La rampe et les coulisses; esquisses biographiques des directeurs, acteurs et actrices de tous les théatres

Eugène Ronteix

Description

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Sujets

• Theatre
• Lists of actors
• Playwright

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 14
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 16 Mo

Extrait

f^é-tfJ'iaae. DIRECTEUR. Il n'y a pas solsde métiers. (Proucrbt. Industriel, artiste, amateur-homme-de-VÉRON.M. nature, en créant M. Véron, semble avoirlettres, la voulu pouvait faire pouressayer tout ce qu'elle un directeur d'O- une heureuse chance pour nouspéra. C'est que d'avoir à commencer ces esquissesbiographiques, comme le classique cité unCornélius Népos : pardon d'avoir auteur latin par- ; don d'avoir rappelé Alcibiade à propos de M. Véron! Notre intention n'est pas de faire un panégyrique, il s'en faut debeaucoup mais nous ne pouvons pas ne point rendre; l'Académiejustice au directeur actuel de Royale de mu- sique; nous sommes toujours en admiration devant un sur le public unhomme qui a su prélever capital plus qu'honnête. Nous admironsM. Scribe, qui esthomme d'es- prit d'ailleurs; nous estimons M. Véron. Le début de la carrière de M. Véron n'a pas été plus - 4 artiste que d'un militaire. M. Véron était danscelui d'un les drogues, et élève en pharmacie." />

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Â?cade/j7U6 (Jmi/aù cu> f^é-tfJ'iaae.
DIRECTEUR.
Il n'y a pas solsde métiers.
(Proucrbt.
Industriel, artiste, amateur-homme-de-VÉRON.M.
nature, en créant M. Véron, semble avoirlettres, la voulu
pouvait faire pouressayer tout ce qu'elle un directeur d'O-
une heureuse chance pour nouspéra. C'est que d'avoir à
commencer ces esquissesbiographiques, comme le classique
cité unCornélius Népos : pardon d'avoir auteur latin par-
;
don d'avoir rappelé Alcibiade à propos de M. Véron!
Notre intention n'est pas de faire un panégyrique, il s'en
faut debeaucoup mais nous ne pouvons pas ne point rendre;
l'Académiejustice au directeur actuel de Royale de mu-
sique; nous sommes toujours en admiration devant un
sur le public unhomme qui a su prélever capital plus
qu'honnête. Nous admironsM. Scribe, qui esthomme d'es-
prit d'ailleurs; nous estimons M. Véron.
Le début de la carrière de M. Véron n'a pas été plus-
4
artiste que d'un militaire. M. Véron était danscelui d'un
les drogues, et élève en pharmacie. Pour un homme qui
unentend la vie, c'était apprentissage assez commun et
peu M. Véron ne pouvait pas s'y plaire : ceconfortable.
vocation, et iln'était point une pourtant a su tirer parti de
ces premières études; elles ont été le premier jalon de l'é-
chelle qui Ta conduit à la fortune.
M. Véron, qui déjà se connaissait en drogues, devint
propriétaire, pourun tiers, de\apdtepectoraledeRegnault.
Je ne sais pas s'il était pour quelque chose dans cette in-
vention, mais, à coup sûr, il fut celui qui contribua le plus
vente. M. fit le prôneur : tous les journauxà la Véron s'en
l'annoncèrent, la vantèrent comme une panacée; la méde-
cine et le classique jus de réglisse le cédèrentà la pâteLeroy
pectorale. La pâte pectorale enrichit ses propriétaires , et
peut-être aussi son inventeur, par extraordinaire.
M. Véron est trop homme d'esprit pour ne pas aimer
lui-même ses souvenirs, pour ne pas les rappeler souvent
avec l'origine de sa fortune actuelle il le peut d'autant;
mieux, qu'il a d'autres titres à la célébrité et au poste im-
portant qu'il occupe.
C'est à M. Véron que Ton doit la fondation de la Reuuc
de Paris; c'est un service rendu au monde littéraire.M. Vé-
ron n'en a jamais été que directeur sans prendre une part;
active à la rédaction il contribuait, dit-on, à celle du Mes-,
Tout puissesagerdes Chambres. celan'empêche pas qu'ilne
doêtre un littérateur émérite. Le goût, le jugement, le don
bien choisir, sont aussi des qualités en littérature.
M. Véron en-a, dit-on, encore pris une part à quelques
treprises industrielles plus lucratives qu'importantes; m.i
ce qui nous importe à la directionà nous, ce sont les titres
dp l'Opéra. Oiitrr celui que nous on ]rvenons d'exposer,