Informations scientifiques et notes brèves - article ; n°5 ; vol.55, pg 233-290
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1958 - Volume 55 - Numéro 5 - Pages 233-290
58 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Informations scientifiques et notes brèves
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1958, tome 55, N. 5-6. pp. 233-290.
Citer ce document / Cite this document :
Informations scientifiques et notes brèves. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1958, tome 55, N. 5-6. pp. 233-290.
doi : 10.3406/bspf.1958.3659
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1958_num_55_5_3659SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 233
INFORMATIONS SCIENTIFIQUES ET NOTES BRÈVES
I. REPONSES ET DISCUSSIONS
1 — Dr J. Arnal : Réponse à J. Audibert (articles : Anse interne de
Carry-le-Houet, Bull. Soc. préhist. fr., 1957, pp. 50-51; Anse en flûte de
Pan de l'hypogée de Bounias, ibidem, p. 457; Réflexions sur le Chasséen,
Bull. Soc. préhist. fr., 1958, p. 94; Deux gisements du Bronze moyen,
ibidem, p. 105).
Plusieurs Collègues ont manifesté leur surprise de constater la man
suétude avec laquelle ont été présentées au Bull. Soc. préhist. fr., di
verses assertions de notre jeune collègue J. Audibert, sans que personne
n'ait émis à leur sujet la moindre protestation; en leur nom comme au
mien je relève donc les points suivants :
a) Le comte de Saint-Périer, dont les œuvres ont fait l'admiration
d'une génération savait reconnaître la courbure d'un vase, quoi qu'en
dise notre jeune collègue qui n'a jamais vu l'objet en question, il le
reconnaît lui-même (Bull. Soc. préhist. fr., 1957, p. 50). Il est regrettable
que le pillage du château de Morigny ait fait disparaître le tesson en
question, mais nous estimons que dans ces conditions, personne n'a le
droit de mettre en doute les observations de R. de Saint-Périer.
b) Cazalis de Fondouce, un autre savant réputé, a trouvé une anse en
flûte de Pan dans l'hypogée de Bounias à Fontvieille (B.-du-R.). Il l'a
déposée au Musée de la Soc. Arch. de Montpellier et a pris le soin d'écrire
lui-même sur l'étiquette : « g. de Bounias, Juin 1872, moi-même » Pour
quoi prétendre 87 ans après que cette trouvaille n'était pas possible?
(Rappelons que cet hypogée est une grotte artificielle, et que seule la
main humaine a pu y introduire ce tesson, ce qui lui donne une grande
importance).
c) Dans le Bull. Soc. préhist. fr., 1958, p. 103, on lit que «la confection
de la céramique est une activité féminine et ce fait même peut être la
cause de multiples interférences... ». Qui parmi les préhistoriens méri
dionaux ne reconnaîtra là une boutade que le colonel Louis répète depuis
1931, de telle sorte qu'il est difficile de s'en attribuer la paternité?
d) Dans ce même tome du Bull. Soc. préhist. fr., p. 97, J. Audibert écrit
« cette céramique à laquelle nous avons donné le nom de type Font-
bouïsse ». C'est moi qui le premier ai parlé de céramique et de civilisa
tion de Fontbouïsse, groupe important de l'ensemble des Pasteurs de
Plateaux du colonel Louis. Stuart Piggott (le Néolithique et le chalco-
lithique en France, L'Anthropologie, 1953-54, p. 401) me cite d'ailleurs à
ce sujet.
Mais on ne saurait parler de Fontbouïsse sans citer chaque fois le nom
de Damien Peyrolles qui a été son inventeur et son fouilleur passionné
depuis vingt ans. Nous devons aussi à notre collègue des découvertes
aussi importantes que sont : les premiers dolmens à couloir du plateau
de l'Hortus, la nécropole du Serre de Bouïsset (Ferrières-les-Verreries,
Hérault), la du Rocher de l'Allemand (Saint-Bauzile-de-
Montmel, Hérault), des souterrains-catacombes de la Vigne du Cade,
(Salinelles, Gard) et tant d'autres gisements.
