La crise électorale de l UDF et du RPR - article ; n°6 ; vol.40, pg 810-829
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Description

Revue française de science politique - Année 1990 - Volume 40 - Numéro 6 - Pages 810-829
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Madame Colette Ysmal
La crise électorale de l'UDF et du RPR
In: Revue française de science politique, 40e année, n°6, 1990. pp. 810-829.
Résumé
UDF et RPR traversent une crise stratégique grave, due essentiellement, à la confirmation de l'influence électorale du Front
national ; de ce fait, les deux principales composantes de la « droite modérée » ont perdu leur monopole de représentation du
bloc conservateur. Ensuite, parce qu'aucune de ces formations politiques ne semble capable d'assurer un rôle dirigeant dans
l'ensemble conservateur. Enfin, parce que, à gauche, le Parti socialiste est parvenu à empiéter localement sur l'électorat de la
droite modérée. D'où une modification de la forme de la compétition et une fragilisation des électorats de l'UDF et du RPR, qui
posent la question des chances de succès des candidats de la droite modérée dans les scrutins à venir.
Abstract
The electoral crisis of the UDF and the RPR
The UDF and the RPR are undergoing a serious strategic crisis, due mostly to the confirmation of the National Front's electoral
influence. The two main components of the "Moderate Right " have thus lost their monopoly of representation of the conservative
block. Moreover, none of the two forces seems capable of assuming a leading role in the conservative camp. Lastly, on the Left,
the Socialist party has managed to nibble away locally on the Moderate Right electorate. This results in a change in the form of
competition and a fragilization of the UDR and RPR electorates, which jeopardize the chances of success of the Moderate Right
candidates in future elections.
Citer ce document / Cite this document :
Ysmal Colette. La crise électorale de l'UDF et du RPR. In: Revue française de science politique, 40e année, n°6, 1990. pp. 810-
829.
doi : 10.3406/rfsp.1990.394522
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1990_num_40_6_394522Caîe-tte Ysrrml
LA CRISE ELECTORALE
DE UDF ET DU RPR
COLETTE YSMAL
DEPUIS
en parition de certaine leadership taire ceux conservateur conservatisme ne blement sein sous leardership au UDF taient présente du sidentielle Dans aussi scrutins qui que droite aucune 1986 1988 1986 sein recueillent Tous système absence 1988 En 1988) ont les de Chirac modérée elle le aux Pour au un Toutefois pour ce la qui formation chaque électorats de terme RPR reconnaissent vu mesure affaibli sein et ces du locaux ou système victoire scrutins aucun les est potentiel de ensemble dans qui leur du politique éléments connaissait Front encore enfin de accord concerne élections législatives Debré Il et au 1981 la Parti camp au dans base leur en les la UDF législatifs des 1989 droite mieux apparaissent les politique lors bipolaire locaux première moins découle plus national sur 372 partis sein socialiste et défaite européennes électorale ont de années les conservateur le ampleur Giscard lors uns la avec les dans élection son mauvais modérée se avant parti toutefois que dernières changé droite de en candidats et du entraînant de débattent ne et tel lors ou le Estaing celle ensemble unité 1980 448 leur nationaux le premier semble gauche 1981 Ils européens relativement il Front sérieusement présidentielle des ses nous mais le la mieux moments une de obtient ont monopole divers années RPR elle compétition 1989 alliés est candidats européennes élection de et La la avons dans des époque qui pouvoir perdent national tour fragilisé et fonctionné de droite placé dû candidature tableau et qui défaite avait évident suffrages des Or inscrit de 1984 363 une UDF bloc se de différents pas -F menacée 1981 se où ce sont de électoralement ne résultats au assurer battre élection gardé présidentielle abord électorat est avec Garaud crise inclus déroulent système conservateur des la représentation toutefois pour celle-ci est 1) mais de cours compris surclasse que en constamment exprimés France est une stratégique le sa autres 1989 les sur fait voix pas la regroupe nous bien des un aussi RPR imposée cohésion du présidentielle petites gauche dans est droite deux entre élection rôle autre cela années glisse fait de inférieurs alors désignerons détenait législatives le RPR et considéra dans listes les fronts dirigeant total histoire modérée toujours affron du est 1988 de lors dont UDF 1982 majori suffrages sous vers au et 1980 alors divers part ap de bloc pré vrai une des un de ils et le la
