Les dupondii de Nîmes : datation, diffusion et nature du métal utilisé - article ; n°157 ; vol.6, pg 305-328
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Les dupondii de Nîmes : datation, diffusion et nature du métal utilisé - article ; n°157 ; vol.6, pg 305-328

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Revue numismatique - Année 2001 - Volume 6 - Numéro 157 - Pages 305-328
Abstract. — Based on the information provided by metallographic analyses we shall try of this paper to place the dupondii of Nîmes in their historical perspective, beginning with their introduction during the period of civil wars. The analyses reveal variations in the alloy and ore used in the coins, and this as well as other numismatic considerations suggest a certain modification in the classification of the three Nîmes series and in the dating of Nîmes III.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2001
Nombre de lectures 49
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Paul-André Besombes
Les dupondii de Nîmes : datation, diffusion et nature du métal
utilisé
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 157, année 2001 pp. 305-328.
Abstract
Abstract. — Based on the information provided by metallographic analyses we shall try of this paper to place the dupondii of
Nîmes in their historical perspective, beginning with their introduction during the period of civil wars. The analyses reveal
variations in the alloy and ore used in the coins, and this as well as other numismatic considerations suggest a certain
modification in the classification of the three Nîmes series and in the dating of Nîmes III.
Citer ce document / Cite this document :
Besombes Paul-André. Les dupondii de Nîmes : datation, diffusion et nature du métal utilisé. In: Revue numismatique, 6e série -
Tome 157, année 2001 pp. 305-328.
doi : 10.3406/numi.2001.2331
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_2001_num_6_157_2331BESOMBES*, Jean-Noël BARRANDON** Paul-André
LES DUPONDII DE NÎMES :
DATATION, DIFFUSION, ET NATURE
DU MÉTAL UTILISÉ
(PI. XXXI)
Résumé. — Grâce à l'apport des analyses métallographiques, nous tentons dans cet
article de replacer les dupondii de Nîmes dans la longue durée en partant des émissions des
guerres civiles. A partir des résultats de ces analyses - variations de l'alliage et du minerai
utilisés - et d'autres arguments numismatiques, nous apportons des modifications de détail
sur le classement des trois séries de Nîmes et la datation des Nîmes III.
Abstract. — Based on the information provided by metallographic analyses we shall
try of this paper to place the dupondii of Nîmes in their historical perspective, beginning
with their introduction during the period of civil wars. The analyses reveal variations in
the alloy and ore used in the coins, and this as well as other numismatic considerations
suggest a certain modification in the classification of the three Nîmes series and in the
dating of Nîmes III.
Les deux dépôts de gué découverts dans l'ouest de la France, celui de
la Vilaine à Rennes (Ille-et- Vilaine) et celui de Saint-Léonard dans la
Mayenne (Jublains, Mayenne) offrent un matériel de choix pour l'étude du
monnayage de bronze romain du 1er siècle peu ou mal représenté dans les
trésors ou sur les sites.
En effet, le plus souvent les rares trésors ou dépôts de monnaies de
bronze du Ier siècle de notre ère comportent les deux premières séries de
Nîmes mais rarement la troisième1. Quant aux monnaies de site, il est rare
* Conservateur au Cabinet des médailles, Bibliothèque nationale de France, 58 rue de
Richelieu, 75002 Paris.
** Directeur du Centre Ernest Babelon, Iramat, CNRS, 2d rue de la Férollerie 45070
Orléans Cedex.
1 J.-B. Giard, Le trésor de Port-Haliguen, RN 1967, p. 119-139, pi. XIII-XIX ; L.
Goulpeau, Un second d'époque augustéenne découvert à Port-Haliguen (Quiberon,
Morbihan), Revue Archéologique de l'Ouest, 2, 1985, p. 83-93 ; H. Zehnacker, La trou
vaille de La Villeneuve-au-Châtelot (Aube), TM, 6, 1984, p. 9-92, pi. I-XXII (= Zehnack
er, La Villeneuve-au-Châtelot).
RN 2001, p. 305-328 Paul-André Besombes, Jean-Noël Barrandon 306
qu'elles permettent d'atteindre des effectifs comparables à ceux des camps
de Germanie où la deuxième et surtout la troisième série font générale
ment défaut.
Le but de cet article est donc d'abord de livrer un certain nombre de
données brutes provenant des 555 dupondii de Nîmes, toutes séries
confondues, dénombrés dans les dépôts de la Vilaine et de Saint-Léonard,
données quantitatives donc mais aussi métrologiques, et résultats d'ana
lyses métallographiques.
