la femme au plus-que-parfait
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La femme au plus que parfait est un essai sur la condition féminine, son émancipation et son développement. J'ai conçu l'idée de ce livre, après la lecture d'Ainsi soit-elle de Benoîte Groûlt, Autrement dit de Marie Cardinal, rétrospectives horizons d'Ertha Pascal Trouillot etc. Cette dernière a écrit : Libérer la femme, ce n'est pas la dépouiller de sa condition féminine, la libération n'est pas l'anéantissement des autres aspects essentiels de sa personnalité, de son identité. Libérer la femme, c'est lui octroyer les mêmes chances que son homologue masculin, c'est la traiter en être humain à part entière. (Rétrospectives et Horizon, Ertha pascal Trouillot).

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Publié le 13 novembre 2012
Nombre de lectures 280
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

LA FEMME AU PLUS-QUE-PARFAITESSAI SUR LA CONDITION FEMININENICOLAS HYPPOLITE
Avant-proposAlbert Camus écrit en Octobre 1944 : « Chaque médiocrité consentie, chaque abandon, et chaque faciliténous font autant de mal que les fusils de L'ennemi ».L'indifférence à la méchanceté soutient le crime et encourage la violence. Lafemme au plus que parfaitest un essai sur la condition féminine, son émancipation et son développement. J'ai conçu l'idée de celivre, après la lecture d'Ainsi soit-elle de Benoîte Groûlt,Autrement dit de Marie Cardinal, rétrospectiveshorizons d'Ertha Pascal Trouillot etc. Cette dernière a écrit : Libérer la femme, ce n'est pas la dépouillerde sa condition féminine, la libération n'est pas l'anéantissement des autres aspects essentiels de sapersonnalité, de son identité. Libérer la femme, c'est lui octroyer les mêmes chances que son homologuemasculin, c'est la traiter en être humain à part entière. (Rétrospectives et Horizon, Ertha pascalTrouillot).Je me sens heureux d'apporter ma contribution à la libération complète de la femme en Haïti. Ce pays oùles femmes continuent à lutter aux cotés des hommes pour L'indépendance. Sanite Belaire, braveguerrière, elle conseille à son mari à mourir en soldat au lieu de se livrer lâchement à l'armée françaisecommandée par le Général Leclerc. Henriette Saint-Marc qui séduit des officiers de l’armée françaisepour acquérir des munitions : poudre, balles, dans l'intention de ravitailler des bataillons de l'arméeindigène. Dénoncée, elle mourut, fière et sourire aux lèvres d'avoir combattu pour l'indépendance de sapatrie.Des noms de femmes célèbres dans notre histoire :Nanette, Thérèse, Marianne, Marie-Jeanne, Marie, Modeste, Zulmise, Rosalie, Catherine, Céleste,Défilée, la folle, et Claire Heureuse qui arrache beaucoup de Français à la mort lors de la vengeance desnoirs après l’indépendance. A travers de ces pages j'invite les misogynes à prendre distances à ce complexe hypocrite qui les porte àbrûler en public celles qu'ils adorent en privé. Comme je l'ai déjà écrit dans l'amour en rose : « Lafemme est notre complémentarité, notre chère moitié, elle est l'eau de source qui arrose le désert de notrevie affective. Elle est la musique qui harmonise et remplit notre silence. Elle est la fleur qui embaume lejardin de notre existence. Sans elle, tout est ennui, solitude, brouillard, désespoir et chagrin. La femmeest une bouffée d'oxygène dans l'enfer de la vie. Elle est cette crème à la glace qui nous rafraîchit lecoeur»(Nicolas Hyppolite : L'amour en rose. Port-au-prince. Ecclésia 2007).
Dansla femme au plus que parfait s'il arrive que je déplaise à certaines femmes au niveau de maconception idéologique de l'espèce. Qu'elles me pardonnent et me comprennent, car le chemin de l'enferest pavé de bonnes intentions, c'est à dire que l'on peut mal se conduire en pensant que l'on a bien agi.Mais si le livre plaira à la majorité, cela me fera du bien de poser ma pierre dans la constructionréhabilisatrice de la femme. Si j'étais parlementaire je voterais des lois en leur faveur. Quoi qu'il en soit,le salaire doit compenser le travail fourni sans distinction de sexe et d'idéologie.Il est important de penser et d'agir conformément au principe du bien. Kant nous conseille d'agir de tellesorte que la maxime de nos pensées s'érige en morale universelle.
