Le Néolithique ancien de l abri d Araguina-Sennola (Bonifacio, Corse) - article ; n°1 ; vol.69, pg 376-388
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Le Néolithique ancien de l'abri d'Araguina-Sennola (Bonifacio, Corse) - article ; n°1 ; vol.69, pg 376-388

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1972 - Volume 69 - Numéro 1 - Pages 376-388
Résumé. — L'abri sous roche ďAraguina-Sennola dont l'étude se poursuit depuis 1966 a permis d'identifier un niveau du Néolithique ancien méditerranéen (couche XVII), qui fut daté de 4700 ± 140 B.C. et qui livra un ensemble d'informations relatives au genre de vie de ces préhistoriques. Collecteurs de coquillages, pêcheurs, chasseurs et peut-être agriculteurs, ces Néolithiques inhumaient leurs morts dans l'habitat, à proximité du foyer. Le commerce était assez développé avec des groupes situés hors de l'île en vue de leur approvisionnement en silex et en obsidienne. Le mobilier céramique est typique avec des décors variés où impressions à la coquille et motifs poinçonnés dominent. Le matériel lithique obtenu surtout à partir du silex, comprend de nombreuses armatures de trait à tranchant transversal.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 132
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

François de Lanfranchi
M.-C. Weiss
Le Néolithique ancien de l'abri d'Araguina-Sennola (Bonifacio,
Corse)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1972, tome 69, N. 1. pp. 376-388.
Résumé
Résumé. — L'abri sous roche ďAraguina-Sennola dont l'étude se poursuit depuis 1966 a permis d'identifier un niveau du
Néolithique ancien méditerranéen (couche XVII), qui fut daté de 4700 ± 140 B.C. et qui livra un ensemble d'informations relatives
au genre de vie de ces préhistoriques. Collecteurs de coquillages, pêcheurs, chasseurs et peut-être agriculteurs, ces
Néolithiques inhumaient leurs morts dans l'habitat, à proximité du foyer. Le commerce était assez développé avec des groupes
situés hors de l'île en vue de leur approvisionnement en silex et en obsidienne. Le mobilier céramique est typique avec des
décors variés où impressions à la coquille et motifs poinçonnés dominent. Le matériel lithique obtenu surtout à partir du silex,
comprend de nombreuses armatures de trait à tranchant transversal.
Citer ce document / Cite this document :
de Lanfranchi François, Weiss M.-C. Le Néolithique ancien de l'abri d'Araguina-Sennola (Bonifacio, Corse). In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1972, tome 69, N. 1. pp. 376-388.
doi : 10.3406/bspf.1972.8172
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1972_hos_69_1_8172•
Bulletin de la Société préhistorique française, tome 09, 1972, Htudes et Travaux, fascicule 1.
Le Néolithique ancien de l'abri ďAraguina-Sennola
(Bonifacio, Corse)
Le mobilier caractéristique et la sépulture découverts en 1971
par F. de Lanfranchi et M.-C. Weiss
Résumé. — L'abri sous roche ďAraguina-Sennola dont l'étude se poursuit depuis 1966 a permis d'ident
ifier un niveau du Néolithique ancien méditerranéen (couche XVII), qui fut daté de 4700 ± 140 B.C. et qui
livra un ensemble d'informations relatives au genre de vie de ces préhistoriques. Collecteurs de coquillages,
pêcheurs, chasseurs et peut-être agriculteurs, ces Néolithiques inhumaient leurs morts dans l'habitat, à proximité
du foyer. Le commerce était assez développé avec des groupes situés hors de l'île en vue de leur approvisionnement
en silex et en obsidienne. Le mobilier céramique est typique avec des décors variés où impressions à la coquille
et motifs poinçonnés dominent. Le matériel lithique obtenu surtout à partir du silex, comprend de nombreuses
armatures de trait à tranchant transversal.
L'étude de l'abri sous roche d'Araguina-Sen- de profondeur. Au total, cinquante et une strates
nola, commencée en 1966, a déjà donné lieu à ont pu être dégagées (fig. 1).
une communication collective préliminaire (1) De la couche VII à la couche XVII, les vestiges
relative aux phases d'occupation les plus récentes rencontrés sont à rattacher au Néolithique. Le
du gisement. fait important à noter est l'évolution d'un Néo
lithique ancien à un Néolithique récent (XIII), Après ce premier travail, nous avions l'inten
avec dans la couche XV, une culture qui pourrtion d'attendre le dégagement du niveau le plus
ait appartenir à une phase moyenne du Néolibas pour publier l'ensemble de la séquence.
thique. Ce serait donc un Néolithique moyen Cependant, la campagne de fouilles de 1971
clairement situé du point de vue stratigraphi(décapage des couches XVI et XVII) nous a per
que ; cependant, la pauvreté relative du matérmis d'identifier un niveau du Néolithique ancien
