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Langue | Français |
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Extrait
II
'I
4—
AVIS.
desLk Musi<:k BKr,GB. Revue de philologie cla. sique, ne publie que travaux
originaux ayant trait à la philologie ancieni e.
Le Bulletin bibliographique et pédagogique du Musée Belge embrasse un
domaine plus étendu que le Musée Belge : une place est réservée à tous lesy
ouvrages nouveaux qui peuvent intéresser l'enseignement littéraire et histo-
rique. Il s'occupe des langues et des littératures anciennes, celtiques,
romanes et germaniques, de l'histoire et de la géographie, de l'art et de
l'archéologie, ainsi que de la pédagogie.
Pou.r tout ce qui concerne la rédaction du Musée Belge et du Bulletin
bibliographique, des'adresser à M. J. P. Vfaltzvag, professeur à VUniversité
Liège, 9, rue du Parc, Liège,
âLes articles destinés à la partie pédagogique doivent être adressés
SS,M. F. Collard, professeur à l'Université de Louoain, rue Léopold,
Louvain.
Musée les trois mois par fascicules de 80 à 100 pages.Le Belge parait tous
Le Bulletin parait tous les mois, à l'exception des mois d'août et de
septembre, fascicules de â 48 pages.par 32
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le port en susqui se ve:;dent au prix de 150 fr. net,collections complètes,Pnlnications da MUSÉE BELGE, Re7ae d« Philologie classique. N° 38
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LE PROBLEME
DES
BACGflANTES D'EURIPIDE
PAR
RENÉ NIHARD
DOCTEUR EN PHILOSOPHIE ET LETTRES
LOUVAIN PARIS
Imprimerie CH. PEETERS HONORÉ CHAMPION
Rue de Namur, 20 Quai Malaquais, 5
1912X
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J /
y/y-.
71ilINTRODUCTION.
Les Bacchantes ne ressemblent guère aux autres tragé-
dies d'Euripide : la présence, presque constante, d'un dieu
sur la scène, les faits merveilleux dont le drame est rempli,
l'atmosphère religieuse dans laquelle l'action baigne en
quelque sorte, tout lui donne une physionomie particulière.
Cette tragédie, où le poète a mis en oeuvre le mythe de
Penthée, formait avec Vlphigénie à Aulis et XAlcméon à
CoHnlhe une tiilogie qui fut représentée à Athènes, pour la
première fois, après la mort d'Euripide, par les soins de son
fils, Euripide le Jeune (i), à qui elle valut même la cou-
ronne (2).
Les critiques modernes étéont surtout frappés de la dif-
férence de ton que présente cette œuvre posthume, comparée
aux autres tragédies d'Euripide, ils enet ont cherché
Schol. Aristopii., Gren., 67 : ai bibaffKaXiai qpépouai, TeXeuTiîaavToç Eùpi-(1)
TTÎbou TÔv uiôv aÛTOû bebibaxévai ô,uuuvÛ|uujç év âoTei Tr\v èv'iqpiYevemv
AùXibi, 'AA.K|ua(oDva, BoÎKxaç.
'(2) Suidas, s. v. Eûpnrîbnç : vîkoç b; eïXeTO TrévTe tôç |Lièv Ttacrapaç -rrepiiûv,
Tr)v bè |Liiav uerà ti^v TeXeuTrjv/, émbeiHaiLiévou tô bpâ|ua toû àbeXqpiboO aÙTOÛ
EùpiTtîbou. Suidas fait donc de cet Euripide le Jeune le neveu du poète, mais la Vita,
(dans29 le tome 1 de l'éd. Nauck) s'accorde avec le témoignage du scholiaste.4 R. NIHARD.
l'explication. Certains ont cru voir la preuve d'un change-y
mont dans les sentiments du poète d'autres, en revanche,;
ont combattu cette explication la plupart de ceux qui se;
sont occupés d'Euripide ont voulu donner leur avis sur ce
sujet, si bien qu'aujourd'hui nous nous trouvons en présence
différentes,d'opinions très souvent contradictoires, et qui
cependant, ont encore des défenseurs iltoutes, : a doncy
problème qui n'a pas encore résolu.là un été
Mais, pourrait-on dire, ce problème n'est-il pas une de
ces énigmes que l'on rencontre dans l'histoire de toutes les
littératures et qui attendront toujours leur Œdipe ? Ne
vaudrait-il pas mieux renoncer à vouloir en découvrir la
solution que d'échafauder des thèses qui ne reposent sur
fondement sérieuxaucun ? Assurément, mais encore fallait-
s'ilil voir était réellement impossible de faire quelque
lumière sur ce point. N'était-il pas permis de chercher,
moins,tout au à dégager les abords de la tragédie en éla-
ces interprétationsguant qui ne présentent aucune garantie
de vraisemblance?
C'est pourquoi j'ai cru pouvoir reprendre à mon tour
l'examen de ce problème. Mais ne tardai pas àje m'aperce-
voir que la multiplicité et la diversité des solutions propo-
sées ne tenaient pas tant à Tobjet du problème qu'à la
manière dont on l'avait posé et à l'idée que beaucoup de
critiques se faisaient des tragédies d'Euripide. Examinant
celles-ci sans préjugé, mais en m'éclairant de toutes les
lumières indispensables cette étude,à j'en arrivai à conclure
que l'on s'était souvent mépris sur les intentions du poète :
c'est ce que j'ai essayé de montrer au début de ce mémoire.
Peut-être paraîtrai-je quelque peu téméraire en allant ainsi
à rencontre d'opinions admises par des savants qui vivent
depuis longtemps dans le commerce d'Euripide
: ce n'est
pas, cependant, que je me sois laissé entraîner par la
recherche de l'originalité ou de la nouveauté, j'ai voulu
simplement exposer vérité tellela qu'elle m'apparaissait.
Los principes, que j'aurai dégagés de cette enquête préli-