810 Résultats de la droite modérée 1974-1989)* Tableau
Voix äes äes
inscrits exprimés
Présidentielle 1974 ............... 12 883 766 433 514
Législatives 1978 ................ 13 250 450 385 472
Européennes 1979 325 297 272 468 1981 13 919 723 391 488
Législatives 1981 10651162 301 429 1984 457 542 236 428 1986 12 304 544 336 448
Présidentielle 1988 ............... 10 798 427 292 363
Législatives 1988 ................ 727 588 262 405
Européennes 1989 646 678 179 372
Premiers tours et métropole seulement Source Banque de données du CEVIPOF
REDUCTION ET MODIFICATIONS
DE INFLUENCE LECTORALE
Comme indique la simple lecture des résultats la perte influence
entre les deux élections présidentielles qui borneront pour essentiel nos
analyses est manifeste Elle correspond une considérable érosion de
implantation que traduisent les cartes En 1981 la carte ressemble
celle traditionnelle de la droite les zones de force établissent dans
Ouest breton et inférieur exception bien connue des Côtes-du-
Nord) Est alsacien et lorrain prolongé Est du bassin parisien et en
Franche-Comté le Sud-Est du Massif central ainsi que dans quelques
départements appartenant ensemble rhodanien Ain Loire Rhône et
Savoies Trois ans plus tard lors des européennes de 1984 Simone Veil
ne retrouve un niveau égal que dans quelques départements de Ouest
intérieur et le Sud du Massif central La reprise de 1986 basée largement
sur une logique notabiliaire ou sur la puissance encadrement des
appareils locaux est si provisoire que élection présidentielle de 1988
révèle une implantation étale pratiquement moins de 45 des suffrages
exprimés que ne corrigeront que très imparfaitement les législatives de
1988 et les européennes de 1989
Ce recul généralisé peut être caractérisé comme une nationalisation
la baisse Lors du scrutin présidentiel de 1981 la droite modérée
dépassait 52 des suffrages dans vingt-cinq départements ils ne sont
plus que sept en 1984 quatorze en 1986 zéro en 1988 présidentielle)
huit aux élections législatives qui suivent et deux lors des européennes
de 1989 en revanche les unités où elle atteignait pas 45 des
exprimés passent de vingt-cinq en 1981 soixante et un en 1984
Voir Goguel Fran ois) Géographie äes élections fran aises sous la Troisième et la
Quatrième République Paris Presses de la Fondation nationale des sciences politiques
1970 et Chroniques électorales Les scrutins politiques en France de 1945 nos jours
vol. Paris Presses de la Fondation nationale des sciences politiques 1981-1983
811 Evolution de implantation de la droite modérée 1981 présidentielle)- présidentielle) Caries
812 Colette Ysmal
quarante-deux en 1986 quatre-vingt-huit lors du scrutin présidentiel de
1988 soixante-six en juin de la même année et enfin quatre-vingt-sept
lors des européennes de 1984
Mesurée hauteur constante des suffrages la crise de implantation
est par ailleurs associée une assez forte perturbation des structures
électorales elles-mêmes On peut en prendre une première mesure par
examen du tableau qui présente sur la base des suffrages exprimés
et pour les les coefficients de corrélation linéaires par
paires élection Cette statistique qui ne prend évidemment pas en
compte les comportements individuels montre combien la hiérarchie
territoriale de la pénétration de la droite modérée été remise en cause
dans les années récentes et combien la date de 1984 qui marque
émergence du Front national été importante Entre 1967 et 1974
comme entre cette date et les élections législatives de 1981 les coefficients
de corrélation établissent toujours au-dessus de 90 avec quelques
records soit entre élections proches comme entre les législatives de 1973
et la présidentielle de 1974 ou encore les européennes de 1979 et la de 1981) soit entre scrutins de même nature législatives
ou présidentielles)
partir de 1984 les coefficients chutent compris entre le scrutin
présidentiel de 1981 et les européennes de 1984 séparées de trois années
seulement .88)

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