L omoplate humaine. Etude anatomique et anthropologique (Troisième partie). - article ; n°1 ; vol.7, pg 16-100
86 pages
Français

L'omoplate humaine. Etude anatomique et anthropologique (Troisième partie). - article ; n°1 ; vol.7, pg 16-100

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
86 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1946 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 16-100
85 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1946
Nombre de lectures 76
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Henri-V. Vallois
L'omoplate humaine. Etude anatomique et anthropologique
(Troisième partie).
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, IX° Série, tome 7 fascicule 1-3, 1946. pp. 16-100.
Citer ce document / Cite this document :
Vallois Henri-V. L'omoplate humaine. Etude anatomique et anthropologique (Troisième partie). In: Bulletins et Mémoires de la
Société d'anthropologie de Paris, IX° Série, tome 7 fascicule 1-3, 1946. pp. 16-100.
doi : 10.3406/bmsap.1946.9376
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1946_num_7_1_9376L'OMOPLATE HUMAINE
ETUDE ANATOMIQUE ET ANTHROPOLOGIQUE
par Henri V. VALLOIS
(Fin) (i)
TROISIÈME PARTIR
Ch-vpttrp: XI.
LES VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES DE L'OMOPLATE
Au cours des chapitres qui précèdent, et durant l'élude de
chacun des segments de l'omoplate, j'ai examiné en détail le
rôle joué par les divers facteurs physiologiques dans leur forme et
leurs \ariations. .Je synthétiserai maintenant les résultats de ces
recherches, fie faisant, je laisserai de côté l'élément racial, ne
considérant que les variations qui s'effectuent dans l'intérieur
de chaque groupe pris isolément. J'étudierai ainsi : l'influence de
la stature, celle du développement musculaire, celle de l'âge,
celle du sexe, celle du coté. Le<- deux premières de ces variations
sont tellement nettes et apparentes qu'il suffira de rappeler briè-
vemenl le sens dans lequel elles s'effectuent. Les trois autres,
moins connues et plus discutées, nécessiteront un examen dé
taillé.
I. — Les variations dues à la taille.
L'intérêt de ce premier groupe vient de ce que la stature donne
une idée approximative du développement général de l'individu.
La comparaison de ses modifications avec celles de l'omoplate
indique donc, grosso modo, les rapports de cette pièce vis-à-vis
de l'ensemble du corps.
Considérons d'abord les dimensions absolues de l'os. Les I a-
bleauxXel XI (chapitre III) montrent nettement que la hauteur
{1} \<oe/ t. lii^s, pp. I2P-16S, t. 1Î12Ï), pp. lin-1!»I et t. l1).^, pp. . 3-103 VALLOIS. — L'OMOPLATE HUMAINE 17 H.
varie dans le même sens que la taille, dans le même sens aussi,
naturellement, que la longueur de l'humérus que l'on peut pren
dre comme exprimant celle-ci. Les hauteurs des fosses épineuses,
les dimensions de la cavité glénoïde, la longueur de l'apophyse
coracoïde, varient proportionnellement à la hauteur de l'omo
plate, tandis que la longueur du bord supérieur (tableau XLVI)
comme celle de l'épine, varient plutôt avec la largeur de l'os.
De toutes façons, il y a parallélisme avec la taille, d'où l'on peut
conclure que, dans l'intérieur de chaque race, les dimensions
générales de l'os sont sensiblement proportionnelles à celle-ci.
Y a-t-il aussi un rapport entre la forme de l'omoplate, telle
qu'elle est exprimée par ses divers indices, et la taille ? La ques
tion offre quelque intérêt à cause des conclusions qu'elle peut en
traîner dans l'interprétation des différences sexuelles. A mon avis,
elle doit être résolue par la négative. Le tableau X montre qu'il
n'y a aucune relation entre la stature (ou la longueur de l'humér
us) et l'indice scapulaire. Les tableaux XXIII et XXIV (chap. V)
montrent que les indices sus et sous-épineux sont complètement
indépendants de la longueur de l'humérus, et s'opposent à l'op
inion de Frey qui admettait une dépendance pour le second
(voyez la discussion au chapitre V, pat. Ill, §3). L'indice glé-
noïdien ne présente aucune relation avec la hauteur ou la largeur
de l'os (chap. VI, par. Il, § 2). Enfin l'indice scapulo-spinal
semble également rester à peu près identique, quelle que soit la
