Gravures rupestres du Hank (Sahara Marocain) - article ; n°11 ; vol.36, pg 437-453
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1939 - Volume 36 - Numéro 11 - Pages 437-453
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1939
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Melle Odette du Puigaudeau
Melle Marion Sénones
Gravures rupestres du Hank (Sahara Marocain)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1939, tome 36, N. 11. pp. 437-453.
Citer ce document / Cite this document :
du Puigaudeau Odette, Sénones Marion. Gravures rupestres du Hank (Sahara Marocain). In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1939, tome 36, N. 11. pp. 437-453.
doi : 10.3406/bspf.1939.4709
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1939_num_36_11_4709SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 437
Gravures rupeetree du Hank
(Sahara Marocain) .
РЛВ
M1Ie Odette du Puigaudeau et Mlle Marion Sénones.
Chargées de Mission.
Revenant de Tombouctou au Maroc à la fin de notre mission au
Sahara occidental (1936-38), nous avons séjourné à Chegga du
1er au 12 Janvier 1938, et avons profité de cette halte pour faire
des recherches de préhistoire dans la partie Nord de la falaise du
Hank.
Il nous est particulièrement agréable de remercier ici le Lieute
nant Zentz d'Alnois qui a bien voulu faciliter nos recherches.
Dominant de ses deux et trois terrasses en escalier la pénéplaine
archéenne du Karet, face au Nord-Ouest, le Hank, avec ses grès
primaires creusés de grottes et de lits d'ouadi, semble, à première
vue^ devoir être un lieu d'élection de l'art rupestre.
On y connaît déjà la grande sépulture antéislamique d'El Mraïtï
découverte par le Capitaine Chapelle, quelques gravures et graffiti
à Chaaba-en-Nakhlat et Chegga.
M. l'Abbé Breuil a publié une étude des gravures d'Aguilet-
Abderrahman (1) d'après les documents de l'Adjudant Frétay. Bien
que situées entre les Eglab et l'Iguidi, ces gravures semblent s'appa
renter à celles que nous avons étudiées dans le Nord du Hank.
L'Adjudant Frétay a également signalé des « Antilopes sans
cornes » sur des rochers dans la région de Mdennah, à 38 kil
omètres d'Aïn-el-Kseib (?) ; mais comme il ne dit pas en quelle direc
tion et que le Mdennah s'étend tout le long du plateau terminal du
Hank, entre les 5e et 8e degrés de longitude Ouest, il est impossible
de situer exactement ce groupe de gravures.
Bien qu'entravées par des raisons de transports et de sécurité
militaire, nous avons relevé et photographié le plus de gravures
possible dans la station inédite d'EIKseib, où nous comptons retour
ner pour terminer nos travaux, et avons complété l'inventaire des
stations de Chegga et de Chaaba-en-Nakhlat, plus importantes que
les renseignements antérieurs ne le faisaient supposer.
La faune rupestre, de Chegga et du Kseib, se montre surtout riche
en Bovidés et Antilopes. On y rencontre aussi quelques Eléphants,
un Hippopotame (?), des Autruches, Girafes, Bouquetins, Oies ou
Outardes. Les figurations humaines y sont rares et très rudimen-
taires. A noter une figure qui pourrait être un bateau.
1. H. Breuil. — Station de Gravures rupestres d'Aguilet-Abderrabman. L'An
thropologie, no 33, 1923, pp. 156-160). •Se tfflfc*.». ***>.•* ». SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 440
Ce qui caractérise ces stations, surtout celle du Kseib, c'est
l'abondance et la fantaisie des dessins ornementaux qui, par endroits,
couvrent de grandes surfaces de dalles gréseuses d'une véritable
dentelle. Ils n'ont pas la netteté et la profondeur d'incision de ceux
de l'oued Chreaa décrits par R Vaufrey (1) ; ni des gravures du
Sud-Marocain : Tameghout, Talidat, Djebel Siroua, etc., décrites
par A. Ruhlmann (2) ; ni de celles, naturalistes, au beau trait pro
fond, en V, que nous avions trouvées, un an plus tôt, à Foum-el-
Hassan (Bani), Sidi-bou-Lanouar (Sud de la vallée du Draà) et El-
Haoueirra (Erg Zemmoul) et qui feront l'objet d'une publication
ultérieure. Les Spirales et Méandres entrelacés, comme d'ailleurs
toutes les gravures des Stations du Hank, sont grossièrement grattés
en surface par traits larges et irréguliers.
De Ghegga au Kseib, sur les larges terrasses du Hank et aux
abords de la plaine qu'il domine, le sol est jonché de pièces appar
tenant au Paléolithique ancien et moyen et au Néolithique, (beau
coup de microlithes), tantôt éparpillées et mélangées, tantôt réunies
en ateliers parmi des déchets de taille.