À partir de ces résultats nous voulons proposer de nouveaux axes de
réflexion sur la diffusion des dupondii de Nîmes en Gaule intérieure, la
nature du métal utilisé pour leur fabrication et la datation du troisième
groupe de cette série.
Il ne s'agit pas ici de remettre en cause des datations maintenant bien
établies mais d'apporter des modifications de détail sur la chronologie et
la succession des différentes séries de Nîmes. Pour cela et grâce aux ana
lyses métallographiques, nous tentons de replacer les dupondii de Nîmes
dans la longue durée en partant des émissions des guerres civiles. L'object
if poursuivi est de comprendre les variations de la nature de l'alliage et du
minerai utilisés pour les frappes des différents groupes et, à partir de la
signification que peuvent revêtir ces variations, de tenter d'affiner le cla
ssement des trois grands groupes définis par nos prédécesseurs.
I. Diffusion des dupondii de Nîmes dans l'ouest de la France
La répartition des trois groupes de Nîmes au sein des dépôts de la Vilai
ne et de Saint-Léonard est présentée sous la forme d'un tableau (voir
Annexes : Tableau n° 1).
On constate que la ventilation des monnaies de Nîmes entre les trois
groupes est sensiblement différente d'un dépôt à l'autre2. Le premier grou
pe, le plus ancien, est mieux représenté dans la Vilaine qu'à Saint-Léo
nard. Le groupe II est largement dominant dans le dépôt de la Vilaine 3
alors qu'il est faiblement présent à Saint-Léonard. Ces différences n'illus
trent pas seulement, selon nous, un simple décalage chronologique dans la
constitution des stocks monétaires de Rennes et Jublains antiques qui ont
alimenté les dépôts de la Vilaine et de Saint-Léonard.
Nous avons certes de bonnes raisons de penser que l'offrande de monn
aies a commencé beaucoup plus tôt dans la Vilaine (probablement dès la
2 Les datations actuellement retenues pour les trois groupes de dupondii de Nîmes
sont : groupe la : 27 av. J.-C. ; groupe Ib : 16/15-10 av. J.-C. ; groupe II : 9/8-3 av. J.-C. ;
groupe III : 10-14 ap. J.-C. RPC 1, 522-525, p. 153-154. Nous suivons également RPC dans
l'identification de ces pièces comme des dupondii.
3 Cette observation se trouve confirmée par les trouvailles isolées de dupondii de
Nîmes faites sur le site de Rennes antique. A. Chastagnol, Monnaies de Nîmes au type du
crocodile trouvées à Rennes, Annales de Bretagne, 73, 1966, p. 190-197.
RN 2001, p. 305-328 dupondii de Nîmes 307 Les
fondation de la ville de Condaté), qu'à Saint-Léonard, site relativement
éloigné de l'agglomération de Jublains, élevée de surcroît au rang de capi
tale de cité tardivement, semble-t-il4, contrairement à Rennes.
En somme le problème n'est pas seulement chronologique, mais il
touche également à la diffusion de ce numéraire en Gaule intérieure.
On sait que la série la plus ancienne de Nîmes datée de 16/15 à 10 av.
J.-C se retrouve massivement sur les sites des premiers camps du Limes où
elle sera rapidement supplantée par les premières émissions de bronze de
Lyon datées de 7-3 av. J.-C. 5. La deuxième série est nettement moins bien
représentée en Germanie et la troisième quasiment absente6.
Pour la Gaule intérieure nous manquons d'une étude d'ensemble sur
ces questions. Les quelques données disponibles sont présentées dans le
tableau n° 2 en annexe.
Les pourcentages des différents groupes obtenus à partir du matériel
numismatique recueilli sur sites de Gaule intérieure permettent
de mettre en évidence :
• la faiblesse de la représentation des groupes I et surtout II en Nar-
bonnaise et particulièrement à Nîmes et dans sa région, ainsi que la domi
nation du groupe III dans la Province ;
• une situation inversée en Lyonnaise où les deux premiers groupes sont
majoritaires, mais où le troisième groupe est très minoritaire avec des
pourcentages allant de 4 à 14%, pourcentages qui semblent augmenter au
fur et à mesure que l'on se rapproche de la Narbonnaise. La seule excep
tion notable est celle de Saint-Léonard, dont le faciès de circulation est
méridional avec une écrasante majorité de Nîmes III.
Ces résultats accréditent la thèse selon laquelle l'atelier de Nîmes
retrouve, avec le troisième groupe, un véritable statut d'atelier municipal
et une diffusion régionale de ses monnaies 7.
Dans ces conditions comment expliquer la présence à Saint-Léonard
d'un nombre anormalement élevé de Nîmes III ? Il apparaît que Pexplica

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