L agglomération dakaroise au tournant du siècle : vers une réinvention de la ville africaine ?, Dakar metropolitan area in the turn of the century : towards a reinvention of the african city?
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Description

Sous la direction de Philippe Haeringer
Thèse soutenue le 13 octobre 2010: Paris 10
La métropole sénégalaise a changé de visage : elle s’étale tout en se « verticalisant ». Ce double mouvement géométrique qui s’accompagne d’un phénomène de densification du tissu résidentiel, s’est opéré dans un temps très court. La ville horizontale a désormais cédé la place à la ville verticale. De fait, la société se transforme et la métropole se réinvente. Une « transition citadine » s’est accomplie jusqu’au niveau des chefs de ménage. Elle exprime un processus d’individualisation, mais aussi d’individuation qui se met en valeur dans la distribution de l’espace domestique, et par des formes architecturales plus travaillées que naguère. Les migrants internationaux ont leur part dans cette mutation et deviennent des acteurs incontournables de la fabrique urbaine. Au niveau du pouvoir l’alternance politique en faveur des libéraux, en 2000, marque l’avènement d’un Etat investisseur. Des projets de grande envergure, financés par un partenariat public-privé, redéploient la métropole dans une nouvelle enveloppe spatiale. Une décennie auparavant, la décentralisation intégrale et l’application de la vérité des prix, prônées l’une et l’autre par les institutions de Bretton Woods, avaient redéfini la gestion urbaine et le pouvoir local, et réduit l’intervention de l’Etat sur les marchés foncier et immobilier. Ces réformes ont engendré un désir de faire autrement la ville. Cette réinvention prend parfois les traits d’une refondation. Mais les défis sont là : les loyers et les prix du logement sont constamment en forte hausse, le marché est de plus en plus discriminant, les délestages pèsent sur l’économie générale comme sur les ménages, la gestion locale est contestée. Bref, la capitale sénégalaise, qui réunit plus d’un cinquième de la population nationale et près de 60% du PIB, concentre aussi bien des espoirs que des inquiétudes du pays. Implicitement, à travers l’exemple dakarois, c’est l’urbanisation contemporaine de l’Afrique, à l’ère de la globalisation, qui est interrogée.
-Refondation mégapolitaine
The Senegalese metropolis changed face: it sprawls while verticalizing. This double geometrical movement which comes along with a phenomenon of densification of the housing environment took place in a very short time. The horizontal city henceforth gave up the place to the vertical city. Actually, the society is transformed and the metropolis reinvents: a city transition came true at the level of the heads of household and gives all its vigour to a process of individualization which the domestic space, through the distribution and the architectural forms, allows to emphasize, at the same time the international migrants become major actors of the urban factory; the change in power, in 2000, in favour of the liberals marks the advent of a State investor, who, by projects of large-scale infrastructures financed thanks to the model of the public-private partnership, is redeploying the metropolis in a new spatial envelope; a decade earlier, the complete decentralization and the application of the market prices lauded by the institutions of Bretton Woods redefined on one hand the architecture of the urban management and the stakes bound to the local power, and on the other hand advocate less state intervention on the land and real estate markets and push to a new way of city making. All this makes that this reinvention takes the features of a “refondation”. But the challenges are there: the rents as the prices of land and real estate are constantly in sharp increase in a more and more discriminating market, the power cuts weigh on the economy and the households, and local management is disputed. In brief, the Senegalese capital, more than fifth of the national population and about 60 % of the GDP, concentrates as well hopes as risks. Implicitly, through the example of Dakar, it is the contemporary urbanization of Africa in the era of the globalization that is questioned.
Source: http://www.theses.fr/2010PA100101/document

Informations

Publié par
Nombre de lectures 57
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

UNIVERSITE PARIS OUEST - NANTERRE LA DEFENSE.

ÉCOLE DOCTORALE
« ÉCONOMIE, ORGANISATIONS, SOCIETE »



Doctorat

Aménagement de l’espace - Urbanisme





Mamadou SOW


L’agglomération dakaroise au tournant du siècle.

Vers une réinvention de la ville africaine ?



Thèse dirigée par Philippe HAERINGER

Soutenue le …………………..








Jury :

Philippe HAERINGER, Professeur, Université Paris Ouest - Nanterre La Défense, IRD.
Alain MARIE, Maître de Conférences, IEDES-Paris I – Panthéon-Sorbonne.
Jean-Luc PIERMAY, Professeur, Université Louis Pasteur Strasbourg, IRD.
Vincent RENARD, Directeur de recherche au CNRS, IDDRI-Sciences Po Paris.
Alain YAPI DIAHOU, Professeur, Université Paris 8, LADYSS.














L’Université Paris Ouest – Nanterre La Défense n’entend donner aucune approbation
ou improbation aux opinions émises dans les thèses : ces opinions doivent être considérées
comme propres à leurs auteurs.
































Résumé

L’agglomération dakaroise au tournant du siècle.
Vers une réinvention de la ville africaine ?
(Mamadou Sow)


Mots-clés : Alternance politique, agglomération dakaroise, art d’habiter, émigrés et investissement,
étalement, gouvernance, densification, invention urbaine, marché foncier et immobilier, métropolisation,
politique urbaine, redéploiement urbain, refondation mégapolitaine, transition citadine.

