La stabilité des dirigeants des partis politiques : la théorie de l oligarchie de Robert Michels - article ; n°4 ; vol.30, pg 846-866
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Revue française de science politique - Année 1980 - Volume 30 - Numéro 4 - Pages 846-866
THE STABILITY OF POLITICAL PARTY LEADERS: ROBERTO MICHELS' OLIGARCHY THEORY, by WILLIAM R. SCHONFELD What are the relations established between changes in personnel and types of political party leadership ? In Part II of the article published in the June issue of this Review, the author discusses the views held by Roberto Michels which, while universally accepted, are nonetheless ill-suited to the reality of present-day large-scale parties. [Revue française de science politique XXX (4), août 1980, pp. 846-865.]
LA STABILITÉ DES DIRIGEANTS DES PARTIS POLITIQUES : LA THÉORIE DE L'OLIGARCHIE DE ROBERT MICHELS, par WILLIAM R. SCHONFELD Quelles relations s'établissent entre les changements de personnel et les types de direction dans les partis politiques ? Deuxième partie de l'article paru dans le numéro de juin de cette même Revue, l'auteur discute les thèses de Robert Michels qui, pour être universellement acceptées, n'en sont pas moins inadaptées à la réalité des partis de masse modernes. [Revue française de science politique XXX (4), août 1980, pp. 846-865.]
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 93
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur William R. Schonfeld
La stabilité des dirigeants des partis politiques : la théorie de
l'oligarchie de Robert Michels
In: Revue française de science politique, 30e année, n°4, 1980. pp. 846-866.
Résumé
LA STABILITÉ DES DIRIGEANTS DES PARTIS POLITIQUES : LA THÉORIE DE L'OLIGARCHIE DE ROBERT MICHELS, par
WILLIAM R. SCHONFELD
Quelles relations s'établissent entre les changements de personnel et les types de direction dans les partis politiques ?
Deuxième partie de l'article paru dans le numéro de juin de cette même Revue, l'auteur discute les thèses de Robert Michels qui,
pour être universellement acceptées, n'en sont pas moins inadaptées à la réalité des partis de masse modernes.
[Revue française de science politique XXX (4), août 1980, pp. 846-865.]
Abstract
THE STABILITY OF POLITICAL PARTY LEADERS: ROBERTO MICHELS' OLIGARCHY THEORY, by WILLIAM R.
SCHONFELD
What are the relations established between changes in personnel and types of political party leadership ? In Part II of the article
published in the June issue of this Review, the author discusses the views held by Roberto Michels which, while universally
accepted, are nonetheless ill-suited to the reality of present-day large-scale parties.
Citer ce document / Cite this document :
Schonfeld William R. La stabilité des dirigeants des partis politiques : la théorie de l'oligarchie de Robert Michels. In: Revue
française de science politique, 30e année, n°4, 1980. pp. 846-866.
doi : 10.3406/rfsp.1980.393917
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1980_num_30_4_393917LA STABILIT DES DIRIGEANTS
DES PARTIS POLITIQUES
LA TH ORIE DE OLIGARCHIE
DE ROBERT MICHELS*
WILLIAM SCHONFELD
LA
directions science sonnel avec manifester tis favorable politiques 846 ses ches nes continuateurs autres tendances Bref Durkheim William fondateurs socialistes Michels Ces conclusions de les ultérieures dans politique Cet recherche déployées curieuse organisations nationales attributs place précurseurs Schonfeld article grands sont les oligarchiques leur de Engels voulait sa instances XXX proposition théorique la occupe aussi ont attachement sur du penseurs de dans Michels science La été vérifier Parti La Marx les la des juin nationales bien de force stabilité tenues fait pratique son socialiste partis des études 1980 la politique Robert suite ont théorique Weber lui que la ouvrage classe de démocraties des Pour pour pp du idée proposition tendance politiques semble et modernes des une démocratique dirigeants ses Parti 477-505 Michels du ouvrière et définitives te étude et de Les révisionnistes mouvement idées ont socialiste de avoir faire démocratie empirique partis des centré en la engendré du dans font susciter que partis autorité fermé sociologie ne il tant comportement et gaulliste est-à-dire politiques toutes il son se les du sur choisi organisations de la contentaient ou mouvement sciences des elles analyse les compte voie nouveaux les et changements des contemporaines le disciples Revue fonctionnaient imagination cas le des essai adversaires sur sociales collectif personnel gaulliste fran parmi le élections les domai pas recher sur et moins de aise par des per car cf est les de La stabilité des dirigeants des partis politiques
périodiques Il semblerait donc surprenant de trouver des relations de
nature oligarchique parmi les socialistes Néanmoins est précisément
ce que Michels découvert et il par conséquent qualifié sa proposi
tion de loi airain
Le fait que les dirigeants restent leur poste pendant de longues
