Fouilles à Rijckholt-Sainte-Gertrude (Limbourg Hollandais) - article ; n°6 ; vol.34, pg 280-302
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1937 - Volume 34 - Numéro 6 - Pages 280-302
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1937
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Père Marie-Fabien Moos
Anselme Giraud-Mounier
Joseph Lebret
Fouilles à Rijckholt-Sainte-Gertrude (Limbourg Hollandais)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1937, tome 34, N. 6. pp. 280-302.
Citer ce document / Cite this document :
Moos Marie-Fabien, Giraud-Mounier Anselme, Lebret Joseph. Fouilles à Rijckholt-Sainte-Gertrude (Limbourg Hollandais). In:
Bulletin de la Société préhistorique française. 1937, tome 34, N. 6. pp. 280-302.
doi : 10.3406/bspf.1937.5484
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1937_num_34_6_5484SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 281
Fouilles à Hijckholt-Sainte-Gertrude.
(Limbourg Hollandais).
Pères Marie-Fabien MOOS,
Anselme GIRA.UD-MOUNIER et Joseph LEBRET
La Station néolithique de Rijckholt-Sainte-Gertrude a été pré
sentée au monde des Préhistoriens d'une façon très complète par
MM. Hamal-Nandrin et Servais. Un numéro presque entier de la
Revue Anthropologique (Septembre Octobre 1923) y est consacré, et
quelques notes historiques, géologiques, anthropologiques, rédigées
par des spécialistes, apportent quelques précisions complément
aires à l'étude proprement préhistorique. Voici un modeste com
plément à cette étude : trois années de fouilles par des novices en
Préhistoire si elles n'ont pas modifié les résultats précédemment
acquis, ont néanmoins permis quelques observations nouvelles.
Avant de quitter définitivement ces fouilles et les horizons limbour-
geois, nous voulons les fixer brièvement.
Nous nous faisons un devoir de dédier ces pages à la mémoire
de M. le Comte et Mme la Comtesse de Geloes, propriétaires du
terrain des fouilles, qui nous ont encouragés avec tant de bienveil
lance dans nos recherches et qui avec un si généreux désintéres
sement ont bien voulu nous accorder la propriété scientifique de nos
trouvailles. Que MM. J. Hamal-Nandrin, Professeur d'Archéologie
préhistorique à l'Université de Liège, Jean Servais, Conservateur
honoraire des Musées Archéologiques Liégeois; Ch. Fraipont, Pro
fesseur d'Anthropologie et de Paléontologie à l'Université de Liège
et à l'Ecole de Paris veuillent bien agréer ici le
témoignage de notre reconnaissance pour les conseils et les encoura
gements qu'ils n'ont cessé de nous prodiguer. Si ces notes voient le
jour c'est à eux qu'elles le doivent. Elles supposent leur travail et s'y
réfèrent constamment.
La station occupe l'extrémité Sud de la haute terrasse de la Meuse
(rive droite), qui depuis Eysden se dessine très régulièrement jus
qu'à Maëstricht ; une entaille profonde, le « Ravin » de Schoone
Grubbe la circonscrit et la répartit du même coup en deux terrains
très différents :
1° Le ravin lui-même, avec les flancs de coteau boisés qui, des
deux parts escaladent le plateau;
2° Le plateau aujourd'hui cultivé qui, du ravin, s'étend vers le SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 282
Sud en forme de promontoire ; — par contre le plateau au Nord du
ravin semble ne posséder ni silex de surface ni vestiges préhisto
riques d'aucune sorte.
Le plateau est couvert très inégalement d'éclats de silex et d'out
ils. Cinquante ans d'exploration l'ont dépouillé des plus belles
pièces, et nous n'y avons guère fait de découvertes. Malgré l'éton
nante situation qu'il occupe (proximité des ateliers, exposition très
découverte au Sud-Ouest, vue élargie de Maëstricht à Liège) aucune
trace d'habitation n'a encore été mise à jour. Nous avons essayé
sans succès douze tranchées en divers points, sous la conduite d'un
spécialiste des fonds de cabane, M. le Dr Beckers, de Beck. Ni
poteries, ni foyers. Les hautes futaies qui s'élèvent encore sur quel
ques points l'ont probablement occupé entièrement autrefois et leur
défrichage pourrait bien avoir détruit tout vestige.
