II° congrès de l Internationale Communiste
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Les contributions de Lénine au II° congrès de l'Internationale Communiste - celui de l'établissement.

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Lénine










Interventions au II° congrès de l’Internationale
Communiste










Juillet-août 1920 Lénine : discours au II° congrès de l’I.C. – juillet-août 1920
Table des matières l ti

Rapport sur la situation internationale et les tâches fondamentales de l’Internationale Communiste............................................ 3
Rsur le rôle du Parti Communiste....................................................................................................................................... 9
Rapport de la commission nationale et coloniale......................................................................................................................... 11
Discours sur les conditions d’admission à l’Internationale Communiste...................................................................................... 13
Discours sur le parlementarisme ................................................................................................................................................. 15
Discours sur l’affiliation au Labour Party de Grande-Bretagne .................................................................................................... 17
2 / 18 Lénine : discours au II° congrès de l’I.C. – juillet-août 1920
Rapport sur la situation internationale et les tâches fondamentales
de l’Internationale Communiste
19 juillet 1920
(Ovation. Toute la salle se lève et applaudit. L'orateur essaie de parler, mais les applaudissements et les exclamations dans
toutes les langues continuent. L'ovation se prolonge.)

Camarades, les thèses sur les questions relatives aux tâches fondamentales de l'Internationale Communiste ont été publiées
dans toutes les langues et (surtout pour les camarades russes) elles n'apportent rien de bien nouveau, puisqu‘elles ne font
qu'étendre dans une large mesure à divers pays occidentaux, à l'Europe occidentale, certains traits essentiels de notre expérience
révolutionnaire et les leçons de notre mouvement révolutionnaire. Aussi dans mon rapport insisterai-je, ne serait-ce que
sommairement, sur la première partie de mon sujet, à savoir : la situation internationale.
A la base de la situation internationale, telle qu'elle apparaît aujourd’hui, se trouvent les rapports économiques de
l’impérialisme. Dans le courant du XX° siècle, cette phase nouvelle, suprême et ultime du capitalisme, a pris son aspect définitif.
Vous savez tous, bien entendu que le trait le plus caractéristique, le trait essentiel de l'impérialisme réside dans le fait que le capital
a atteint de vastes proportions. A la place de la libre concurrence est apparu le monopole, aux proportions gigantesques. Un
nombre infime de capitalistes ont pu concentrer entre leurs mains parfois des branches entières de l'industrie; celles-ci sont
passées aux mains d'ententes, de cartels, de syndicats, de trusts, de caractère souvent international. Des branches entières de
l'industrie, non seulement à l'intérieur des différents pays, mais également à l'échelle mondiale, se sont ainsi trouvées accaparées
par les monopolistes, sous le rapport financier, sous celui du droit de propriété et pour une part, sous celui de la production. Sur ce
terrain s'est affirmée la suprématie sans précédent d'un nombre infime de grandes banques, de rois de la finance, de magnats de
la finance qui transformaient en fait les républiques, même les plus libres, en monarchies financières. Dès avant la guerre, la chose
était reconnue publiquement par des auteurs nullement révolutionnaires, comme Lysis en France.
Cette domination d'une poignée de capitalistes atteignit son point culminant au moment où le globe terrestre se trouva partagé,
non seulement au sens de l'accaparement des différentes sources de matières premières et des moyens de production par les plus
grands capitalistes, mais également au sens de l'achèvement du partage préalable des colonies. Il y a quarante ans, on comptait
un peu plus de 250 millions d'habitants de pays coloniaux dominés par six puissances capitalistes. A la veille de la guerre de 1914,
