La S.H.P. à Lyon et en Bourgogne : 1er-3 mai 1976 - article ; n°230 ; vol.64, pg 159-165
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1976 - Volume 64 - Numéro 230 - Pages 159-165
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean-Paul Sergent
La S.H.P. à Lyon et en Bourgogne : 1er-3 mai 1976
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 64e année, N. 230, 1976. pp. 159-165.
Citer ce document / Cite this document :
Sergent Jean-Paul. La S.H.P. à Lyon et en Bourgogne : 1er-3 mai 1976. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 64e année, N.
230, 1976. pp. 159-165.
doi : 10.3406/pharm.1976.1721
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1976_num_64_230_1721LA &RK A LYON
lï IN BOURGOGNE
(l"-3 mai 1976)
Que faire un 1" mai ? Sinon fêter le travail en s'en évadant... C'est bien ce
qu'avaient choisi nos collègues et amis de la S.H.P. en répondant à l'appel de notre
ami Claude Lanchy : partir en Lyonnais à la découverte de ses richesses artistiques et
professionnelles.
Dès 7 heures du matin, à la porte d'Orléans, nous étions une soixantaine (d'autres
nous rejoindront sur place) à prendre le car vers le sud, en ce samedi ensoleillé.
Après avoir salué de loin, au passage, le château de La Rochepot (Côte-d'Or), puis
l'hôpital de Chalon, majestueusement campé sur un terre-plein gazonné au bord de l'eau,
nous faisons notre entrée à Louhans, où le déjeuner aura lieu à l'Hôtel du Jura.
Louhans Petite ville pleine de caractère, Louhans conserve encore, avec sa grande rue bordée
d'arcades, un petit air de conquête espagnole. Son Hôtel-Dieu du xvn6 siècle, où nous
sommes accueillis et guidés par M. Raynaud, nous offre l'éblouissement de son apothi
cairerie : dans ses boiseries de style Louis XIII, constituées par une série de placards
à médaillons sculptés, de deux rangées de tiroirs et de quatre étages d'alvéoles formant
niches avec arcades et colonnettes finement sculptées, on admire de splendides vases
et pots, magnifiques spécimens de faïences françaises des xV-xvm* siècles, dont les
brillants et fervents commentaires de Louis Cotinat nous révèlent tous les secrets.
Cette apothicairerie est comme un reflet du grand art jusque dans ses parquets. Un
superbe mortier et une émouvante Pieta semblent symboliser le caractère charitable
de notre profession, cependant que formulaires, ordonnances, recettes pour combattre
le choléra et guérir le cancer disposés sur de petits meubles nous rappellent, s'il en
était besoin, l'érosion de certaines thérapeutiques avec le temps. La salle des malades,
parmi lesquels nous passons, curieux et attendris, ressemble à celle de Beaune. La dis
position des lits en enfilade, avec leurs rideaux qui peuvent être tirés à volonté, permet
aux égrotants à la fois de s'isoler et de participer à la vie communautaire.
aint-Amour C'est ensuite Saint-Amour. Tout ici est quiétude : calme l'hôpital, qui ressemble
plutôt à une maison rustique ; calme, le cimetière voisin ; calme, enfin, l'apothicairerie
au plafond voûté en ogive, au dallage en damier noir et blanc, aux allégories en trompe-
l'il au-dessus des portes. Des armoires basses avec tiroirs supportent des étagères
sur lesquelles s'alignent des bocaux anciens et de belles poteries des xvi* et xvn* siècles.
REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE, XXTII, N° 230, SEPTEMBRE 1976. 160 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
Dans une niche centrale, quatre grands vases à thériaque, dont deux avec décor à la
« feuille gothique », vraisemblablement production lyonnaise d'après Faenza. Une
seconde salle, l'ancien préparatoire, renferme une importante collection d'étains.
Bourg- A l'hôpital de Bourg-en-Bresse, nous sommes attendus, à la descente du car, par
en-Bresse M. Barberot, député-maire, son adjoint et Mue Délavai, pharmacien. Dès le début de la
visite, le très bel escalier d'honneur nous saisit d'une impression de grandeur. Mais
nous descendons d'abord dans l'ancienne tisanerie. De splendides fourneaux, des
ustensiles en cuivre, des mortiers, des séries de poids, des tableaux à thème médico-
religieux, une presse pour oléagineux, des etains garnissent cette pièce contiguë à
l'apothicairerie proprement dite.
