L emploi du verre, de la faïence et de la peinture dans les mosaïques de Délos - article ; n°2 ; vol.116, pg 607-632
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L'emploi du verre, de la faïence et de la peinture dans les mosaïques de Délos - article ; n°2 ; vol.116, pg 607-632

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1992 - Volume 116 - Numéro 2 - Pages 607-632
Η τάση απομίμησης της ζωγραφικής στα ψηφιδωτά από το τέλος του 4ου αιώνα, εκδηλώνεται με την αυξανόμενη χρήση χρωμάτων για να αποδοθούν οι φωτοσκιάσεις και η εντύπωση του όγκου. Για το σκοπό αυτό οι ψηφιδοθέτες χρησιμοποίησαν, εκτός από φυσικές ύλες, τεχνητά υλικά όπως η κεραμική, αλλά και το γυαλί, η φαγεντιανή και οι χρωστικές ύλες, που δεν αναφέρονται πάντοτε στις δημοσιεύσεις. Στόχος μας λοιπόν είναι, ξεκινώντας από την εξέταση των ψηφιδωτών της Δήλου, να μελετήσουμε τη χρήση των υλικών αυτών σε σχέση με την τυπολογία του θεματολογίου, να παρουσιάσουμε τεχνικές παρατηρήσεις που αφορούν την κατασκευή των ψηφίδων αυτών και να τα συσχετίσουμε με τα υπόλοιπα προϊόντα από γυαλί και φαγεντιανή· να εξετάσουμε, τέλος, τη συμβολή των παρατηρήσεων αυτών στην ιστορία του ελληνιστικού ψηφιδωτού.
La picturalisation de la mosaïque, à partir de la fin du ive siècle, se traduit par l'utilisation d'un nombre croissant de couleurs pour exprimer les jeux d'ombres et de lumières et donner ainsi l'illusion du volume. À cette fin, les mosaïstes ont utilisé, outre des matières naturelles, des matériaux artificiels comme la céramique, mais aussi le verre, la faïence et la peinture qui n'ont pas toujours été signalés dans les publications. Notre propos est donc d'en étudier, à partir de l'examen des mosaïques déliennes, l'emploi selon les types de motifs et de décors, de présenter des observations techniques sur la fabrication de ces tesselles et de les replacer au sein des autres productions de verre et de faïence, enfin d'examiner l'apport de ces observations à l'histoire de la mosaïque hellénistique.
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Anne-Marie Guimier-Sorbets
Marie-Dominique Nenna
L'emploi du verre, de la faïence et de la peinture dans les
mosaïques de Délos
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 116, livraison 2, 1992. pp. 607-632.
περίληψη
Η τάση απομίμησης της ζωγραφικής στα ψηφιδωτά από το τέλος του 4ου αιώνα, εκδηλώνεται με την αυξανόμενη χρήση
χρωμάτων για να αποδοθούν οι φωτοσκιάσεις και η εντύπωση του όγκου. Για το σκοπό αυτό οι ψηφιδοθέτες χρησιμοποίησαν,
εκτός από φυσικές ύλες, τεχνητά υλικά όπως η κεραμική, αλλά και το γυαλί, η φαγεντιανή και οι χρωστικές ύλες, που δεν
αναφέρονται πάντοτε στις δημοσιεύσεις. Στόχος μας λοιπόν είναι, ξεκινώντας από την εξέταση των ψηφιδωτών της Δήλου, να
μελετήσουμε τη χρήση των υλικών αυτών σε σχέση με την τυπολογία του θεματολογίου, να παρουσιάσουμε τεχνικές
παρατηρήσεις που αφορούν την κατασκευή των ψηφίδων αυτών και να τα συσχετίσουμε με τα υπόλοιπα προϊόντα από γυαλί και
φαγεντιανή· να εξετάσουμε, τέλος, τη συμβολή των παρατηρήσεων αυτών στην ιστορία του ελληνιστικού ψηφιδωτού.
Résumé
La picturalisation de la mosaïque, à partir de la fin du ive siècle, se traduit par l'utilisation d'un nombre croissant de couleurs pour
exprimer les jeux d'ombres et de lumières et donner ainsi l'illusion du volume. À cette fin, les mosaïstes ont utilisé, outre des
matières naturelles, des matériaux artificiels comme la céramique, mais aussi le verre, la faïence et la peinture qui n'ont pas
toujours été signalés dans les publications. Notre propos est donc d'en étudier, à partir de l'examen des mosaïques déliennes,
l'emploi selon les types de motifs et de décors, de présenter des observations techniques sur la fabrication de ces tesselles et de
les replacer au sein des autres productions de verre et de faïence, enfin d'examiner l'apport de ces observations à l'histoire de la
mosaïque hellénistique.
Citer ce document / Cite this document :
Guimier-Sorbets Anne-Marie, Nenna Marie-Dominique. L'emploi du verre, de la faïence et de la peinture dans les mosaïques de
Délos. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 116, livraison 2, 1992. pp. 607-632.
