L acteur Jim Adhi Limas à Paris - article ; n°1 ; vol.54, pg 269-285
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Description

Archipel - Année 1997 - Volume 54 - Numéro 1 - Pages 269-285
friends in 1959, and headed a dramatic art school. He was furthermore an actor, who generally played leading roles, and engaged in the production and adaptation of Indonesian and Western plays, notably Hamlet. He continued his theatrical career in France, but this time only as an actor (see, for example, his role as Slimane in Slimane ou Vhomme-caillou, «Slimane, or the stone-man»), and began a new experience of film actor that subsequently became his main occupation. Whereas he generally always plays minor roles of evil Asian man doing the catering or connected with the mafia, he happens sometimes to be entrusted with major roles of noble character (a police inspector in La fee carabine, «The rifle fairy»). Being an actor is a real vocation for him and the inconveniences inherent in this profession have never weakened his passion for it.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1997
Nombre de lectures 35
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monique Zaini-Lajoubert
L'acteur Jim Adhi Limas à Paris
In: Archipel. Volume 54, 1997. pp. 269-285.
Abstract
friends in 1959, and headed a dramatic art school. He was furthermore an actor, who generally played leading roles, and
engaged in the production and adaptation of Indonesian and Western plays, notably Hamlet. He continued his theatrical career in
France, but this time only as an actor (see, for example, his role as Slimane in Slimane ou Vhomme-caillou, «Slimane, or the
stone-man»), and began a new experience of film actor that subsequently became his main occupation. Whereas he generally
always plays minor roles of evil Asian man doing the catering or connected with the mafia, he happens sometimes to be
entrusted with major roles of noble character (a police inspector in La fee carabine, «The rifle fairy»). Being an actor is a real
vocation for him and the inconveniences inherent in this profession have never weakened his passion for it.
Citer ce document / Cite this document :
Zaini-Lajoubert Monique. L'acteur Jim Adhi Limas à Paris. In: Archipel. Volume 54, 1997. pp. 269-285.
doi : 10.3406/arch.1997.3428
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arch_0044-8613_1997_num_54_1_3428Monique ZAINI-LAJOUBERT
L'acteur Jim Adhi Limas à Paris
remplit mois retraite, vit. nationalité gardant de cinéma, amis son Indonésie la Jim départ À du situation par cause Adhi plus néanmoins le publicité). Studiklub an, très contact pour française, Limas* libre de le différente dans temps la son de Teater France Il avec son d'une métier, (photo n'est il de pays est de la temps, Bandung, mettre dans jamais certaine communauté bien celle 1) il d'origine vit évolue les introduit il qu'il en depuis retourné projette années la scène appréhension, compagnie a par surtout quittée. indonésienne trente dans une la 1960. en de presse Indonésie, séjourner dans pièce, les ans L'idée théâtrale milieux à et un craignant Paris. comme par de milieu en mais Paris. son qu'il artistiques ces Indonésie Ayant le frère français se de retrouvailles dirigeait souhaitent Une tient trouver opté cadet quelques fois (théâtre, informé tout pour avant qui à une ses en la le y
Avant la France
Jim Adhi Limas a de lointaines origines chinoises, remontant à la cinquiè
me ou sixième génération. Mais elles se sont estompées par le jeu de mariages
avec des Indonésiens de souche des générations suivantes au point que ni Jim
ni ses parents ne parlent chinois. Même son identité ne conserve plus la trace
de ses origines puisque son nom de naissance, Jim Lim, a été indonésianisé en
Jim Adhi Limas, conformément à la politique d'assimilation en vigueur depuis
les années 1965-1966.
Il est né à Bandung, à Java ouest (Sounda), le 23 mars 1937. «J'explique
toujours aux amis français, dit-il, que Bandung est la ville de la Conférence
afro-asiatique (*) », un événement qui l'a marqué puisque plus tard pour gagner
* Cette note est basée essentiellement sur deux interviews que Jim Adhi Limas m'a accordées en
octobre 1996 et en mars 1997 en français et en indonésien, deux langues qu'il maîtrise parfaite
ment. J'ai également utilisé les documents (coupures de presse sur la pièce Slimane ou l'homme
caillou, vidéocassettes, prospectus...) que Jim a eu l'amabilité de mettre à ma disposition. Les
photos publiées dans cette note proviennent également de sa documentation personnelle. Je le
remercie de sa gentillesse.
1. Elle eut lieu du 18 au 24 avril 1955.
Archipel 54, Paris, 1997, pp. 269-285 270 Monique Zaini-Lajoubert
1. Jim Adhi Limas
un peu d'argent, Jim a travaillé à la cantine du bâtiment où se tenait la confé
rence. Ce fut pour lui l'occasion d'apercevoir certains grands chefs d'État de
l'époque, comme Nehru ou Chou En-lai.
