Inscriptions de l Acropole - article ; n°1 ; vol.13, pg 156-178
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Inscriptions de l'Acropole - article ; n°1 ; vol.13, pg 156-178

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1889 - Volume 13 - Numéro 1 - Pages 156-178
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1889
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Paul-François Foucart
Inscriptions de l'Acropole
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 13, 1889. pp. 156-178.
Citer ce document / Cite this document :
Foucart Paul-François. Inscriptions de l'Acropole. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 13, 1889. pp. 156-178.
doi : 10.3406/bch.1889.3894
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1889_num_13_1_3894INSCRIPTIONS DE L'ACROPOLE
temple d'Aphrodite Pandémos
Le temple d'Aphrodite Pandémos était un des plus anciens
d'Athènes; la tradition la pitas répandue en attribuait la fon
dation à Thésée. Sa place était connue d'une manière générale
par l'itinéraire de Pausanias; on a cru pouvoir la fixer d'une
manière plus précise après les fouilles exécutées au Sud de
l'Acropole. Pausanias énumère les monuments qu'il rencontre
sur sa route dans l'ordre suivant: le théâtre et le temple de
Dionysos, le temple de Thémis, le tombeau d'Hippolyte, les
temples d'Aphrodite Pandémos, de Déméter Chloé et de Gè
Kourotrophos (1). Le théâtre et PAsclépieion sont maintenant
bien fixés. A l'extrémité occidentale de cette terrasse, on a
trouvé les substructions âe plusieurs petits sanctuaires (2).
C'est là que Ton a placé le temple de Thémis, le tombeau
d'Hippolyte et le temple d'Aphrodite. Cette identification avait
pour elle plusieurs vraisemblances: les fouilles ont mis au
jour en cet endroit quelques colombes en marbre, qui étaient
évidemment consacrées à Aphrodite; une inscription portant
une dédicace à Hermès, Aphrodite, Pan associés aux Nymp
hes et à Isis. D'après une tradition que rapporte Diodore
(IV, 62) et à laquelle Euripide fait allusion dans le prologue
d'Hippolyte (3), Phèdre aurait élevé à Aphrodite un temple
{1) Pausan., l, 20-2?.
(î) Mittheil. Athen, II, 175 etsv., pi. XVI. — Bœtticher, AcTopolisf&b et sv.
(3) Eurip., Hyppol., v. 30-35. DE" L*ACÏtOP0kE 157 INSCRIPTIONS
sur le flanc de l'Acropole, à un endroit d'où l'on avait la vue
de Trézène. Or, si l'on s'avance dans la direction de l'Ouest
plus loin que cette terrasse, la côte de l'Argolide est masquée
par la colline du Musée. Enfin, un compte des trésoriers du
Vme siècle mentionne le temple d' 'Αφροδίτη επί Ίππολύτφ(Ι).
Cette désignation tirée du voisinage du tombeau d'Hippolyte
achevait de prouver que le temple d'Aphrodite était tout voi
sin du temple de Thémis et de l'Asclépieion.
Un seul point restait à fixer pour achever la preuve, mais
il est essentiel. Le temple d'Aphrodite εφ' Ίππολύτφ est-il le
même que celui d'Aphrodite Pandémos? M. Kœhler a très-
bien vu qu'il y avait là une difficulté et il a supposé que la
première désignation était la désignation officielle, tandis que
la seconde, Πάνδημος, n'était qu'une appellation populaire (2).
Cette explication n'avait rien d'inadmissible en elle-même,
surtout en tenant compte de l'origine et du sens que les Athé
niens donnaient à ce surnom. Mais les inscriptions mises au
jour dans les derniers mois de 1888 prouvent que Pandémos
était l'épithète donnée à Aphrodite dans les dédicaces et dans
les décrets. Comme il n'est pas admissible qu'une divinité ait
été désignée de deux manières différentes dans les actes offi
ciels, il faut bien accepter ce fait qu'il y avait deux temples
distincts d'Aphrodite, celui εφ' Ίππολύτφ et celui de Pandé
mos. Le premier était bien situé sur la même terrasse que
l'Asclépieion; le second, celui dont parle Pausanias, doit être
cherché sur le flanc méridional de l'Acropole, dans la direc
tion de l'Ouest, entre la terrasse de l'Asclépieion et l'entrée
de la citadelle.
Apollodoros, dans un traité χερί θεών, place le temple de
Pandémos περί την άρχαίαν άγοράν. L'ancienne agora serait en
tre le Pnyx et l'Acropole. Ce qui donne une assez grande va
leur à ce témoignage, c'est que les trois inscriptions relatives
à Aphrodite ont été découvertes dans la masse de terre accu-
(1) Corpus inscr. attic, I, 212. '
(2) Miltheil. Athen. II, 175. - INSCRIPTIONS DE L*ACROPÛLE 158
mulée près de la tour méridionale qui flanque la porte de
Beulé. Il est vrai que parfois des matériaux ont été apportés
de loin par les Turcs et les Vénitiens pour fortifier l'Acro
pole; mais il est assez remarquable que ces trois monuments
aient été trouvés ensemble, et que sur aucun autre point des
fortifications on n'ait trouvé de monument provenant du tem
ple de Pandémos. Il est donc assez probable que ces maté
riaux ont été pris dans les ruines d'un édifice peu éloigné.