les colonies comptaient près de 600 millions d'habitants. En y ajoutant des pays comme la Perse, la Turquie, la Chine, qui étaient
déjà à ce moment des semi-colonies, on obtenait en chiffres ronds une population d'un milliard d'hommes asservis aux pays les
plus riches, les plus civilisés et les plus libres, en vertu du régime de dépendance coloniale. Et vous savez qu'en dehors d'une
dépendance directe politique et juridique, la dépendance coloniale implique toute une série de rapports de dépendance financière
et économique, toute une série de guerres que l'on ne considérait pas comme telles parce qu'elles n'étaient souvent que des
carnages, à une époque où les armées impérialistes d'Europe et d'Amérique pourvues des moyens d'extermination les plus
perfectionnés, massacraient les habitants sans armes et sans défense des pays coloniaux.
C'est de ce partage du globe, de cette domination des monopoles capitalistes, de cette omnipotence d'un nombre infime de
grandes banques (deux, trois, quatre ou cinq, pas plus, par Etat), que devait naître inévitablement la première guerre impérialiste
de 1914-1918. On s'est battu pour un nouveau partage du monde, on s'est battu pour savoir lequel de ces groupes infimes de
grands Etats, l'anglais ou l'allemand, aurait la possibilité et le droit de piller, d'opprimer, d'exploiter la terre entière. Vous savez que
la guerre a tranché cette question au profit du groupe anglais. Mais elle n'a fait qu'exaspérer à l'extrême toutes les contradictions
capitalistes. Elle a rejeté d'un coup une population d'environ 250 millions d'habitants dans une situation analogue à celle des
colonies. Elle y a rejeté la Russie, qui compte environ 130 millions d'habitants, l'Autriche-Hongrie, l'Allemagne, la Bulgarie, qui en
comptent au moins 120 millions. Un quart de milliard d'hommes, dans des pays qui, comme l'Allemagne, sont parmi les plus
avancés, les plus éclairés, les plus cultivés, les plus à la hauteur, sur le plan technique, du progrès moderne. Par le traité de
Versailles, la guerre leur a imposé des conditions telles que des peuples avancés sont tombés dans un état de dépendance
coloniale, de misère, de famine, de ruine et d’asservissement, car ils sont liés par ce traité pour plusieurs générations et réduits à
des conditions qu'aucun peuple civilisé n'a jamais connues. Telle est l'image du monde après la guerre : un milliard et quart
d'hommes au sont soumis au joug colonial, à l'exploitation d'un capitalisme bestial, qui se vantait d'aimer la paix et qui, il y a une
cinquantaine d'années, avait quelques droits de s’en vanter, tant que la terre n'était pas partagée, tant qu’il n'y avait pas la
domination des monopoles, tant que le capitalisme pouvait se développer d'une façon relativement pacifique sans provoquer
d'immenses conflits militaires.
Aujourd'hui, après cette époque « pacifique », nous assistons à une aggravation monstrueuse de l'oppression, nous constatons
le retour d'une oppression coloniale et militaire beaucoup plus dure qu'avant. Le traité de Versailles a placé l'Allemagne et toute
une série d'Etats vaincus dans des conditions qui rendent matériellement impossible leur existence économique, les privent de
tous droits et les humilient.
Quel est le nombre de nations à profiter d'un tel état de choses ? Pour répondre à cette question, nous devons nous rappeler
que la population des Etats-Unis d'Amérique, qui sont seuls à avoir tout gagné à la guerre, qui, de pays endetté au possible, sont
devenus le pays auquel tout le monde doit de l'argent, ne dépasse pas 100 millions d'hommes. La population du Japon, qui a
beaucoup gagné en restant à l'écart du conflit Europe-Amérique et en s’emparant d'une énorme partie du continent asiatique, est
de 50 millions. La population de la Grande-Bretagne, qui a profité le plus après ces deux pays, atteint 50 millions Et si nous y
ajoutons les Etats neutres dont la population est très faible, qui se sont enrichis pendant la guerre, nous obtenons - en chiffres
ronds - un quart de milliard.
Cela nous donne, en ses traits généraux, le tableau du monde tel qu'il apparaît après la guerre impérialiste. Un milliard et quart
d'hommes dans les colonies op

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