Donc, c'est de la foutaise de croire que l'humanité peut avancer à l'encontre de la libération de la femme.
                                                     
                                              Définition du féminisme
Le terme féminisme a été inventé par Charles Fourier philosophe et économiste français de la fin du18es et du début du 19es.Larousse le définit comme la doctrine qui préconise l'amélioration etl'extension du rôle et des droits de la femme dans la société. Ce terme signifie aussi la défense des droitsde la femme, l'égalité sur le plan social, intellectuel et politique.
Le féminisme a eu plusieurs adeptes parmi les philosophes : Condorcet, Fourrier, et des romantiquesChopin, Musset, et Flora Tristan en fut l'initiatrice.Les antiféministes.
Platon philosophe grec du Ve Siècle avant Jésus-Christ, met en lumière la misogynie de l'antiquité : « Jeremercie Dieu de m'avoir évité deux maux, le mal d'être esclave, et le mal d'être femme».
Les Antiféministes soutiennent que les femmes ne devaient pas être admises à l'université. Lafemme, écrit Freud, manque de sens moral, et elle a à peine le sentiment de la justice ce qui est
sans aucun doute en relation avec la prépondérance du désir de pénis dans sa vie mentale.
Cependant, il y a des femmes qui ne jouent pas. Georges Sand par exemple réclamant le droit àl'égalité, de son vrai nom, Aurore Dupin, elle est la première femme qui porte un pantalon etfume en public. Clara Ketking, Rosa Luxembourg, Alexandra Kollontaï qui soutient sa thèse dedoctorat : «Mémoire d'une femme sexuellement émancipée».Elle était la première femme ministre en 1917, après la révolution bolchevique. Elle avait leprojet de libérer les femmes de la cuisine. Il faut construire des restaurants, partout, disait-elle. Ces Antiféministes dans leur haine de la gent féminine affirment que quand deux hommesveulent parler, ils disent : « Excusez-nous, mesdames, nous allons être obligés de parler deschoses sérieuses», cela revient à dire que les femmes n'ont rien à dire de sérieux aux hommes».Et Cocochanel déclare « A trente ans, une femme doit choisir entre son derrière et son visage»Mais les femmes ne se croisent pas les bras, Hubertine Auclert en 1889 refusa de payer sesimpôts puisqu'elle ne votait pas. Et Simone de Beauvoir déclare : « On pourrait croire que, c'estla femme la plus ardemment enivrée de sa beauté, de sa jeunesse qui connaît les piresdésarroi...mais non. La femme qui s'est oubliée, dévouée, sacrifiée sera beaucoup plusbouleversée par la révélation soudaine : « Je n'avais qu'une vie à vivre, et voilà quel a été monlot. Me voila !»Le docteur Martial déclare dans les Métis : Le féminisme est une erreur biologique, c'est ladisjonction entre l'organisme commandé par ses glandes endocrines et la psychologie qui devraitrésulter de cette vie physiologique, s'il elle était normale Et Rebecca West à traversin paroles defemmes soutient aussi l'antiféminisme : « Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme, les gens metraitent de féministe chaque fois que mon comportement ne me permet plus de me confondreavec les paillassons». Et Paul Jardin ne cache pas sa haine des féministes, dans le dictionnaireMisogyne, il cite : « Toutes ses sinistres descendantes de Simone De Beauvoir ne sont deslugubres cohortes de suffragettes, mal baisées, mal fagotées, dévoreuses d'hommes, aux incisivesterrifiantes, brandissant moralement des clitoris monstrueux, ce sont des ovariennescauchemardesque ou des syndicalistes de la ménopause ». Et Julien Besançon dansle visage dela femme continue cette offensive : ces hommasses, ces dragonnes, caricature de l'un et de l'autresexe, gâcheuses de familles, de l'amour, de l'art, ne peuvent plus plaire à l'homme qui n'est pas uninverti. Elles peuvent encore plaire aux femmes, leurs goûts amoureux ont changé avec leur
allure. Gabriel Chevalier croit que Simone de Beauvoir n'a rien enseigné aux hommes dans ledeuxième sexe : « Dans le deuxième sexe, Mme de Beauvoir tripote devant nous, d'une manièreclinique, l'organe capital des dames. Mais nous l’avons, nous les hommes, tripoté de plus près,avec les tendres soins dont nous étions capables, ce qui fait qu'elle ne vous apprend rien».95 p.cent des hommes ont peur du féminisme, pour eux ce n'est pas un mouvement de libération, maisplutôt la révolte contre l'ordre universel masculin. Cet ordre maintient la femme dans lasoumission, même quand elle subirait l'injustice et l'incompréhension. Cet antiféminisme,généralement débouche sur la violence à l'égard des femmes. Quelqu’un déclare ironiquement :« Il faut améliorer la condition féminine, les cuisines sont trop petites, les lavabos trop bas, et laqueue de casserole est mal isolée».
