Le Paléolithique supérieur du plateau Baillard à Gavaudun, Lot-et-Garonne - article ; n°5 ; vol.50, pg 356-364
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1953 - Volume 50 - Numéro 5 - Pages 356-364
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Denise de Sonneville-Bordes
Le Paléolithique supérieur du plateau Baillard à Gavaudun, Lot-
et-Garonne
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1953, tome 50, N. 5-6. pp. 356-364.
Citer ce document / Cite this document :
de Sonneville-Bordes Denise. Le Paléolithique supérieur du plateau Baillard à Gavaudun, Lot-et-Garonne. In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1953, tome 50, N. 5-6. pp. 356-364.
doi : 10.3406/bspf.1953.3064
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1953_num_50_5_3064SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 356
Le Paléolithique Supérieur du plateau Baillard
à Gavaudun, Lot-et-Garonne (!)•
PAR
D. DE SONNEVILLE-BORDES.
Le plateau Baillard est situé sur la rive droite de la Lède, petit
affluent du Lot, au Nord-Ouest du village de Gavaudun, Lot-et-Ga
ronne, — carte d'Etat-Major Villeréal Sud-Est. Il s'étend au-dessus
de la falaise de calcaire crétacé qui domine la vallée de ses esca
rpements grisâtres, creusés de grottes et d'abris (2). Les pentes
boisées de cette falaise, plus ou moins abruptes, le limitent à l'Est,
tandis qu'à l'Ouest, il est longé par une route blanche qui, du pont,
conduit à flanc de coteau au lieudit Baillard (cote 209 mètres). Là
(3), le plateau dessine un lobe qui s'avance en promontoire au-
dessus d'un coude de la rivière. Un chemin de terre, — Sud-Ouest
Nord-Est — , le traverse, joignant la route blanche à la falaise.
Le plateau, légèrement vallonné, descend en pente douce vers
l'Est; il est recouvert d'un limon rougeâtre, d'épaisseur variable
— OU'3O à lm50 — , reposant, semble-t-il, sur le sidérolithique que
la charrue a ramené par endroits. Les récoltes ont été faites de
part et d'autre du chemin, à l'Est de la route, dans des champs
et des vignes d'exposition Sud-Sud-Est; rien d'important n'a été
trouvé à l'Ouest. A mesure qu'on approche du rebord du plateau,
le nombre des pièces diminue.
L'existence d'une riche station de plein air au plateau Baillard
a été signalée dès 1874, au Congrès Archéologique de France (ses
sion d'Agen) par l'abbé Landesque qui, dès 1865, avait exploré la
région avec Ludomir Combes (4). En 1929, Alban Vergne signale
que « plus d'un demi-siècle après, en passant sur ce plateau après
des labours récents, on peut encore faire ample récolte de pièces
(1) Travail préparé au Laboratoire de palethnologie de l'Ecole des
Hautes-Etudes, sous la direction de M. le Pr R. Vaufrey.
M. le Pr H. Breuil qui a examiné cette collection, nous a fait à son
sujet de multiples et pertinentes remarques. Nous le remercions ici
bien vivement de nous avoir guidé, avec tant de patience et de science,
dans ce premier travail.
(2) Dans le village même, en aval du pont, s'échelonnent : le Bas-
du-Roc (Périgordien type la Gravette) ; l'abri Peyrony, découvert en
1926 par D. Peyrony et A. Vergne (Périgordien Supérieur avec pointes
de la Gravette et pointes de Font-Robert), fouilles Vergne : A. Vergne
« Les stations préhistoriques de Gavaudun. L'abri Peyrony ». Revue de
l'Agenais, n° 4, Tonneins, 1929; la grotte solutréenne, à 50 mètres de la
de la précédente découverte par Chambas; la grotte du Moulin-du-
Milieu, à 100 mètres de la précédente, fouillée par Combes et Landesque,
puis par Chambas, 1924-1926 (Moustérien, Aurignacien?) Sur la rive
gauche en amont du village, la grotte du Ratis, fouillée par Combes et
Landesque, vidée mais non détruite au moment de la construction de la
route (Moustérien, Paléolithique Supérieur).
(3) Au-dessus de lar de Baillard.
(4) Congrès Archéologique de France, Agen-Toulouse, 1874, commun
ication de l'abbé Landesque : « Sur le plateau élevé de Baillard, à
un kilomètre de Ratis, on a rencontré un atelier de silex taillés... », p. 16.