La métropole sénégalaise a changé de visage : elle s’étale tout en se « verticalisant ».
Ce double mouvement géométrique qui s’accompagne d’un phénomène de densification du
tissu résidentiel, s’est opéré dans un temps très court. La ville horizontale a désormais cédé la
place à la ville verticale. De fait, la société se transforme et la métropole se réinvente. Une
« transition citadine » s’est accomplie jusqu’au niveau des chefs de ménage. Elle exprime un
processus d’individualisation, mais aussi d’individuation qui se met en valeur dans la
distribution de l’espace domestique, et par des formes architecturales plus travaillées que
naguère. Les migrants internationaux ont leur part dans cette mutation et deviennent des
acteurs incontournables de la fabrique urbaine. Au niveau du pouvoir l’alternance politique en
faveur des libéraux, en 2000, marque l’avènement d’un Etat investisseur. Des projets de
grande envergure, financés par un partenariat public-privé, redéploient la métropole dans une
nouvelle enveloppe spatiale. Une décennie auparavant, la décentralisation intégrale et
l’application de la vérité des prix, prônées l’une et l’autre par les institutions de Bretton
Woods, avaient redéfini la gestion urbaine et le pouvoir local, et réduit l’intervention de l’Etat
sur les marchés foncier et immobilier. Ces réformes ont engendré un désir de faire autrement
la ville. Cette réinvention prend parfois les traits d’une refondation. Mais les défis sont là : les
loyers et les prix du logement sont constamment en forte hausse, le marché est de plus en plus
discriminant, les délestages pèsent sur l’économie générale comme sur les ménages, la gestion
locale est contestée. Bref, la capitale sénégalaise, qui réunit plus d’un cinquième de la
population nationale et près de 60% du PIB, concentre aussi bien des espoirs que des
inquiétudes du pays. Implicitement, à travers l’exemple dakarois, c’est l’urbanisation
contemporaine de l’Afrique, à l’ère de la globalisation, qui est interrogée.













Abstract

Dakar metropolitan area in the turn of the century.
Towards a reinvention of the African city?
(Mamadou Sow)


Keywords: Art d’habiter, Dakar metropolitan area, change in power, city transition, densification, land
and real estate market, governance, metropolization, migrants and investment, refondation mégapolitaine, urban
invention, urban policy, urban redeployment, urban sprawling.

The Senegalese metropolis changed face: it sprawls while "verticalizing". This double
geometrical movement which comes along with a phenomenon of densification of the housing
environment took place in a very short time. The horizontal city henceforth gave up the place
to the vertical city. Actually, the society is transformed and the metropolis reinvents: a " city
transition " came true at the level of the heads of household and gives all its vigour to a
process of individualization which the domestic space, through the distribution and the
architectural forms, allows to emphasize, at the same time the international migrants become
major actors of the urban factory; the change in power, in 2000, in favour of the liberals
marks the advent of a State investor, who, by projects of large-scale infrastructures financed
thanks to the model of the public-private partnership, is redeploying the metropolis in a new
spatial envelope; a decade earlier, the complete decentralization and the application of the
market prices lauded by the institutions of Bretton Woods redefined on one hand the
architecture of the urban management and the stakes bound to the local power, and on the
other hand advocate less state intervention on the land and real estate markets and push to a
new way of city making. All this makes that this reinvention takes the features of a
“refondation”. But the challenges are there: the rents as the prices of land and real estate are
constantly in sharp increase in a more and more discriminating market, the power cuts weigh
on the economy and the households, and local management is disputed. In brief, the
Senegalese capital, more than fifth of the national population and about 60 % of the GDP,
concentrates as well hopes as risks. Implicitly, through the example of Dakar, it is the
contemporary urbanization of Africa in the era of the globalization that is questioned.













A père et mère.















































Remerciements

Ce fut d’abord une première rencontre à travers les mots, ceux d’articles lus et relus
pendant mes premières années universitaires à Dakar, puis un choix motivé en partie par la
présence de son nom dans l’équipe de la formation doctorale « Ville et Société » de Paris X-
Nanterre, suivi par une rencontre, celle-là réelle, dans une salle de cours ; s’ensuivront les
directions de mon mémoire de DEA et de cette thèse.
Je tiens donc à exprimer mes remerciements et ma reconnaissance à M. Haeringer,
mon directeur de thèse, d’avoir non seulement accepté de diriger ce travail de recherches,
mais aussi de s’être pleinement investi tout au long de ces années. Je le remercie également
pour ses critiques positives et son exigence constructive.
Je remercie ensuite Mrs. Marie, Piermay, Renard et Yapi-Diahou, dont les travaux
respectifs m’ont servi, d’avoir bien voulu accepter de faire partie du jury.
J’exprime ma reconnaissance à M. Guy Burgel et à M. Michel Herrou.
Ce travail doit beaucoup au soutien et aux encouragements de ma famille, et l’aide
qu’elle a apportée lors des études de terrain et dans la collecte des documents ; je remercie A.
Watt, pour avoir supervisé l’équipe des enquêteurs à Dakar, tous les chefs de ménage
dakarois, les émigrés, les chefs de services, les chefs d’entreprises « informelles », les
documentalistes, toutes ces personnes sans lesquelles ce travail aurait perdu beaucoup de sa
substance. Mes remerciements et mon amitié vont aussi à mon « frère » Maxime Schirrer.
Cette thèse est quelque part aussi l’histoire d’un groupe qui s’est développé autour
d’un noyau de doctorants encadrés par Ph. Haeringer sous l’appellation d’Utopies
refondatrices et renouvellements urbains, puis d’Orients urbains. Entre-temps sont venus se
greffer à ce noyau d’autres doctorants provenant d’horizons divers (Ecole des Mines,
Sciences-Po Pari

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