L histoire maritime en France : du bilan aux perspectives ? - article ; n°1 ; vol.20, pg 37-48
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Histoire, économie et société - Année 2001 - Volume 20 - Numéro 1 - Pages 37-48
Résumé La présente note critique aborde la question des avancées et des zones d'ombre de la recherche française en matière d'histoire maritime. La valeur de ce concept d'histoire maritime est discutée. Quelques remarques sont faites à propos de ses perspectives d'avenir.
Abstract This review paper tackles the question of the weak and strong points in French maritime historiography. The validity of the concept of « maritime history » is discussed. Some comments are made upon the prospects of its development.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2001
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Olivier Pétré-Grenouilleau
L'histoire maritime en France : du bilan aux perspectives ?
In: Histoire, économie et société. 2001, 20e année, n°1. pp. 37-48.
Abstract This review paper tackles the question of the weak and strong points in French maritime historiography. The validity of
the concept of « maritime history » is discussed. Some comments are made upon the prospects of its development.
Résumé La présente note critique aborde la question des avancées et des zones d'ombre de la recherche française en matière
d'histoire maritime. La valeur de ce concept d'histoire maritime est discutée. Quelques remarques sont faites à propos de ses
perspectives d'avenir.
Citer ce document / Cite this document :
Pétré-Grenouilleau Olivier. L'histoire maritime en France : du bilan aux perspectives ?. In: Histoire, économie et société. 2001,
20e année, n°1. pp. 37-48.
doi : 10.3406/hes.2001.2252
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hes_0752-5702_2001_num_20_1_2252L'HISTOIRE MARITIME EN FRANCE
DU BILAN AUX PERSPECTIVES ? 1
par Olivier PÉTRÉ-GRENOUILLEAU
Résumé
La présente note critique aborde la question des avancées et des zones d'ombre de la
recherche française en matière d'histoire maritime. La valeur de ce concept d'histoire maritime
est discutée. Quelques remarques sont faites à propos de ses perspectives d'avenir.
Abstract
This review paper tackles the question of the weak and strong points in French maritime
historiography. The validity of the concept of « maritime history » is discussed. Some comments
are made upon the prospects of its development.
L'histoire maritime en France, d'Hervé Coutau-Bégarie, est la réédition, revue et
corrigée, d'un texte paru une première fois en 1995, dans la Revue Maritime. Un plus
grand nombre de lecteurs vont ainsi désormais pouvoir en disposer. On ne peut que
s'en féliciter, du fait de l'intérêt des questions soulevées par cet ouvrage. Il y a en
effet au moins deux raisons majeures de s'arrêter sur cette publication.
La première réside dans l'intérêt évident qu'il y a à établir un panorama des
«recherches récentes» (p. 7) 2, dans le domaine d'une histoire maritime débordant
largement les clivages temporels auxquels nous sommes habitués. Modernistes,
contemporanéistes, médiévistes et antiquistes ne sont pas forcément au courant de
leurs recherches mutuelles. Désormais, plus personne ne pourra arguer de son igno
rance afin de justifier l'absence des perspectives comparatives consubstantielles au
métier d'historien. L'auteur présente prudemment son travail comme une «esquisse»,
résultat de «lectures dispersées et de centres d'intérêt inégaux». Il regroupe néan
moins des travaux fort divers, portant sur toutes les époques historiques, fait état des
principaux thèmes abordés en histoire maritime, et souligne, en filigrane, certains des
courants historiographiques majeurs qui la traversent. Ceci sans a priori, sans valori
sation excessive de certains auteurs au détriment d'autres. Voilà donc un beau travail,
sur le fond, sur la forme, mais aussi dans l'esprit. Il en restera, à coup sûr, un instr
ument de travail indispensable venant compléter deux autres ouvrages, classiques et
tout aussi incontournables pour le chercheur : C. Méhaud, Mer et Outre-Mer, biblio-
1. À propos d'Hervé Coutau-Bégarie, L'Histoire maritime en France, Paris, Economica, 1997 (2e édi
tion), 116 p.
2. L'auteur s'intéresse surtout aux travaux publiés depuis les années 1960.
HES 2001 (20e année, n° 1) 38 Histoire Economie et Société
graphie des travaux intéressant l'histoire maritime publiés en France de 1962 à
1975, Paris, 1984; J. Polak, Bibliographie française depuis les temps les
plus reculés jusqu'en 1914, Grenoble, 1976 3.
