Le gisement composite de Ballancourt-sur-Essonnes (Seine-et-Oise) - article ; n°2 ; vol.61, pg 289-299
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1964 - Volume 61 - Numéro 2 - Pages 289-299
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R. Delarue
Ed. Vignard
Le gisement composite de Ballancourt-sur-Essonnes (Seine-et-
Oise)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1964, tome 61, N. 2. pp. 289-299.
Citer ce document / Cite this document :
Delarue R., Vignard Ed. Le gisement composite de Ballancourt-sur-Essonnes (Seine-et-Oise). In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1964, tome 61, N. 2. pp. 289-299.
doi : 10.3406/bspf.1964.3987
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1964_hos_61_2_3987Le gisement composite
de Ballancourt-sur-Essonnes
(Seine-et-Oise)
PAR
R. DELARUE et Ed. VIGNARD
Dans le courant de décembre 1955, l'un de nous (R. D.) visitant
le « Mont de Ballancourt » qui domine ce village, ramassait sur
un petit tas de sable la pièce fig. 1, n° 1 ; l'ayant examinée, je
pensais aussitôt à un burin sur racloir Protomagdalénien I à raclettes
(Badegoulien).
Dès les premiers sondages, notre première impression fut
confirmée par la découverte de raclettes et de burins appartenant à
cette civilisation.
Situation : le gisement occupe une petite plate-forme de 60 m
de long sur 10-15 m de large, couverte de blocs de grès et bien
abritée des vents du Nord et de l'Est par une petite crête dans
laquelle on a incrusté récemment deux grands réservoirs d'eau qui
alimentent les villages voisins, travaux qui ont détruit une bonne
partie du gisement.
Le « Mont » est situé entre L'Essonnes et la ligne du chemin
de fer à l'Ouest, et la route de la Ferté-Alais à Fontenay-le- Vicomte
à l'Est ; il domine, au Sud, une usine de chaux qui exploite le
calcaire de Brie et le Château de Monsieur le Comte de Bourbon-
Busset qui, très aimablement, nous a donné l'autorisation d'effectuer
nos fouilles ; ce dont nous le remercions.
Un petit sentier traverse le gisement d'Est en Ouest, mais toute
cette crête a été, jadis bouleversée par les carriers, dont le déchets
recouvrent la surface et, plus récemment, par l'installation de deux
châteaux d'eau.
Presque toute la platière est recouverte de blocs de grès en
place ou brisés et, c'est parmi eux, dans le peu de terre qui les
entoure, que nous avons pratiqué nos fouilles. Cette platière exposée
au Sud surplombe la plaine d'une cinquantaine de mètres par une SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 290
pente abrupte vers laquelle trois échancrures de la falaise stam-
pienne ont permis l'écoulement d'une bonne partie des sédiments
et des industries de telle sorte que l'on peut penser que la moitié
au moins des ateliers a été détruite ou emportée.
Stratigraphie : Avec tous les bouleversements anciens et récents
il n'y a aucune stratigraphie, les silex étant répartis depuis la sur
face jusqu'à environ 1 mètre de profondeur dans la partie la plus
épaisse.
Dans les environs immédiats et vers le centre nous avons pu
relever la coupe suivante :
1° — Humus 0,20 m — 0,25 m
2° — Sable jaunâtre très loessique 0,40 m — 0,70 m
3° — à la base quelquefois un plaquage d'argile rousse.
4° — puis, table stampienne.
Matière première : Patine : II n'y a pas de silex dans la région,
aussi nous avons, ici, plusieurs espèces de silex et de pétrosilex de
mauvaise qualité, quelques morceaux de grès ont été utilisés et
l'on a poussé à la limite de l'emploi les éclats dont le total atteint
à peine 3 400 dont la plupart sont très petits ; beaucoup ont subi
l'action du feu.
Quant à la patine, nous avons fait les mêmes constatations
qu'à Nemours, dans un milieu pédologique sensiblement pareil :
Le Périgordien possède une belle patine blanche, il est bien conservé car il a
été enfoui assez profondément.
Le Proto I se présente dans les mêmes conditions.
Le Magdalénien est plus cacholonné, plus voilé qu'à Nemours car le sable
jaunâtre est plus riche en loess. De nombreuses pièces sont en silex blond ou noir.
Quant au Tardenoisien et au Néolitique, ils ne possèdent aucune patine et sont
d'ailleurs peu nombreux.