Le déblaiement de cette partie n'est pas encore achevé; si l'on
trouve, en la dégageant, de nouvelles inscriptions relatives à
Pandémos, je crois qu'on pourra fixer l'emplacement de son
temple ou dans cet endroit même ou dans le voisinage im
médiat.
Que signifiait l'épithète de Pandémos? Harpocration a con
servé deux explications: Πάνδημος 'Αφροδίτη· Ύπερίδης εν τφ
κατά Πατροκλέους, εί γνήσιος. 'Απολλόδωρος εν τφ περί θεών Πάν-
δημόν φησιν Άθήνησι κληθηναι την άφιδρυθέΐσαν περί την άρχαίαν
άγοοαν δια το ενταύθα πάντα τον δημον συνάγεσθαι το παλαιον εν
ταΐς εκκλησίαις, ας εκάλουν αγοράς. Νίκανδρος εν ς' Κολοφωνιακών
Σόλωνα φησι σώματα άγοράσαντα ευπρεπή επί στέγης στησαι δια
τους νέους και εκ των περιγενομένων χρημάτων ίδρΰσασθαι 'Αφροδί
της Πανδήμου ιερόν ϊστι δε πάνδη^ν πάγκοινον (1). Il est superf
lu d'insister sur le "peu de valeur de ces etymologies. Emp
runtées à l'histoire locale d'Athènes, elles ne pourraient ex
pliquer le sens de Pandémos dans l'Elide et la Béotie, centres
religieux bien distincts et qui n'ont jamais subi l'influence
athénienne. Les modernes, avec plus de vraisemblance, ont
rapproché Πάνδημος de Πανδία, nom donné à une déesse lu
naire dans l'hymne homérique (2); on sait en effet que l'As-
tarté orientale était appelée la Reine du ciel et identifiée avec
la lune (3). Il me semble probable que Pandémos est dérivé
(1) Fragm. orat. gr., éd. Didot, t. II, p. 421.
(2) Hymn homer., 32, 15.
(3) Philochor., fr. 15, éd. Didot. INSCRIPTIONS DE L'ACROPOLE 159
d'un nom sémitique de la déesse; suivant leur habitude, les
Grecs l'ont déformé peu à peu, pour en faire un mot qui pré
sentât un sens dans leur langue. Une fois la transformation
accomplie, leur fantaisie s'était donné carrière, et les philo
sophes se sont plu de bonne heure à opposer l'Aphrodite Cé
leste et l'Aphrodite Populaire. Les Athéniens leur avaient f
abriqué des généalogies différentes; elles avaient des autels
distincts; les cérémonies d'Urania avaient un caractère de pu
reté qui manquait à celles de Pandémos'(l). Cette différence
s'était de plus en plus marquée dans les croyances populaires
et Aphrodite Pandémos était devenue la patronne des courti
sanes. Mais il y a une distinction à faire entre les pratiques
de la foule et le culte officiel où l'État maintenait les usages
des ancêtres κατά τα πάτρια (Inscr. 2, 1. 12).
1. — Fragment brisé en haut et en bas; cependant, la pre
mière ligne est conservée, sauf quatre lettres à gauche.
Δ Ο \t Ο S M
ΑΝΕΟΕΚΑΦΕΟΔ
ΙΤΕΙΔΟΙ*ΟΝΑΠΑ
ΡΧΕΗϋΠΟΤΗΙΑΤ
ΟΗΑΛΑΘΟΝΤΟ
ΠΔΟ^ΑΦΟΟ Η
ANHHOITEUEA
i Ι Ι,ΟΛΟί ΑΔ! k
Λ*Φ$ΡνΔΑ5 ΚΑ
(t) Discours de Socrate dans le Banquet de Xénophon: — Eî μεν ouv μία
εστίν 'Αφροδίτη ^ διτται, Ουρανία τε καΐ ΙΙάνδημος, ουκ οίδα* καΐ γαρ Ζευς 6 αυτός
δοκών είναι πολλάς επωνυμίας έχει· οτι γε μέντοι χωρΛις Ικατέρα βωμοί τε κα\ ναοί είσι
9}." και θυσίαι τΐ) μεν Πανδήμω ρ"αδίουργ<ίτεραι τ>} δε Ουρανία άγνότεραι, οίδα (VIII,
δ1 où δύω τά θεά; Discours de Pausanias dans le Banquet de Platon : — Πώς
î] με'ν γε' που πρεσβυτέρα και άμήτωρ, Ουρανού θυγάτηρ, ΐ)ν δή και Ουρανίαν επονομά-
ζομεν ή δε νεωτέρα Διός και Διώνης îjv δή Πάνδημον καλοδμεν (VIII). 16Θ INSCRIPTIONS DE L'ACROPOLE
ρ,'άνέθγικ' Άφροδίτηι δ&ρον άπαρχην, Έρ(ΛΟ?]δωρος
Πότνια, τών αγαθών, τώ[ι] συ δος άφθαν[ί]αν
οι τε λέγ[ου]σι λόγους αδίκως ψευδας κα .. . εκ.

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