Industrie acheuléenne in situ de l oued Farès, dans les Monts d Ougarta (Sahara occidental) - article ; n°3 ; vol.53, pg 202-214
14 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Industrie acheuléenne in situ de l'oued Farès, dans les Monts d'Ougarta (Sahara occidental) - article ; n°3 ; vol.53, pg 202-214

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
14 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1956 - Volume 53 - Numéro 3 - Pages 202-214
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1956
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Mademoiselle Henriette Alimen
Jean Chavaillon
Industrie acheuléenne in situ de l'oued Farès, dans les Monts
d'Ougarta (Sahara occidental)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1956, tome 53, N. 3-4. pp. 202-214.
Citer ce document / Cite this document :
Alimen Henriette, Chavaillon Jean. Industrie acheuléenne in situ de l'oued Farès, dans les Monts d'Ougarta (Sahara occidental).
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1956, tome 53, N. 3-4. pp. 202-214.
doi : 10.3406/bspf.1956.3322
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1956_num_53_3_3322acheuléenne in sifu Industrie
de l'oued Fares,
dans les Monts d'Ougarta
(Sahara Occidental) *
PAR
H. ALIMEN et J. CHAVAILLON
Sur le flanc Nord-Ouest des djebels d'Ougarta s'ouvrent une série d'en
tailles dénommées foum, qui donnent accès à des réseaux d'oueds où
ne s'écoulent plus aujourd'hui que des eaux rares et essentiellement
temporaires. L'importance des entailles et parfois l'étendue des lacis
qu'elles forment indiquent que les écoulements furent jadis beaucoup
plus considérables. C'est particulièrement le cas du Foum et Tlaïa, qui
se prolonge vers l'intérieur du djebel par une importante et large entaille
(Kheneg et Tlaïa), où sont collectées les eaux de nombreux oueds (oued
Lacba, oued Merlot, oued el Abiod sur la rive gauche, feij Seba, oued
Farès, Lebird, sur la rive droite). Le lacis de ces oueds découpe les
quartzites ordoviciens et contourne les rhyolites du Djebel bou Khbaissat
(feuille d'Ougarta au 200.000e, 29° 50' de latitude N), non loin d'un autre
lacis auquel appartient l'oued Merlouk, où nous avons signalé une station
de gravures rupestres (1). Ces régions sont actuellement totalement inha
bitées, bien qu'elles enferment encore quelque végétation, du moins dans
le Kheneg et Tlaïa.
Nous avons prospecté à plusieurs reprises le Kheneg et Tlaïa, dès 1951
et plus récemment en février 1955. A notre premier passage (H. Alimen,
1951), nous nous sommes attaché surtout à l'étude d'une importante
station néolithique de surface, dont le matériel sera ultérieurement
publié, mais nous avions, en outre, en fin de course, recueilli quelques
pièces taillées paléolithiques dans les alluvions de l'oued Farès. C'est
pourquoi, en 1955, nous avons repris nos observations au Kheneg
et Tlaïa (H. Alimen et J. Chavaillon, 1955), dans le but précis cette fois
de rechercher des pièces typiques de l'industrie ancienne, et d'élucider les
conditions géologiques de cette station paléolithique.
I. — LES ALLUVIONS QUATERNAIRES DU KI1EXEG ET TLAÏA {Fig. 1).
Le remplissage quaternaire du Kheneg et des oueds tributaires est
aujourd'hui disséqué en terrasses, dont la masse principale est formée
de sables gris-vert, gypseux par endroits, ou entrecoupés de petits lits
marneux noirâtres, épais d'une dizaine de mètres environ; ils contien
nent des fossiles à leur sommet (Bulimus contortus et Rumina decollata)
et sont couronnés d'un tuf gréseux à Végétaux (Characées et Roseaux).
L'ensemble de ces sables, déposés en régime semi-aride, se rattache par
son faciès au grand complexe des sables gris-vert de la Saoura, à lits noirs
parfois intercalés, scellés par une couche gréseuse à Végétaux, et dont le
faciès demeure si remarquablement constant des confins sud-marocains
à Kerzaz et au-delà, tout le long de l'oued Saoura.
