L occupation du site et son contexte environnemental - article ; n°1 ; vol.55, pg 8-18
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Gallia - Année 1998 - Volume 55 - Numéro 1 - Pages 8-18
11 pages

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Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 40
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Olivier Buchsenschutz
Hervé Richard
Jean-Paul Guillaumet
Vincent Guichard
Patrice Beck
Benjamin Saint Jean Vitus
Katherine Gruel
Christine Canat
Christian Sapin
Walter Berry
Josef Laszlovszky
L'occupation du site et son contexte environnemental
In: Gallia. Tome 55, 1998. pp. 8-18.
Citer ce document / Cite this document :
Buchsenschutz Olivier, Richard Hervé, Guillaumet Jean-Paul, Guichard Vincent, Beck Patrice, Saint Jean Vitus Benjamin, Gruel
Katherine, Canat Christine, Sapin Christian, Berry Walter, Laszlovszky Josef. L'occupation du site et son contexte
environnemental. In: Gallia. Tome 55, 1998. pp. 8-18.
doi : 10.3406/galia.1998.3258
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1998_num_55_1_3258Katherine Gruel, Daniele Vitali et al.
fices successifs, que les aménagements de la Fontaine inachevées, ont pris une grande ampleur et deviennent
Saint-Pierre se sont succédé de la fin de l'époque gaul le principal chantier, avec le dégagement d'une des voies
oise au XIXe s... L'étude conjointe des stratigraphies et principales de V oppidum, ornée d'un bassin monumental,
des « ensembles clos » de mobilier livrés par les fouilles de deux îlots de constructions du Ier s. avant J.-C, ainsi
récentes permet enfin de subdiviser l'occupation antique que des ruines d'un couvent franciscain.
du site en plusieurs horizons chronologiques qui s'éche De 1992 à 1994, les différents travaux nécessaires à la
lonnent de la seconde moitié du IIe s. avant J.-C. au règne construction du musée de Bibracte ont aussi entraîné de
d'Auguste. multiples surveillances et des fouilles de sauvetage assu
J.-P. G., P.-P. B. rées par l'équipe permanente du Centre archéologique
du Mont Beuvray, notamment la mise au jour d'une des
nécropoles de Y oppidum (cf. infra, p. 43). Une petite
LA REPRISE DES FOUILLES DEPUIS 1984 équipe d'archéologues salariés a par ailleurs été chargée,
en 1994 et 1995, de préciser la localisation de construct
ions fouillées au XIXe s. sur le secteur central de V oppiDepuis 1984, une douzaine d'équipes dirigées par des
universitaires et des chercheurs a été amenée à fouiller dum. Quant aux prospections géophysiques, elles ont
au Mont Beuvray. Ces équipes interviennent générale porté au total sur 8 ha et les relevés topographiques
ment un mois chacune, ce qui représente environ de divers sur 11 ha environ. Parmi ces derniers, il faut ment
3 500 à 4 500 journées ouvrées par an. Ces travaux de ter ionner tout particulièrement le positionnement par
rain sont intégrés dans le cursus des universités euro F. Schubert du rempart extérieur, découvert en 1985, sur
péennes participantes. De 1988 à 1993, le programme un fond de plan photogrammétrique au 1/2 500.
européen Erasmus, porté d'abord par l'université Paris-I Parallèlement aux recherches de terrain, des
(O. Buchsenschutz) puis par l'École du Louvre chercheurs ont pris en charge l'étude globale de certains
(A. Duval), a concrétisé cette coopération interuniversit types de mobiliers archéologiques ou de documents. Une
aire pour la formation pratique des étudiants en archéol première partie de ces travaux a été consacrée à la docu
ogie. mentation ancienne de Bulliot et Déchelette (notam
Une équipe du CNRS (l'URA 33, aujourd'hui ment Laubenheimer, 1991 ; Guillaumet, 1996, qui font
UMR 126) effectue en 1984 un premier sondage dans le suite à Guillaumet, 1979 et 1984). Dans une deuxième
rempart, à la Porte du Rebout, pour évaluer la comp étape, ces recherches ont pris en compte les données des
lexité des fortifications. En 1985, un deuxième pr fouilles récentes, qui ne sont devenues suffisantes pour
ogramme de fouilles est lancé sur les sanctuaires de la justifier les premières synthèses qu'à partir du début des
Chaume. À partir de 1986, l'opération est ouverte à années 1990.
d'autres équipes, tant françaises qu'étrangères. Onze ans après la reprise des recherches, les découv
Tout en achevant les programmes déjà lancés préc ertes archéologiques ont considérablement modifié les
édemment, il est décidé dès 1987 de concentrer les nouv caractères du site tels qu'ils avaient pu être définis par
elles équipes sur la fouille d'une zone d'habitat le long Bulliot et Déchelette.
de l'axe montant de la Porte du Rebout à la Pâture du J.-L. F., K. G.