taille.
Le seul indice qui paraisse présenter un certain rapport avec
la stature est l'indice huméro-scapulaire de largeur de Frey. Cet
auteur a en effet constaté (1923, p. 293) que, dans l'ensemble, il
décroît légèrement lorsque l'humérus augmente, ce qui veut diie
que, quand le bras s'allonge, l'omoplate ne s'élargit pas dans la
même proportion.
On peut néanmoins conclure que dans les grandes lignes, tant
qu'on s'adresse à des adultes et qu'on reste localisé dans l'inté
rieur d'une même race, les dimensions de l'omoplate changent
avec la stature, tandis que les proportions générales de l'os
restent les mêmes, quelle que soit celle-ci.
II. — Les variations dues au développement musculaire.
La forme, la structure et le volume des muscles agissent natu
rellement sur l'omoplate, comme sur toutes les pièces du sque-
le! te et la plus ou moins grande accentuation des empreintes
et des crêtes d'insertion est directement liée à ce» divers facteurs.
Il me suffîjra donc de rappeler les principaux caractères signalés
au cours des chapitres précédents pour les omoplates fortes et
BULL hi MI.M. SOCIÉTÉ ANIIIROI'. DE PARIS. 'I. 7, 9e SLRIE, 1946. 2 18 société d'anthropologie de paris
vigoureuses : les crêtes de la fosse sous-scapulaire sont très mar
quées, le tubercule glénoïdien esl plus fréquent, le bord axillaire
est épais, le sous-glénoïdien est bien accentué et se
prolonge souvent en bas par une crête qui continue directement
la crête axillaire, l'apophyse du grand rond est plus saillante en
dehors, le bord dorsal de l'épine et le tubercule trapézien sont
beaucoup plus épais, l'angle postérieur de l'acromion est plus
proéminent, ce qui donne à l'apophyse une forme quadrilatère.
Bref, d'une manière générale, il y a accentuation de tous les re
liefs en rapport avec des insertions tendineuses.
Mais, a côté de ces modifications d'ordie descriptif, le fonctio
nnement musculaire détermine encore dans l'omoplate des change
ments qui se traduisent par des variations des indices. J'ai
insisté sur ce sujet dans les chapitres IV et V : j'ai montré que
la production de mouvements puissants entraîne une augment
ation de la hauteur de l'os, d'où diminution de l'indice scapu-
laire et élévation des indices sus et sous-épineux. L'accentuat
ion de l'angle postérieur de l'acromion chez les sujets vigoureux
fait que la longueur de cette apophyse augmente et que l'indice
spino-acromial s'accroît en proportion.
Dans de telles conditions, il va de soi que la profession du sujet,
en influençant dans une certaine mesure le développement des
muscles, exercera indirectement une action sur la configuration
de la plaque scapulaire. Les recherches de Frey (1924) que j'ai
exposées à diverses reprises l'en particulier chap. V) se sont atta
chées à préciser ce phénomène. Les conclurions de l'auteur sont
très nettes, et elles apportent une preuve de plus à tout ce que
nous savons déjà du rôle des ! acteurs fonctionnels dans la confi
guration des pièces du squelette.
III. - — Les variations dues à l'âge.
Il n'est naturellement pas question de traiter ici ce qui con
cerne le développement anatomique proprement dit de l'omo
plate. Nous nous bornerons, restant dans le domaii e anthropolo
gique pur, à établir les grandes lignes de la morphologie de l'omo
plate infantile, et à chercher les modifications de l'os au cours de
la vie.
1° L'omoplate à la naissance.
La rareté du matériel ostéologique ne m'a pas permis de ra
ssembler des séries d'omoplates correspondant aux différents âges
de l'enfance. Less pièces que j'ai obtenue^ étant dépourvues de
cartilage, ne pouvaient d'ailleurs se prêter à des comparaisons
rigoureuses. J'étudierai donc essentiellement la forme et les pro- VALLOIS. L OMOPLATE HUMAINE 19 H.
portions de l'o^ hur quelques fœtus du 9e mois et nouveau-nés
dont j'ai pu garder les éléments cartilagineux (fig. 71 ; voyez
aussi fig. 14, chap. IV). Le tableau en donne les diverses mesures.
TABLEAU LXI1I
o _H
3 fœtus du
9e mois. . . 79 24 102 23,5 71,6 122,3 30,6 143» 92<>6 47»5 93"
3 nouveau-
73,7 33,8 101,3 31 1 66 135,6 28 137° 88° 47°1 85»8 nés
65,5 45,6 106,8 42,7 78,6 136,8 34,5 134»9 91

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents