Inventaire du trésor du Saint-Siège sous Boniface VIII (1295) [premier article]. - article ; n°1 ; vol.43, pg 277-310
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Inventaire du trésor du Saint-Siège sous Boniface VIII (1295) [premier article]. - article ; n°1 ; vol.43, pg 277-310

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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1882 - Volume 43 - Numéro 1 - Pages 277-310
34 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1882
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Émile Molinier
Inventaire du trésor du Saint-Siège sous Boniface VIII (1295)
[premier article].
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1882, tome 43. pp. 277-310.
Citer ce document / Cite this document :
Molinier Émile. Inventaire du trésor du Saint-Siège sous Boniface VIII (1295) [premier article]. In: Bibliothèque de l'école des
chartes. 1882, tome 43. pp. 277-310.
doi : 10.3406/bec.1882.447087
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1882_num_43_1_447087INVENTAIRE
TRÉSOR DU SAINT SIÈGE
SOUS BONIFACE VIII
(1295).
L'inventaire que nous publions aujourd'hui est certainement
l'un des documents les plus intéressants, en ce genre, que nous ait
laissés le хше siècle. Cité souvent jusqu'ici, notamment par Dom
Carpentier, dans ses additions au glossaire de du Cange, par Huil-
lard-Bréholles1, par Labarte2, par M. Mimtz3, par M. V. Gay4, il
n'a pas encore été publié dans son ensemble . Sa provenance italienne
avait peut-être un peu contribué à le faire écarter par ceux qui,
comme le marquis de Laborde, avaient soigneusement recueilli
tous les documents, inventaires ou comptes, qui peuvent servir à
l'histoire des arts en France au moyen âge. Ce motif n'est null
ement fondé ; car si ce document peut fournir d'utiles renseigne
ments sur l'art italien antérieurement à 1295, il en peut fournir
bien d'avantage sur l'art et l'industrie française, allemande,
anglaise ou espagnole. Il suffit de le parcourir, même som
mairement, pour se convaincre que la plus grande partie des
objets qui y sont décrits ont une origine étrangère à l'Italie. Cette
particularité s'explique facilement : ce trésor du saint siège,
1. Bibliothèque de l'École des chartes, t. XXIV, 1869, pp. 139-143.
2. Histoire des Arts industriels au moyen âge.
3.générale de la tapisserie , section italienne. — Les Arts à la
cour des papes, II, pp. 161-162 (Extraits relatifs aux camées antiques).
4. Glossaire archéologique.
19 278
qu'il ne faut pas confondre avec le trésor personnel du pape,
était en grande partie formé des dons de tous les souverains de
l'Europe. Nous pensons donc que Labarte s'est étrangement
mépris en ne le citant en général que dans les chapitres de son
livre consacrés à l'histoire de l'art italien.
Tous les objets qui sont décrits dans cet inventaire ne datent
certainement pas du xme siècle, mais il serait presqu'impossible
de les dater exactement ; les descriptions, quelque complètes,
quelque minutieuses qu'elles soient, ne permettent pas un pareil
travail. Ce n'est donc que d'une façon tout hypothétique que l'on
peut assigner un âge ou une provenance à l'un de ces objets. Il 7
a toutefois des exceptions, et il est clair que quand nous voyons
mentionner des pièces d'orfèvrerie décorées des armes de France
ou d'Angleterre, c'est à ces pays qu'il faut faire remonter l'or
igine de ces pièces. De même, c'est avec d'assez fortes présomptions
que Huillard-Breholles a pu reconnaître dans l'un des sièges
(facistorium) , que décrit cet inventaire, le propre trône de
l'empereur Frédéric IP. D'autre part, de l'épithète à'antiquus, que
nous voyons appliquée à certains objets, on ne doit pas, croyons-
nous, conclure qu'il s'agit seulement de pièces rompues, usées,
hors de service, mais aussi de pièces qui pouvaient passer pour
entièrement démodées (qu'on nous permette l'expression) aux yeux
d'hommes du xme siècle. Du reste, parmi les objets d'orfèvrerie,
un grand nombre possèdent une ornementation qui permet de
leur assigner comme date probable au moins le xne siècle.
L'auteur des Arts à la cour des papes, M. Miintz, avait un
instant songé à publier ce document ; quand nous lui apprîmes
que nous avions une intention semblable, il renonça gracieusement
en notre faveur à son projet, en nous priant toutefois de lui réser
ver la partie de l'inventaire qui a trait à la bibliothèque des papes,
partie qu'il compte faire figurer dans un travail sur la Biblio
thèque Vaticane. Notre publication comprend donc la totalité de
l'inventaire du saint siège, moins la description des manuscrits.