Même remarque pour l'éperon symétrique du plateau Nord ; le
Henkeput en occupe l'extrême pointe ; mais au voisinage plusieurs
tranchées n'ont donné ni silex taillés ni poteries, seulement une
demie fibule de bronze, à 0"'30 de profondeur.
Le ravin et les versants moins abrupts qui de chaque part escala
dent le plateau sont très riches en vestiges préhistoriques. Depuis
décembre 1928 jusqu'à ce jour nous y avons pratiqué, outre de nom
breux sondages, 31 fouilles de diverse importance. Nous ne les
détaillerons pas, car les conditions en sont presque identiques, et
les résultats se diversifient par la quantité plus que par la nature ou
la qualité des pièces ; quelques observations particulières pour l'une
ou l'autre suffiront.
Le versant Nord voit sa pente assez rapide vers le ravin coupée
par une falaise médiane. La falaise n'apparaît qu'en un point, l'Abri,
où elle est particulièrement haute (paroi de 12 mètres) mais pour le
reste elle est ensevelie tout du long par des alluvions mêlées, des
cendues du plateau ; elle se manifeste seulement par une précipita
tion de la pente et un léger palier où elle se résoud. Cette disposidu rocher de base explique pour une part que les alluvionne-
ments ici soient presque nuls (le haut de la falaise affleure sous
quelque 0m40 d'humus végétal) là, très épais en D3, (une fouille de
5 mètres n'a pas découvert la roche crétacée) ; mais elle n'explique
pas que lés alluvions ici soient d'argile pure avec rognons de silex
intacts (DU, D3 bis, D2), là, de craie manifestement déplacée avec
vestiges préhistoriques, éclats de silex innombrables, outils, bois
de cerf, foyers. Les érosions fort actives en ce terrain fragile ont
achevé d'en désorganiser la physionomie; cirques ou entonnoirs,
affaissements ou bosses n'offrent donc aucune indication au fouilleur.
En plusieurs points sous la falaise enfouie et donc à mi hauteur
du versant, nous avons creusé jusqu'à 5 mètres de profondeur; SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 283
en D3, sur une largeur de 7 mètres- Là, sous l'humus, c'est immé
diatement une craie blanche à gros grains, chargée d'éclats de silex
et évidemment remaniée, mais actuellement bien durcie; des outils
de toutes sortes en silex, des bois de cerf, dont l'un au moins est un
pic utilisé, plusieurs traces de foyer (lm50 de protondeur) avec blocs
de craie roussie et silex éclatés au feu ; enfin à 4 mètres de profon
deur deux couches d'argile fort bien dessinées, légèrement inclinées
dans le sens de descente du plateau, où les éclats de silex sont plus
rares; sont-ce les déchets d'un puits préhistorique que les déblais
ultérieurs ont recouvert? Il semble normal que Fargile en surface du
temps préhistorique soit aujourd'hui en profondeur : elle fut la pre
mière rejetée par les préhistoriques creusant leurs puits et recou
verte par des déblais calcaires postérieurs, à moins qu'un simple
affaissement de terrain et les éboulements provoqués par.lui puissent
expliquer le fait... Quelques centimètres plus bas dans une craie
plus pure, on met au jour une cavité dans laquelle une dizaine de
beaux pics en silex bleuté sont recueillis; les parois ne sont pas
encore la roche en place : il faudrait creuser davantage mais un
gros éboulement vient tout enfouir.
Dans les flancs de l'entonnoir que laisse l'éboulement, à lm60 de
profondeur, dans cette craie remuée mais bien tassée, on décou
vre un tiers de vase néolithique noir, de grain très grossier. Nous
avons, depuis, vidé l'entonnoir pour atteindre la roche crétacée;
mais à cette profondeur le travail est très onéreux et le terrain trop
fragile pour qu'on le pousse en galeries souterraines ; aussi nous
n'avons pu repérer le puits qui pourtant ne peut être loin.
Deux sondages couplés, D 13, sous cette même ligne médiane du
versant Nord nous ont fait atteindre, l'un à 4 mètres de profondeur,
l'autre à 5, le crétacé en place. Les alluvions qui le couvrent sont
de craie et d'argile mêlées sans vestige préhistorique. Les 80 der
niers centimètres de surface sont constitués par un amas considé
rable d'

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