Histoire de la révolution de 1860 en Sicile : de ses causes et de ses effets dans la révolution générale de l'Italie

Paul Bottalla

Sujets

• Sicily
• Expedition of the Thousand

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Extrait

\
\ ^*HISTOIRE
DE LA
RÉVOLUTION DE 1860 EN SICILE,
TOME II.PROPRIÉTÉ ET DROITS DE TRADUCTION RÉSERVÉS.HISTOIRE
DE LA
BimDTMDIWMllI
CAUSES ET DEDE SES SES EFFETS
DANS LA REVOLUTION GENERALE DE L'ITALIE
PAU
iG/lDW3C S aid (iooiialïa.
ÉDITIOiN ORIGINALE FRANÇAISE
I»ai- M. J. Gi%.Vi%RD.
Ouvre la bouche
Et ne cache pas ce que je ne cache pas moi-même.
(Dante, Paradis, Ch. XXVII.)
TOME SECOND.
BRUXELLES
H, GOEMAERE, IMPRIMEUR-ÉDITEUR,
RUE DE LA MONTAGNE, 52.
1861« Je suis pour l'autorité contre la révolte, pour la conservation contre la destruc-
tt tion, pour la société contre le socialisme, pour la liberté possiblejdu bien contre
« la liberté certaine du mal et dans la grande lutte entre les deux forces qui se;
« partagent le monde, je crois, en agissant ainsi, être encore, aujourd'hui comme
la révolution. »« toujours, pour le catholicisme contre
{O' Lettre à M. Veuillot.)De Montalembert,
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Bruxelles, imprimerie de H. Goemaere.AVERTISSEMENT.
que nous ne pouvions ni prévoir ni empêcher,Des causes
retardé de beaucoup la publication de cet ouvrage; plu-ont
avions signalées commesieurs conséquences que nous de-
découler des faits dont nous faisions le récit, sontvant
déjà devenues des réalités historiques. Les populations ita-
liennes ont enfin compris les plans mystérieux de la révo-
elles ont compris que la liberté quilution; leur était
promise avec tant de fracas, n'était au fond que l'esclavage
vil sous lejougtyranniquele plus du Piémont et des porte-
drapeaux de la révolution; elles ont compris leque bon-
heur et la gloire qu'on faisait briller à leurs yeux, n'était
que la restauration de l'a ncien paganisme. Elles ont donc
senti frémir en leur cœur tous les sentiments de religion
et de patriotisme, elles ont maudit leurs sauvages op-
presseurs et elles ont élevé bien haut le cri l'indépen-de
dance et de la liberté, compagnes inséparables de la justice
laet de conscience.
La contre-révolution ou la réaction des espritsest accom-
plie dans toute la Péninsule depuis les Alpes jusqu'aux der-— II
niers rivages de la Sicile. Les peuples l'heureitaliens, à
présente, béniraient les armes qui viendraient, de n'importe
quelle nation, les arracher au sceptre abhorré de la Sardai-
gne et à l'oppression des sectaires. Mais la contre-révolution
n'est plus seulement dans la penséedes Italiens, elle est de-
venue un grand fait éclatant, irrécusable, merveilleux d'é-
nergieet d'unanimité.Les provinces deNaples,bien qu'écra-
sées sous le poids de toutes les forces militaires du Piémont
etsoumises à une atroce tyranniedont les tempsmême bar-
bares n'ont pas offert d'exemple, se sont levées au cri de
« Vive le Pape François II ! » Armées des fusilset et des
canons arrachés à la garde dite nationale et aux soldats
piémontais, elles ont renouvelé l'héroïsme mal apprécié de
l'Espagne la des lionset de Vendée, en combattant comme
pour la délivrance de leur pays. Des bataillons entiers du
Piémont ont été détruits par l'insurrection des campagnes.
Il a fallu multiplier les troupes étrangères pour tenir tête
aux paysans et aux soldats organisés en bandes terri-qui,
bles, ont couvert tout le royaume dans l'espace d'un mois
jusqu'aux portes de la capitale.et menacé leurs oppresseurs
principe de non-Mais le Piémont rassuré, par l'injuste
intervention, qu'aucune puissance ne viendrait entraver les
dégarnit toutes ses fron-cruels desseins de la révolution,
fit marcher troupes sur lesmalheureusestières et toutes ses
provinces du royaume de Naples, pour étouffer dans le
peuple opprimésang et dans les incendies les cris d'un et
domination qu'ilpour le courber de gré ou de force sous la