Homomorphie cyclique ou cyclo-homomorphie de l outillage préhistorique. Son application à certaines séquences stratigraphiques préhistoriques - article ; n°3 ; vol.60, pg 221-235
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Homomorphie cyclique ou cyclo-homomorphie de l'outillage préhistorique. Son application à certaines séquences stratigraphiques préhistoriques - article ; n°3 ; vol.60, pg 221-235

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1963 - Volume 60 - Numéro 3 - Pages 221-235
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Stéphane Lwoff
Homomorphie cyclique ou cyclo-homomorphie de l'outillage
préhistorique. Son application à certaines séquences
stratigraphiques préhistoriques
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1963, tome 60, N. 3-4. pp. 221-235.
Citer ce document / Cite this document :
Lwoff Stéphane. Homomorphie cyclique ou cyclo-homomorphie de l'outillage préhistorique. Son application à certaines
séquences stratigraphiques préhistoriques. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1963, tome 60, N. 3-4. pp. 221-
235.
doi : 10.3406/bspf.1963.3904
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1963_num_60_3_3904Homomorphie cyclique ou cyclo-homomorphie
de l'outillage préhistorique
Son application
à certaines séquences stratigraphiques préhistoriques
PAR
Stéphane LWOFF
1) Généralités.
2) Outillage en os : Sagaies à biseau simple.
3)en os : unipointes et bipointes.
SOMMAIRE
Substituant au terme peu explicite d'« outillage récurrent», l'expres
sion plus précise d'« outillage à homomorphie cyclique ou cyclo-homo-
morphique » qui caractérise un outillage lithique et osseux de même
forme (homomorphe) retrouvé dans plusieurs niveaux suivant un certain
rythme (cyclique) englobant certaines « séquences stratigraphiques »,
l'auteur examine les causes essentielles possibles de ce phénomène im
portant, initialement négligé par manque de matériaux, et tardivement
mal appliqué et qui s'oppose à ce titre, et rend compte par ce phéno
mène, de certaines prétendues inversions stratigraphiques. Inaugurant
ce vaste travail, il montre ce que la chronologie préhistorique fine
peut gagner à la lumière d'une morphologie comparée détaillée de
l'outillage. Ce caractère fondamental ďhomomorphie cyclique, méconnu
au début des recherches préhistoriques, souvent maltraité ensuite, règle
la chronologie archéologique. L'auteur estime qu'il convenait d'appuyer
les faits observés par une abondante iconographie et inaugure ce tra
vail par l'étude des sagaies à biseau simple et double et par l'étude des
sagaies unipointes et bipointes.
Certaines conclusions de détail, — exposées dans le texte, — en
résultent.
I. — Généralités.
Dans un magistral travail, intitulé « Les subdivisions du paléolithique
supérieur et leur signification », paru en 1912 et réédité en 1937, l'abbé
Breuil utilisant les observations de nombreux fouilleurs définit avec
précision la position stratigraphique de l'aurignacien et émet des hypot
hèses sur des « transhumances » de populations qui ont manufacturé
des outillages ainsi compartimentés.
Mises à part quelques rectifications de chronologie effectuées après
la parution de cet ouvrage, les vues de l'Abbé Breuil sont extraordi-
(*) Séance de mai 1962. :
222 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
naires d'exactitude et peuvent donner jusqu'à l'époque actuelle d'utiles
indications aux chercheurs comme celle, mentionnée par lui, d'un pré
magdalénien français d'origine asiatique comportant un outillage ouvré
dans des roches locales, la plupart du temps non siliceuses, associé à
des os ornés de motifs décoratifs géométriques caractéristiques.
Dans ce travail de l'Abbé Breuil, mises à part les rectifications ma
nuscrites faites par lui sur l'édition de 1937, les faits reportés ont été
vérifiés par des découvertes effectuées depuis, car l'Abbé Breuil avait
un jugement sûr. Les lentes mutations de formes dans un même niveau
archéologique ou dans des niveaux archéologiques connexes ont été
également reconnues exactes. La lutte qu'il avait dû entreprendre pour
dégager l'aurignacien de son contexte résultait des falsifications de la
stratigraphie de certains gisements reconnues et redressées par lui. Mais
l'on ne saurait faire de griefs sérieux aux premiers fouilleurs, non en
core guidés par une stratigraphie cohérente, qui ont confondu l'aur
ignacien, le solutréen et le magdalénien, confusion qui résultait d'une
similitude de forme des outillages litbiques et osseux ou en d'autres
termes d'une homomorphie cyclique des outillages concernant plusieurs
niveaux archéologiques connexes qui l'auteur appelle « séquences s'tra-
tigraphiques ».