Les collections lithiques rapportées de cette région ont été
remises au Musée de l'Homme.
Chaaba-en-Nakhlat I. — A 5 kilomètres S. S. O. du poste de
Chegga, le Hank est entaillé par un lit âe\ torrent, Chaaba-en-Nakhl
at, le « Ravin des Palmiers ». Le ruissellement des eaux de pluie
a formé une mare permanente ou 'guelta, située au milieu de ce
ravin et sur la même terrasse que le poste de Chegga. A moins d'un
kilomètre en aval, Chaaba-en-Nakhlat aboutit à la plaine du Karet,
près d'un bouquet de palmiers auxquels il doit son nom.
Près de cette palmeraie ont été recueillis des lames et grattoirs
de quartzite brun-rouge appartenant au Paléolithique ancien et
moyen, ces derniers de type Levalloisien.
Sur les parois d'une grotte, rive gauche de la guelta, on remarque
un groupe de graffiti lybico-berbères représentant des Chevaux avec
leurs cavaliers et des dessins géométriques grossièrement grattés
et pointillés, dont le Lieutenant G. de Montillet a donné quel
ques croquis {Publ. Com. Et. Hist. Scient, de Г A. O. F. 1938, Contr.
à Г Et. du Sahara Occ, fasc. I, pp. 25 et 88, fig. 86 a).
Le long de la rive droite, entre la guelta et la palmeraie, les dalles
horizontales ou obliques, bordant le ravin, sont ornées de nom
breuses gravures d'un style à tendances naturalistes. On y voit
1. R. Vaufbey. — L'Age des Spirales de l'Art rupestre Nord- Africain. (Bull.
Soc. Prehist. Fr., t. XXXIII, n« 11, nov. 1936, pp. 624-638).
2. A. Ruhlmann. — Les Recherches de Préhistoire dans l'Extrême Sud maroc
ain. (Publ. Serf. Antiq. du Maroc, fasc. V, 1939). '
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE . 441
n° 5), deux Autruches ifig. 1, n° 6 et fig. 3, n° 18), une Girafe (fig. 1,
un Eléphant (fig. 3, n° 27). Nous n'avons trouvé que deux scènes
d'ensemble : un groupe composé d'un Bovidé et de deux Gazelles
(fig. 2, nos 8-10), mesurant lm24 de long ; et le troupeau d'Antilopes
(fig. 2, nOs 14-17), lm93 au total, qui est figuré pro parte
dans un croquis du Lieutenant G. de Montillet (loc. cit.), et qui se
trouve sur la rive droite et non sur la rive gauche de l'oued. Les
animaux mesurent ordinairement de 0m30 à 0m60 dans leur plus
grande dimension. Ils sont, pour la plupart, dessinés par un trait
plus ou moins large, superficiel, fruste, obtenu par grattage et point
illé. Parfois, ce grattage s'épaissit jusqu'à couvrir les pattes et les
têtes; parfois, la surface du corps est partiellement grattée (fig, 1,
np| 1, 2, 3, 4, 7; fig. 3, n° 18), ou même entièrement (fig. 4, nos 29 et
30); dans ce dernier cas, le trait de contour peut manquer (fig. 1,
nos 3, 4, 6).
Fig. 1. — L'Antilope à longues cornes n° 1, ressemblant à Y Oryx
Beisa, est la gravure la plus finement exécutée de la station. Sa lon
gueur est de 0m29> sa patine est chamois foncé. — L'animal fabuleux,
ailé, n° 3, mesure 0ni37 et sa patine est à peine plus claire que celle de
la roche. — № 4, Antilope broutant, 0m38. — L'Autruche n° 6 mesure
0m34 de la tête à la queue. — Le Bovidé n° 7 mesure 0m34 ; une sorte
de stèle irrégulière se dresse sous son ventre. Nous avons dessiné
ces deux animaux l'un près de l'autre, tels qu'ils se présentaient
in situ. De même pour l'Oie et l'Antilope (fig. 2, nos 11 et 12) qui
mesurent ensemble 0m77.
Fig. 3. — L'Autruche n° 18 mesure 0m59. Un signe en forme
de flamme surmonte sa tête ; un trait la relie à l'Antilope n° 19. —
L'Éléphant n° 27, 0m19, esb dessiné d'un trait large, superficiel,
mais cependant très net, dont la patine brun noirâtre, beaucoup
plus foncée que celle des autres gravures, est identique à celle de la
roche elle-même. — L'Antilope n°28, 0m55, porte un signe au-dessus
de sa tête. — Nous ignorons si l'Araignée et l'Antilope (fig. 4, n°s 29
et 30) ont été intentionnellement placées l'une au-dessus de l'autre,
comme elles sont figurées ici. L'Araignée a 0m60 de diam&#

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