Les exemplaires conservés de la machine de Pascal - article ; n°2 ; vol.16, pg 161-178
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Description

Revue d'histoire des sciences et de leurs applications - Année 1963 - Volume 16 - Numéro 2 - Pages 161-178
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M Jacques Payen
Les exemplaires conservés de la machine de Pascal
In: Revue d'histoire des sciences et de leurs applications. 1963, Tome 16 n°2. pp. 161-178.
Citer ce document / Cite this document :
Payen Jacques. Les exemplaires conservés de la machine de Pascal. In: Revue d'histoire des sciences et de leurs applications.
1963, Tome 16 n°2. pp. 161-178.
doi : 10.3406/rhs.1963.4448
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0048-7996_1963_num_16_2_4448exemplaires conservés Les
de la machine de Pascal
Nous connaissons à ce jour huit exemplaires conservés de la
machine arithmétique de Pascal, dont quatre au Musée du Conser
vatoire National des Arts et Métiers, un à Clermont-Ferrand, un
à Dresde, un aux mains de la Compagnie I.B.M. et le dernier dans
la collection Parce.
Nous décrirons d'abord les exemplaires qui semblent avoir
le mieux conservé les dispositions d'origine : d'abord la machine
du chancelier Séguier, puis celle de Clermont-Ferrand, puis celle
de la Compagnie I.B.M. et celle de Dresde, et celle de la collection
Parce qui offre la particularité unique d'être adaptée en vue des
calculs de mesures de longueur.
Nous terminerons par une série de trois machines du Musée
des Arts et Métiers. Deux de celles-ci sont certainement authen
tiques pour leurs parties essentielles, à savoir le mécanisme et
la platine supérieure. La dernière machine de cette série, outre
qu'elle est inachevée, semble bien n'être qu'un fac-similé, très
soigneusement exécuté d'ailleurs. Ces trois machines ont perdu
leurs dispositions extérieures et sont remontées sur une base de
bois identique pour chacune et qu'on décrira plus loin.
Après avoir rassemblé les quelques renseignements très frag
mentaires que nous possédons sur l'origine de ces différents exemp
laires (1), nous donnerons quelques indications sur l'exemplaire qui
fut prêté à Christiaan Huygens en 1659.
(1) L'éminent spécialiste des questions pascaliennes, J. Mesnard, a bien voulu
nous transmettre les compléments d'information relatifs aux étiquettes des machines
n° 1 et n° 6 et à l'écusson à l'agneau pascal.
T. XVI. — 1963 • 11 162 REVUE D'HISTOIRE DES SCIENCES
I. — Description des exemplaires
CONSERVÉS ACTUELLEMENT
1) Exemplaire n° 19600
du Musée du Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris
(machine du chancelier Séguier) •
Machine à six chiffres plus sous et deniers.
Dimensions : platine supérieure : 36,1 x 12,7 cm. Hauteur de
l'ensemble de l'appareil au niveau de cette platine : 7,7 cm.
DESCRIPTION
Boîte en laiton, entourée en haut et en bas de baguettes d'ébène
retenues par des clous en laiton (4 sur les petits côtés, 10 sur les grands).
Cette baguette est endommagée en plusieurs de ses angles.
Fio. 1. — Machine du chancelier Séguier
Vue perspective
La platine est assujettie par le moyen suivant. Elle porte sur son
pourtour 10 perforations à travers lesquelles passent autant de pattes
percées qui sont des prolongements de& parois latérales. Chacune de ces
pattes est traversée par une cheville de laiton (l'une de ces chevilles est
manquante). Il y a deux pattes vers chaque angle et une au milieu de
chacun des grands côtés. LES EXEMPLAIRES CONSERVÉS DE LA MACHINE DE PASCAL 163
On voit encore à chaque angle de la platine quatre boulons de laiton.
Ils retiennent les plaques de laiton qui servent de paliers aux pièces
intérieures mobiles. Tout le mécanisme se trouve donc suspendu à la
platine supérieure.
Toutes les fixations sont faites par des rivets de laiton. Il y en a un à
chaque extrémité de la réglette que l'on déplace devant les fenêtres des
chiffres, suivant qu'on veut additionner ou soustraire.
Les roues etoilées ont également un axe de laiton dont l'extrémité est
aplatie en rivet sur un écrou carré dont les arêtes sont abattues en biseau.
Les butées destinées à arrêter le stylet avec lequel on manœuvre les
roues etoilées sont d'une forme très complexe et cette complexité semble
gratuite (cette forme est la même sur toutes les machines). Elles sont
également retenues par deux rivets.