Couvent et au Parc aux Chevaux. L'équipe du CNRS pré
citée engage ainsi une fouille étendue sur la Pâture du
Couvent, tandis que l'université de Lausanne (Suisse)
entame en 1988 un sondage stratigraphique sur la domus L'OCCUPATION DU SITE
PC 1. L'arrivée d'H. Richard, du laboratoire de Chrono- ET SON CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL
écologie de Besançon (actuelle UMR 9946 du CNRS),
entraîne l'ouverture d'un chantier en milieu humide, à L'ENVIRONNEMENT
la Fontaine Saint-Pierre, lié aux problématiques environ
nementales. Par ailleurs, les fouilles de la Chaume se Dès le début du programme engagé sur Y oppidum de
poursuivent par l'exploration de l'espace contigu de la Bibracte, il a été clairement établi que les thèmes de
Terrasse. Les fouilles de la Pâture du Couvent, encore recherches principaux devaient être replacés dans leurs
Gallia, 55, 1998, p. 1-140 © CNRS EDITIONS, Paris, 1999 L'OPPmUMDE BlBRACTE
'"■"VS.
Fig. 3 - Le Mont Beuvray
vu depuis le sud-est.
contextes naturels et humains. Dans ce but, le groupe tions idéales pour une agglomération qui se veut
de travail « Environnement et Prospection » a été mis urbaine.
en place dès 1986 ; il réunit des spécialistes venant d'ho Mais, si les conditions climatiques de cette région sont
rizons très différents travaillant sur le milieu naturel et effectivement rudes, les études climatologiques mont
son évolution au contact de l'homme, sur le site et dans rent en fait que la température moyenne annuelle est
somme toute assez élevée (de l'ordre de 8,5 °C au somses environs immédiats (Buchsenschutz, Richard éds.,
1996). met) et, surtout, que la saison froide est en moyenne peu
Dans un premier temps, les recherches privilégiant accusée (Chabin, 1996). Ceci tend à prouver que « l'alt
l'environnement actuel du site ont été menées de front itude idéale » pour l'homme, son habitat, ses jardins et ses
avec celles qui touchaient à l'environnement ancien, vergers, se situe entre 500 et 600 m dans cette région.
accessibles seulement par la fouille. Si les premières sont Des recherches plus globales sur l'évolution des paléo
presque toutes à terme aujourd'hui, les secondes sont climats (Richard, Magny éds., 1992) montrent aussi
encore en pleine évolution, continuellement alimentées que l'époque où la ville de Bibracte a été créée corres
pondait à une période « plutôt favorable » du point de par des informations nouvelles tirées des sondages et des
vue climatique. prospections.
On pouvait penser, en débutant ces recherches, qu'il Par ailleurs, les études sur la végétation moderne des
y avait de nombreux paradoxes dans l'occupation du environs du Mont Beuvray soulignent la grande diversité
Mont Beuvray à la fin de La Tène. Si le développement de la végétation potentielle (Perrier, 1996). Si cette
d'une ville à cet endroit s'explique assez bien par une richesse est aujourd'hui gommée par l'emprise anthro-
situation privilégiée au point de rencontre des bassins de pique, elle était un atout certain dans des temps plus
la Loire et de la Seine et de l'axe Saône-Rhône, l'instal reculés. Dans le même sens, l'analyse des macrorestes
lation sur cette montagne (fig. 3) défie apparemment végétaux faite sur les principaux sites de V oppidum
toute logique à l'échelle de la microrégion si l'on se montre la grande diversité des plantes cultivées, cueillies
réfère aux conditions topographiques et climatiques : et stockées sur le site (cf. infra, p. 63-65). Ces recherches,
associées à la palynologie, l'anthracologie et la xylologie, pluie, froid, brouillard, pentes, qui ne sont pas des
Gallia, 55, 1998, p. 1-140 © CNRS EDITIONS, Paris, 1999 10 Katherine Gruel, Daniele Vitali et al.
révèlent qu'autour de V oppidum l'espace est largement tives sur les sols très complexes, en

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