La métropole de Bretagne (suite)  - article ; n°2 ; vol.33, pg 242-265
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Annales de Bretagne - Année 1918 - Volume 33 - Numéro 2 - Pages 242-265
24 pages

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Publié le 01 janvier 1918
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Langue Français
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La métropole de Bretagne (suite)
In: Annales de Bretagne. Tome 33, numéro 2, 1918. pp. 242-265.
Citer ce document / Cite this document :
La métropole de Bretagne (suite) . In: Annales de Bretagne. Tome 33, numéro 2, 1918. pp. 242-265.
doi : 10.3406/abpo.1918.1488
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1918_num_33_2_1488LA MÉTROPOLE DE BRETAGNE
CHAPITRE II
Catalogue épisoopal
(suite)
45 Théraud II ou Thébaud de MoréacW. — Ce prélat est
parmi ceux qui furent convoqués d'urgence par le roi,
le 16 juillet 1303, à l'occasion de la guerre de Flandre w.
Dans une lettre du 28 avril 1308, il s'excuse auprès de
Philippe le Bel sur son état de santé de ne pouvoir aller
aux Etats de Tours, mais il y envoie ses procureurs {3\
II mourut au manoir épiscopal des Ormes, un peu
avant minuit, le vendredi 14 janvier 1312 (n. st.); le
dimanche suivant, eut lieu la sépulture dans la cathé
drale; et le lundi 17, le chapitre annonça le décès à
la métropole M. Ce prélat avait fait partie des exécuteurs
testamentaires de son prédécesseur. Lui-même laissa
de grandes sommes d'argent, qui devaient être conver-
(1) Hist. de Dol, p. 10, 26, 181, 269-270. Pièce du 21 octobre 1303 (Ane.
évéch. de Bret., IV, p. 289). Catalogue de dom Taillandier, p. lxj (ce
religieux a publié en 1756 le tome II de Y Histoire de Bretagne, connue
sous le nom de dom Morice; le catalogue historique des évêques et abbés
de Bretagne est placé ad calcem). Utilisant des documents capitulaires
qui furent consultés par les Blancs-Manteaux, et qui semblent perdus
aujourd'hui, l'auteur dit que Moréac tint chapitre le 18 juin 1302, et qu'il
régla, de concert avec les membres de l'assemblée, que la moitié des gros
fruits des églises vacantes, appliqués par ses prédécesseurs à la fabrique
de la cathédrale, serait partagée entre l'évêque et les chanoines résidents.
Cette diminution des ressources de la fabrique nous semble intéressante
à relever, parce qu'elle est une nouvelle preuve que la partie principale
de l'église gothique était achevée et qu'on ne sentait plus la nécessité des
mêmes sacrifices.
(2) Rec. des Hist. des Gaules, XXIII, p. 789.
(3) Georges Picot, Documents relatifs aux Etats Généraux et Assemblées
réunis sous Philippe le Bel, Paris, 1901, p. 524-5; et cf. p. 97, p. 365-6.
(4) Martène, Thés, anecd., III, col. 972-3. MlîTROPOLE DE BRETAGNE. '243 LA
lies en bonnes œuvres. Le Saint-Siège, qui comptait
parmi les héritiers des deux Thébaud, surveilla, non
sans peine, semble-t-il, l'exécution des testaments d).
46. Jean IX,- ou Jean du Bois (ou Dubosc) (2). — Né au Mans,
docteur en droits civil et canonique, avocat au Parle
ment de Paris, mort le mercredi 25 janvier 1324 <3>
(n. st.). Il tenait l'épiscopat depuis moins de huit
années, qu'il était déjà usé et frappé de cécité; aussi
Jean XXII lui enjoignit, le 11 janvier 1320, de prendre
un coadjuteur. Celui-ci fut d'abord l'archidiacre
Raoul <4). Mais cet auxiliaire épiscopal (dont se défiait
le vieux aveugle) résigna bientôt ses fonctions, et, le
26 février 1322, Jean XXII permit à notre Jean IX d'en
(1) Coulon, Lettres secr. et cur. de Jean XXII (fascicule de nov. 1913, col.
560-1). Pièce du 27 juillet 1324.
Sur l'obit de Th. de Moréac dans la cathédrale de Quimper, cf. Peyron,
Carlul. de Quimper, 1001), p. 225, 230. — L'obit dans la cathédrale de Dol
élait célébré anciennement le 13 janvier. (A cette date, dans le Livre Rouge
du Chapitre, on lit : Obiit Th' de Moreac).
(2) Hist. de Dol. p. 27, 2G73, 278. Sceau de Jean du Rois, appendu à
une charle de 1315 (Douët h'Arcq, Collect. de sceaux, t. II, n° 6601).
(3) D'après son épitaphe. — Sur son tombeau, cf. B. N., ms. lat. 17092,
p. 137. Dubuisson-Aubexay. llin. de Bret., I, p. 29-30. Petit Guide : Dol,
p. 16. — L'anniversaire de Johannes de Bosco est porté au 28 janvier,
dans l'Obituaire du XVe siècle. Cet anniversaire valait exactement, chaque
année, 37 sous et 1 mine de froment.