La description des silex est malheureusement inutilisaBle, à cause de
l'imprécision des termes et de l'absence de figure. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 357
moustériennes typiques, mêlées à d'innombrables déchets de
taille» (5).
Les pièces que nous étudions font partie d'un ensemble réuni,
depuis 1933, au cours d'une vingtaine de visites. Nous les avons
séparées des pièces beaucoup plus nombreuses du Paléolithique
Ancien et Moyen auxquelles elles étaient mêlées et qui feront ult
érieurement l'objet d'une communication de F. Bordes (6). La
matière première utilisée est exclusivement le silex (7) : silex jaune
beurre, le plus employé; silex marron, gris clair uni, gris plus
foncé avec parfois des marbrures plus claires; silex beige zone du
Bergeracois; silex lacustre zone bleu foncé, parfois noir, de prove
nance exacte non déterminée; silex calcédonieux blanc, gris,
marron. Les pièces du lot ancien présentent fréquemment de fortes
patines blanches ou blanc-roussâtres qui n'existent jamais pour les
pièces typologiquement attribuables au Paléolithique Supérieur.
Les autres patines, — bleuâtre pour le silex lacustre, voile laiteux
pour le silex calcédonieux — , affectent aussi bien les pièces de
typologie ancienne que les pièces plus récentes. Le tri a donc été
effectué, sauf pour le lot isolé par les- patines blanches, exclusive
ment d'après les données typologiques. Comme de coutume, traces
de rouille et coups de charrue sont fréquents. Plusieurs pièces,
dont trois sont rougies, portent des écaillures dues au feu.
ETUDE DE L'INDUSTRIE
Sur un total de 1.228 silex, il convient de mettre de côté :
— 346 lames ou morceaux de lames ne portant aucune retouche;
6 seulement sont entières, ce qui est normal pour une station de
plateau.
— 284 éclats sans retouches.
— 228 de taille.
— 36 éclats, lames ou bords de nucleus.
— 4 éclats de coup-de-burin, ce qui est peu.
— 100 débris divers inclassables
Au total, 998 silex ne présentant aucun aménagement en vue
d'une utilisation. Le lot qui reste comprend :
— 38 lames et 2 éclats, des retouches.
— 198 pièces.
Au total, 238 silex plus ou moins aménagés, auquel nous joignons
pour l'étude 32 nuclei ou morceaux de nuclei.
Grattoirs (37 dont 3 doubles).
— en bout-de-lame (25, dont 2 doubles) : 14 arrondis de type
(5) Loc. cit., p. 9.
(6) En 1874, l'abbé Landesque notait qu'il n'avait trouvé à Baillard
« qu'un seul fragment de hache polie ». Loc. cit., p. 29. Les plateaux
de Libos et de Saint-Caprais-d'Eymet (Dordogne) ne lui livrèrent aucun
reste de hache polie. La collection que nous étudions n'en contient
aucune.
(7) Utilisé de façon notable pour les pièces du Paléolithique Ancien
et Moyen, le quartz n'a été employé pour aucune pièce attribuable au
Paléolithique Supérieur.
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 24 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 358
nog 1, 2), 2 rectilignes (Ffa. 1, n° 3), 2 obliques, classique {Fig. 1,
dont 1 épais (Fig. I, n° 4), 2 doubles (Fig. I, n° 5), 2 sur lames
bien retouchées, présentant des encoches (Fig. 1, n° 6), 2 sur
lames se terminant en pointe vers la base (Fig. 1, n° 7), 1 sur lame
de bord de nucleus.
— carénés (4, dont 1 double) : 1 beau caréné typique surélevé,
à longs enlèvements lamellaires (Fig. 1, n° 8), 1 petit caréné double
en silex brûlé (Fig. 1, n° 9), 1 caréné étroit en bout de lame, à la
limite du burin busqué, 1 caréné sur gros éclat épais (Fig. 1, n° 10).
— à museau (4) : 3 sur éclat, soit très surélevé à museau étroit
et bien dégagé, en silex calcédonieux (Fig. I, n° 11), soit moins
épais à museau plus élargi; 1 sur lame.
— circulaire (1) : en silex lacustre patiné bleuâtre, il présente
de longues retouches, étroites et plates, particulièrement soignées.
(Fig. I, n° 12).
— sur éclats (4) : 2 sur gros éclats épais, 2 sur éclats minces.
Burins (118, dont 14 doubles).
— bec-de-flûte (32, dont 3 doubles) : à quelques exceptions près,
ils sont peu soignés, faits sur bord de nucleus ou sur débris de
lame; 17 sont droits, dont 1

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