Nous nous serions peut-être difficilement décidés à publier ce
document ainsi tronqué, si cet inventaire de la bibliothèque avait
présenté un intérêt capital ; heureusement pour nous il n'en est
point ainsi.
1. Bibliothèque de l'École des chartes, ut supra. La description de ce trône
figure dans l'inventaire sous les numéros 341 et suivants. 279
A vrai dire, cette partie du document, bien qu'assez considérable
(la bibliothèque comprenait environ 500 volumes), est de beau
coup l'une des moins intéressantes. Les descriptions sont tell
ement sommaires qu'elles n'offrent pas d'autre intérêt que de faire
savoir qu'à Rome, en 1295, il existait un exemplaire de tel ou tel
ouvrage. L'indication des premiers mots d'un très grand nombre
de manuscrits fait défaut et il ne serait guère possible de reconn
aître, à l'aide de ces désignations sommaires, tel ou tel manuscrit
existant encore aujourd'hui comme ayant fait partie de la biblio
thèque des papes.
Si nous ne publions pas, pour les raisons énoncées plus haut,
cette partie du document, au moins devons-nous faire connaître
la façon dont les manuscrits y ont été classés. Dans toutes les
autres parties de l'inventaire, ou à peu de chose près, on remar
quera le plus grand ordre ; il n'en est pas de même ici. Les livres
ont été classés sous trois rubriques différentes : 1° Libri theologie,
juris civilis, juris canonici et medicine et multi alii sicut
inferius singulariter describuntur . 2° Libri ad divinum
officium. 3° Libri juris civilis. On voit que de ces trois divi
sions, deux font double emploi; dans l'intérieur de chacune d'elles
l'ordre n'est guère plus parfait et le rédacteur n'a pas fait de dif
ficulté pour classer un Formularium curie ou le De consola-
tione de Boëce pêle-mêle avec les bréviaires, les antiphonaires,
les psautiers, les graduels, les missels ou les évangéliaires.
Si l'on tient compte du nombre des manuscrits décrits, on
trouvera qu'il n'y en avait en somme qu'un petit nombre d'inté
ressants. Yoici un aperçu de ceux qui nous ont paru dignes d'être
signalés; nous laissons bien entendu de côté les bibles et les
commentaires de la bible, ainsi que les ouvrages de pure théo
logie : Cronica fratris Martini (Martin le Polonais); Cro-
nica Sutrini; Historia Britonum tempore Julii Cesaris
(Geoffroy de Monmouth) ; Liber de gestis Julii et
aliorum imperatorum usque ad Domicianum (Suétone) ;
Liber de statu Hibernie (Giraldus Gambrensis ?) ; Liber de
juribus comitatus Venesini ; Liber contra hereticos adigen-
dos; Historia Toletana que catholica dicitur(?); Liber de
gestis magistři Jacobi, archidiaconi Jjeodiensis ; Historia
Trojana (Gui Colonnaj; le De officiis de Cicéron ; Liber de
statu terre orientalis (Jacques de Vitry) ; Liber de predica-
tione crucis contra Sarracenos ; Tractatus contra Grecos, .
280
in'cipiens : Licet Grecórum ecclesiam; un Traité du jeu des
échecs, dont l'énoncé est suivi de cette curieuse mention : Et
ibidem designata tota Terra Promissa in quodam panno;
deux exemplaires de la lre partie et un de la 2e partie du Specu
lum de Vincent de Beauvais; les Etymologies d'Isidore; le De
consolatione de Bo'éce; С laudien et Г Anti- С laudien (Alain
de Lille); le Songe de Scipion; Liber de VII miraculis
mundi; des recueils de vies de saints; enfin, trois cahiers
contenant les actes du concile de Lyon. Tels sont les ouvrages
qui, en attendant une publication complète du document, nous ont
paru dignes d'être signalés. A ceux-là il faudrait peut-être ajouter
un nombre considérable de recueils de sermons, des apocalypses,
la physique et la rhétorique d'Aristote, des lettres de saint Jérôme,
les dialogues de Grégoire le Grand et enfin quelques recueils de
lettres, par exemple celui de Geoffroy, abbé de la Trinité de
Vendôme. :
Nous devons ici dire quelques mots de la façon dont nous
avons compris notre devoir d'éditeur. Nous publions cet invent
aire d'après une copie exécu

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