Georges Courteline soutient l'injustice et la violence sur les femmes : « L'homme est le mâle quibat sa femelle, il est donc le plus brutal des mâles, à moins que de toutes les femelles, la femmesoit la plus insupportable, hypothèse très soutenable en somme ».W.C Fields compare les femmes aux éléphants. J'aime à les regarder, dit-il, mais je n'en voudraispas à la maison ». Stephen Hecquet, dans son fameux livre : faut-il réduire les femmes enesclave? Croit que seuls des hommes médiocres peuvent s'intéresser aux femmes : « L'hommede qualité se détourne de la femme comme le gastronome répugne aux viandes molles ».EtMichel Houellebecq pense que la déchéance des jeunes filles commence avec la perte de leurvirginité parce qu'elles confient le trésor de leur virginité aux êtres les plus vils : « Tel est l'un desprincipaux inconvénients de l'extrême beauté chez les jeunes filles : seuls les dragueursexpérimentés, cyniques, sans scrupules se sentent à la hauteur. Ce sont donc en général les êtresles plus vils qui obtiennent le trésor de leur virginité, et ceci constitue pour elles le premier staded'une irrémédiable déchéance ».Guitry répète sans cesse : « Je connais une femme très vertueuse, elle a eu le malheur d'épouserun cocu, et depuis, elle couche avec tout le monde »Bernadette Jouvin dans son livre pour être heureuse conseille aux femmes ceci : « Notre rôlesocial à nous, les femmes, c'est d'être mariées, notre vocation normale, c'est le mariage, notredésir le plus fréquent, le plus touchant, le plus naturel, c'est de nous marier. La femme qui dit lecontraire est une malade, ou ne dit pas la vérité ». Pas de liberté possible pour les femmes penseEtienne Rey, ce sont des êtres nés pour l'esclavage : « Quand une femme réclame sa liberté, c'est
qu'elle est prête à devenir l'esclave d'un autre. Etre libre pour les femmes, c'est seulementchanger de maître ». Il y a trois variétés de femme, écrivait Valery dans lemélange : lesemmerdeuses, les emmerdantes, et les emmerdresses. Cette dernière amène l'homme à lapassivité totale ».Avec le coeur serré, on lit dansla ceinture de chasteté du docteur Fauconney : « Le corps de lafemme est comme le garde-manger des plaisirs de l'homme. Quoi de plus que de mettre uncadenas au garde-manger ». Et Marcel Proust écrit : laissons les jolies femmes aux hommes sansimagination. Et Orson Wells conclut qu'il y a trois choses dans la vie qu'il ne supporte pas : Lecafé brûlant, le champagne tiède et la femme froide.L'antiféminisme chez les hommes arrive parfois jusqu'à la déraison et la stupidité. En dépit despreuves véritables de l'intelligence de la féminine au niveau scientifique et littéraire, lesantiféministes ne baissent pas les bras dans leurs attaques. François Mauriac dansl'Educationdes filles déclare : « Chez beaucoup de femmes, il y a une tendance à considérer toute acquisitionintellectuelle comme une chose qui l'a fait valoir. C'est un prolongement de leur coquetterieinguérissable [...] beaucoup de femmes sont moins cultivées qu'elles ne sont barbouillées deculture, elles se perdent, elles se poudrent de littérature et de philosophie ». Et Boris Vianenchaîne " Je déteste par dessus tout les femmes qui croient pouvoir se permettent d'être laidesparce qu'elles sont intelligentes. Heureusement je n'ai jamais rencontré une femme intelligente ».Dans ce même ordre d'idées, le Dr Paul Jilius Moebius avance que la femme a été pluschichement pourvue des dons intellectuels, mais encore elle les perd beaucoup plus rapidement.Les femmes sont généralement stupides, soutient Henri Jeanson, dans la volonté : quand on ditd'une femme qu'elle est très intelligente, c'est parce que son intelligence correspond à celle d'unhomme médiocre. Nous ne le dissimulons pas davantage. Amélie Northombs donne raison auxmisogynes, dansl'hygiène de l'assassin dit que : La femme est toujours inférieure à l'homme«elle est toujours aussi laide, mais on lui raconte qu'elle est aussi égale. Comme elle est stupide,elle le croit bien sûr. Or, on la traite toujours comme une inférieure : Les salaires n'en sontqu'une indices mineurs. Les autres indices sont bien plus graves : Les femmes sont toujours à latraîne dans tous les domaines, à commencer par celui de la séduction, ce qui n'a rien étonnant, vusa hargne dégoûtante qui affleure à la moindre occasion. Le degré atteint par les femmes, écritJean Alesson, dansle monde est aux femmes, est suffisamment élevé, à un degré de plus, elletomberait dans le ridicule. Se figure t-on la femme juge? La femme sénateur? Il est fort
heureusement pour elle, pour sa dignité, pour son auréole sublime de mère de famille etd'institutrice que l'homme se charge de l'arrêter sur le seuil du grotesque, de la mascarade.
