Inscriptions latines de Bourges - article ; n°2 ; vol.31, pg 297-312
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Description

Gallia - Année 1973 - Volume 31 - Numéro 2 - Pages 297-312
16 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

François Jacques
Inscriptions latines de Bourges
In: Gallia. Tome 31 fascicule 2, 1973. pp. 297-312.
Citer ce document / Cite this document :
Jacques François. Inscriptions latines de Bourges. In: Gallia. Tome 31 fascicule 2, 1973. pp. 297-312.
doi : 10.3406/galia.1973.2635
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1973_num_31_2_2635INSCRIPTIONS LATINES DE BOURGES
par François JACQUES
acquis en 1950. Une partie de ces stèles était Le Musée du Berry, à Bourges, possède
une très riche collection de stèles funéraires entreposée depuis le xixe siècle, dans de très
d'époque gallo-romaine : près de 200 sont mauvaises conditions de conservation, sous un
exposées ; une trentaine sont conservées dans hangar, dans le Jardin de l'Archevêché : ceci
les réserves. De plus, chaque année voit la explique qu'à l'heure actuelle, il soit parfois
découverte fortuite d'une ou plusieurs pièces. impossible de vérifier des lectures anciennes.
Ces stèles proviennent pratiquement toutes Le reste de la collection des Antiquaires du
de Bourges et du hameau d'Alléan, commune Centre était entreposé à l'Hôtel Lallemant,
de Baugy, situé en Champagne berrichonne, qu'Espérandieu mentionne dans son recueil
à 25 km à l'est de Bourges. Les découvertes sous le nom de Musée de l'Hôtel Lallemant.
d'Alléan ont eu lieu fortuitement en 1851 et Dès le xixe siècle, le texte de ces stèles a
dans les années qui suivirent. A Bourges, les fait l'objet de publications, surtout par Buhot
trouvailles les plus importantes ont été faites de Kersers, dont il faut citer la Statistique
dans le quartier du Fin Renard, au nord de monumentale du département du Cher (Bourges,
la ville, à l'occasion du lotissement de ce 1875-1895, 7 volumes in-4°). 0. Hirschfeld se
quartier, entre 1885 et 1914, sur le site d'une rendit à Bourges en 1878 et 1895 et put y
nécropole d'époque romaine. Depuis, les tr relire les inscriptions pour l'édition du premier
avaux de voirie n'ont cessé de mettre au jour volume du tome XIII du Corpus inscriptionum
de nouveaux vestiges. Il faut noter qu'il n'y lalinarum, paru en 1899. Des reproductions
des stèles furent publiées par E. Espérandieu eut jamais de recherche scientifique systémat
ique, mise à part la fouille d'une section du en 1908, dans le tome II de son Recueil général
rempart du Bas-Empire, sous la conduite de des bas-reliefs... de la Gaule romaine. Le
M. J. Favière, ces dernières années1. supplément au tome I du C.I.L. XIII parut
La collection du musée provient d'acquisi en 1916. Cette publication est en général
tions directes ou de dons faits par des amateurs. moins satisfaisante que celle du premier
Il faut mettre à part le lot constitué par le tome : les auteurs ne firent, le plus souvent,
que reprendre les lectures de D. Mater, publiées fonds de la Société des Antiquaires du Centre,
dans les Mémoires des Antiquaires du Centre ;
malheureusement ces lectures sont souvent
1 Qu'il me soit permis de remercier MM. Hans fautives ou incomplètes. Enfin, une partie
Georg Pflaum, Noel Duval et Jean Mallon, M. Jean des stèles plus récemment découvertes ont Favière, conservateur des Musées de Bourges, ainsi que été publiées par P. Wuilleumier dans ses toute l'équipe du Musée du Berry, et, dans celle-ci, Inscriptions latines des Trois Gaules (XVIIe plus particulièrement M. P. Bailly, auteur de la
majorité des photographies. supplément à Gallia, Paris, 1963) et par
Gallia, 31, 1973 '
298 NOTES
R. Lantier, dans les suppléments au Recueil
d'Espérandieu (tome XV, Paris, 19G6)2.
A la demande de M. J. Favière, conservateur
des Musées de Bourges, nous avons relu
systématiquement toutes les stèles du musée,
en vue de la publication ultérieure d'un
catalogue. Un maniement prolongé des pierres,
l'emploi d'éclairages variés, ainsi que la
photographie nous permettent de proposer
une vingtaine de corrections aux lectures
antérieures. La nature même des documents
explique l'importance numérique de ces recti
fications. La pierre généralement employée
est du calcaire de la Celle, village situé au
s ~ " r
2 Abréviations :
Cahiers : Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry,
trimestriel, Bourges ;
C.I.L. XIII : O. Hirschfeld et alii, XIIIe tome du
Corpus inscriptionum latinarum (Berlin, 1899 et
1916) ; centre géographique du département du Cher.
Espérandieu : Recueil général des bas-reliefs, statues C'est un calcaire qui oiïre l'avantage de n'être et bustes de la Gaule romaine (II, 1908, par E. Espé pas gélif, mais il est d'un grain très gros et randieu ; XV, 1963, par R. Lantier) ;
renferme de nombreux coquillages ; aussi les Holder : A. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz (Leipzig,
lettres, qui sont rarement d'une hauteur I, 1896; II, 1904; III, 1907) ;
Kajanto : Iiro Kajanto, The Latin cognomina supérieure à 3 cm et sont peu profondément
(Commenlaliones humanarum liiterarum, XXXVI, gravées, sont-elles le plus souvent d'une 1-4. Helsinki, 1965); lecture malaisée. La difficulté est accrue par Schulze : W. Schulze, Zur Geschichte lateinischer
le caractère rustique de la gravure. Eigennamen (Berlin, 1904). |
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INSCRIPTIONS LATINES DE BOURGES 299
Notre intention n'a pas été de publier les L'interprétation pose un problème. Le son E
est fréquemment indiqué par deux hastes stèles, mais seulement les textes qu'elles
portent. Cependant, nous avons cru bon de verticales dans l'épigraphie biturige. On peut
donner les dimensions de ces stèles, car elles considérer l'inscription comme une dédicace
sont souvent omises au C.I.L., ainsi que le au dieu Mars, soit Deo Ma(rli), Aprili. Mais
numéro d'inventaire au musée, puisque, fr l'abréviation du nom du dieu, inconnue
équemment, les références données par les jusqu'ici, s'explique mal.
publications antérieures ne sont plus valables3. De plus, le monument a été découvert
On ne s'étonnera pas du caractère très contrasté sur le site d'une nécropole. MA pourrait
des clichés : la nature de la pierre et celle de la donc être aussi compris comme une abréviation
gravure, déjà signalées, imposent l'emploi de Mânes, employé au singulier. On aurait
d'éclairages brutaux pour faire apparaître le Deo Ma(ni), Aprili. Ce serait le premier
texte4. Pour avoir une image d'ensemble, on exemple épigraphique d'un emploi de Mânes
se reportera au Recueil d'Espérandieu. au singulier, que l'on ne rencontre, avec un
Nous présentons d'abord les inscriptions sens collectif, que chez Apulée (De Deo
récentes et qui n'ont pas été publiées dans Socralis, édition H. Clouard, Garnier, 1933,
les recueils mentionnés précédemment. A la p. 288 : Unum uero incertum est ... utrum
demande de M. J. Favière, les stèles signalées Lar sinl an Larua ; nomine Manem deum
dans les Cahiers d'archéologie et d'histoire du nuncupanl).
Aucune des deux solutions envisagées n'est Berry, dont il avait donné une lecture rapide,
parfois reprise dans les Informations de Gallia, donc vraiment satisfaisante.
sont considérées comme inédites ; nous ne
discuterons donc pas ces lectures. Ensuite, 2. Stèle découverte en 1968, à Bourges,
on trouvera les corrections importantes, puis impasse Jacques-Cœur, dans des couches de
les corrections d'importance mineure ou n'about remblai contenant des tessons d'époque gallo-
issant pas à une interprétation décisive. romaine. Inv. 9G8.37.4. Signalée dans les
Cahiers, XVI, mars 19G9, p. 48, n° 9.
Base presque carrée. Fronton triangulaire I. Inscriptions inédites
à acrotères simulés. Ornée de deux pilastres.
1. Stèle découverte en mai 1955, à Bourges, H : 56 cm ; L : 26 cm ; É : 20 cm. Lettres :
rue Jean-Bart. Inv. 955.43.2. 27 à 35 mm et 50 mm.
Base presque carrée. Sommet pyramidal. L'inscription est gravée sur le bandeau, puis
Ornée de pilastres très frustes. sur le tableau, débordant sur les pilastres à
H : 104 cm ; L : 20 cm ; É : 24 cm. Lettres : la ligne 3. On lit :
20 et 40 mm. D- M MEM ASICI SECVNDIANI AN Entre les pilastres, sur le tableau, on lit :
LXXXX UII
D I I 0 M A • A P R I LÎ
Ligne 2 : les deux extrémités du C touchent
Le L final est surmont

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