iel recueilli dans cette couche nous interdit qui, par ses structures, son mobilier et la pré
pour le moment de donner une définition présence d'une sépulture, nous incitait à faire
cise de cette phase d'occupation. connaître immédiatement des informations à la
Quant au Néolithique ancien de l'abri, renfois très originales et importantes pour la
contré dans la couche XVII, il est nettement connaissance du Néolithique ancien méditerra
séparé des niveaux XIII a et XV a par un horizon néen de la Corse. L'étude détaillée devant être
clair pratiquement stérile correspondant aux couprésentée dans le travail ultérieur de synthèse,
ches XIII b, XIII c, XIII c', XIV b, XV b, XVI a, il ne s'agit ici que d'exposer les résultats les plus
b, c, d, e, f. pertinents.
Il en est de même pour les deux autres
horizons, récent et moyen, bien isolés par des 1. Position stratigraphique. niveaux qui, sans être tout à fait stériles, sont
La publication préliminaire mentionnée ci- cependant pauvres en mobilier et de couleur
claire tranchant nettement sur les niveaux somdessus ne concernait que les sept niveaux supé
bres d'occupation (fig. 1). rieurs (soit trente-cinq strates). En juillet 1971,
nous avons atteint le niveau XVIIe situé à 4,45 m Nous aurions donc à Bonifacio une séquence
exceptionnelle nous permettant de retracer, entre
autres, la succession des diverses phases d'occu
pation néolithiques. Le niveau XVII est, jusqu'à (1) GAGNIÊRE S., I^ANFRANf.IIT F. DE, MlSKOVSKY J.-C, PllOST M., Renaui.t-Miskovsky J., Weiss M. -С. — L'abri d'Araguina-Scniioln présent, l'élément le plus important de cette à Bonifacio (Corse). Bull, de la Soc. préh. fr., tome 6(i, 10fi!), séquence en raison de sa richesse en mobilier et Etudes et travaux.
376 36
37 г 7 А?
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А 8
Fig. 1. — Abri d'Araguina-Sennola. Coupe latérale gauche.
377 :
.
des informations livrées par ses structures (voir coquillages, mais aussi des vestiges lithiques et
coupes). Il se compose de cinq strates que nous céramiques ; c'est ainsi, par exemple, que le
avons brièvement décrites dans le tableau ci- foyer F3 livra plusieurs fragments de la partie
inférieure d'un vase à fond rond (fig. 7, n° 6). dessous :
Ccuche Couleur Nature du sédiment Foyers
XVII a Brun pâle Couche Présence de quelques filets cendreux. sableuse b Brune
XVII с Grij brun clair (partie supérieure) Couche sableuse et cendreuse. 3 foyers Fl, F2
et brun gíis foncé (partit inférieure) et F3
.,. XVIÍd Brun pâle Couche sableuse
XVII e Gris brun clair et brun paie d'une alternance de niveaux gris brun 1 foyer
clair cenurtux et brun pâle sableux.
2. Les structures (fig. 1 à 3). Cependant, la zone la plus intéressante de la
couche XVII est évidemment celle de la sépulLes deux niveaux supérieurs de la couche ture. Nous ne reviendrons pas sur la concentXVII (XVIIa et XVIIb) ne renferment aucune ration de blocs de pierre (dans le secteur nord-
structure identifiable. En revanche, le niveau ouest de la fouille), car elle ne montre aucune XVIIc a donné, sur une superficie très réduite organisation vraiment identifiable, ce qui est (2 m2 environ), un ensemble d'éléments assez peut-être dû au fait que la surface fouillée est intéressants : trois foyers situés immédiatement assez étroite. au-dessus d'un horizon qui a livré une sépulture Quant au squelette (fig. 3 et 4), il offre la partientamée par une fosse de forme sans doute ova- cularité d'avoir été coupé vers la partie supé- laire. Devant la sépulture se trouvait une concent
ration de blocs de dimensions notables (fig. 3).
Dans la couche XVIIe, sous le foyer F3 de
XVIIc, séparé de celui-ci par une strate brun pâle
sableuse se tenait un autre foyer dont la zone
charbonneuse atteignait 17 cm de hauteur. Les
fragments de charbon de bois étaient souvent de
grande taille. A l'intérieur de ce foyer, de très
nombreux fragments osseux calcinés furent
recueillis.
Les trois premiers foyers de XVIIc (Fl, F2, F3)
sont quelque peu différents du foyer de XVIIe.
Dans le foyer Fl et tout autour, on détermina
une grande concentration de bigorneaux brisés
^ч>« en menus morceaux. Une telle concentration avait
été rencontrée dans la couche XVIIa. Il va sans
dire que cette fragmentation de bigorneaux nous
paraît intentionnelle, mais le but de l'opération
nous échappe pour le moment ; il est trop facile
de penser à la préparation d'appâts pour la
pèche. De toute façon cette explication ne peut
nous satisfaire, le concassage, dans un tel cas,
se faisant sur le lieu de l'action. Il n'est pas
impossible par contre que les bigorneaux aient
été utilisés, de même que de nombreux autres
coquillages de la couche, comme él&

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