Le péan delphique à Dionysos - article ; n°1 ; vol.49, pg 104-142
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1925 - Volume 49 - Numéro 1 - Pages 104-142
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1925
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Wilhelm Vollgraff
Le péan delphique à Dionysos
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 49, 1925. pp. 104-142.
Citer ce document / Cite this document :
Vollgraff Wilhelm. Le péan delphique à Dionysos. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 49, 1925. pp. 104-142.
doi : 10.3406/bch.1925.2973
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1925_num_49_1_2973LE PÉAN DELPHIQUE A DIONYSOS
{Suite) (1).
Strophes VI-VIII.
Il n'est resté que peu de chose des strophes VI, VII et VIII.
Pour les remarques qui vont suivre, je prie le lecteur de pren
dre sous les yeux la pi. XVI-XVII du Bulletin de 1895. '
Les caractères des fragments des strophes VII et VIII sont,
pour la plupart, clairement lisibles. Il n'en est pas de même
de ceux de la VIe strophe. Ceux-ci ont dû être déjà en partie
(1) Voir BCH, XL VIII, 1924, p. 97 et suiv. M. Alfred Bruckner a eu l'amabil
ité d'attirer mon attention sur un monument en marbre blanc du IIe siècle de
notre ère (Conze, Alt. Grabrel., pi. 446, n° 2045). Il représente un vieillard
debout, vu de face, la tête surmontée d'un aigle aux ailes éployées. Il s'agit d'un
personnage très dévot, témoin l'inscription que voici (Kaibel, Epigr., 134) :
χίσι θεοΐς θύσας και σωθείς -πάντοτε ûic' αυτών
εις τυνβον κ3Ϊμαι εννέα έχων δεκάδες.
Ce monument semble confirmer ce que j'ai dit dans la première partie de mon
étude (p. 162-175) à propos des termes αετός et ένναετής. L'aigle, ici encore, figure
le myste. Les mots εννέα ε/ων δεκάδες doivent peut-être s'entendre non, au sens
littéral, d'un nonagénaire, mais dans un sens mystique. L'auteur de l'épigramme
a pu écrire εννέα 2/ων δεκάδες pour δέκα ε^ων έννεετηρίδας, ou δεκετής. Cf. Theocr.
Id., XXVI, 29 et l'épigramme que j'ai citée l. l., p. 173.
M. Brùckner me signale encore un deuxième monument. C'est un bas-relief
du musée de Sparte (Tod-Wace, Catal., p. 135, 6) d'un art très fruste, et de date
incertaine (icr siècle de notre ère ? v« siècle avant J.-C. ?). Sur un fond de
rochers, on aperçoit Orphée tenant la lyre et entouré de quatre animaux. Au
centre de la stèle se voit un homme assis sur un bloc de pierre rectangulaire,
un rouleau dans chaque main. Un aigle plane au dessus de sa tête. C'est appa
remment le monument funéraire d'un initié aux mystères orphiques. Sur l'usage
des plinthes rectangulaires dans les cérémonies orphiques, voir Macchioro,
Zagreus, p. 28 sqq. LE PÉAN DELPHIQUE A DIONYSOS lOo
plus ou moins effacés en 1894 ; aujourd'hui beaucoup ont
complètement disparu. Pour la première partie de la strophe,
les estampages ne me donnent que ceci :
ΣΤΛΤΙΜ ΙΣΟΡ
ΤΕΠΥΘΟΧΡΗ AXAN
Weil a reconnu l'adjectif πυΒο-/ρη[στ]-. Comme la copie de
MM. Homolie et Bourguet donne IAXAN, on peut restituer, sans
crainte de se tromper :
ΤΕΡΥΘΟΧΡΗ[»τοντι]|ΑΧΑΝ,
68 τε πυθόχρη[σ]-
69 [τόν τ'] ίαχαν υ — ΰ
70 (ευοΐ, ώ Ίόβακχ', ώ ιέ Ποαάν).
Πυθόχρηστος ίαχά, c'est la « clameur de fêle ordonnée par
l'oracle ». Apollon semble donc, avoir enjoint à ses 'fidèles de
célébrer à Delphes une fête bruyante en l'honneur de Dionysos
ou, sinon, de quelque divinité étroitement unie à Dionysos.
Dans la seconde partie de la strophe le mot ΔΑΙΔ-, comme l'a
dit Weil, paraît se rapporter à une solennité nocturne célébrée
à la lueur de lorches.
Dans la VIIe strophe, on reconnaît d'abord le mot ΠΡΟΦΗ,
προ»η[τ]-, qui en terminait la première partie (1.·Γ>3). La syllabe
finale a pu être longue ou brève ; on serait donc libre, de ce
chef, de restituer le féminin προβητίς, ou un cas quelconque du
masculin προφήτης. La seconde partie de la strophe commenç
ait avec ΝΟΜΟΘΕΤ, soit une forme du verbe νοαοθετείν, ou du
substantif νομοθέτη; (1).
Je crois devoir rattacher à la strophe VII le fragment que
voici :
ι Σ Ε Α Σ
: Ε Υ 0 Ι η Ι
. 0 Μ Α Κ Α ι
Τ Α Σ 0 Ι π Ρ Α
# Υ 0 Ρ 0 Ν Ν F
(1) Cf. Ael. Alïstid., Διόνυσος, p. 47 Dindorf: τους μέν ουν τελέους ύμνους τε κ«ί .
