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Publié par | les_archives_du_savoir |
Nombre de lectures | 6 |
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Langue | Français |
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Extrait
FEB 1923LIST 1BUTOINGQuindon,Jlrthur p. 5. s.
En Miocassins
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I
MONTRÉAL
Imp. de L'Institution des Sourds Muées
i 9 20permission de M. le Supérieur du Séminaire.Avec la
,..>.;.'
Mocassins''De ''En
par A. Guindon, s. s.p.
Nihil obstat.
Marianopoli, 2 mai 1919.
E. Hébert, ccnsor lihrormn.
Imprimatur.
Philippopolis,GEORGES. Ev. det
Adm.
15 mai 1919.
droits réservés, Canada, 1920. A. Guindon.TousAVANT-PROPOS
La huronne-iroquoise et la race algonquine.race
tribus et secomprenaient deux grandes familles de
à l'époque de la découverte du Canada,partageaient,
tout l'Est de l'Amérique Septentrionale : de la Vir-
d'Hudson des rivages de l'At-ginie à la baie et
lantique à ceux du Mississipi.
Tous ces Indiens plus ou moins sauvages, pos-
sédaient en commun certaines coutumes que Fer-
land a décrites dans son histoire. Ils se ressem-
blaient aussi par la mentalité. Ingénieusement su-
pertitieux et tenus par l'ignorance dans une forêt
de mystères, ils avaient tous une tendance à voir
des esprits dans les forces occultes de la nature et
créerà dil merveilleux. De là leurs folk-lores si
richement nourris de croyances naïves et de fictions.
Grands enfants enthousiastes, ils trouvaient un
plaisir extrême à raconter ou à chanter, avec ac-
compagnement de danse, tout ce dont leur âme vi-
vait.
Ils avaient des rondes pour célébrer le retour des
saisons; invoquer les esprits; préparer la pêche, la
chasse et la guerre pour pleurer les défunts rap-; et
peler le souvenir des ancêtres. Ils avaient des
chants pour mourir au poteau du supplice.
Nonobstant ces traits communs, les Hurons-Iro-EN4 MOCASSINS
Algonquins,quois différaient beaucoup des et l'é-
tude qui va suivre essaie de le montrer. Sans pré-
tendre combler toute une vaste lacune, elle tend à
relief caractères propres chacune demettre en les à
ces deux races.
Ignorant leurs idiomes, je n'exploite que des tra-
très imparfaites, analoguesductions nécessairement
peut-être aux grossières imitations de mocassins que
chaussent nos habitants. Car, si l'on en croit les
philologues, langues, entièrement faites de for-ces
mes verbales aux mille nuances, se prêtent si natu-
rellement à la métaphore, à la prosopopée, à la vive
peinture, qu'elles semblent courir dans un dédale
comme manitous, en sou-mysthologique, légères des
ple mocassins brodés.
C'est à la suite des Sagard, des La Potherie, des
Lafitau, de tous nos anciens chroniqueurs et de
collectionneurs plus récents, que j'ose m'aventurer
dans la forêt vierge de l'âme sauvage. m'attendsJe
trouver beaucoup d'ombre, un désordre gran-à y
l'azur;diose, des échappées de vue aussi vers et je
n'avouerai pas que c'est tant pis, les silhouettes
ayant aussi leur charme.douteuses
ferai néanmoins un aveu: celui que m'impo-Je
sent les essais poétiques et littéraires dont je fais
suivre ma modeste étude, celui d'avoir puisé à des
unesources précieuses, abondantes, avec coupe trop
petite.