L. Cadière : L Annam. Guide du touriste - article ; n°1 ; vol.22, pg 174-177
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1922 - Volume 22 - Numéro 1 - Pages 174-177
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Publié le 01 janvier 1922
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Langue Français

Extrait

L. Aurousseau
L. Cadière : L'Annam. Guide du touriste
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 22, 1922. pp. 174-177.
Citer ce document / Cite this document :
Aurousseau L. L. Cadière : L'Annam. Guide du touriste. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 22, 1922. pp.
174-177.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1922_num_22_1_2926- - 174
roses, ou d'après le genre des supports, corolle de lotus ou sièges ordinaires. laques
Je crois d'ailleurs qu'une bonne part des images que l'auteur donne comme taoïques
sont de simples arhats qui se rattachent ainsi tout naturellement au bouddhisme.
Tout l'historique du mobilier et de l'habitatioa (p. 54) est de pure fantaisie. De
quel droit affirmer que «le premier meuble annamite fut une caisse montée sur
roues... en cas d'incendie» ; que cette caisse fut l'origine du lit de camp ; que «les
sièges consistaient en de simples tabourets ; que «ce mobilier rudimentaire et primit
if... correspondait à l'âge de la paillote, qui a suivi celui de la case muong ou case
sur pilotis » ? De même, dire que la maison dérive de la pagode (p. 44) et que la divi
sion en trois travées est passée des palais royaux aux demeures particulières et aux
paillotes (p. 55) est de l'ordre des hypothèses toutes gratuites.
Comment l'auteur sait-il que la production de la broderie fut « au début essentie
llement religieuse» (p. 115) et quel rapport d'origine voit-il entre le gong circulaire
(p. 88) et le grand chapeau des femmes tonkinoises, chapeau qui tend à se perdre et
dont l'emploi descendait autrefois jusqu'au Quàng-nam (1), où il a aujourd'hui presque
disparu ? Tout cela peut avoir quelque vraisemblance, mais est et sera toujours indé
montrable.
Certaines erreurs de détail doivent être relevées, dont quelques unes peuvent d'ail
leurs être de simples fautes d'impression comme « una » (p. 67) pour «urna » avec
cette définition fâcheuse: «petit disque d'or ou noir». P. 46, Mot côt, la curieuse
pagode de Hanoi, a sa colonne unique de pierre et non de briques. Enfin je doute fort
qu'on puisse expliquer (p. 41) l'emploi courant duboisdans l'architecture annamite
par l'absence de pierre à bâtir au Tonkin. Les calcaires y foisonnent, et il serait bien
invraisemblable qu'aucun ne pût être utilisé pour la construction. Il reste d'ailleurs
la brique cuite employée dans les vieux tombeaux souterrains du pays, d'origine chi
noise sans doute ; et les Cams, rivaux vaincus des Annamites, eussent pu leur appren
dre le parti monumental qu'on pouvait tirer de cette matière. Ce sont des expli
cations trop faciles, qui dispensent d'une étude plus serrée. P. 42, l'attribution aux
nomades mongols du relèvement d'angle des toits tendrait à remettre en honneur la
théorie dite «delà tente», théorie quia été définitivement ruinée par les découvertes
de poteries de l'époque des Han faites il y a une vingtaine d'années (2).
Mais dans l'ensemble, malgré ces critiques qui s'adressent plus aux parties acces
soires qu'au fond même de l'ouvrage, le livre est bon et rendra de grands services. 11
est augmenté d'une excellente illustration qui en précise les observations et en fait
un tableau très clair de l'état présent des arts du Tonkin.
H. Parmentier.
L. Cadière. — L'Annam. Guide du touriste. (Collection du Vieux Hué).
Hanoi, Imprimerie d'Extrême-Orient, 1921, in-8°. vin-124 pp. Illustré,
avec cartes.
Ce guide de l'Annam est excellent. D'un format peu encombrant et joliment
présenté, il réunit toutes les données pratiques nécessaires pour la visite d'un pays
t.'1) Loti, Propos d'exil, Paris, 1887, p. 16.
(*) BEFEO, X, 698. — — 170
encore si peu connu des touristes et tous les renseignements scientifiques qui font
le voyage digne d'intérêt La division en quatre parties est un système commode : il