H. Breuil a eu le mérite de signaler, de décrire et de classer les outil
lages homologues de ces trois groupes de civilisations, d'établir leur
nette séparation et d'insérer, ipsù-facto, l'étage solutréen entre l'aur
ignacien et le magdalénien.
La progression constante des découvertes archéologiques montre que
le fouilleur peut avoir à résoudre des problèmes de chronologie rela
tive analogues et il faut faire des problèmes d'objets homomorphes cycli-
quement retrouvés dans différents étages stratifiés une question de
première importance, utile aux recherches présentes et futures.
Les faits acquis compris entre 1937 et 1962 nous invitent à faire le
point concernant la datation dé l'outillage homomorphe cyclique, tant
sur le plan de l'outillage osseux que sur celui de l'outillage lithique et
pour ce dernier, d'obtenir ainsi de plus grandes certitudes concernant
à la fois les datations relatives et les caractères de discriminations, objet
final des recherches, en définitive.
Avant d'entreprendre une tranche infime de ce travail, rappelons
brièvement les faits qui ont conduit l'abbé Breuil à redresser une situa
tion qui se présentait comme confuse :
L'abbé Breuil (loc. cit.) a reconnu la falsification de la coupe du gis
ement de Cro-Magnon par le Dr Girod, qui a été apocryphe et ceci depuis
1906. La falsification des stratigraphies de La Ferrassie, de Pair-non-
Pair dont l'Aurignacien est transformé en magdalénien et le solutréen
omis, ainsi que la falsification des gisements de Brassempouy dont les
statuettes et objets d'ivoire ont été faussement attribués au madgalénien
supérieur alors qu'elles étaient situées à la base de l'aurignacien, tandis
que les silex solutréens sont dits venir de plus bas, le silex aurignacien
étant distribué soit dans le niveau moustérien, soit dans le niveau magd
alénien. L'omission pure et simple de stations à stratigraphie gênante
telle que Roc de Combe-Capelle, le Rut, Laussel, confondues avec Cap
Blanc. L'Omission de nombreux gisements aurignaciens, ou plus souvent
leur attribution, soit au magdalénien tels que Tarte, Aurignac, Font-
Robert, Noailles, l'abri Lacoste, la Roche-aux-Loups (Yonne), les Roches
(Indre), les Cottes, La Quina Sud, etc., soit au solutréen (Marsoulas
inférieur) soit simultanément au moustérien et au magdalénien (Boui-
tou) ou à l'aurignacien seulement (Les Haurets en Gironde). La con
fusion grossière des pointes à base fourchue du de Gour-
dan avec celles à base fendue de l'aurignacien, enfin la suppression
totale de toute mention des travaux de Cartailhac, Capitan, Peyrony
et Breuil. >
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 223
Si Edouard Lartet (loc. cit. Breuil) avait fort bien discerné le niveau
d'Aurignac, il le place cependant au-dessus du solutréen avec à sa suite
le magdalénien, ce qui aurait constitué un cycle à peu près normal,
mais Gabriel de Mortillet reprend son travail, dégage le solutréen dont
il montre l'antériorité sur le magdalénien, mais il commet l'erreur de
chercher à placer l'aurignacien entre le solutréen et le magdalénien,
puis supprime cet aurignacien gênant. Piette ne comprend pas que
l'aurignacien qu'il avait trouvé sous du soit séparé par des
temps fort longs de son vieux magdalénien, mais c'est lui qui reconnaît
l'étage azilien (ou asilien) et le place avec exactitude au-dessus du
magdalénien.
Sous l'impulsion de Cartailhac, entre 1902 et 1912, l'aurignacien ap
paraît sous une forme claire et nette, dont l'Abbé Breuil était le défen
seur.
La reconnaissance de l'étage aurignacien et son introduction dans
la séquence aurignaco-solutréo-magdalénienne conduisait à supprimer
d'emblée toute les divergences de vues et à

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