Histoire de mes idées; autobiographie

Edgar Quinet

Sujets

• Quinet

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 23
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 16 Mo

Extrait

I
I94^- i
HISTOIRE
DE MES IDÉES=\r
AUTEURDU MÊME
Le Génie, des Religions.
Les Jésuiles. — UUltramonlanisme.
Le Christianisme et la Révolution française (Epuisé).
Les Révolutions d'Italie volumes).(2
—Marnix de Saiate-Aldegonde. Philosophie de l'Hisloire
de France.
Les Roumains. — Allemagne et Italie.
Premiers —travaux. Introduction à la Philosophie de
— —l'Hisloire. Essai sur Herder. Examen de la Vie de
Jésus (Epuisé).
La Grèce —moderne. Histoire de la Poésie (Epuisé).
Mes Vacances en Espagne (Epuisé).
Ahasvérus (Epuisé).
—Promélhée. Les Esclaves.
—Napoléon. Poème (Epuisé).
—L'Enseignement —du Peuple. Œuvres politiques.
Avant l'Exil.
Histoire de mes Idées (Autobiographie).
Merlin l'Enchanteur (Epuisé).
La Révolution (3 volumes).
La Campagne de 1815.
La Création (2 volumes).
—Le Livre de l'Exilé La Révolution religieuse au
XX' siècle. — Œuvres politiques pendant l'Éxil.
—Le Siège de Paris. après l'Kxil.
La République. — Conditions de régénération de la
France.
L'Esprit nouveau.
Vie et Mort du Génie grec. — Appendice. Discours du
29 mars 1875,
Correspondance. Lettres à sa Mère (2 volumes) (Epuisé)-
Lettres d'Exil d'Edgar Quinet (4 volumes), Calmann-
Lévy, éditeur, 1885.
Extraits de ses Œuvres (1 volume).COMPLÈTESOEUVRES
QUINETD'EDGAR
HISTOIRE
IDÉESMESDE
AUTOBIOGRAPHIE
5424G6
ÉDITIONDIXIÈME S.2l* SX
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79
' —3V.2 324
OêZsz
IÎ72PRÉFACE GÉNÉRALE
Cq volume renferme un ouvrage inédit,
VHistoire de mes idées. Il est destiné à tenir la
place de ceux que ;e n'ai pu faire 'entrer ici.
Je me suis proposé ue raconter sous une forme
individuelle l'histoire morale de la génération à
laquelle j'appartiens. Qu'on la blâme ou qu'on
la loue, personne ne lui refuse d'avuir fait quelque
chose.
Il s'agit non pas seulement de moi, mais des au-
tres, c'est-à-dire de l'esprit qui a soufflé sur nous
tous, au commencement de la vie. C'est ce qui mt
décide à laisser paraître ces pages que j'étais tenté
d'ajourner après moi.
Je n'ai pas dépassé les vingt premières années
de ce siècle elles suffisent pour montrer en
; quoi
il se sépare du précédent. La plante est visible
dans son germe. Et qui ne voudrait, s'il le pouvait,
voir un monde dans l'embryon?
Lecteur, je te donne ici ma vie dans ces ou-n(I PRÉFACE GISnÉRALB
vrages semblables d'esprit, différents par les
sujets, par la forme, et réunis pour la première
fois. C'est à toi juger side de leur ensemble
ressort pour toi une force morale, une lumièr*e,
une vie une âme dont tu puisses profiter.,
Quant moi, il serait tropà tard aujourd'hui pour
en parler.
Je n'en dirai qu'une chose c'est qu'ayant traité;
plus diffé-des sujets bien différents, à des époques
rentes encore, n'ai rétracter une seuleje pas eu à
de mes idées.
La vie qui a souvent changé ma fortune ne m'a
point condamné à changer de pensée. J'ignore le
supplice d'être en désaccord avec soi-même. Le
sentiment de cette unité au milieu des convulsions
de notre temps est le plus grand bien que j'aie
reçu et a-t-il un seul
; jour où je n'en reçoivey
de considérables?
Une pensée qui illumine l'existence, voilà
le meilleur don que les cieux puissent faire à
l'homme. Qu'ils m'accordent ce bienfait pour
mon lot, la finà de ma vie, je les tiens quittes du
reste.
« Il a, » a-t-on dit, « des pensées belles et fé-y
condes aui donnent éternellement naissance à une
lignée de pensées belles et fécondes comme elles.
Il en a de stériles et de difformes qui stérilisenty
la vie et enlaidissent la beauté. Il a des penséesy