permet de laisser aux vues générales leur unité dans la première section, tandis que
les horaires et les tarifs s'offrent d'autant mieux au chercheur dans la seconde qu'ils
sont imprimés sur papier de couleur. La troisième partie, le guide proprement dit,
apporte les renseignements de détail sur chaque visite spéciale en même temps qu'il
répond d'une manière sommaire mais précise à toutes les questions que le voyageur
peut se poser sur chacun des lieux qu'il traverse, des sites ou des monuments qu'il
rencontre.
La quatrième partie est constituée par une série de cartes et l'on ne peut que louer
l'auteur d'avoir ainsi consacré à cet élément utile une place aussi importante. Par
malheur ces cartes sont un peu trop sommaires et dans un pays caractérisé par sa
singularité géographique, le voisinage presque immédiat de la montagne et de la mer,
la suppression de toute représentation orographique choque et gêne. Même au point
de vue pratique, ces petites cartes ne rendent pas tous les services qu'on serait en
droit d'en attendre par suite de l'absence d'échelles figurées. Elles seront ainsi d'une
lecture et d'un usage bien moins commodes pour la plupart des touristes. On aime
peu à faire un calcul de fractions, fût-il des plus simples ; encore suppose-t-il tou
jours l'emploi d'un décimètre qu'on a rarement sous la main en voyage. Tandis qu'une
échelle figurée permet de résoudre à l'instant tout problème qui se pose ; une allu
mette y suffit.
Avec les cartes, l'illustration est la partie la moins bonne de l'ouvrage. Elle a le
mérite d'être abondante et de tirage aussi soigné que les conditions locales le per
mettent. Mais elle est d'un caractère trop exclusivement annamite et consacre une
place exagérée aux types et aux costumes. Elle donne l'impression d'être faite un
peu de raccroc ; on sent qu'elle n'a pas été composée de dessein délibéré pour le
guide. Les paysages d'Annam, si remarquables dans leur variété, y sont à peine repré
sentés et l'on s'étonne de n'y trouver aucune image relative à l'art cam. D'ailleurs le
Campa est traité ici en parent pauvre, Mï-scrn et Bóng-dircrng eussent mérité plus
que les deux ou trois pages qui leur sont consacrées à côté de la vingtaine accordée
à Hué, qui tient la place principale dans le guide. Cette importance spéciale, née du
fait même que le guide y a été écrit, amène le plus grand défaut pratique de l'ou
vrage. Parce que Huê se rattache plus naturellement à ce berceau du peuple anna
mite, le Tonkin, le guide commence par le Nord : il semble qu'il eût été plus com
mode de conduire le voyageur en partant du Sud. Il est vraisemblable en effet que la
plupart des touristes qui visiteront l'Annam y arriveront de Saigon où ils auront été
appelés par la renommée sans cesse grandissante des ruines d'Ankor. Ni Hué, ni la
baie d'Along seuls ne les attireraient en Indochine. L'excellent schéma de la route
qui vient terminer le guide gagnerait à être complété par les indications kilométri
ques omises, on ne sait pourquoi, devant des points aussi importants que Phan-ri,
Phan-tiêt, Dông-hoi, et qui devraient en outre être continuées jusqu'à Saigon.
Quelques points de détail sont à relever.
P. 4. Les renseignements sur le climat et surtout le régime des pluies paraissent
convenir mieux aux régions au Nord du Col des Nuages qu'à celles au Sud. Ils semblent
inexacts pour le pays au Sud du Varella, qui tient plutôt de la Cochinchine actuelle.
P. 14. Il n'existe qu'un seul exemple de pilastres en pierre dans les monuments
cams et le makara n'est pas une divinité. Quant à dire qu'il a une tête de dragon, ce
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serait résoudre d'un mot tout un grave problème morphologique : il est moins risqué
de lui attribuer seulement, pour la présence de la trompe, des défenses et parfois des
oreilles en éventail, une tête d'éléphant.
P. 18. Il faut lire sans doute Mafijuçrï et non Manjunidans la légende de la figure.
P. 53. Une faute typographique importante, cause d'erreurs possibles dans la suite,
s'est glissée dans le sommaire : Quáng-nam y a été répété pour Quang-ngâi. Par
malchance, Quàng-nam n&

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