 Et Colette déclare qu'une femme qui se croit intelligente réclame les mêmes droits que leshommes, mais une femme qui est intelligente y renonce.Dans le courant antiféministe les femmes sont aussi violentes que les hommes. Leurs attaquespèsent beaucoup plus. Quand des alliés passent au camp de l'adversaire, leurs attaques sont plusvirulentes et mortelles : « Les femmes, c'est de la sale viande, parfois on dit d'une femmeparticulièrement laide qu'elle est un boudin : La vérité c'est que toutes les femmes sont desboudins, dit une femme. »Et Françoise Parturier dans lettre ouverte aux femmescroit : bien sûr que les femmes sontdifférentes, dit-elle. Nous faisons en effet pipi en nous accroupissant, position inférieure qui nepermet d'avoir l'esprit logique. Cela nous apprend à ne pas pisser debout. Georges Courteline ditqu'un jour qu'il était entrain de parler à une dame qui l'apprend qu'elle ne pense jamais, si ellepense, elle ne pense à rien. La quantité de bêtise, disait-elle, qu'une femme pas bête peutaccumuler, en peu de temps est une chose déconcertante. Savez-vous ce qu'est une femme? Se demande Roland Dorgelès, c'est quarante kilos d'eau, huitkilos de graisse, quatre kilos de chaud, cent vingt-sept grammes de sucre et douze grammes defer.
La femme, cette inconnue
L'Afrique est un manteau où il y a plus de trous que d'étoffe, écrit un anthropologue sénégalais.Cette réalité peut être appliquée à la femme. Ce continent noir, cette terre inexplorée subit lesassauts de tous les préjugés. A mon avis, je pense que la femme constitue la parfaitecomplémentarité et la parfaite égalité à l'homme. Cette infériorité historique a été imposée depuisl'antiquité. On avait écarté les femmes dans la construction du monde. On lui a attribué lamission de faire des enfants. Cette inégalité avait atteint son apogée au moyen age lorsque lesPhilosophes Scolastiques soutiennent que la femme est la porte du diable, c'est par elle quel’anathème est entré dans le monde. Donc la mort en couche est le tribut exigé par Dieu que lesfemmes doivent payer pour les joies de la maternité». La femme menstruée gâte les moissons,
dévaste les jardins, tue les germes, fait tomber les fruits, tue les abeilles, et fait aigrir le lait si ellele touche, écrivait Pline dans son histoire naturelle en 37 volumes. Mme Avril de Sainte-croix, dans le féminisme montre que : « Lorsque l'humanité, à peine sortiede la sauvagerie essaie de s'organiser. Le mâle habitué à ne pas respecter que la force brutale,regarde avec dédain celle qui, à cause de sa faiblesse des fonctions même de son sexe, sesancêtres déjà méprisés, et le rang qu'il lui assigne est celui d'une esclaves».