(* Séance S.P.F. 23 juin Î955)
(1) H. Alimen, Ph. Guinet, A. Poueyto. — Nouvelle station de gra
vures rupestres dans le Sahara Occidental (Monts d'Ougarta), B. S. P. F.,
t. XLIX, 1952, p. 129-130. '
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 203
Dans l'oued Farès, où l'érosion a dégagé le soubassement des sables
gris-vert, on les voit reposer sur des conglomérats à ciment silico-calcaire,
formés de galets de quartzite (10 à 40 cm. en moyenne avec, par endroits,
des éléments plus petits de 1 à 5 cm.). Ces conglomérats ont été accu
mulés par des eaux de ruissellement (galets en majorité horizontaux à
arêtes émoussées, quelques rares galets parfaitement roulés), donc pen
dant une période pluviale, mais sous un climat chaud à pluies intermit
tentes (galets en majorité polyédriques, ayant gardé la marque des pro
cessus thermoclastiques de leur genèse, porteurs d'éclatements thermiques
de même patine que le reste du galet, galets de couleur assez vive en
surface : rouge, gris-vert ou violacé). La partie supérieure des conglo
mérats, au contact des sables gris-vert, montre très nettement l'existence
d'un paléosol qui s'est développé au sommet des cailloutis. Il est épais
de 0 m. 80, brun-rouge; les galets y prennent une teinte rouge-brique
très accusée. Il y a donc eu interruption de sédimentation entre l'époque
du conglomérat versicolore, et celle du dépôt des sables gris-vert supé
rieurs. De gros blocs (60 cm. à lm.) qui gisent à la surface de ce sol
Flanc du
djebel
(Ordovia'en)
Qia
\
A / t E5X — / Oued Farès Sables =1,
gns ter t
TJlifi 1ТЦЯ - i ^ «a w л i д^асдзасос
____gj^M Dâleosol 5m Conglomérât §O2
Versicolore Щ
Fiff. 1 — Coupe schématique des alluvions de l'Oued Farès, rive droite.
Les flèches indiquent les niveaux où ont été recueillies les pièces
acheuléennes. (rive droite ou rive gauche), conventionnellement repor
tés sur le même côté.
juste sous les sables gris-vert, présentent une surface très luisante, à
vernis désertique, et soulignent les conditions arides, qui correspondent
à l'interruption de la sédimentation.
La comparaison avec la coupe de Kerzaz (H. Alimen (4) et avec l'e
nsemble des terrasses de la Saoura, permet de rapprocher ce conglomérat
versicolore de la partie supérieure (couche II) des conglomérats de Ker
zaz, dont nous avons proposé le rattachement au Kamasien II. L'existence
et les caractéristiques du paléosol des conglomérats de l'oued Farès indi
quent l'intercalation d'une phase aride entre le Pluvial des conglomérats
et celui de sables gris-vert (Gamblien).
Les érosions postérieures aux sables gris-vert, dans l'oued Farès, ont
déterminé l'édification de trois surfaces successives. L'une d'elles est éta
blie sensiblement sur la partie supérieure du conglomérat versicolore
(Qlb)» les deux autres sont des d'érosion au sein des cailloutis
(Qlc et Q2), Q2, la dernière, étant la surface où se rassemblent les rares
écoulements actuels. (2).
(2) Les dénominations ici adoptées suggèrent, sans les affirmer, des
rapports chronologiques possibles avec les terrasses d'érosion postérieures
aux sables gris-vert de la Saoura. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 204
II. — CONDITIONS DE GISEMENT DES INDUSTRIES PALEOLITHIQUES
RECUEILLIES LANS L'OUED FARES
Parmi les échantillons récoltés, onze méritent de retenir particuli
èrement l'attention. Quatre d'entre eux ont été sprtis de la couche de
cailloutis, sur la berge de l'oued où affleure le conglomérat versicolore.
En novembre 1951, l'un de nous (H. A.) en récolta trois, sur la rive
gauche de l'oued Farès (pièces nos 2. 3, 5), vers la hase de la partie
visible des cailloutis en ce point, non loin du débouché de l'oued Farès
dans le Khencg. En février 1955, une 4e pièce, un nucleus de grande taille
(pièce n° 1) fut extraite (J. Ch.) des cailloutis sur la rive droite, 800 m.
plus en amont, et 1 m. 50 environ plus haut dans la masse des cailloutis.
0lb Les où 7 elles autres gisaient pièces, en éclats surface et ou nucleus, peu profondément proviennent des enfouies cailloutis sous de la
surface.
Les pièces extraites des cailloutis au-dessous du paléosol ne présentent
aucune trace d'usure par ruissellement. Elles sont donc évidemment con
temporaines du cailloutis versicolore, et, en outre, on peut dire qu'elles
ont été enfouies quasi sur place. Certaines cependant portent des traces
d'éolisation. Nous insisterons, par exemple, sur l'usure éolienne du nu
cleus n° 1 et de la pièce n° 4, dont les arêtes et la surface sont assez
fortement 

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents