Le Rhin, frontière naturelle de la France. - article ; n°1 ; vol.314, pg 675-698
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Annales historiques de la Révolution française - Année 1998 - Volume 314 - Numéro 1 - Pages 675-698
Josef Smets, Il Reno, frontiera naturelle della Francia.
I dibattiti intorno alla questione del Reno, iniziati molto prima dell'apertura delle ostilità del 1792, durarono oltre il fruttidoro, anno V, ortando gli « annessionisti » - notamente Reubell - al potere. Influenzato, al principio, dai tedeschi e dai clebisti « mayençais » residenti in Francia, il governo dal 1797 al 1800 sembrò esitare talvolta sull'argomento dei possedimenti prussiani situati sulla riva sinistra del Reno esclusi espressamente dai primo progetto di dipartimentalismo. Questa situazione provoeò una questione scomoda per l'amministrazione francese che si scontrò con la resistenza degli anziani rappresentanti degli stati provinciali fino al 1800. La politica rivoluzionaria, riannodandosi a quella dell'Ancien Régime metterà molto tempo per giungere alla solu zione dellannessione definitiva alla riva sinistra del Reno (1801).
Josef Smets, Le Rhin, frontière naturelle de la France.
Les débats autour de la question du Rhin, commencés bien avant le déclenchement des hostilités en 1792, ont duré au-delà de fructidor an V qui porta les « annexionnistes », notamment Reubell, au pouvoir. Influencé d'abord par les Allemands et les clubistes mayençais résidant en France, le gouvernement de 1797 à 1800 semble hésiter parfois au sujet des possessions prussiennes situées sur la rive gauche du Rhin que le premier projet de départementalisation exclut expressément. Cette hésitation provoqua une situation inconfortable pour l'administration française qui se heurta à la résistance des anciens représentants des États provinciaux, jusqu'en 1800. La politique révolutionnaire renouant avec celle de l'Ancien Régime mettra du temps à parvenir à la solution d'une annexion définitive de la rive gauche du Rhin (1801).
Josef Smets, Le Rhin, frontière naturelle de la France.
Die Debatte über die Rheinfrage, die lange vor dem Einsetzen der Feindseligkeiten im Jahre 1792 angefangen hatte, dauerte noch nach der Zeit von Fructidor an V, in der die Anhänger der Angliederung, nämlich Reubell, zur Macht kamen. Die Regierung, die zuerst von den Deutschen und den Mainzern Klubisten beeinflufît war, scheint zwischen 1797 und 1800 manchmal in Hinsicht auf die preußischen Besitzungen am linken Rheinufer zu zögern, die der erste Entwurf der Teilung in Départements ausdrücklich ausschließt. Dieses Zögern schafft bis 1800 fur die französische Verwaltung, die auf den Widerstand der alten Vertreter der Provinzialstànde stößt, eine unbequeme Lage. Indem sie mit der Politik des Ancien Regime wieder anknüpft, wird die revolutionäre Politik bis zur Losung einer endgültigen Angliederung des linken Rheinufers (1801) lange Zeit brauchen.
Josef Smets, The Rhine, the Natural Border of France.
Discussions concerning the Rhine question began well before the outbreak of hostilities in 1792 and lasted beyond the coup of Fructidor Year V, which brought the annexationists, especially Reubell, to power. To begin with, under the influence of Germans and Mainz club members residing in France, the Government from 1797 to 1800 appeared to hesitate at times over the Prussian possessions situated on the left bank of the Rhine, which were expressly excluded from the départements initially planned. This hesitation resulted in a uneasy situation for the French administration, which until 1800 ran up against the resistance of the former members of the provincial estates. Revolutionary policy, re-enacting that of the old regime, took some time to come to terms with the final annexation of the left bank of the Rhine (1801).
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Josef Smets
Le Rhin, frontière naturelle de la France.
In: Annales historiques de la Révolution française. N°314, 1998. pp. 675-698.
Citer ce document / Cite this document :
Smets Josef. Le Rhin, frontière naturelle de la France. In: Annales historiques de la Révolution française. N°314, 1998. pp. 675-
698.
doi : 10.3406/ahrf.1998.2206
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahrf_0003-4436_1998_num_314_1_2206Riassunto
Josef Smets, Il Reno, frontiera naturelle della Francia.
