Histoire de la convention nationale

Barante Amable-Guillaume-Prosper Brugière Baron De 1782-1866

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• French Revolution

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NVEx\TION NATIONALE M. DE BARAATE DE l'académie mANÇMSE Jusque datum sceleri. I.CCAIJi. TOME SIXIÈME PARIS FURNE ET LâNGLOIS El LECLEKCUC- 46, BUE lO, RUE MATIIUKINS-SAINT-JACQUESSAINT-ANDRÉ-DES-ARTS DES 1853 '•^Jt. HISTOIRE DE LA CONVENTION NATIONALE. LIVRE X. —LA CONSTlTUTIOiN. LE 13 VENDÉMIAIRE. négociait des traités deTandis que la Convention les yictoires des arméespaix, et consacrait ainsi qu'elle forçait l'Europe à recon-républicaines, tandis forte et redoutable, ellenaître combien la France était plus impuissante à rétablirsemblait chaque jour guerre civile allait se rallumerl'ordre intérieur. La dans les provinces de l'ouest; les massacres deve- naient de plus en plus abominables sur les bords du venu au point deRhône et en Provence : on en était ou, ce qui étaitne pas même essayer de les réprimer, VI. 1 ,, LES TERRORISTES MAITRES DE TOULON.2 pire encore, on ne triomphait de la faction révolu- tionnaire, encore si formidable et si exaltée, qu'en laissant une réaction aveugle et passionnée se livrer à toute l'ardeur de la vengeance. Les Jacobins étaient lemaîtres de Toulon depuis jour où Brunel, désespérant s'étaitde leur résister, donné la mort. Son collègue en rade,Riou réfugié sur l'escadre, avait réussi à maintenir la marine dans le devoir. Un autre représentant, Chiappe après avoir couru de grands dangers, avait réussi à sortir ville." />

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M. DE BARAATE
DE l'académie mANÇMSE
Jusque datum sceleri.
I.CCAIJi.
TOME SIXIÈME
PARIS
FURNE ET LâNGLOIS El LECLEKCUC-
46, BUE lO, RUE MATIIUKINS-SAINT-JACQUESSAINT-ANDRÉ-DES-ARTS DES
1853'•^Jt.HISTOIRE
DE LA
CONVENTION
NATIONALE.
LIVRE X.
—LA CONSTlTUTIOiN. LE 13 VENDÉMIAIRE.
négociait des traités deTandis que la Convention
les yictoires des arméespaix, et consacrait ainsi
qu'elle forçait l'Europe à recon-républicaines, tandis
forte et redoutable, ellenaître combien la France était
plus impuissante à rétablirsemblait chaque jour
guerre civile allait se rallumerl'ordre intérieur. La
dans les provinces de l'ouest; les massacres deve-
naient de plus en plus abominables sur les bords du
venu au point deRhône et en Provence : on en était
ou, ce qui étaitne pas même essayer de les réprimer,
VI. 1,,
LES TERRORISTES MAITRES DE TOULON.2
pire encore, on ne triomphait de la faction révolu-
tionnaire, encore si formidable et si exaltée, qu'en
laissant une réaction aveugle et passionnée se livrer à
toute l'ardeur de la vengeance.
Les Jacobins étaient lemaîtres de Toulon depuis
jour où Brunel, désespérant s'étaitde leur résister,
donné la mort. Son collègue en rade,Riou réfugié
sur l'escadre, avait réussi à maintenir la marine
dans le devoir. Un autre représentant, Chiappe
après avoir couru de grands dangers, avait réussi à
sortir ville. Les succès,de la insurgés, enivrés de leur
parlaient déjà d'envoyer une de vingt-cinqarmée
mille hommes à Paris pour rétablir le règne de la
Montagne. Ils auraient recruté sur leur route, et mas-
àsacré tous ceux qui n'auraient pas voulu se joindre
eux. Ils se dirigèrent d'abord sur Marseille.
Une terreur panique s'y croyait querépandit; on
cette troupe de bandits allait arriver pour mettre la
feu à sang. avaitville à et Le représentant Chambon
peu de troupes à sa disposition il une proclama-fit;
tion, et parcourut les divers quartiers de Marseille,
encourageant les citoyens à marcher contre les bri-
gands. Il eut recours aux jeunes gens de la compa-
com-gnie du Soleil qui était en Provence ce que la
,
pagnie Jésus étaitde à Lyon.
En même temps Isnard qui parti de Parisétait
,
s'arrêtait en passant à Aix, pour mettre cette ville en
de sonmouvement contre les rebelles. Du balcon
langage dé-auberge, il haranguait le peuple; dans son
— « de fusils,clamateur, il s'écriait : Si vous n'avez pas
eh bien, déterrez les ossements vos pères et servez-de
vous-en pour exterminer tous ces brigands. »