Les fouilles et la structure. Interprétation - article ; n°1 ; vol.22, pg 143-153
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Gallia préhistoire - Année 1979 - Volume 22 - Numéro 1 - Pages 143-153
11 pages

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Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

François Baumann
Jacques Tarrête
I. Les fouilles et la structure. Interprétation
In: Gallia préhistoire. Tome 22 fascicule 1, 1979. pp. 143-153.
Citer ce document / Cite this document :
Baumann François, Tarrête Jacques. I. Les fouilles et la structure. Interprétation. In: Gallia préhistoire. Tome 22 fascicule 1,
1979. pp. 143-153.
doi : 10.3406/galip.1979.1619
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1979_num_22_1_1619LA SÉPULTURE COLLECTIVE DES MAILLETS A GERMIGNY-L'ÉVÊQUE
(Seine-et-Marne)
I
LES FOUILLES ET LA STRUCTURE. INTERPRÉTATION
par François BAUMANN et Jacques TARRÊTE
Situation et historique des fouilles; stratigraphie.
La sépulture de Germigny-l'Évêque est située au nord du plateau briard, à 7 km environ
au nord-est de Meaux. Distante de 950 m du village1, elle a été mise au jour au cours des
travaux effectués dans les carrières qui exploitent les alluvions des boucles de la Marne
(fîg. 1). Lors de sa découverte à la fin de l'année 1965, elle apparaissait sur le front de taille
comme une cuvette allongée, large d'une dizaine de mètres pour une hauteur de près de
2 mètres, dont le remplissage brun tranchait nettement sur les sables et graviers beiges de
la terrasse fluviatile. D'abord repérée par les habitants de la commune et les promeneurs,
elle fut partiellement détériorée par le prélèvement de quelques gros ossements visibles
en coupe. Ce n'est que quelques mois plus tard, à partir du 20 août 1966, que commencèrent
les fouilles systématiques avec implantation d'un carroyage métrique2.
Avant le début des travaux, la stratigraphie apparente de la fosse en son centre
pouvait se décomposer ainsi (fig. 2) :
1. Lieu-dit Les Maillets, section ZB, parcelle 10 du nouveau cadastre ; coordonnées Lambert : 645,035 ; 144,750 ;
+ 48,50 m.
2. Conduites par l'un de nous (F. B.) avec la collaboration épisodique de quelques collègues, elles ne purent
malheureusement être effectuées qu'en week-end et en partie pendant les congés scolaires. Interrompues à partir
de 1970, elles ne furent achevées qu'en décembre 1972 avec le concours de la direction régionale des antiquités. Les
illustrations graphiques de cet article ont été réalisées, à partir des documents recueillis par F. Baumann, par Jean-
Michel Cointin qui a également dessiné l'ensemble du mobilier : qu'il en soit ici très vivement remercié. Les photo
graphies sont dues à F. Baumann pour la première partie, à Y. Taborin pour la parure et à J. Tarrête pour le reste
des vestiges archéologiques.
Gallia Préhistoire, Tome 22, 1979, 1. I
144 F. BAUMANN ET J. TARRÊTE
1 Emplacement de la sépulture collective des Maillets
<— à Germigny-l'Évêque.
2 Aspect schématique de la fosse sur le front de carrière
lors de la découverte.
W
terre végétale
'-•*•■"■■*>. sables et graviers sédiment argilo sableux
niveau gréseux plaquette de grés et calcaire
0 m à 0,30 m : terre arable brun foncé avec cailloutis ;
0,30 m à 1,05 m : sédiment argilo-sableux ocre foncé ;
1,05 m à 1,30 m : lit gréseux pulvérulent (mètres E à H) ;
1,30 m à 1,80 m : terre argileuse brun clair truffée de fragments osseux épars.
Ce dernier niveau comportait à sa base des concentrations plus fortes d'ossements de plus
grandes dimensions. Il s'agissait, d'ouest en est, de fragments d'humérus entourant un
crâne dont une partie avait été emportée lors de la constitution du front de la carrière
(mètre E). Sous la mandibule de ce premier crâne apparaissait un second crâne très écrasé.
Plus à l'est, des fémurs sectionnés semblaient appartenir au premier individu, suggérant LA SÉPULTURE DES MAILLETS 145
Détail de la base de la couche archéologique sur 4 Zone centrale de la fosse montrant l'emplacement
le front de carrière (mètres E/F1. des plaquettes qui enserraient une partie des vestiges
anthropologiques.
