La Question Tardenoisienne (suite). La station de Vieilles, commune de Beaumont-le-Roger (Eure) - article ; n°4 ; vol.26, pg 227-259
34 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La Question Tardenoisienne (suite). La station de Vieilles, commune de Beaumont-le-Roger (Eure) - article ; n°4 ; vol.26, pg 227-259

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
34 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1929 - Volume 26 - Numéro 4 - Pages 227-259
33 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1929
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Commandant Octobon
La Question Tardenoisienne (suite). La station de Vieilles,
commune de Beaumont-le-Roger (Eure)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1929, tome 26, N. 4. pp. 227-259.
Citer ce document / Cite this document :
Octobon Commandant. La Question Tardenoisienne (suite). La station de Vieilles, commune de Beaumont-le-Roger (Eure). In:
Bulletin de la Société préhistorique française. 1929, tome 26, N. 4. pp. 227-259.
doi : 10.3406/bspf.1929.6711
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1929_num_26_4_6711SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 227
I,a Question Tardonoieienne {suite).
La «station de Vieilles, commune de
Iteanmont-lc-Roger (Eure),
PAR
le Commandant OGTOBON.
Emplacement. — Cette station, qui s'étale sur un hectare, est
située entre le ruisseau « la Georgette » et la lisière de la forêt
de Beaumont. Elle occupe à flanc de coteau le lieudit « le mont
rôti » ; elle est partagée en deux zonespar la voie ferrée de Cher
bourg à Paris et traversée par la route de Bernay à Evreux. La
partie encore accessible est surtout riche dans les environs de
l'ancienne briqueterie. C'est là que devait se trouver le centre
de l'agglomération. Une ballastière située sur les bords de la
« Georgette » auraii, d'après l'abbé Dubois, fait disparaître les
deux tiers du gisement
Bibliographie et Collections. — ■ Elle a été fouillée par M. Lesage
et parcourue par de nombreux chercheurs. Signalée en 1904 par
l'abbé Dubois (1) dans une courte note, elle est connue surtout
pour ses formes microlithiques ; le reste est à peine indiqué.
L'auteur signale la présence de gisements dans les communes
voisines et nous laisse entendre que le hameau de Toussue, à
Menneval, possède une station semblable.
M. Coutil a donné en 1912 un résumé des recherches.
M. Cahen a également publié un mémoire en 1912 (2). Comme
ses prédécesseurs il n'a d'yeux que pour les micro-silex et cite à
peine le reste. Dans une lettre à Cartailhac, il écrit : « en ce qui
concerne l'âge des gisements^ je n'ai pas cru pouvoir formuler
une opinion sur l'examen seul de l'industrie de Vieilles .. les
silex pygmées étant associés à des instruments d'allure Campi-
gnienne et Robenhausienne, il est assez tentant d'établir une com-
temporanéité entre les uns et les autres »! Il faut retenir de
cette étude, outre la description des pièces qu'elle présente, sa
carte précise et quelques indications intéressantes sur la répart
ition des séries récoltées h cette époque.
Les silex de Vieilles sont aujourd'hui dispersés en trois lots :
1° Musée de Bernay (50 pièces, don de M. Lesage en 1902).
(1) Les tout petits silex néolithiques tardenoisiens dee environs de Bernay et
principalement de Beaumont (sect, de Vieilles). [Bull. Soc. Normande d'Etudes
Préhist., 1904-1905).
(2) Contribution à l'étude des tout petits silex tardenoisiens de Vieilles (Bu/L
Soc. Normande d'Études Préhist., 1912). 228 SOCIÉTÉ PRÉHISTOMQUE FRANÇAISE
2° Collection Dubois (acquise en 1905 par le Comte Dauger
et passée entre les mains de son fils, Gui Dauger, qui la possédait
encore en 1905). Cette collection, d'après Cahen, compte un mil
lier de pièces venant de Vieilles (dont 500 petites) ; les micro-
lithes dessinés dans la brochure de l'abbé Dubois en faisaient
partie et venaient des récoltes Lesage.
3° Collection Lesage, actuellement au Musée de Rouen et com
prenant environ 7.000 pièces dont près de 6.000 viennent des
environs immédiats ou de la station qui nous occupe. Le gisement
principal en a donné 5.500 ; Cahen en a étudié environ 2.500 en
1912. La petite collection de M. Deglatigny a été versée au fonds
Lesage par ce mécène de la préhistoire normande.
