Les estampilles sur amphores du golfe de Fos - article ; n°1 ; vol.4, pg 145-211
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Description

Archaeonautica - Année 1984 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 145-211
67 pages

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Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 43
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Georges Amar
Bernard Liou
Les estampilles sur amphores du golfe de Fos
In: Archaeonautica, 4, 1984. pp. 145-211.
Citer ce document / Cite this document :
Amar Georges, Liou Bernard. Les estampilles sur amphores du golfe de Fos. In: Archaeonautica, 4, 1984. pp. 145-211.
doi : 10.3406/nauti.1984.956
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/nauti_0154-1854_1984_num_4_1_956LES ESTAMPILLES SUR AMPHORES
DU GOLFE DE FOS
par Georges AMAR et Bernard LIOU
INTRODUCTION
Lorsque furent publiées les inscriptions peintes sur amphores de l'anse Saint-Gervais, le vœu
a été exprimé d'une publication parallèle des très nombreuses estampilles qu'a livrées cet
extraordinaire dépotoir, de manière à faire plus complètement apprécier la nature et l'importance
du trafic commercial sur le site de Fos dans l'Antiquité '. Nous avions, à vrai dire, déjà entrepris
de collationner, de dessiner, de mettre en fiches les estampilles rassemblées au musée du
Vieil-Istres 2, auxquelles se sont ajoutées celles des collections personnelles de Mme Mona Vieille
et de M. Luc Carenco 3. Dans le même temps, les dragages préalables à l'aménagement du nouveau
port de plaisance, à l'Est de la pointe Saint-Gervais, permettaient aux « Amis du Vieux-Fos » de
récolter, dans leurs déblais, un nombre de marques qui, grossi de la modeste collection constituée
dès longtemps par leur président, M. Paul Gimet4, et par des recherches qui se poursuivent au
moment même où ces lignes sont écrites 5, est presque égal aujourd'hui à celui des estampilles du
musée d'Istres; nous avons donc inclus ces marques dans notre catalogue. Nous y avons ajouté
celles que comportait la collection d'amphores du « Club culturel et sportif de Port-de-Bouc », dont
le président, M. Georges Borios, nous a très aimablement ouvert l'accès; celles, enfin, qui se
trouvaient à Marseille, au Fort Saint-Jean, dépôt central de la Direction des Recherches archéologi
ques sous-marines, le plus grand nombre (33 sur 42) provenant d'une épave d'amphores de Bétique,
Saint-Gervais 3, découverte en 1978 et fouillée en 1979, riche également de superbes inscriptions
peintes 6.
Jusqu'à la fin de notre travail, de nouvelles estampilles ont été découvertes et nous ont été
communiquées. Nous avons intégré celles dont nous avons eu connaissance avant juillet 1984 7,
ajoutant à notre catalogue les n° 243 à 247, puis 248 à 250, ainsi que de nouveaux exemplaires de
marques qui y figuraient déjà : les dessins de ces estampilles tardivement intégrées occupent la fin
de la planche 20 et les planches 21 et 22.
1. Liou-Marichal, p. 174 (voir infra, p. 149, la liste des abréviations bibliographiques).
2. Georges Amar est le conservateur de ce musée, créé et animé par la société des Amis du Vieil-Istres, dont le
fondateur, Docteur René Beaucaire, et l'actuel président, René Giroussens, nous ont accordé, dans notre travail, leur appui
le plus amical.
3. Le nombre en est modeste, 12 et 9 exemplaires respectivement. Nous ne remercions pas moins vivement
Mme Vieille et M. Carenco de nous les avoir confiées.
4. Nous n'avons pas, dans nos décomptes, distingué la collection des « Amis du Vieux-Fos », conservée dans la
chapelle Notre-Dame de la mer, de celle de P. Gimet (11 ex.). A celui-ci également vont nos remerciements amicaux.
5. MM. Robert Leffy et Michel Petot, en particulier, se donnent à ces recherches avec beaucoup d'ardeur et
d'efficacité.
6. Liou, 1980, (voir infra, p. 151).
7. Fin août 1984, on comptait déjà une douzaine de marques de plus. 146 G. AMAR ET Β. LIOU
Au total, nous avons recensé 397 exemplaires représentant 249 marques différentes (notre
catalogue porte 250 numéros, mais le n° 166, qui « doublonnait » avec 165, a été annulé).
Leur répartition selon les types d'amphores, ou, plutôt, les séries que nous avons distinguées,
s'établit ainsi :