I dibattiti intorno alla questione del Reno, iniziati molto prima dell'apertura delle ostilità del 1792,
durarono oltre il fruttidoro, anno V, ortando gli « annessionisti » - notamente Reubell - al potere.
Influenzato, al principio, dai tedeschi e dai clebisti « mayençais » residenti in Francia, il governo dal
1797 al 1800 sembrò esitare talvolta sull'argomento dei possedimenti prussiani situati sulla riva sinistra
del Reno esclusi espressamente dai primo progetto di dipartimentalismo. Questa situazione provoeò
una questione scomoda per l'amministrazione francese che si scontrò con la resistenza degli anziani
rappresentanti degli stati provinciali fino al 1800. La politica rivoluzionaria, riannodandosi a quella
dell'Ancien Régime metterà molto tempo per giungere alla solu zione dellannessione definitiva alla riva
sinistra del Reno (1801).
Résumé
Josef Smets, Le Rhin, frontière naturelle de la France.
Les débats autour de la question du Rhin, commencés bien avant le déclenchement des hostilités en
1792, ont duré au-delà de fructidor an V qui porta les « annexionnistes », notamment Reubell, au
pouvoir. Influencé d'abord par les Allemands et les clubistes mayençais résidant en France, le
gouvernement de 1797 à 1800 semble hésiter parfois au sujet des possessions prussiennes situées sur
la rive gauche du Rhin que le premier projet de départementalisation exclut expressément. Cette
hésitation provoqua une situation inconfortable pour l'administration française qui se heurta à la
résistance des anciens représentants des États provinciaux, jusqu'en 1800. La politique révolutionnaire
renouant avec celle de l'Ancien Régime mettra du temps à parvenir à la solution d'une annexion
définitive de la rive gauche du Rhin (1801).
Zusammenfassung
Josef Smets, Le Rhin, frontière naturelle de la France.
Die Debatte über die Rheinfrage, die lange vor dem Einsetzen der Feindseligkeiten im Jahre 1792
angefangen hatte, dauerte noch nach der Zeit von Fructidor an V, in der die Anhänger der
Angliederung, nämlich Reubell, zur Macht kamen. Die Regierung, die zuerst von den Deutschen und
den Mainzern Klubisten beeinflufît war, scheint zwischen 1797 und 1800 manchmal in Hinsicht auf die
preußischen Besitzungen am linken Rheinufer zu zögern, die der erste Entwurf der Teilung in
Départements ausdrücklich ausschließt. Dieses Zögern schafft bis 1800 fur die französische
Verwaltung, die auf den Widerstand der alten Vertreter der Provinzialstànde stößt, eine unbequeme
Lage. Indem sie mit der Politik des Ancien Regime wieder anknüpft, wird die revolutionäre Politik bis zur
Losung einer endgültigen Angliederung des linken Rheinufers (1801) lange Zeit brauchen.
Abstract
Josef Smets, The Rhine, the Natural Border of France.
Discussions concerning the Rhine question began well before the outbreak of hostilities in 1792 and
lasted beyond the coup of Fructidor Year V, which brought the "annexationists", especially Reubell, to
power. To begin with, under the influence of Germans and Mainz club members residing in France, the
Government from 1797 to 1800 appeared to hesitate at times over the Prussian possessions situated
on the left bank of the Rhine, which were expressly excluded from the départements initially planned.
This hesitation resulted in a uneasy situation for the French administration, which until 1800 ran up
against the resistance of the former members of the provincial estates. Revolutionary policy, re-enacting
that of the old regime, took some time to come to terms with the final annexation of the left bank of the
Rhine (1801).LE RHIN, FRONTIERE NATURELLE DE LA FRANCE
Genèse d'une idée à l'époque révolutionnaire, 1789-1799
JOSEF SMETS
Aussi curieux que cela puisse paraître et malgré le fait que la « question
du Rhin » ait fait couler beaucoup d'encre aux xixe et XXe siècles tant en
France qu'en Allemagne, entre lesquelles s'était engagé un véritable combat
« idéologique » pour dénier à l'adversaire ses prétentions sur le Rhin (1),
l'on est forcé de constater avec Claudia Ulbrich qu'il n'existe aucune étude
systématique sur la politique rhénane de la France au temps de la
Révolution, examinant les diverses positions théoriques au sujet des fron
tières naturelles sur fond de l'expansion militaire de la jeune
République (2). Notre propos cherche surtout à faire revivre les débats
(1) Cf. par exemple du côté français le titre de l'ouvrage de Philippe SAGNAC, Le Rhin français
pendant la Révolution et l'Empire, 1917. Une rare exception et un brillant essai est signé par Lucien Febvre,
Le Rhin et son histoire, Paris, 1931-1935. Sur l'importance du Rhin dans l'Europe, cf. Jean Dumont, Le
Rhin. Nil de l'Occident, 1946. Pierre Ayçoberry, Marc FERRO (éd.), Une histoire du Rhin, Paris, 1981.