(4) Jean de Bougnon {de Buigneyo; de Bugneio; de Bugnone) paraît en
1301 comme chanoine de Dol et collecteur de la double dîme de l'évêché.
fin 1304, il est trésorier du Chapitre, et collecteur du roi pour les fruits
des bénéfices vacants accordés par le pape (Arcliiv. Nat., JJ35, f° CXI,
n° 215. Communication de M. Jean Allenou). Dans une pièce du 12 mars
1313 (n. st.), que le même érudit & bien voulu me faire connaître, on
parle de l'archidiacre Jean de Bougnon comme d'un défunt {Johanne de
Bugneio, nuper archidiacono dolense, def[unclo, quondam collectore anna-
Uum pro domino Rege Francorum in Britannia). L'archidiacre J. de Bou
gnon est encore mentionné dans l'Inventaire d'anciens comptes royaux,
publié par M. Langlois (Paris, 1899, p. 81-82). Il est fort possible que
notre homme soit mort le 22 novembre 1311: car, d'une part, l'obikiaire
du XVe siècle consigne, sous le 22 novembre, l'anniversaire magistri
Johannis de Bigncyo, quondam canonici, et, d'autre part, nous rencon
trons Raoul de Villiers {Radulfus de Villariis ou Radulphus de Villaribus)
avec le titre d'archidiacre, dans un document du 17 janvier 1312 (n. st.),
in Martèxk, Thés., III, col. 973. C'est ce personnage qui devint coad%utor.
Néanmoins, dans son obit du 2 février, on ne lui donne pas d'autre titre
que celui d'archidiacre et chanoine (Obituaire du XVe siècleL En 1337,
l'archidiacre s'appelait maître Thomas Payen (Cartul. de Véveq. de Dol,
p. 51. B. N., ms. lat. 5211e). En 1340, l'archidiaconat de Dol était occupé
par Henri du Bois, qui fut élu évêque. 244 LA METROPOLE DE BRETAGNE.
choisir un autre, en prenant conseil de l'évêque
d'Angers et de l'abbé de Saint-Vincent du Mans d). Du
Bois renouvela la sentence d'excommunication lancée
par Thébaud, son prédécesseur, contre les clercs et
les laïques, qui portaient des armes dans la ville et
les faubourgs de Dol, se déguisaient, troublaient les
honnêtes gens pendant la nuit, et s'amusaient à faire
le charivari <2). Il s'entendit avec le pape pour son te
stament, dans lequel il faisait une part au Saint-
Siège W. De son vivant, il fonda une messe à son
intention dans la cathédrale du Mans, qu'on
devait célébrer pendant sa vie, comme après sa mort,
le premier mardi libre après l'Epiphanie <4>.
(1) Eubel, Hierarchia catholica Medii Aevi. Le premier volume (période
1198-1431) a été publié à Munster, en 1808. Je suis la nouvelle édition de
1913. — Le second volume (période 1431-1503), à Munster, 1901. — Le
troisième volume (XVIe siècle), à Munster, 1910. — Pour Dol, au 1er vol.,
p. 225-226; au 2<? vol., p. 161; au 3° vol., p. 203. Eubel a donné des addi
tions, des corrections, des précisions aux listes épiscopales de Bretagne.
Néanmoins, en ce qui concerne notre église, il a commis quelques erreurs.
(2) Recueil de statuts formé par Math, de Plédran, en 1509. — Série de
règlements antérieurs à Guillaume Melchin et confirmés par celui-ci,
p. 2 v°-7 v° (pagination de l'exemplaire de ^a Bibl. Publiq. de Rennes).
— Ludum. imo tumultum vulgariter charivary galice nuncupatum fece-
runt (p. 6 v°). Littré dit que le mot charivari ne paraît pas remonter au
delà du XIVe siècle. La phrase que nous citons est donc intéressante. —
Voir dans le gloss. de Du Cange l'article Chalvaricum. Et l'article chari
varis le Dict. des instit., de Ghéruet..
Une délibération capitulaire du 25 avril 1653 nous montre les officiers
et choristes de la cathédrale, prêtres ou clercs in sacris *, se promenant
en habit court, sans soutane, même avec des vêtements de couleurs,
« portants fusilz ou autres armes à feu », en dépit de toutes les défenses
qu'on leur a faites (Arch. dép. de Rennes, liasse G. 868).
(3) Mollat, Jean XXII : lettres communes, n° 13560. Coulon, Lettres s.
et c. de Jean XXII, nov. 1913, col. 558-9. Le roi de France ayant demandé
l'évêché de Tours pour Albert de Roye, le pape lui répondit qu'il destinait
à ce personnage l'évêché de Dol. Mais, à peine Jean XXII avait-il fini
sa lettre qu'on vint lui dire que Jean du Bois n'était pas encore mort.

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