Celle-ci est une grande salle rectangulaire dont, à certains endroits, les boiseries
ont été découpées en niches à la forme exacte des grands vases à thériaque qu'elles
contiennent. Survivance d'un passé pas tellement lointain, une barrière en bois est
encore là, qui était destinée à arrêter le flot des malades de l'extérieur trop empressés
à prendre livraison de leurs remèdes ! Des silènes, des pots du xvme siècle, des flacons
en verre quadrangulaires, des balances, des vases en opaline, une statue de sainte Anne,
ornent cette apothicairerie à la fois harmonieuse et fonctionnelle.
Mais en remontant de la tisanerie, comme de la cave, c'est bien connu, on a
encore... soif. Celle-ci sera étanchée à l'étage supérieur, à la faveur d'un champagne
d'honneur. Notre ami P. Julien ayant, en réponse à l'allocution du directeur, M. Chaus-
sin, félicité nos aimables hôtes d'avoir su conserver son caractère à cet ensemble
hospitalier et de ne pas l'avoir défiguré comme il arrive trop souvent, on fit, pour
mieux en juger, le tour des jardins. C'est ainsi que nous apprîmes, dans la conversat
ion, que la dernière des surs de la Congrégation de Saint-Joseph, qui faisaient ici
office d'apothicaires, resta en poste dix ans : elle s'appelait Anne de Borgia... Il était
Lyon donc temps de filer sur Lyon, où dans un secteur « piétonnier », à l'Hôtel Résidence,
nous allions, après un dîner léger, goûter un sommeil qui le serait beaucoup moins.
Musée des Fondé en 1935, le Musée des Hospices civils de Lyon est installé dans le « Grand
Hospices Hostel-Dieu », dont les origines remontent au xif siècle et qui est un des éléments
Civils principaux du décor lyonnais. On y accède par le Petit Dôme, au centre de bâtiments
construits en croix, où l'on disait autrefois la messe pour les malades des quatre salles
correspondantes.
Nous y étions accueillis, ce dimanche matin 2 mai, par M. le Pr Revol, notre
ami Deroudille et Mlu Roubert, conservateur du Musée. Ce dernier a fait l'objet de
tant de publications et est si riche qu'il serait vain de vouloir en donner ici autre
chose qu'un bref aperçu x. Il comporte deux parties dites l'une artistique, l'autre
historique.
La première est constituée par les installations des trois salles de l'ancien hôpital
de la Charité, transférées dans l'une des quatre immenses « infirmeries » citées il y a
un instant. Elle rassemble des faïences, des tapisseries, des meubles et divers autres objets
d'art. La première salle abrite un festival extraordinair de faïences, allant des che-
1. Il fut aimablement offert à chaque participant un exemplaire de la plaquette illustrée
d'Auguste Croze, L'Hôtel-Dieu de Lyon, publiée en 1939 par les laboratoires Ciba dans leur
série des Vieux hôpitaux français. LA S.H.P. EN BOURGOGNE
UN DES PANNEAUX ET QUELQUES-UNS DE L'APOTHICAIRERIE DES VASES DES DE XV" L'HÔTEL-DIEU ET XVI* SIÈCLES DE LOUHANS
Photo Laboratoires Roussel. PL XIX offerte par les Planche
Laboratoires Roussel
35, boulevard des Invalides
Paris, 7e S.H.P. A LYON ET EN BOURGOGNE 161 LA
vrettes, bouteilles, pots canons, piluliers, aux vases d'apparat pour la thériaque et
les grandes compositions, sans parler du plat de Saint-Cloud représentant une scène
de clystère avec des singes, des veilleuses à tisane, des panadières et des canards
à malades, des crachoirs, des bols à saignée, etc.
La salle suivante, dont les belles boiseries de tilleul (xviiie s.) proviennent de celle
du Conseil de la Charité, réunit des tableaux, des meubles, dont un régulateur
d'acajou (1803) décoré et orné avec son balancier compensateur portant un caducée,
des sculptures (statues de saint Roch, de saint André, de saint Clair, notamment) et
des souvenirs divers : miniatures, coffrets, livres, registres et chartes de mariage.
La salle des Archives de la Charité est surtout remarquable par ses boiseries de
chêne finement sculptées, sa voûte en staff, ses tympans ornés de motifs et ses statues
allégoriques.
Elle est éclipsée par un autre chef-d'uvre : l'ancien « Cabinet de Pharmacie » de
la Charité, à trois corps, dont la partie ce

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