(2) Claudia ULBRICH, « Rheingrenze, Revolten und Franzôsische Revolution », in Volker RODEL
(éd.), Die Franzôsische Revolution und die Oberrheinlande (1789-1798), Sigmaringen : Thorbecke, 1991,
p. 223. Sur les débats des deux côtés du fleuve depuis 1789, cf. Peter HUTTENBERGER, Hansgeorg
Molitor (éd.), Franzosen und Deutsche am Rhein : 1789-1918-1945. Essen : Klartext-Verlag, 1989, notam
ment Jean-René Suratteau, Le double langage de la France révolutionnaire en Rhénanie, pp. 11-25 ; Gerd
KRUMEICH, Der Rhein als strategische Grenze, pp. 67-79 ; Franz Dumont, Befreiung oder Fremdherrschaft ?
Die franzôsische Besatzungspohtik am Rhein im Zeitalter der Revolution, pp. 91-112. Voir aussi Eckhard
Buddruss, «Die Deutschlandpolitik der Franzôsischen Revolution», in Karl Otmar Freiherr von
Aretin, Karl Harter (éd.), Revolution und /conservatives Beharren, Mainz : Philipp von Zabern, 1990,
pp. 145-154. Lothar Jordan (éd.) Interferenzen. Deutschland und Frankreich, Dusseldorf, 1983. Cet article
constitue un chapitre abrégé de ma thèse d'État, Josef Smets, De la coutume à la loi. Le pays de Gueldres de
1713 à 1848, Montpellier, 1994, pp. 245-294. Une partie de la thèse est publiée sous le titre Les pays rhénans
à l'époque française, 1794-1814, Bern : Peter Lang Verlag, 1997.
Annales Historiques de la Révolution française - 1998 -N°4 [675 à 698] JOSEF smets 676
internes en sachant que la politique rhénane de la France révolutionnaire
s'inscrivait dans une tradition diplomatique et militaire plus longue et qui
remonte au XVe siècle.
La question des frontières naturelles (3) - Pyrénées, Alpes, Rhin et
Océan - où le Rhin sinon séparerait clairement le royaume de France de
l'Empire germanique, du moins laisserait les territoires sur sa rive gauche
exclusivement sous l'influence française, n'était pas nouvelle au lendemain
du début des hostilités entre Français et Autrichiens-Prussiens (1792).
Le jeune et riche marquis clévien, Jean-Baptiste (Anacharsis) Cloots
(1755-1794), brûlait les étapes en parlant du Rhin comme frontière natur
elle de la France, au même titre que les Alpes, les Pyrénées et l'Océan dans
son livre Vœux d'un Gallophile, publié à Amsterdam en 1786. Il y écrit
notamment : « Ce fleuve est la borne naturelle des Gaules. » Ainsi prend-il une
position claire et précoce - six ans avant le début des hostilités - que les
révolutionnaires français n'adoptent qu'au bout de cinq années d'âpres
débats internes ! Et que dire des débuts des discussions françaises internes
dans lesquelles le Rhin n'est considéré que comme frontière provisoire dans
un conflit militaire. Mais, très vite, la « logique de guerre » (avec les victoires
militaires) fait naître de nouvelles ambitions qui transforment inéluctabl
ement la politique française au sujet épineux de la question des frontières de
la Nation une et indivisible. Pourtant, l'Assemblée nationale s'était empres
sée de proclamer solennellement, le 22 mai 1790, que la France ne songeait
à effectuer aucune conquête, afin d'apaiser, on s'en doute, les craintes des
souverains d'Europe

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