périodes contribue développer le phénomène oligarchique Une telle
stabilité de personnel sépare les responsables des militants crée un
esprit de caste et concentre autorité influence et le pouvoir entre les
mains un groupe restreint
La présence une instabilité forte et persistante du personnel au
sein des instances nationales de direction socialiste et gaulliste semble
réfuter la conclusion empirique de Michels selon laquelle tous les partis
sont oligarchiques étant entendu que les oligarchies se caractérisent par
la non-rotation des dirigeants Le présent article vise clarifier la rela
tion entre les changements de personnel et le type de direction dans les
partis politiques En premier lieu les données et la thèse de Michels
seront résumées Ensuite nous verrons si elles correspondent aux étu
des sur la rénovation la survie et le remplacement du personnel au PS
et au RPR UDR Constatant alors elles ne accordent pas avec les
données fran aises on aura recours une proposition théorique plus
générale Enfin cette nouvelle proposition sera soumise une vérifica
tion
Les données et la thèse de Robert Michels
Michels fournit une preuve empirique de absence de changements
de personnel dans les partis socialistes qui demeure très schématique
abord il remarque que Wilhelm Liebknecht et August Bebei sont
restés les principaux dirigeants des ouvriers allemands pendant
trente ans et il affirme une telle stabilité caractérisa aussi le parti
socialiste italien Cependant il juge ces cas atypiques2
En second lieu auteur de ce livre est imposé la tâche de
relever sur les listes de présence des congrès tenus en 1893 par trois
partis socialistes internationaux Social-démocratie allemande
parti ouvrier guesdiste en France Partito socialisto italiano en
William Schonfeld art cit
Roberto Michels Political Parties Sociological Study of the Oligarchical Ten
dencies of Modern Democracy New York The Free Press 1962 85 La traduction
fran aise de Michels étant incomplète certaines de mes citations ont dû être tirées de la
version anglaise
847 William Schonfeld
Italie les noms de ceux qui en 1910 se trouvaient encore dans les pre
miers rangs de combattants.
sur les 200 délégués au congrès de Cologne 60 étaient encore
sur la brèche en 1910 sur les 93 délégués au congrès de Paris 12 et
sur 311 délégués au congrès de Reggio Emilia 102 Que signifient
ces proportions Il est difficile de répondre car Michels offre pas
une définition concrète de Ceux qui se trouvaient encore dans les
premiers rangs des combattants Veut-il dire ils sont encore délé
gués au congrès du parti Ou encore militants actifs
Dernière donnée On calculé que dans empire Allemagne les
ministres restent en fonction pendant une durée moyenne de quatre ans
et quatre mois Dans la direction autant dire dans le ministère du
parti socialiste nous voyons les mêmes personnes occuper les mêmes
fonctions pendant quarante années consécutives Quelles fonctions
font partie de la direction Quelle est la stabilité emploi
moyenne de ceux qui les occupent
Pour la science politique moderne ces données sont insuffisantes
Néanmoins elles mettent accent sur la forte stabilité de la direction
des partis socialistes et par conséquent sur une caractéristique de
oligarchie et non de la démocratie Pourquoi ces résultats inattendus
Les exigences structurelles du parti la psychologie des membres et la
mentalité des dirigeants en sont les principaux facteurs Afin appré
cier la logique de Michels citons quelques exemples de son explication
En premier lieu tout parti ayant le sens de efficacité besoin de
dirigeants compétents et expérimentés La bataille pour la prise du pou
voir dans une société ne se prête pas amateurisme Afin de parvenir
ses objectifs le groupe besoin experts de spécialistes Par
nature toute organisation démocratique repose sur une division du tra
vail Mais qui dit division du travail dit spécialisation et donc spécia
listes
En second lieu les adhérents du parti sont attachés la tradition et
veulent éviter incertitude Les dirigeants en place ont avantage être
connus et sont généralement mieux considérés que leurs hypothétiques
rempla ants En les maintenant dans leurs fonctions on évite de possi
bles déconvenues est par paresse grégaire ou pour nous servir
un euphémisme en vertu de la loi inertie que les camarades renou
vellent indéfiniment leur mandat aux mêmes chefs En outre la sta-
Robert Michels Les partis politiques essai sur les tendances oligarchiques des
démocraties Paris Flammarion 1971 pp 86-87
Les partis politiques 89
Politicai Parties 124
Les partis 87
848 La stabilité des dirigeants des partis politiques
bilité de la direction est consolidée parce que les militants les bra
ves gens qui éprouvent de la gratitude pensent que la non-
réélection un camarade qui pour ainsi dire assisté la naissance du
parti qui souffert mille adversités et rendu mille services

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