une inhumation en position repliée (fîg. 3). Deux autres accumulations de vestiges osseux
se remarquaient au niveau des mètres G et H. Ces trois groupes d'ossements reposaient
sur des dallettes de grès et de calcaire sub-horizontales constituant une sorte de lit di
scontinu ; en H, une plaquette de grès surmontait l'amas d'os. Autour de ces vestiges, le
sédiment était de teinte nettement plus claire. Malheureusement, ces premiers éléments
importants visibles en coupe furent détériorés par des visiteurs avant que la fouille n'en soit
effectuée (fîg. 4) ; c'est à la suite de ces recherches anarchiques que fut recueilli le premier
outil lithique (lame appointée à retouches unifaciales, E 7.1).
Un premier sondage d'un mètre carré, effectué à environ 8 m en arrière du front de
taille (mètre F 1), ne révéla que quelques tessons de poterie commune gallo-romaine situés
sous la terre arable, au sommet des sables et graviers, à une profondeur de 0,40 m à 0,50 m.
A partir de ce premier sondage, une tranchée d'exploration fut conduite vers le sud pour
mettre en évidence le bord de la fosse. Le décapage de la terre végétale fît apparaître au
contact des sables et graviers quelques rares fragments osseux de petites dimensions
(phalanges notamment). La lèvre nord de la fosse ne fut atteinte qu'à la limite des mètres
F 5 et F 6. Pour faciliter le décapage soigneux de la fosse sur toute son étendue, il fut
décidé de faire enlever par des moyens mécaniques les quelque 30 cm de terre végétale
dépourvue de tout vestige archéologique.
Le déroulement des fouilles, trop souvent perturbé par des visiteurs inopportuns,
permit de préciser la stratigraphie relevée sur le front de taille. Des coupes transversales,
effectuées au moins tous les mètres, principalement dans la partie est de la sépulture qui
n'eut pas trop à souffrir des fouilles clandestines, peuvent être synthétisées de la façon
suivante (fîg. 5) :
0 m à 0,30 m : terre arable ;
0,30 m à 1 m : niveau à vestiges gallo-romains et protohistoriques (clou, poterie) ;
nombreuses esquilles et fragments d'ossements humains ;
1 m à 1,40 m : niveau à vestiges très rares (ossements fragmentés) ;
1,40 m à 1,70/1,90 m : niveau d'inhumations avec mobilier préhistorique. 146 F. BAUMANN ET J. TARRÊTE
18
■150
Coupe transversale nord-sud effectuée à la limite des mètres H et I avec projection des principaux vestiges recueillis
dans le mètre I.
Sur toute sa hauteur, le flanc nord de la fosse était constitué par endroit d'une masse de
sable fin durci, comme compacté, sans cailloutis, épaisse de 30 à 40 cm et vide de tout
vestige archéologique. Il faut noter par ailleurs que la couche de terre arable, d'une épais
seur variant de 0,30 m à 0,40 m, s'étendait de façon uniforme sur toute la surface de la
carrière et qu'aucun vestige gallo-romain n'y ayant été recueilli, sa formation est donc plus
récente.
La structure.
La partie conservée de la sépulture collective des Maillets se présentait donc comme
une fosse longue d'un peu moins de 12 m pour une largeur maximum de 3 m (fig. 6). D'ouest
en est, elle s'enfonçait par 3 paliers successifs jusqu'à atteindre la profondeur maximum
de 1,90 m à la limite des mètres H et I. Le sol de la fosse était irrégulier, creusé de cavités
de dimensions et de profondeur variables : par endroits, des dalles de grès ou de calcaire
s'alignaient sur le flanc de ces dépressions. Les plus gros éléments lithiques se rencontraient
aux extrémités de la fosse. A l'est, une partie des blocs paraissait directement associée aux
vestiges anthropologiques : outre les dalles déjà signalées situées au bord du front de taille SÉPULTURE DES MAILLETS 147 LA
SI h
100-1
150-i
6 Plan de la fosse avec courbes de niveau et position des principaux blocs de pierre localisés, accompagné d'une
coupe ouest-est effectuée dans la partie nord du mètre 7.
(mètres E, G et H, cf. fig. 2 et 4), d'autres, également proches du front de taille (limite
mètres G/H et mètre I), supportaient des amoncellements d'ossements sur une épaisseur
de près de 20 cm. La dernière recouvrait en partie un crâne qui présentait la particularité
d'être

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