. 42Net.Doc Les choix d’orientation à l’épreuve du temps Thierry Berthet Isabelle Borras Gérard Boudesseul Cyril Coinaud Yvette Grelet Agnès Legay Claudine Romani Céline Vivent Céreq, 10, place de la Joliette, BP 21321, 13567 Marseille cedex 02. Tél. 04 91 13 28 28 Rapport realisé dans le cadre de la convention Céreq/DGESCO n°2006/016, financé par la Direction générale de l’Enseignement scolaire, avec financement complémentaire du Conseil régional de la Région Basse-Normandie et du Centre Maurice Halbwachs. Ce texte est une ré-écriture du Net.Doc n° 37 Ce document est présenté sur le site du Céreq afin de favoriser Septembre 2008 la diffusion et la discussion de résultats de travaux d’études et de recherches. Il propose un état d’avancement provisoire d’une réflexion pouvant déboucher sur une publication. Les hypothèses et points de vue qu’il expose, de même que sa présentation et son titre, n’engagent pas le Céreq et sont de la responsabilité des auteurs.Ce rapport est publié dans les collections CPC-Documents (DESCO) - Année 2008, N° 2, sous le même titre.REMERCIEMENTS
La réalisation de cette étude a été rendue possible grâce au financement accordé par la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire du ministère de l’Éducation nationale, et aux soutiens complémentaires du Conseil Régional de Basse-Normandie d’une part et du Centre Maurice Halbwachs d’autre part. Des remerciements particuliers sont à adresser à Madame le Recteur Micheline Hotyat de ...
. 42Net.Doc
Les choix d’orientation
à l’épreuve du temps
Thierry Berthet
Isabelle Borras
Gérard Boudesseul
Cyril Coinaud
Yvette Grelet
Agnès Legay
Claudine Romani
Céline Vivent
Céreq,
10, place de la Joliette, BP 21321, 13567 Marseille cedex 02.
Tél. 04 91 13 28 28
Rapport realisé dans le cadre de la convention Céreq/DGESCO
n°2006/016, financé par la Direction générale de l’Enseignement
scolaire, avec financement complémentaire du Conseil régional de
la Région Basse-Normandie et du Centre Maurice Halbwachs.
Ce texte est une ré-écriture du Net.Doc n° 37
Ce document est présenté sur le site du Céreq afin de favoriser Septembre 2008
la diffusion et la discussion de résultats de travaux d’études et
de recherches. Il propose un état d’avancement provisoire d’une
réflexion pouvant déboucher sur une publication. Les hypothèses et
points de vue qu’il expose, de même que sa présentation et son titre,
n’engagent pas le Céreq et sont de la responsabilité des auteurs.Ce rapport est publié dans les collections CPC-Documents (DESCO) - Année 2008, N° 2, sous le même titre.REMERCIEMENTS
La réalisation de cette étude a été rendue possible grâce au financement accordé par la Direction Générale de
l’Enseignement Scolaire du ministère de l’Éducation nationale, et aux soutiens complémentaires du Conseil
Régional de Basse-Normandie d’une part et du Centre Maurice Halbwachs d’autre part.
Des remerciements particuliers sont à adresser à Madame le Recteur Micheline Hotyat de l’académie de
Caen, Monsieur le Recteur William Marois de l’académie de Bordeaux et Monsieur le Recteur Jean Sarrazin
de l’académie de Grenoble pour le soutien qu’ils ont apporté à la démarche d’enquête engagée par le Céreq
auprès des établissements scolaires. La coopération active des chefs d’établissements et l’excellent accueil
réservé aux équipes d’enquêteurs dans les classes ont été un élément décisif pour la collecte des données
individuelles.
Sont ici également vivement remerciés Monsieur Bernard Hillau, chargé de mission au Céreq, pour ses
réflexions stimulantes aux diverses phases de cette étude, et Madame Marie-Christine Samitier, Secrétaire
générale du Céreq pour avoir grandement facilité les divers montages administratifs et financiers requis pour
la mise en œuvre de cette étude. L’aide technique apportée par Madame Nathalie Marchal, chargée d’études
au Céreq, pour la constitution de l’échantillon des jeunes issus de la « Génération 2001 » a été également
précieuse. Sont remerciés pour leur lecture soignée et leurs commentaires avisés Monsieur Alain Degenne,
directeur de recherche au CNRS, et Monsieur Alberto Lopez, chef du Département des Entrées dans la Vie
Active du Céreq. Des remerciements chaleureux sont à adresser à Madame Annick Degenne pour son aide
bénévole à la mise en forme du questionnaire « Établissements ».
Monsieur Patrick Chauvet, chef du bureau « orientation, adaptation, intégration » de la DGESCO a facilité
l’accès aux données de la base « Repères ».
Par ailleurs, cette étude a bénéficié de la contribution de Mesdames Anastasia Angueletou et Lou Sonnet
pour la ré-interrogation téléphonique des jeunes de la « Génération 2001 ».
Enfin, Madame Carinne Douville est ici vivement remerciée pour son aide précieuse dans la mise en forme
des données.
Il reste à souligner que cette opération de recherche a constitué un chantier coopératif original entre plusieurs
unités du Céreq et plusieurs de ses centres associés régionaux (de Bordeaux, de Caen et de Grenoble). La
mobilisation et la réactivité de ce Réseau ont été des conditions essentielles pour mener à bien cette étude
dans les délais impartis.
1
2SOMMAIRE
SOMMAIRE................................................................................................................................................3
INTRODUCTION GÉNÉRALE................................................................................................................5
CHAPITRE I • DES PROCESSUS D’ORIENTATION AUX PARCOURS SCOLAIRES ET
PROFESSIONNELS .........................................................................................................9
CHAPITRE II • PARCOURS SCOLAIRES ET CHOIX DU DIPLÔME.........................................39
CHAPITRE III • LES CHOIX D’ORIENTATION ET DE FORMATION À L’ÉPREUVE DE
L’EMPLOI.......................................................................................................................87
CONCLUSION GÉNÉRALE ................................................................................................................131
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................................137
TABLES DES MATIÈRES ....................................................................................................................144
TABLES DES TABLEAUX ...................................................................................................................149
TABLES DES GRAPHIQUES...............................................................................................................151
ANNEXE DU CHAPITRE I155
ANNEXE DU CHAPITRE II .................................................................................................................168
ANNEXE DU CHAPITRE III................................................................................................................191
3
4INTRODUCTION GÉNÉRALE
Les attentes des jeunes et de leur famille et les priorités des pouvoirs publics ont en commun de chercher à
atteindre un niveau de diplôme aussi élevé que possible pour chacun, ou en tout cas, d’assurer un certain
niveau de diplôme au plus grand nombre. Cette convergence explique sans doute une certaine cristallisation
des débats publics autour de l’utilité des formations sur le marché du travail.
Objet de débats et objet d’études
Mais, dans ces débats émergent divers points de vue. Du côté institutionnel, l’engagement des pouvoirs pu-
blics relatif aux droits à la qualification et à la certification, traduit une volonté de préservation du principe
d’égalité des chances et de lutte contre l’exclusion. En parallèle, l’action publique s’adosse à des leviers de
régulation du système éducatif, mettant en exergue des principes généraux tels que la sélectivité, la revalori-
sation des filières professionnelles, le développement de l’apprentissage, etc. Ces lignes d’action publique en
matière d’éducation et de formation visent somme toute un horizon à atteindre, celui de doter le diplôme
terminal d’une véritable « qualité » d’insertion professionnelle et d’accès au monde du travail. Cependant ces
logiques d’action publique peuvent entrer en tension avec les diverses formes de rationalité développées par
les jeunes et leurs familles. Médiatisés par des institutions publiques ou des professionnels porteurs eux-
mêmes de logiques propres éthiques, ces principes d’action collective rencontrent et génèrent des ajuste-
ments dans les choix individuels.
Du côté des usagers, jeunes et adultes, l’attractivité de la formation et du diplôme se mesurent à différents
critères : image et prestige social des métiers, ouverture du diplôme à la poursuite des études vers de plus
hauts niveaux de formation, avec cependant, à terme la nécessité de se positionner sur le marché du travail.
Dans ce contexte de tensions qui peut déboucher sur des flux de formés plus ou moins bien reliés à la de-
mande économique, quelle place garde le diplôme pour faire connaître et reconnaître leurs acquis et leurs
qualités comme utiles pour l’exercice d’un métier ? Du côté des employeurs, la sensibilité de la compétitivité
aux qualifications professionnelles des salariés outre la variabilité des besoins font que le diplôme demeure
regardé comme un signal fort des compétences détenues.
Face à cette complexité de régulation de l’offre, les pouvoirs publics se voient placés, tant à l’échelon régio-
nal que national, devant la nécessité de mieux articuler politiques de cohésion sociale et politiques de déve-
loppement économique. La tentation d’une recherche de cohérence « coûte que coûte » entre l’offre de for-
mation et le système d’emploi pourrait faire oublier le principe fondateur de liberté de la personne et le rôle
d’acteur de l’usager dans un idéal démocratique. Pour les entreprises ou les branches professionnelles, la
volonté déclarée de construire une offre de formation cohérente avec le tissu productif et ses évolutions est
également légitime.
Il parait ainsi pertinent d’analyser plus finement la manière dont les individus formulent des choix et les revi-
sitent tout au long de leur parcours, en tenant compte des nécessités de gestion des flux scolaires et de ré-
ponse aux besoins économiques.
Qu’entend-on par choix d’orientation ?
Au sens littéral, l’orientation désigne la direction de l’orient et de points cardinaux, et par extension la capa-
cité d’un individu à se situer dans l’espace et dans le temps. Les approches adéquationnistes de l’orientation
scolaire aux besoins de l’économie s’enracine vraisemblablement dans cette origine. Et pourtant, les acteurs
de l’orientation scolaire assument la reconnaissance des aspirations individuelles et de l’élève-sujet, non
seulement depuis la loi d’orientation de 1989, mais, aussi dans les années 1970 au travers de la notion de
projet. Plus récemment, cette tendance s’est trouvée renforcée par les débats prospectifs autour d’une orien-
tation tout au long de la vie (Borras, Campens, 2003). Contre toute apparence, les deux acceptions de se
contredisent pas, elles définissent les termes mêmes de la tension qui régit tout processus d’orientation et
toute politique en la matière.
5Ainsi s’explique la nécessité de recourir d’abord à un cadrage global de la gestion des flux sur le plan natio-
nal avant d’enquêter au plus près du