1. Amphores vinaires d'Italie centro-méridionale, des types gréco-italique et Dressel 1 (ne-r s.
av. J.-C) :
59 exemplaires (14,8%) représentant 47 marques (18,8%).
2. Amphores vinaires d'Apulie-Calabre, de type Lamboglia 2 (parmi lesquelles se glissent
probablement quelques Dressel 6 d'Italie du Nord-Est) (ne-ier s. av. J.-C.) :
26 exemplaires (6,5 %) représentant 24 marques (9,6 %).
3. Amphores de Brindes (rr s. av. J.-C.) :
3 exemplaires (0,7%) 3 marques (1,2%).
4. Amphores vinaires Dressel 2-4 d'Italie, de Tarraconaise ou d'origine incertaine (rr s. av. — Ier s.
ap. J.-C.) :
22 exemplaires (5,5%) représentant 19 marques (7,6%).
5. Amphore vinaire de Tarraconaise de type Pascual 1 (fin ν s. av. — début Ier s. ap. J.-C.) :
1 exemplaire (0,2 %), 1 marque (0,4 %).
6. Amphore vinaire de Bétique du type Haltern 70 (fin Ier s. av. — lère moitié r s. ap. J.-C.) :
1 exemplaire (0,2 %), 1 marque (0,4 %).
7. Amphores vinaires de Gaule méridionale, de type Pélichet 47 (ou « Gauloise 4 ») (rr et IIe s.
ap. J.-C.) :
14 exemplaires (3,5%) représentant 10 marques (4%).
8. Amphores à huile de Bétique, du type Dressel 20 (r-me s. ap. J.-C.) :
255 exemplaires (64%) représentant 129 marques (51,8%).
9. Amphores africaines (me-ive s. ap. J.-C.) :
7 exemplaires (1,7%) représentant 6 marques (2,4%)
10. Divers : 9 exemplaires, 9 marques.
Nous aurons l'occasion de présenter quelques observations sur cette répartition, à la suite du
catalogue. Il ne sera pas non plus sans intérêt d'examiner la représentation des diverses « séries »
dans les trois grandes collections où nous puisons notre matériel :
1. Musée du Vieil-Istres :
— Gréco-italiques et Dressel 1 15
— Lamboglia 2 3
— Amphores de Brindes 1
— Dressel 2-4 4
— Pascual 1 1
— Haltern 70 1
— Pélichet 47 5
— Dressel 20 114
— Africaines 4
— Dressel 26 1
149
8. Nous n'avons pas pris en compte les marques illisibles ou que nous n'avons pas du tout su lire; leur nombre
ne dépasse pas la dizaine. ESTAMPILLES SUR AMPHORES DU GOLFE DE FOS 147 LES
On remarquera la proportion énorme des Dressel 20 (76,5 %). La seule autre série convena
blement représentée est celle des Dressel 1 (10 %), qui proviennent des quelques expéditions des
plongeurs « Amis du Vieil-Istres » hors de l'anse Saint-Gervais, dont le dépotoir comprend peu de
matériel antérieur à l'ère chrétienne9; les fragments d'amphores Dressel 20 viennent au contraire
pratiquement tous de ce dépotoir.
2. Collection des « Amis du Vieux-Fos » (y compris la collection Gimet) :
— Gréco-italiques et Dressel 1 19
— Lamboglia 2 19
— Amphores de Blindes 2
— Dressel 2-4 11
— Pélichet 47 7
— Dressel 20 77
— Africaine 1
— Divers 5
141
La répartition plus équilibrée tient au fait que les « Amis du Vieux-Fos » fréquentent tout à
la fois l'anse Saint-Gervais, le golfe plus au large et les déblais des dragues qui ont creusé vers
1978-1979 le nouveau port de plaisance, à 1Έ de la pointe Saint-Gervais : les Dressel 20 n'atteignent
plus que 54% du total; belle série de Dr. 1 (13,5 %), et même nombre, relativement très élevé, des
Lamboglia 2, à se demander si une épave chargé de ces amphores n'a pas été victime des dragages ?
3. Collection du Club culturel et sportif de Port-de-Bouc :
— Gréco-italiques et Dressel 1 25
— Lamboglia 2 4
— Dressel 2-4 3
—20 9
— Africaines 2
— Divers 1
44
La faible proportion des Dressel 20 (20%) et la très belle série des Dressel 1 (56%)
s'expliquent par le fait que les plongeurs de Port-de-Bouc ont mené leurs recherches plus à l'Est
et plus au large, là où notamment ils ont exploré une épave d'amphores vinaires italiennes (l'épave
Fos /)10.
Pour une série si importante en nombre et si homogène géographiquement n, il nous a paru
que le commentaire, sous chaque numéro du catalogue, méritait d'être quelque peu développé. Mais
le problème difficile, auquel de toute manière on ne saurait prétendre apporter une solution
parfaite, est celui des bornes raisonnables et des choix : il n'était pas question, par exemple, pour
une estampille, d'essayer de dresser la liste complète des lieux de découverte : notre documentation
présente, inévitablement, des lacunes, et nous ne saurions prétendre connaître ni tous les
exemplaires découverts, ni même t

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