Nos connaissances progressent grâce aux fouilles toujours mieux
exécutées d'une part, et d'autre part aux confrontations des observations
faites par chaque préhistorien dans des régions variées. La vérité n'est
pas statique et tous les jours nous approfondissons quelques points restés
obscurs. D'où l'intérêt des échanges culturels entre préhistoriens. J'aurais
aimé discuter avec J. Audibert de tant de choses qui nous intéressent;
malheureusement avec lui, il ne s'agit que de se défendre contre des
empiétements injustifiés, ou de rectifier des erreurs volontaires destinées
à édifier de fragiles hypothèses. En outre cet étudiant semble ignorer trop
de choses. Nous lisons p. 97 (Bull. Soc. préhist. fr., 1958), « à laquelle ■
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 234
appartient la majorité (c'est moi qui souligne) » des pièces récoltées
dans les hypogées de Fontvieille »... Depuis quand juge-t-on l'âge d'une
construction à la majorité des pièces qu'il contient? Audibert semble
ignorer les règles de Glyn Daniel maintenant classiques. Si nous ignorons
ces règles, la cathédrale de Notre-Dame-de-Paris dont la majorité des
chaises date du xx" siècle, ne remonterait guère au-delà de 50 ans. Il est
facile de voir où mène une telle méthode.
Il faudrait tout reprendre dans les articles d'Audibert, et on y relève
rait toujours les mêmes affirmations sans fondement. Ses appréciations
sur le dolmen de Ferrières-les-Verreries (Hérault) (Bull. Soc. préhist. fr.,
1958, p. 109) relèvent plus de la science-fiction que de la froide observat
ion. Néanmoins ce jeune auteur ne perd pas la tête et nous lisons dans
la note 10 (Bull. Soc. préhist. fr., 1958, p. 103) «ceci concerne le Bas-
Languedoc, l'autre côté du Rhône n'est pas compris dans cette étude ».
En effet, comme disent les philosophes, « privum vivere, deinde philoso-
phari ». Je laisse à notre collègue M. Escalon de Fonton, le soin d'in
terpréter cette phrase.
Je ne voudrais pas fatiguer le lecteur par cette polémique qui n'a été
que trop longue mais qui m'a paru nécessaire. Pour terminer, il suffira
d'indiquer que J. Audibert a trouvé un havre au G. N. R. S., où il est
entré grâce à l'aide de nous tous (moi-même compris). Espérons que
cela le stabilisera et lui évitera la peine de fouiller derrière ses collègues
(comme il l'avoue lui-même dans le Bull, du Musée d'Anthropologie de
Monaco, 1957, p. 275) et qu'il trouvera enfin un gisement bien à lui et
digne de la grande maison dont il fait partie, où il pourra fouiller tout
à son aise au service de la science préhistorique et pour la plus grande
tranquillité de ses voisins. Cependant il serait à souhaiter que ce ne soit
pas l'abri sous roche de Saint-Etienne-de-Gourgas (Hérault) qui appart
ient au groupe archéologique Lodévois (1).
2 — B. Bottet (Nice), A propos des schématiques méditerranéens
français, et de la communication de P. Bellin : Art schématique de la
grotte du Loup (Bull. Soc. préhist. fr., LV, 1958, pp. 15-19), signale à ce
dernier qu'il a trouvé, voici pas mal d'années, deux schématiques gravés,
dans un petit abri anonyme près de Nice. Cette cavité domine de 60 m la
route de Saint-André-de-Nice à Tourrette-Levens, sur la rive droite du
Riou, à hauteur du point avoisinant l'entrée des gorges. Le calcaire de cet
abri est lisse et de peu de dureté, ce qui n'est pas courant dans la région.
Fig. 1. — Motifs schématiques gravés dans un petit abri anonyme
près de Nice (cf. § 2).
(1) A ce propos, J. Audibert, dans ses conclusions m'attribue sans me
nommer (Bull. Soc. préhist. fr., 1958, p. 99) l'équation : céramique =
civilisation. Je n'ai jamais rien avancé de tel mais au contraire ai tou
jours tenu compte de tous les éléments donnés par les fouilles. Dans SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 235
II recèle de nombreuses figurations gravées, personnages et animaux,
plus ou moins anciennes mais toutes d'époque historique, les plus vieilles
pouvant dater du haut moyen âge. Deux cependant, face à l'entrée,
doivent être apparentées aux schématiques espagnols. L'une, de caractère
solaire, est fortement dégradée par le temps; l'autre, cruciforme et sans
doute de caractère anthropomorphe, a été obtenue par un léger raclage
du support. Ces deux motifs dont В. В. n'a jamais rencontré d'analogues
dans la région, présentent exactement la même color

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