Honorer la femme à sa juste valeurL'homme représente la force brutale de la vie, et la femme le coté vital, l'affectivité, la beauté, lasensibilité. Le temps est venu où l'on doit honorer la femme à sa juste valeur. Dans la femmeauplus-que-parfait, je montrerai que les attitudes et comportement des femmes découlent desmépris, et injustices subies à travers les âges. Cependant certaines avaient préféré de braver lamort que de souffrir l'inacceptable : Christine de Pisan avait craché sa haine aux meurtriers deJeanne D'arc. Louise Labé avait exprimé son droit d'aimer et d'être aimée, en sorte que dans latyrannie perpétuelle, que l'homme lui oppose ces bornes doivent être reforméespar les lois de lanature», publiant des textes considérés comme interdits pour des femmes au XV1e siècle.Olympe de Gouge, avait dénoncé le sexisme de la déclaration des droits de l'homme et ducitoyen en 1789, elle avait publié en 1791 sa déclaration des droits de la femme : « La femmenaît libre et demeure égale à l'homme en droits, l'exercice des droits naturels de la femme n'a debornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose : ces bornes doivent être reforméespar les lois de la nature ». Son acte considéré comme sacrilège, lui avait coûté la vie : « Puisqueles femmes ont droit à la guillotine, elles doivent avoir, droit à la tribune», disait-elle. Elle futguillotinée le 3 novembre 1793 quelques jours après l'exécution de la Reine Marie Antoinette. EtMadame Roland, épouse du ministre girondin Roland, cette femme intelligente et cultivée fut lavéritable inspiratrice des girondins qu'elle réunissait dans son salon. Elle fut arrêtée avec eux etguillotinée en novembre 1793.
Le 28 octobre 1791, Olympe de Gouges présente à la Convention la Déclaration des Droits de laFemme et de la Citoyenne. Le 3 novembre 1793, elle monte sur l’échafaud.
Préambule des droits de la femme et de la citoyenne. Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation, demandent d’être constituées enassemblée nationale. Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme,sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolud’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme,afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leurrappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceuxdu pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institutionpolitique, en soient plus respectés, afin que les réclamation des citoyennes, fondées désormaissur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, desbonnes mœurs, et au bonheur de tous. En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme encourage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspicesde l’Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne. 1. La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions sociales nepeuvent être fondées que sur l’utilité commune. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels etimprescriptibles de la Femme et de l’Homme ; ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, etsurtout la résistance à l’oppression. 3. Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n’est que laréunion de la Femme et de l’Homme ; nul corps, nul individu, ne peut exercer d’autorité qui n’enémane expressément. 4. La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l’exercice desdroits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose :ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison... 5. Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société ; tout ce quin’est pas défendu par ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraintà faire ce qu’elles n’ordonnent pas.
 6. La loi doit être l’expression de la volonté générale ; toutes les Citoyennes et Citoyensdoivent concourir personnellement ; ou par leurs représentant, à sa formation ; elle doit être lamême pour tous ; toutes les citoyennes et les citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent êtreégalement admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités ; et sansautres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents. 7. Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée et détenue dans les cas déterminés parla Loi. Les femmes obéissent comme les hommes à cette Loi rigoureuse. 8. La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peutêtre puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalementappliquée aux femmes. 9. Toute femme étant déclarée coupable ; toute rigueur est exercée par la Loi. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales. La femme a le droit demonter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ; pourvu que sesmanifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la Loi. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de lafemme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers les enfants. Toute citoyennepeut donc dire librement, je suis mère d’un enfant qui vous appartient, sans qu’un préjugébarbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les casdéterminés par la loi. 12. La garantie des droits de la femme et de la citoyenne nécessite une utilité majeure ; cettegarantie doit être institué pour l’avantage de tous et non pour l’utilité particulière de celles à quielle est confiée. 13. Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, lescontributions de la femme et de l’homme sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes lestâches pénibles ; elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, descharges, des dignités et de l’industrie. 14. Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes, ou par leursreprésentants, la nécessité de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhérer quepar l’admission d’un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore dans
l’administration publique, et de déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée del’impôt. 15. La masse des femmes, coalisée pour la contribution à celle des hommes, a le droit dedemander compte, à tout agent public : de son administration. 16. Toute société, dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation despouvoirs déterminée, n’a point de constitution ; la constitution est nulle, si la majorité desindividus qui composent la Nation, n’a pas coopéré à la rédaction. 17. Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés ; elles sont pour chacun un droitinviolable et sacré ; nul ne peut en être privé comme vrai patrimoine de la nature, si ce n’estlorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la conditiond’une juste et préalable indemnité.
  Quelques Dates Importantes dans l'histoire des droits de la femme en France et dans lemonde
-1647: Le grammairien Vaugelas déclare que le masculin doit emporter sur le féminin. Ils'attache à régler et unifier la langue en se référant au «bon usage», celui de la cour.-1746: John Kirby grammairien anglais déclare que le masculin est plus général que le féminin.-Le 14 juillet 1789: Les femmes se sont associées à la prise de la Bastille.-1792: Olympe de gouge avait publié la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
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