (Berl. phil.
Woch., 11)06, col. M8 = Delphiea, p. 29) (1). M. Kéramo-
(1) Dans ses Delphica, II (Berl. phil. Woch., 1909, η08 Π-10),ρ.18, M.
Pomtow dit avoir retrouvé deux blocs de la dédicace ά]πό Τυρσαν[ον; 190 EN MARGE DE QUELQUES TEXTES DELPHIQUES
poullos me semble être dans le vrai, lorsqu'il reconnaît
ici les ruines d'un édifice très archaïque, quoique je ne
voie pas bien pourquoi il lui donne le nom de πώρινη στοά.
Malheureusement, l'absence de tout indice extérieur, cram
pons, marques de tâcheron ou autres, ne permet pas en
core d'éclaircir ce problème (l); mais il me semble assuré
que ledit édifice se trouvait en dehors de l'enceinte poly
gonale, laquelle passait probablement assez près de sa
façade Nord, pour se replier ensuite vers le Sud. Cette der
nière partie, avec l'angle et le pan demur coupé par le Tré
sor de «Cnide», étant conservée, l'ancien tracé qui la re
liait à l'angle Sud-Ouest (l'emplacement actuel; de la porte
A'), peut être reconstitué à quelques mètres près. Plus tard,
l'Hellenikù englobera, avec l'édifice énigmatique en po-
ros, le Trésor de «Cnide» et l'angle de la vieille. enceinte
transformé en terrasse. Mais lors de la construction du
Trésor (2), qui précéda de plusieurs années celle de l'Hel-
mais il faudrait prouver que ces blocs faisaient vraiment partie et de
cet ex-voto et des grandes substructions que nous avons mentionnées
plus haut. Ce serait la base la plus considérable de tout le sanctuaire.
Les colons cnidiens de Lipara remportèrent bien, en 473, une éclatante
victoire navale sur les Étrusques, mais leur ex-voto ne se composait
que de quelques statues (Paus., X, 11, 3; ανέθεσαν δέ και ανδριάντας Λιπα-
ραΐοι — sans autre indication), sans doute

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