L étude du matériel brut et des microburins dans l Epipaléolithique (Mésolithique) franco-belge - article ; n°1 ; vol.65, pg 365-390
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L'étude du matériel brut et des microburins dans l'Epipaléolithique (Mésolithique) franco-belge - article ; n°1 ; vol.65, pg 365-390

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1968 - Volume 65 - Numéro 1 - Pages 365-390
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Dr J.-G. Rozoy
L'étude du matériel brut et des microburins dans
l'Epipaléolithique (Mésolithique) franco-belge
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1968, tome 65, N. 1. pp. 365-390.
Citer ce document / Cite this document :
Rozoy J.-G. L'étude du matériel brut et des microburins dans l'Epipaléolithique (Mésolithique) franco-belge. In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1968, tome 65, N. 1. pp. 365-390.
doi : 10.3406/bspf.1968.4157
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1968_hos_65_1_4157Bulletin de la Société préhistorique française. Tome LXV, 1988.
L'Étude du matériel brut et des microburins
dans l'Épipaléolithique (Mésolithique)
franco-belge
PAR
le Dr J.-G. ROZOY
L'étude des séries épipaléolithiques se cantonne trop souvent
dans leur partie principale, constituée par les outils que permet de
reconnaître la présence de retouches intentionnelles. Tout au plus
les auteurs fournissent-ils quelques indications sur les types de
nucleus (que l'on pourrait qualifier de déchets des déchets) et sur
les microburins ; encore ceux-ci sont-ils systématisés de façon très
imparfaite.
En réalité le débitage et le travail méthodiques auxquels se
sont livrés nos ancêtres leur ont fourni trois sortes d'objets (et non
deux) : les outils retouchés, les éclats, lames et lamelles bruts, les
divers déchets ; certains de ces derniers peuvent être caractéris
tiques : chutes de burins, « microburins », etc., mais leur intérêt
est réduit du fait que nous possédons, en général, les outils corres
pondants. Il n'en va pas entièrement de même des éclats, et surtout
des lames et lamelles brutes ; en effet la fréquence des traces d'uti
lisation portées par ces objets, et bon nombre de découvertes isolées,
dans des tombes par exemple, montrent que lames et lamelles
étaient fréquemment employées sans retouche. Il est donc probable
qu'elles n'étaient pas toutes, et de loin, des lames ou lamelles de
dégagement préparant le détachement des ou sui
vantes. Bien que la somme de renseignements accessibles à partir
de ces sources soit nécessairement réduite, l'étude des séries lithi-
ques ne peut être considérée comme complète que si elle en tient
compte. Il peut être intéressant, en particulier, d'étudier la répart
ition de ces objets dans un gisement de plein air. Enfin et surtout
l'examen des lames et lamelles brutes (et parfois des éclats) permet
de distinguer le style de débitage qui est une caractéristique fonda
mentale de chaque industrie, et qu'il est moins aisé de percevoir
par l'examen des outils achevés, d'ailleurs nombreux. On
remarquera que pour la plupart des cultures du Paléolithique supé
rieur cette question ne se posait pas, le style de débitage était appréc
ié au vu des outils, dont beaucoup conservaient de très importantes
fractions des lames leur servant de support. A l'Epipaléolithique par
contre la rareté des outils longs oblige dans certaines cultures à
apprécier le débitage par l'examen du matériel brut. Cette apprécia
tion est principalement qualitative, mais des facteurs quantitatif s 366 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
et objectifs peuvent avec profit être utilisés chaque fois que la
collecte du matériel aura été intégrale.
Définitions.
« On appelle éclat le fragment de silex ou autre roche détaché
du nucleus par le coup du percuteur. Si cet éclat est absolument
informe, sans face d'éclatement nette, ce sera un débris. Si cet éclat
est allongé, de telle manière que sa longueur soit deux fois, ou
plus, supérieure à sa largeur, on a affaire à une lame. La longueur
est prise dans le prolongement de l'axe de percussion, la largeur
perpendiculairement » (F. Bordes) (1).
Aux débris dus à la taille se joignent ceux dus à l'action du
feu. La distinction entre lames et lamelles, ébauchée par Madame
de Sonneville-Bordes (2) et par Tixier (3) a été proposée précédem
ment (4) en tenant compte de l'épaisseur, la limite étant fixée à
4 mm.