λόγους τζζρΐ Αιονύσου Όρφεΐ καΐ Μουσχιω παρώμεν καΐ τοίς άρχαίοις τών νομοθετών. :
W. VOLLGKAFF 106
Je ne connais ce fragment que par la copie qu'en a publiée
Weil sur l'autorité de M. Bourguet (l). On doit forcément
admettre qu'il appartient à une des quatre strophes grande
ment incomplètes de l'hymne. Mais, comme il contient le
commencement du refrain : εύοϊ, ώ Ίόβακχ', ω ιέ Παιάν, il ne
peut faire partie de la strophe VI, dans laquelle ce passage est
conservé. Restent donc, comme l'avait déjà vu Weil, les stro
phes IV, VII et VIII. Je ferai voir plus bas qu'il faut écarter
la strophe VIII ; et je voudrais tâcher de prouver ici que la stro
phe IV doit être également éliminée. Il est facile de se rendre
compte que le Ν placé à la fin de la ligne 27 de la copie du
Bulletin doit être le caractère final du refrain : εύοΐ, ώ Ίόβακχ',
ώ ίε Παιάν. En conséquence, si Γοη fait l'essai de raccorder le
fragment dont je parle à la strophe IV, voici ce que l'on
obtiendra·:
25 ΔΕΚΑΙΧΟΡΟΙΣΓ .Λ. Ι Σ
26 ΕΚΓιΣΕΑΣ Σ
27 :ΕΥΟΐηΐ[°β«*χω*6*«»«]Ν,
c'est à dire que dans la ligue 26 du texte, les deux fragments
se raccorderaient exactement, sans qu'il vînt à manquer une
seule lettre. ΕΚΓιΣΕΑΣ, cependant, ne donne pas de sens.
Comme il n'y a absolument rien à en tirer, il nous faut renon
cer à assembler les deux fragments ; et la conséquence logique
de ce raisonnement, c'est que le fragment non placé doit
appartenir à la strophe VII, puisque c'est la seule qui reste.
Cette combinaison donne le résultat que voici :
51 Ρ Α Α
52 Α · · . Ρ ΩΝΦ Ι ι Σ Ε Α Σ
53 Ό Φ ΗΟ* te] : Ω Ν Ρ Ρ 0 Ε Ο Ι Ω Υ |[
54 ET . . . . ο . Ν 0 MO Θ Μ Α Κ Α ι
Ρ Α Α Α Ι Σ . · . . · Τ Α Σ 0 Ι Ρ Ρ Α
56 . . . Ω Σ Υ Ο Ρ Ο Ν Ν F
L. 51. Le fragment ΥΧΟ {BCH, XXI, 1897, ρ. 511) appar-
(1) BCH, XXI, 1897, ρ. 513. PEAN DELPHIQUE A DIONYSOS 107 LE
tient à cette ligne, mais on n'en peut déterminer la place exacte.
L. 33 : ποο<£τί[τα·.;]. J'ai restitué le datif du pluriel, parce que
c'est le seul cas qui permet de remplir la lacune avec une syllabe
de quatre lettres; ce qui semble nécessaire pour la restitution
des deux lignes suivantes.
L. 5.". La copie porte PAAA"V. Je lis sur l'estampage :
ΠΑΛΑΙΣ · ΤΑΣΟΙΡΡΑ est le début du vers suivant/
On pourrait risquer la restitution suivante :
82 — υ υ ων προ'ίτί[ταις]
83 (ευοϊ, ώ Ίόβακχ'. ώ ιέ Παιάν)
84 νοαοθετ[εί ό θε]ο[ς] {/ακαί-
85 [ραις υ — υ υ — υ — παλαίσ[τραις],
86 τας οί τ:ρα[ύνοοι]. . .
L'iôta de νο|Αοθετ[εΐ] aurait été placé entre les lignes.
Vs. 84 : νο;αοθετ[εΙ ό θε]ό[ς]. Cf. Hymn. Orph., XLII, 1 :
Θεσαοφόρον καλέω ναρ9ηκο'£0ρον Λώνυσον.
Cette tentative de restitution est hypothétique à beaucoup
d'égards. Elle méritait néanmoins d'être faite; car elle con
firme et complète mon raisonnement antérieur. Je prouve
d'une part^ que le fragment en question ne peut se placer
ailleurs; et, de l'autre, je viens de montrera présent qu'il est
matériellement possible de le placer ici.
Voici maintenant ce qui reste de la strophe VIII :
60 NAPEMPE
Ο Ι Σ Ε Β Ο Y
ΠΣΔΥΣΑΝΤ
ΣΙΝΕΧΡΘΘΡυ .
ΤΕΧΩΡΑΝΕΛΕ
.63 Ρ Α Τ Ρ Ω Ι ... I L . ,
ΤΑΝΔΕΡΟΛΙΝ
On distingue d'abord cinq mots, savoir : πεαπε-, σέβου[σιν],
ουσαντ-, χώραν, πατρω-.
L. 61. ΟΙΣΕΒΟΥ Η était apparemment placé à la fin de la
première partie de la strophe. La restitution proposée par
Fairbanks : οις. έβου[λ] n'est pas bonne. 108 W. VOLLGRAFF
L. 62. ΔΥΣΑΝΤ est placé de telle manière dans 'le vers qu'il
doit être suivi de deux syllabes brèves. Il paraît impossible, eu
égard au sens, d'y voir une forme du participe ούσας, ayant
submergé. C'est donc à l'adjectif δυσ-άντης que nous avons affaire
1 ici. Δυσάντης signifie : difficile à affronter, dangereux, terrible.
Le lexique d'JJésychius dit : δυσάντεα · zofepot., et : ουτάντης * τοα-
Τ,εία, Χα'ν6π7ί» δυσαπάντητος. On n'a pas signalé jusqu'à présent
l'adjectif δυτάντης dans les auteurs antérieurs à Oppien et
Nonnos ; δυσάντητος, aussi, ne se rencontre pas avant Plutarque
et Lucien. Cependant, si le lexicographe accorde une place à
l'adjectif δυσάντης, c'est que celui-ci remonte au moins &#

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