Industries : Comme nous venons de le dire, nous avons noté
la présence d'industries le plus souvent mélangées par les travaux
anciens et récents, elles sont inégalement réparties :
Le Proto I et le Magdalénien vers l'Ouest.
Le Néo et le Tardenoisien au Centre.
Tandis que le Périgordien était à l'Est.
Pour faciliter la compréhension du texte par la juxtaposition
des objets, nous allons présenter les différentes civilisations non
par ordre d'ancienneté mais en suivant les numéros des figures
que le nombre et la dimension des pièces nous a imposés.
Nous commencerons donc par le Protomagdalénien I à raclettes
qui est d'ailleurs la première qui a été découverte. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 291
I — PROTOMAGDALENIEN I A RACLETTES (Badegoulien)
— Nomenclature :
Nuclei 14
Racloirs 18
Grattoirs 12
Burins : bec de flûte 14
D'angle 8
Oblique à coche 2
Transversaux 13
Eclats de burins 30
67
Perçoirs 4
Pièces esquillées 4
Raclettes 16
Lames retouchées divers 6
Percuteur 1
Total 142
A — Le petit nombre de Nuclei (14) ne fait pas prévoir une indust
rie bien abondante.
В — Racloirs (18), fig. 1, nos 1 à 5. Ils correspondent bien à ceux
que nous avons décrits dans les 6 gisements de Nemours :
belles retouches à allure moustérienne ou aurignacienne
n° 1-2 ; simples n° 4-5 ; doubles n° 1-3 ; convergent n° 2, que
l'on pourrait prendre pour un outil moustérien — belle patine
porcelaine.
С — Grattoirs (12), nos 6 à 8 sur lame n° 6, ou sur éclat n° 7-8 —
outils frustres, robustes avec cortex.
D — Les burins : comportent la série complète de ceux du Proto I.
a)bec de flûte, n° 9 à 1 coup.
b) burins d'angle, nos 11 à 13, troncature retouchée.
c)obliques sur coche n° 10 et n° 14 double.
d) burins transversaux nos 17 à 20 et 24 — simples n° 17-19 ■ —
doubles, avec leur encoche bien marquée n° 18-20.
E — Perçoirs n° 21 double — n° 23 simple.
F — Pièces esquillées n° 15-16.
nos 25 à 31 qui nous G — Enfin les raclettes au nombre de 16,
apportent la certitude que cette industrie appartient bien
au Proto I. Il y en a de petites : n° 25-26-30, de grandes :
n° 27-28 et de formes variées, plus ou moins entières.
H — Quelques lames plus ou moins retouchées et un beau petit
percuteur.
La série complète des outils et surtout des techniques si spé
ciales à cette civilisation est donc bien représentée et se situe sur
les bords de l'Essonnes, quelques 50 kilomètres à l'Ouest de
Nemours. 292 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 293
II — MAGDALENIEN II ET III — Figure II
— Nomenclature :
Nuclei 8
Grattoirs 9
Racloirs 0
Burins : bec de flûte 9
D'angle 8
Transversaux 0
Obliques à coche 0
Eclats de burins 46
63
Perçoirs 9
Lamelles à bord 48
Lames tronquées 3 retouchées 8
Total 148
A — Peu de Nuclei (8), leur utilisation a été fort poussée et il y a
que très peu de déchets, ce qui confirme l'absence de silex
dans la région.
В — Pas de racloirs.
С — Très peu de grattoirs, Fig. II, nos 1 à 3, d'ailleurs assez
mauvais.
D — La série des burins est bien représentative du Magdalénien
avec légère prédominance des becs de flûte sur les latéraux.
a) fiées de flûte, nos 8 à 14, variés à 1 coup n° 9-10 ; sur lames appointées ou retouchées n° 8-13 ; n° à 2 14. coups Le
n° 11 est associé à un grattoir-racloir.
b) Burins latéraux, n° 7 non retouchée. nos 4 à 6 et 12-15 à troncature retouchée,
On note l'absence de burins transversaux et obliques à
coche.
Très nombreux éclats de burins (46) beaucoup plus nom
breux que les burins.
E — Perçoirs : quelques microperçoirs si typiques du Magdalénien
n° 16-17 — n° 10 grand perçoir.
F — Lamelles à bords très nombreuses (48) et variées presque
toutes cassées. Les plus larges n° 23-33, d'autres très fines
n

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