doi : 10.3406/bch.1992.4669
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1992_num_116_2_4669L'EMPLOI DU VERRE, DE LA FAÏENCE
ET DE LA PEINTURE DANS LES MOSAÏQUES
DE DÉLOS *
Comme on le sait, les premières mosaïques de galets présentent un décor plat, blanc
sur fond noir. C'est à partir du ive siècle qu'on observe dans la mosaïque une tendance à
la picturalisation et que, selon la formule de Ph. Bruneau, «elle cesse d'être seulement un
tapis pétrifié pour devenir ce que Pline l'Ancien devait appeler bien plus tard une ' pein
ture sur pierre'»1. À l'imitation de la peinture contemporaine, cette picturalisation de la
mosaïque se traduit par l'utilisation d'une gamme étendue de couleurs, nous reviendrons
sur ce point, et elle s'accompagne d'un changement de technique, à partir du 111e siècle,
puisqu'aux galets les mosaïstes vont substituer les tesselles, pierres taillées de forme
régulière et à bords rectilignes, et aussi des éléments de formes diverses et de taille
minuscule, dans ce qu'on a appelé à l'époque moderne Yopus vermiculatum. Ce change
ment de technique favorise la picturalisation car il tend à effacer la discontinuité du
matériau, pourtant inhérente à la mosaïque ; en effet, les joints de mortier, qui étaient
très visibles entre les bords arrondis des galets naturels, le sont moins entre les bords
rectilignes des tesselles presque jointives ; dans Yopus vermiculatum, ils sont à peine per
ceptibles en raison de la finesse des éléments d'autant moins que les mosaïstes se sont
souvent appliqués à les camoufler en les colorant de la teinte des tesselles voisines2.
♦ Nous tenons à remercier vivement Ph. Bruneau et R. Ginouvès pour leur relecture attentive et leur»
conseils.
Cette étude fait partie des travaux du groupe de recherches franco-helléniques sur la mosaïque antique en
Grèce, créé en 1990 par l'École française d'Athènes et le Centre National de la Recherche Scientifique, et animé
par A.M.G.S. D'autres études menées en collaboration avec des chercheurs grecs seront prochainement publiées
dans le BCH.
(1) Pline l'Ancien, H.N. XXXV 3; voir Ph. Bruneau, «La mosaïque grecque classique et hellénistique»,
Archéologia (Varsovie) 27 (1976) (cité ci-après Bruneau 1976), p. 23, et l'article récent de M. de Vos, «Paving
Techniques at Pompeii», Archaeological News 16 (1991), p. 36-60 et surtout p. 42.
(2) Sur la discontinuité du matériau et son camouflage, sur la picturalisation de la mosaïque à partir du
ive siècle et, plus généralement, sur les rapports de la mosaïque hellénistique et la peinture, on consultera
Ph. Bruneau, Les mosaïques, EAD XXIX (1972) (cité ci-après EAD 29), p. 34-35; Bruneau 1976, p. 38-42 et
Ph. La mosaïque antique (1987), p. 55-86. A.-M. GUIMIER-SORBETS ET M.-D. NENNA [BCH 116 608
Cette picturalisation se traduit surtout par l'utilisation d'un nombre croissant de
couleurs : au noir et au blanc des premiers pavements de galets, les mosaïstes ont d'abord
ajouté le rouge et le jaune, à l'imitation des peintres contemporains, puis ils ont étendu
leur palette au bleu et au vert, déjà présents, mais de façon timide, dans deux mosaïques
de Pella à la fin du ive siècle3, puis de façon plus systématique et très large au 11e siècle.
Parallèlement et toujours à l'imitation de la peinture contemporaine, ils ont progressiv
ement abandonné les aplats de couleurs délimités par des contours sombres et utilisé des
dégradés de tons sombres et de tons clairs, d'une même couleur ou de couleurs voisines,
pour exprimer les jeux d'ombre et de lumière et donner ainsi l'illusion du volume. Cette
technique apparaît déjà, d'une façon ponctuelle, dans le bouclier de la Néréide de la
mosaïque aux Arimaspes trouvée à Érétrie et datée du 1er tiers du ive siècle4; elle est
complètement maîtrisée pour la gamme des gris dans la mosaïque signée de Gnosis à
Pella5. L'adoption de la tesselle et, plus encore, de Yopus vermiculatum permet des réali
sations étonnantes, que ce soit à Alexandrie (notamment pour la mosaïque signée de
Sophilos vers 200) e, à Pergame7, à Délos comme nous le verrons, ou sur d'autres sites
contemporains dans l'ensemble du bassin méditerranéen.
Ce style picturalisant est surtout caractéristique des emblemata vermiculata à fond
noir, mais on le trouve aussi en opus tessellatum, sur fond clair8, ou sur fond sombre
lorsque le mosaïste veut imiter Yopus vermiculaium9 ; les décors de style picturalisant
peuvent alors orner soit des panneaux, soit des bandes de bordures. Ce style apparaît
surtout utilisé dans les décors figurés, mais aussi dans certains motifs végétaux, le
mosaïste comme le peintre s'attachant alors à représenter la réalité le plus fidèlement
possible. Dans les décors géométriques, le style picturalisant qui utilise la couleur pour
rendre le volume permet de donner l'illusion de la troisième dimension. C'est ainsi que,
s'il reste des motifs bichromes, souvent complémentaires10, comme les dents de scie
(3) Pour chacune des mosaïques d'époque classique ou hellénistique citées dans cet article, à l'exception
des pavements déliens, nous donnons, en plus des principales références bibliographiques, la référence à la
banque de données sur la Mosaïque dans le monde grec, des origines jusqu'à la fin de l'époque hellénistique,
constituée par A.M.G.S. et diffusée par le Centre de recherche « Archéologie et Systèmes d'information» (Univers
ité de Paris X — CNRS); à la description détaillée de chaque pavement sont associés des photographies et
dessins enregistrés dans le vidéodisque « Images de l'Archéologie» (Paris, 1986). Dans cette banque, la numérotat
ion des mosaïques de Délos suit celle de la publication, c'est pourquoi nous indiquons seulement ici la référence
des autres pavements (ex. : PELLA 5).
Dans la mosaïque au Dionysos (PELLA 5), le feuillage du thyrse et de la couronne du dieu sont verts (et
réalisés par des boules d'argile colorée, utilisées en remplacement des galets naturels) ; dans la mosaïque du rapt <

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