Compléter, car l'objectif d'H. Coutau-Bégarie n'est pas identique à celui des deux
auteurs précédents. Il ne s'agit pas ici d'établir un catalogue bibliographique tendant
à une certaine exhaustivité, mais d'indiquer où se situent les forces et les faiblesses
de l'histoire maritime en France. Bilan raisonné et non recension analytique, son
ouvrage contribue, de ce fait, à soulever un certain nombre de problèmes de grand
intérêt; lesquels se posent à un moment où l'on conteste parfois l'existence même
d'une histoire qui s'appellerait «maritime»4. Voilà, il me semble, une seconde rai
son, majeure, pour s'arrêter sur cet ouvrage, ou, plus précisément, sur les débats qu'il
est à même de susciter.
Pour ce faire, passons rapidement sur les critiques légères qui pourraient être fo
rmulées à son encontre, et notamment sur celles relatives à l'absence de certains titres5.
L' exhaustivité n'étant pas l'objectif premier d'H. Coutau-Bégarie, on ne peut lui faire
un important grief d'oublis, inévitables dans ce type de recension. Par ailleurs, l'en
treprise est à la fois tellement nécessaire 6 et ingrate que l'on aurait bien tort de se
focaliser sur cet aspect des choses. À ce niveau de l'analyse, ce qui peut parfois sur
prendre ne réside donc pas dans le manque de référence à tel ou tel travail, mais dans
le fait que certains domaines soient plus développés que d'autres, et ce malgré un
ouvrage parfaitement équilibré sur le plan de la structure: l'histoire navale («celle de
la marine militaire et, plus largement, de la guerre sur mer») occupe la première partie
de l'ouvrage, l'histoire maritime (qui «comprend tout le reste») la seconde, toutes
deux bénéficiant d'un nombre de pages quasi-égal. Dans le détail, cependant,
H. Coutau-Bégarie truffe la seconde partie de rubriques qui, pour être tout à fait
nécessaires et utiles («archéologie navale et histoire des navires», «instruments de
travail» et «ouvrages généraux» occupent la moitié de la partie), n'en conduisent pas
moins à réduire la place réellement accordée aux travaux, plus spécifiques et pointus,
sur lesquels se fonde l'histoire proprement «maritime». L'accent n'est peut-être alors
pas assez mis, de manière explicite et détaillée, sur les trois domaines, successifs et
complémentaires, ayant contribué à l'essor de cette discipline : l'histoire économique,
quantitative et sérielle, la «nouvelle» histoire des mentalités, et l'histoire sociale.
3. À compléter par la publication de Th. Roquincourt, Bibliographie française sur la marine et les
colonies, Paris, SPM (documents publiés entre 1789 et 1815, 5640 notices).
4. «On ne se repliera pas derrière la notion historiographique paresseuse et passablement stérile de
"l'histoire maritime"», écrit A. Cabantous (« Existe-t-il une identité maritime?», dans Les sociétés litt
orales du Centre-Ouest Atlantique, Bulletin de la société des antiquaires de l'Ouest, 1996, t. 1, p. 28). «Parl
er aujourd'hui d'histoire maritime c'est se complaire paresseusement dans un domaine dont on n'a jamais
vraiment interrogé le sens, dont on n'a pas réellement délimité les bornes, dont on n'a pas sérieusement
circonscrit l'objet», ajoute-t-il dans un article intitulé «L'histoire maritime: objet de recherche ou leurre
historiographique?» (Mélanges Michel Mollat).
5. C'est le cas, par exemple, des articles de J. Bottin sur l'intégration de la place rouennaise dans les
circuits du grand commerce international du XVIe siècle, ou bien de la publication de certaines sources
(domaine dans lequel l'auteur regrette pourtant, avec raison, le manque d'ardeur des maisons d'édition),
par Seghers, Payot ou Apogée (Rennes). Certains articles (publiés soit dans la Revue Française d'Histoire
d'Outre-Mer, soit dans la Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine) auraient mérité une mention. Les
passages consacrés au négoce maritime, aux gens de mer, à l'histoire des explorations et de Foutre-mer
auraient pu être plus fournis...
6. À quand un inventaire informatisé - c.a.d. une banque de données - sur l'ensemble des travaux
relatifs aux questions d'histoire «maritime», à l'échelle de la France et de l'Europe?
HES 2001 (20e année, n° 1) L'H

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