Le bonheur des canuts ou le bonheur des humbles - article ; n°2 ; vol.5, pg 217-221
6 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le bonheur des canuts ou le bonheur des humbles - article ; n°2 ; vol.5, pg 217-221

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
6 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Histoire, économie et société - Année 1986 - Volume 5 - Numéro 2 - Pages 217-221
Résumé Beyond statistics, the study of post-mortem inventories allows a sensitive approach to the silk-weavers in Lyons in the second part of the eighteenth century. Whereas the most moderate estimations show that these men should have died, creative happiness overcomes all miseries. As long as silk gives its live and creative presence, the weaver accepts a minimum in everything, even an emotional minimum. Life in a factory avoids all excessive speech, all emotional overflow ; agitation and excess are forbidden. Being content with a minimum in everything, weavers accept with a remarkable fortitude to live on the threshold of the unbearable. To define and to analyze this emotional minimum is the aim of this thesis, and it allows to draw the conclusion that to be « a good weaver required a great soul. »
Résumé Au delà des statistiques, l'étude des inventaires après décès permet une approche sensible des ouvriers en soie lyonnais dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Alors que les calculs les plus modérés montrent que ces hommes auraient du périr, le bonheur de créer remporte sur toutes les misères. Tant que la soie est là, vivante et créatrice, l'ouvrier accepte tout dans son minimum. On en arrive même à un minimum affectif. La vie de l'atelier évite tout excès verbal, tout débordement émotionnel ; point d'agitation et d'excès. Se contentant d'un minimum dans tous les domaines, les ouvriers en soie acceptent avec une ténacité remarquable le seuil du supportable. Dégager et analyser ce minimum affectif est au centre de cette thèse et permet de conclure que pour être « un bon canut, il y faut beaucoup d'âme ».
5 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 17
Langue Français

Extrait

Anne Favot
Le bonheur des canuts ou le bonheur des humbles
In: Histoire, économie et société. 1986, 5e année, n°2. pp. 217-221.
Résumé
Résumé Au delà des statistiques, l'étude des inventaires après décès permet une approche sensible des ouvriers en soie
lyonnais dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Alors que les calculs les plus modérés montrent que ces hommes auraient du
périr, le bonheur de créer remporte sur toutes les misères. Tant que la soie est là, vivante et créatrice, l'ouvrier accepte tout dans
son minimum. On en arrive même à un minimum affectif. La vie de l'atelier évite tout excès verbal, tout débordement émotionnel ;
point d'agitation et d'excès. Se contentant d'un minimum dans tous les domaines, les ouvriers en soie acceptent avec une
ténacité remarquable le seuil du supportable. Dégager et analyser ce minimum affectif est au centre de cette thèse et permet de
conclure que pour être « un bon canut, il y faut beaucoup d'âme ».
Abstract
Résumé Beyond statistics, the study of post-mortem inventories allows a sensitive approach to the silk-weavers in Lyons in the
second part of the eighteenth century. Whereas the most moderate estimations show that these men should have died, creative
h
a
p
p
i
n
e
s
s
o
v
e
r
c
o
m
e
s
a
l
l
m
i
s
e
r
i
e
s
.
A
s
l
o
n
g
a
s
s
i
l
k
g
i
v
e
s
i
t
s
l
i
v
e
a
n
d
c
r
e
a
t
i
v
e
p
r
e
s
e
n
c
e
,
t
h
e
w
e
a
v
e
r
a
c
c
e
p
t
s
a
m
i
n
i
m
u
m
i
n
everything, even an emotional minimum. Life in a factory avoids all excessive speech, all emotional overflow ; agitation and
excess are forbidden. Being content with a minimum in everything, weavers accept with a remarkable fortitude to live on the
threshold of the unbearable. To define and to analyze this emotional minimum is the aim of this thesis, and it allows to draw the
conclusion that to be « a good weaver required a great soul. »
Citer ce document / Cite this document :
Favot Anne. Le bonheur des canuts ou le bonheur des humbles. In: Histoire, économie et société. 1986, 5e année, n°2. pp.
217-221.
doi : 10.3406/hes.1986.1424
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hes_0752-5702_1986_num_5_2_1424
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents