La S.F.I.O. face à la Ve République : majorité et minorités - article ; n°3 ; vol.14, pg 526-556
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Description

Revue française de science politique - Année 1964 - Volume 14 - Numéro 3 - Pages 526-556
31 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Serge Hurtig
La S.F.I.O. face à la Ve République : majorité et minorités
In: Revue française de science politique, 14e année, n°3, 1964. pp. 526-556.
Citer ce document / Cite this document :
Hurtig Serge. La S.F.I.O. face à la Ve République : majorité et minorités. In: Revue française de science politique, 14e année,
n°3, 1964. pp. 526-556.
doi : 10.3406/rfsp.1964.403442
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1964_num_14_3_403442Forces Politiques en France Les
de la réforme que élu du suffrage universel ne soit pas imposé élec
teur par des minorités Mais est-il sûr que la démarche suivie ait été
tellement plus démocratique Defferre été désigné par un cercle
étroit quelques dizaines de journalistes parisiens animateurs de comités
détenteurs un pouvoir sans responsabilité claire Le Parti Communiste
pas tout fait tort quand il parie instances mal définies La
cooptation est pas en soi plus démocratique si elle émane de clubs que si
elle provient de partis politiques En second lieu le processus par lequel
surgi de indécision le nom de Defferre reste trop marqué
par des facteurs circonstanciels pour on puisse assurer avec quelque
vraisemblance que ce qui est passé automne de 1963 se reproduira
régulièrement pour chaque élection présidentielle Tout comme pour le
rôle du président de la République la tête de Etat il reste rendre
institutionnel ce qui est encore que personnel et qui pour heure relève
davantage de expédient que du précédent
Début avril 1964
1.0 FACE Ve REPUBLIQUE
Majorité et minorités
En ce début de printemps le Parti Socialiste S.F.1.0 suscite un
intérêt compréhensible après une longue crise ses dirigeants se montrent
nouveau capables initiative politique Gaston Defferre obtenu
être désigné officiellement candidat de la S.F.1.0 aux prochaines élec
tions présidentielles MM Guy Mollet et Roger Quilliot ont engagé avec
le Parti Communiste un dialogue public sur les problèmes idéologiques
qui séparent les deux courants politiques du mouvement ouvrier MM
Brutelle Gazier et Jaquet se sont réunis trois fois en colloque avec des
personnalités de la gauche non communiste ils souhaitent rassembler
Mais sans être contradictoires ces trois actions sont menées séparément
et existence des initiatives ne suffit pas définir la volonté politique de
la S.F.I.O Un fait est certain ceux qui mènent ces actions bénéficient
un degré autonomie qui eût été impensable il quelques années
peine et engagent pas totalement le Parti Socialiste la S.F.I.O est
plus entièrement dirigée par Guy Mollet est là une situation incer-
526 Les Forces Politiques en France
titude nouvelle et qui ne peut sans dommage se prolonger indéfiniment
entre les différentes voies dans lesquelles elle se trouve engagée la
S.F.I.O devra choisir avant les élections présidentielles donc avant au
tomne de 1965 et son choix pèsera sur avenir de toute la gauche
Pour essayer de comprendre les rapports actuels entre les dirigeants
de la S.F.I.O. il convient de remonter la crise de 1958 et de rappeler
évolution qui mené le Parti Socialiste de avant-garde de la Ve
République des positions parfois proches de celles du Parti Commu
niste Sans doute faudrait-il pour être complet chercher les prélimi
naires de la crise de 1958 au sein même du gouvernement de Guy
Mollet ou dans les controverses de 1952-1954 au sujet de la C.E.D.
mais ce sont les événements de mai-juin 1958 qui ont été et demeurent
déterminants pour les hommes actuellement placés la tête de la S.F.I.O
Au printemps 1958 alors agonisait le gouvernement de Gaillard
les socialistes trouvaient encore fortement représentés par Robert
Lacoste député de la Dordogne ministre de Algérie Christian
Pineau de la Sarthe ministre des Affaires étrangères Max
Lejeune député de la Somme du Sahara Gérard Jaquet
député de la Seine ministre de la France outre-mer Maurice Pic
sénateur de la Drôme secrétaire Etat Intérieur Pierre Métayer
député de Seine-et-Oise Etat Armée de terre Jean-
Raymond Guyon député de la Gironde secrétaire Etat au Budget
Eugène Thomas député du Nord Etat aux P.T.T Au
même moment cependant les hommes qui depuis 1956 ou 1957 cher
chaient infléchir la politique algérienne de la S.F.I.O pouvaient enfin
espérer imposer leur parti un changement de politique En revanche
ils ne comptaient guère remplacer la tête de la S.F.I.O une équipe
solidement installée appuyée par la plupart des grandes fédérations habile
la man uvre et très représentative de la majorité des militants
Fondé en janvier 1957 le Comité socialiste étude et action pour
la paix en Algérie rassemblait autour de MM Depreux député-maire
de Sceaux ancien président du groupe parlementaire Assemblée natio
nale) Verdier député de la Seine ancien directeur du Populaire ancien
président du groupe de Assemblée nationale) Savary député de Saint-
Pierre-et-Miquelon secrétaire Etat aux Affaires marocaines et tunisiennes
dans le gouvernement de Mollet démissionnaire en novembre 1956 en
signe de protestation contre arrestation de Ben Bella et de ses compa
gnons) un grand nombre de personnalités et de militants connus MM
527 Forces Politiques en France Les
Charles Lussy député du Vaucluse ancien président du groupe de As
semblée nationale) Daniel Mayer député de la Seine ancien ministre
ancien secrétaire général du pard) Antoine Mazier député des Côtes-
du-Nord) Raymond Badiou maire de Toulouse) André Philip ancien
ministre) Jean Rous Robert Blum Marceau Pivert Oreste Rosenfeld
Ernest Labrousse Charles-André Julien Au 49e congrès de la S.F.I.O.
tenu Toulouse du 27 au 30 juin 1957 la motion de Verdier
demandant au parti de reconnaître la vocation nationale de Algérie
avait obtenu seulement 498 mandats contre 547 la motion majori
taire rapportée par Pineau et 779 celle de Defferre député-
maire de Marseille ancien ministre de la France outre-mer dans le
gouvernement Mollet mais depuis lors audience du Comité était
étendue Bien il en défendît il commen ait représenter une véri
table tendance dont la politique était il est vrai limitée un petit
nombre de problèmes En janvier 1958 il avait publié le premier numéro
de Tribune du socialisme et ne était pas incliné devant interdiction
prononcée le 13 février par le comité directeur contre cette décision
avaient ailleurs protesté MM Vincent Auriol Paul-Boncour Gaston
Defferre Pierre-Olivier apie député de Meurthe-et-Moselle) Roger
Carcassonne sénateur des Bouches-du-Rhône et un grand nombre autres
militants connus exclusion de André Philip prononcée par la com
mission nationale des conflits le 23 janvier la décision de Daniel
Mayer suspendu de délégation le 14 décembre 1957 pour avoir
deux reprises refusé de voter au gouvernement des pouvoirs spéciaux pour
Algérie de se démettre de son mandat de député avaient tendu les
rapports entre la minorité et le secrétariat général celui-ci avait pas
tort estimer que Daniel Mayer se trouvait en état de scission
morale comme beaucoup autres membres du Comité
La position de Defferre était très différente Hostile la politique
de Lacoste dès 1956 Defferre était également octroi de
indépendance Algérie et préconisait partir de 1957 un statut
autonomie interne négocié avec les rebelles Il désapprouvait le style
donné leur opposition par Depreux ér ses amis et demeurait pour
sa part très respectueux des règles du jeu et des traditions évitant de
se livrer des attaques personnelles contre les dirigeants de la majorité
et de rassembler organiquement ceux qui le soutenaient
Au conseil national des 15 et 16 mars 1958 Savary ayant au
retour un voyage en Algérie présenté une analyse très sévère de la
politique de Lacoste et précisé les inquiétudes que lui inspirait état
esprit des officiers une motion présentée par Lussy et demandant
le retrait des ministres socialistes obtint 157 mandats contre 754 au
528 Forces Politiques en France Les
texte majoritaire les minoritaires étaient rejoints Savary avait
demandé la réunion un congrès extraordinaire précédé

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