A ce sujet l'accord n'est pas entièrement établi entre les cher
cheurs, en partie parce qu'ils travaillent sur des matériels différents
dont les caractéristiques ne sont pas analogues. Pour J. Tixier par
exemple une lamelle est avant tout un objet court, et il ne saurait
pour lui être question d'appeler lame un dont la longueur est
inférieure à 5 cm. La largeur (12 mm) n'intervient qu'en second
lieu, et seulement pour les objets dépassant 5 cm. L'épaisseur n'est
pratiquement pas prise en considération. Pour F. Bordes au con
traire, que l'auteur remercie des indications et conseils fournis
verbalement, une lamelle est avant tout un objet étroit, la minceur
étant pratiquement un corollaire constant de l'étroitesse : Si F.
Bordes, le premier, a fixé la limite de longueur à 5 cm, il considère
qu'une lamelle ne peut en aucun cas dépasser une largeur de
10 mm, et il désigne en conséquence comme petites lames la plus
grande partie des objets épipaléolithiques que l'auteur lui a pré
sentés comme lamelles, provenant de Coincy, de Montbani (I et II),
de Chaintréauville, de Rouffignac. La référence est ici prise dans
les lamelles du Paléolithique Supérieur (Périgordien, Magdalénien),
dont la largeur en effet dépasse rarement 10 mm pour une longueur
de 5 cm, et qui sont particulièrement minces. F. Bordes d'ailleurs
répugne à des mesures absolues et fait surtout confiance à une
appréciation globale liée à la pratique. Enfin l'étude des séries épi-
paléolithiques a amené l'auteur à se baser avant tout sur l'épais
seur qui lui paraît en relation avec la confection des armatures
microlithiques ; celles-ci en effet n'atteignent que très rarement une
épaisseur de 4 mm ; par contre les styles de débitage connus à
l'Epipaléolithique comportent très fréquemment, au contraire de
ceux du Paléolithique supérieur, des lamelles assez larges, mais
minces (fig. I, n° 4) qu'il n'a pas paru opportun de séparer des
nos 3, 5, 11, 12) car les unes et les lamelles plus étroites (fig. 1,
autres ont donné lieu à la confection des mêmes outils et en parti
culier des mêmes microlithes. Aussi emploiera-t-on ci-après le
terme de lamelle au sens défini précédemment (4) ; éclat dont la
longueur ne dépasse pas 5 cm, la largeur ne dépassant pas la moitié
de la longueur et l'épaisseur ne dépassant pas 4 mm. L'auteur ne
peut que regretter l'expression « lamelle épaisse » adoptée par la Illustration non autorisée à la diffusion
15 16
Fi;'. Matériel 1. — La brut, Sablonnière, type de commune Coincy. Coll. de Coincy R. Daniel. (Aisne), Dessins gisement-type Rozoy et du Marolle. Tardenoisien. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 368
majorité du Groupe d'Etudes de l'Epipaléolithique sous l'influence
de J. Tixier pour désigner de courtes lames de moins de 5 cm dont
l'épaisseur dépasse 4 mm : ces objets doivent être décomptés à part
mais se rapprochent plus des lames que des lamelles (fig. 4 et 5).
On a proposé parfois d'adopter des limites différentes selon les industries étudiées,
en se guidant sur les divisions existant en fait entre les outils au sein de chaque
ensemble. Un tel procédé aurait l'avantage de serrer au plus près la réalité dans
cas, mais aussi l'énorme inconvénient de rendre beaucoup difficiles, voire impossibles,
les comparaisons entre les études de différents chercheurs et de différentes régions. Il
compliquerait aussi beaucoup l'étude des faciès d'indigence. Sans qu'il puisse être
question de typologie absolue, abstraite, en dehors du temps et de l'espace, et bien
qu'il faille dans tous les cas étudier les objets réels et leurs groupements de fait dans
chaque industrie, l'unification de la terminologie paraît éminemment souhaitable en tant
que base de description. Aussi l'adoption de limites variables ne saurait-elle être recom
mandée. Pour les raisons exposées ci-dessus l'aut

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