Sur la face arrière, quatre petits pieds presque sphériques en ébène.
Le fond se compose de bandes de palissandre coupées carrément,
les deux plus longues encadrant les deux plus étroites. Au centre, couvercle
monté sur deux charnières de laiton. Ce couvercle portait un anneau de
Fig. 2. — Machine du chancelier Séguier
Fonds ouvrant rabattu
laiton destiné à faciliter son ouverture (l'anneau lui-même a disparu, il
n'y a plus que sa bride de fixation).
Ce couvercle est maintenu fermé par trois taquets en forme de S,
dont chaque bras porte des marques qui font penser à des poinçons : une
sorte de 0 et 3 petites étoiles à 6 branches. Chaque taquet pivote sur un
rivet en laiton. 164 revue d'histoire des sciences
INSCRIPTIONS
Sur le dessus (toutes gravées). Soustraction Addition. Figurent deux
fois (une fois à gauche, une fois à droite) sur la platine, à proximité de
l'une et l'autre des extrémités de la réglette coulissante.
Sur cette réglette même, de droite à gauche :
Deniers / Sols j Livres \ Dizaines / Centaines / Milles / D. de Mil. / Cen.
de Mil.
Sur les collerettes de laiton entourant les roues étoilées, chiffres gravés
en ordre inverse des aiguilles d'une montre.
Aucune inscription sur les flancs de la machine, ni aucune trace qu'un
écusson y ait jamais été apposé.
Sur une étiquette de papier très simple collée à l'intérieur de la partie
ouvrante du fond figure l'inscription bien connue, calligraphiée à la main :
Illuslrissimo et integerrimo Franciae Cancellario D. D. Petro Seguier,
Blasius Pascal Patricius Arvernus Inventor D. D. D. Pascal.
J. Mesnard pense que cette dédicace est certainement autographe
(voir notamment la forme de l'I majuscule). En tout cas, la signature est
incontestablement de la main de Pascal.
Les chiffres apparaissant dans les fenêtres sont inscrits à la main
sur des bandes de papier collées sur les tambours, ce qui est la disposition
existant sur toutes les machines connues.
2) Exemplaire du Musée d'Histoire et d'Art local
de Clermont-Ferrand (Musée du Ranquet)
Machine à huit chiffres sans sous ni deniers.
Dimensions : longueur 36 cm, largeur 12,5 cm, hauteur 7 cm sans
compter les pieds.
DESCRIPTION
La boîte est en laiton, entourée en haut et en bas de baguettes d'ébène
moulurées, retenues par des rivets de laiton.
Les pieds sont formés par de petites pommes d'ébène.
Le fond est en palissandre. Une partie du fond peut s'ouvrir. Cette
partie est retenue par des charnières de laiton, et se soulève au moyen
d'un anneau du même métal.
Le fond ouvrant est maintenu fermé par des pièces de laiton en forme
de S, dont chaque branche porte gravé un 0 et des étoiles à six branches,
au nombre de trois sur les pièces des extrémités, de quatre sur la pièce
du centre. Ces pièces pivotent sur des clous en laiton.
Sur la paroi avant, armoiries en cuivre découpé et gravé, figurant
l'agneau pascal.
La platine du dessus est retenue par des goupilles de cuivre passées
dans des pattes faisant partie des parois de la boîte et traversant la platine.
Certaines de ces goupilles sont perdues.
Vers les angles de la platine, quatre boulons ronds retiennent le méca- LES EXEMPLAIRES CONSERVÉS DE LA MACHINE DE PASCAL 165
Fig. 3. — Machine de Clermont-Ferrand
Vue perspective
nisme intérieur ; il y en avait bien quatre à l'origine, mais il n'en reste
plus qu'un, les 3 autres ayant disparu.
La réglette coulissant devant les fenêtres des chiffres est retenue par
des rivets de laiton. Les mots addition et soustraction qui devraient figurer
près des extrémités de la réglette, n'existent pas sur cette machine.
La réglette ne comporte pas de rondelles perforées et numérotées
comme les roues auxquelles elles correspondent (c'est un dispositif pour
le report des retenues).
Fig. 4. — Machine de Clermont-Ferrand
La platine du dessus est enlevée et placée à côté de l'appareil 166 REVUE D HISTOIRE DES SCIENCES
Les indications de rang (unités, dizaines, centaines) ne sont pas
gravées à même s

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