Ses parents sont également nés à Java : sa mère, à Bogor, à Java ouest, son
père, à Kudus, à Java central. Son père, décédé depuis une dizaine d'années,
était dans les assurances, sa mère, qui vit aujourd'hui aux Pays-Bas, travaillait
à son compte, à domicile, comme couturière, et employait deux ou trois
ouvrières.
Jim comprend le soundanais, la langue maternelle de sa mère, mais pas le
javanais. Son père, en revanche, le parlait couramment. Grand amateur de
wayang, il écoutait, chaque week-end, à la radio la diffusion des très longues
représentations de ce théâtre d'ombre qui se prolongeaient tard dans la nuit. Il
tentait de faire partager à Jim sa passion pour le théâtre javanais et l'emmenait
souvent voir le wayang orangé quand il était enfant. Jim qui ne comprenait
pas le javanais, appréciait et aimait néanmoins ces spectacles qui, explique-t-
il, lui ont sans doute, en partie, donné envie de devenir comédien.
2. Wayang joué par des acteurs professionnels.
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2. Huit des membres fondateurs (sur douze) de la compagnie théâtrale Studiklub Teater Bandung
lors de la préparation de la pièce Mainan Gelas {The Glass Menagerie) de Tennessee Williams. De
gauche à droite : Kosmara Widjaja, Hussein Widjaja, Sujatna Anirun, S. Hasanach,
Zach Zainun, Jaja Soenarja, Nani Soemami, Jim Adhi Limas
Les deux frères et la sœur de Jim vivent maintenant dans des pays diffé
rents. Après avoir épousé un Néerlandais, sa sœur s'est installée aux Pays-Bas
et y est restée même après son divorce. L'un de ses frères habite en
Allemagne. Son frère cadet est le seul à ne pas avoir quitté l'Indonésie. Il est
resté à Bandung, où marié et père de trois enfants, il exerce la profession
d'architecte.
Jim, de son côté, n'a jamais été marié. S'il ressent un certain regret d'avoir
manqué l'expérience de la vie conjugale, il se rassure bien vite en se disant
qu'en définitive l'amour ne dure qu'un temps et que les mariages heureux sont
rares.
Jim a fait ses études au lycée hollandais de Bandung (HBS [Hoogere
Burger School]). Il y apprit plusieurs langues (hollandais, anglais, allemand,
français), qui lui ont beaucoup servi dans sa vie professionnelle. Après le
lycée, il est resté un an sans suivre de cours. Puis, pour faire plaisir à son père,
désireux de voir ses enfants poursuivre des études supérieures, il s'est inscrit
dans la section «Beaux-Arts» (Seni Rupa) de l'Institut de Technologie de
Bandung (ITB). Son père aurait préféré qu'il choisisse une autre matière, com
me le droit ou la médecine. Il pensait que l'art n'était pas un métier et crai
gnait que son fils ne suive les traces de l'un de ses oncles, un artiste peintre,
spécialisé dans les sujets balinais, qui avait pourtant réussi à vendre un ou
deux de ses tableaux au président Soekarno. Deux ans plus tard, Jim abandon
na l'ITB, sans avoir obtenu de diplôme universitaire, pour se consacrer au
théâtre, ce qui, là encore ne fut guère du goût de son père. Jim comprend très
Archipel 54, Paris, 1997 272 Monique Zaini-Lajoubert
bien la position de ce dernier, mais rien n'aurait pu l'arrêter. Il a toujours voul
u être comédien. La scène est son domaine, il s'y sent à l'aise; il y surmonte
sa timidité naturelle.
Ce séjour à l'ITB, où il a acquis des bases artistiques indispensables, a été
déterminant pour sa future carrière d'acteur. En effet, en 1958, à l'occasion de
la célébration de l'anniversaire de la création de la section «Beaux-Arts», il
monta avec quelques amis étudiants, la version indonésienne d'une pièce en
cinq actes de l'écrivain néerlandais Jef Last sur un héros balinais, Djajaprana.
Très satisfaits de l'expérience, ils décidèrent de créer, à Bandung, un an plus
tard, le Studiklub Teater Bandung, la première compagnie indonésienne
moderne de théâtre, selon Jim (photo 2). Ne bénéficiant d'aucune subvention,
ils prenaient à leur charge toutes ses activités. Chacun de ses membres exerçait
une profession en dehors du théâtre. À partir de 1961, Jim devint critique de
cinéma et de théâtre pour le journal Pikiran Rakyat, dirigé par Sakti Alamsyah,
dans lequel il publiait un ou deux articles par semaine. Ceux-ci ont quelquefois
suscité de vives réactions de la part des partisans du Lekra (

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