Quant aux séries que possédait M. Cahen, nous ignorons ce
qu'elles sont devenues ; on peut les considérer comme ne pou
vant changer les conclusions de cette étude, eu égard à leur
petit nombre : «... Je vous ai fait savoir que je ne possédais que
peu de chose de ce gisement, l'étude que j'avais faite de ce gis
ement ayant été publiée d'après la collection de mon ami M.
Lesage, de Vieilles. Le reste de la Cahen venait de
recherches faites dans la région du Havre.
But de celte nouvelle élude sur la station. — Vieilles est une
rare aubaine pour un préhistorien. Nous avons grâce à la patience
et à la persévérance de ce chercheur infatigable que fut M.
Lesage, une des stations de plein air les plus complètes qu'il
nous ait été donné d'étudier. Pendant une grande partie de sa
vie et plusieurs fois par jour, M. Lesage l'a interrogée, n'hésitant
pas à passer des heures à genoux et à plat ventre pour récolter
les milliers de minuscules silex qui composent sa collection.
Nous pouvons donc baser sur cet ensemble à peu près unique en
France, des conclusions plus solides que partout ailleurs, et nous
ne saurions trop rendre hommage à la mémoire de ce modeste
pionnier sur le terrain.
Or, on ne connaît de ces récoltes que les quelques silex pyg-
mées publiés par Dubois et Cahen. Il nous a paru nécessaire
d'entreprendre une étude d'ensemble de ce gisement pour le
comparer à ceux que nous avons étudiés déjà dans d'autres
régions.
M. le Directeur du Musée Archéologique de Rouen ayant bien
voulu nous confier le triage et le classement de cette importante
collection, nous avons pu, grâce à l'obligeance inépuisable de M.
le Conservateur, l'étudier pendant des semaines tout à notre
aise. Ce mémoire n'est que le fruit de nos observations au cours
de ce travail, une visite sur le terrain ne nous ayant rien appris
de nouveau. PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 229 SOCIÉTÉ
Inventaire. — Nous avons divisé le fonds Lesage en trois lots :
1er Lot. — Composé d'objets étrangers à la région et obtenus
par dons ou échanges.
2e Lot. — des spécimens de toutes les industries
disséminées sur le territoire de la commune de Beaumont et des
communes voisines; ces pièces sont étiquetées avec soin. Tout
l'outillage des stations de plein air y figure : il est massif, lourd,
inélégant, à base de gros grattoirs à main, de percuteurs pugil-
laires, de tranchets souvent grossiers, d'allure campignienne.
La station de Vieilles, comme tout le terrain environnant, a
livré quelques-uns de ces silex, et leur présence troublait assez
Cahen pour le gêner dans son classement. Leur patine et leur
taille les isolent complètement du 3e lot et les rattachent d'une
manière indubitable au 2e lot. Il n'y a d'ailleurs aucune raison
pour que cette industrie, qui s'est étalée sur tout le pays, n'ait
pas laissé à Vieilles des témoins au même titre qu'elle en a laissé
partout ailleurs. Leur absence nous eut intrigué et gêné beau
coup plus que leur présence.
La question des haches polies est plus délicate ; elles manquent
souvent dans les gisements de plein air, car elles ont été récol
tées avec soin de tout temps, à cause des superstitions qui s'a
ttachaient aux céraunies ; mais l'absence de leurs éclats est plus
symptomatique. Déjà l'abbé Dubois, au début des récoltes (2e an
née), disait, parlant de la surface du gisement : « Ce qui en sub
siste d'explorable a fourni de très nombreuses pièces en tout
genre, sauf pourtant en haches polies. (On comptait alors environ
un millier de pièces). En 1912, M. Cahen écrivait... « la pierre
polie n'est représentée que par cinq ou six fragments et deux
hachettes entières... » (la collection comprenait alors 2.500
pièces et plusieurs milliers de débris). L'examen des boites, des
caisses, des sacs de cette ne nous a fourni en 1927
que trois éclats sur près de 6.000 pièces. Dans ces conditions
nous hésitons à considérer la hache polie comme une arme ou un
outil d'usage courant dans ce gisement. Les hachettes signalées
nous paraissent pouvoir être rattachées à l'industrie occupant
toute la région, qui contient ces objets à peu près dans le pour
centage que nous livre la section do Vieilles.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents